La crème de la crème au Championnat de Montréal

David Skitt a bien fait ses devoirs. Grâce à ses efforts et à sa détermination, 29 des 30 meilleurs joueurs du circuit des Champions participeront au Championnat de Montréal, du 18 au 24 juin, au club de la Vallée du Richelieu.

Le seul absent sera Bernhard Langer, double vainqueur du tournoi des Maîtres. Il sera retenu en Allemagne en tant que promoteur d’un autre événement du même genre.

De retour après une année d’absence, Fred Couples sera encore une fois le favori de la foule, mais les amateurs de golf qui se rendront à Sainte-Julie auront la chance de voir et d’applaudir plusieurs autres joueurs qui ont fait leur marque sur le circuit de la PGA, dans les épreuves de la coupe Ryder et plus récemment sur le circuit des Champions.

Nick Price

Nick Price, numéro un mondial au début des années 1990, participera au Championnat de Montréal pour la première fois. Il a gagné trois tournois majeurs et il est membre du Panthéon mondial du golf à Saint.Augustine.

Il suffit de penser à Nick Price qui a été numéro un mondial au début des années 1990, à Mark O’Meara, Hale Irwin, Tom Lehman Corey Pavin, Larry Mize, Mark Calcavecchia, Tom Kite, Sandy Lyle, Kenny Perry, Fred Funk ou Loren Roberts.

Tous ces golfeurs ont pris de l’âge, mais ils savent encore quoi faire avec un bois 1, un long fer ou un «putter» entre les mains. Ils sont également bien servis par leur vaste expérience.

«Je suis habituellement en vacances avec ma famille à ce temps-là de l’année, mais j’ai tellement entendu parler du tournoi de Montréal que je voulais y participer», a déclaré Nick Price, un de grands ambassadeurs du golf, lors d’un appel-conférence.

John Cook sera évidemment sur place pour défendre son trophée. Il faudra aussi surveiller Joey Sindelar, Peter Senior, Craig Stadler, Bob Tway et Roger Chapman, récent vainqueur du championnat senior de la PGA.

Le Canada sera représenté par les vétérans Rod Spittle et Jim Rutledge. Il y aura aussi un ou deux golfeurs du Québec. Les rondes de qualification auront lieu à Cowansville les 5 et 6 juin. Lors des deux premières épreuves du Championnat de Montréal, Daniel Talbot et Yvan Beauchemin ont fait de leur mieux pour rivaliser avec les champions de la SPGA sur les allées du Fontainebleau.

On a fait des démarches pour attirer Greg Norman à Montréal, mais ça n’a pas fonctionné. Le Requin Blanc est devenu un homme d’affaires averti et sa carrière de golfeur est à toutes fins utiles terminée.

Les billets pour le Championnat de Montréal sont en vente à un prix très raisonnable. Il suffit de téléphoner au 1-877-528-0786 ou encore de cliquer sur: www.admission.com

LA FARANDOLE DU VENDREDI

  • WAYNE GRETZKY, plus grand recordman de la LNH, rumine encore la défaite des Kings de Los Angeles contre le Canadien en 1993. Le bâton illégal de MARTY McSORLEY, vous vous souvenez? Gretzky a confié à un journaliste de New York qu’il aimerait que le trophée Conn Smythe soit rebaptisé en l’honneur de JEAN BÉLIVEAU, une de ses idoles de jeunesse. Il serait toutefois étonnant qu’on biffe le nom de l’ancien propriétaire des Maple Leafs de Toronto. Est-ce qu’on ne pourrait pas honorer le GROS BILL  d’une autre façon?

    Wayne Gretzky

    Wayne Gretzky voudrait qu'on crée un trophée en l'honneur de Jean Béliveau, un des héros de sa jeunesse.

  • Le premier tournoi de la SÉRIE JOCELYNE BOURASSA aura lieu à Brockville lundi et mardi prochain. MARIE-THÉRÈSE TORTI (Vallée du Richelieu) et SUSAN PEARL (Rideau View) seront parmi les favorites. On profitera de l’occasion pour honorer CATHY SHERK, de Belleville. Mme Sherk est membre du Panthéon canadien du golf.
  • LES ÉCHOS DU HOCKEY SENIOR: Le transfert de l’équipe de Windsor à CORNWALL fait en sorte que plusieurs patineurs de l’Estrie seront courtisés par les formations de SOREL, Thetford-Mines et Saint-Georges-de-Beauce. Dans le groupe, il y a les MATHIEU DUMAS, Yannick Tremblay, Denis Desmarais, Alexandre Gagné, David Chicoine, Louis Ménard et Alex Carignan… Les joueurs de l’Isotermich paraderont dans les rues de THETFORD-MINES avec la coupe Canam, samedi après-midi. Ils assisteront ensuite au banquet annuel de la Ligue nord-américaine dans la ville de l’amiante… Le HC Carvena de Sorel a échangé le gardien de but NICOLAS RIOPEL aux Marquis de Jonquière en retour du défenseur GUILLAUME MONAST, un ancien des Remparts de Québec… JEAN-FRANÇOIS BÉLIVEAU, ancien joueur des Tigres de Victoriaville, est le nouveau vice-président hockey de la formation de RIVIÈRE-DU-LOUP. C’est ÉRIC DANDENAULT qui dirigera l’équipe derrière le banc… KEVIN CLOUTIER, champion marqueur de la LNAH, est maintenant joueur-propriétaire du COOL FM de Saint-Georges… SAMUEL GRENACHE, du Wild, poursuivra sa carrière en ALLEMAGNE.
  • BENOÎT BRUNET estime que le Canadien doit d’abord dénicher un GROS JOUEUR DE CENTRE capable de s’imposer en zone adverse.
  • CAROL VADNAIS et son bon ami DANIEL TARTRE ont gagné le tournoi d’ouverture au club Islesmere.
  • En assistant au tournoi de la coupe Memorial à SHAWINIGAN, j’ai eu une pensée pour mon ex-collègue MARC LACHAPELLE qui a couvert ce tournoi et les activités du circuit Courteau pendant 35 ans.
  • RED SOX et PHILLIES s’approchent du sommet après un début de saison laborieux.
  • Le joueur de premier but EDWIN ENCARNACION a frappé 17 circuits pour les BLUE JAYS depuis le début du calendrier.
  • Les MARLINS DE MIAMI ont compilé une fiche de 21-8 au mois de mai, en grande partie grâce au coup de bâton de GIANCARLO STANTON, auteur de 12 circuits et de 30 points produits.
LE MOT D’HUMOUR

Jusqu’à nouvel ordre, le Canadien a plus de talent au deuxième étage que sur la patinoire.

Palmer, Nicklaus et Player: comme le bon vin

Dans toute l’histoire du golf, il n’y aura probablement jamais un meilleur trio que celui formé d’Arnold Palmer, Jack Nicklaus et Gary Player. On se bouscule aux tourniquets chaque fois qu’ils se présentent à Augusta pour la compétition Par 3.

Les trois hommes ont rajeuni de 4o ou 50 ans cette semaine lorsqu’ils ont gagné le tournoi des Super Champions sur le parcours du club Woodlands, au Texas. C’est Palmer (82 ans bien sonnés) qui a donné la victoire à son équipe en calant un roulé de 25 pieds au dernier trou. Le célèbre trio terminait ainsi l’épreuve avec un combiné de «moins 11».

jackgaryarnie

Gary Player, Arnold Palmer et Jack Nicklaus ont gagné le tournoi des Super Champions sur le parcours de Woodlands. Ils posent ici avec Lee Trevino, une autre légende du golf.

Pas moins de 40 000 personnes se sont présentées sur les lieux pour applaudir les légendes du golf et prendre des centaines de photos. Chez les inscrits, il y avait aussi Lee Trevino, Miller Barber, Dave Stockton, Gene Littler et Don January.

«Nous avons eu beaucoup de plaisir aujourd’hui, a dit Nicklaus en acceptant le trophée. Nous n’avons commis aucun bogey et nous avons réussi quelques birdies (11). Je me suis surpris moi-même en jouant de façon décente. Je pense que je serais prêt à répéter l’expérience».

«Nous ne prenions pas cette compétition trop au sérieux, mais nous ne voulions pas finir deuxièmes non plus», a ajouté Palmer.

Quant à Player, encore très en forme à 76 ans, il s’est dit très heureux que son ami Arnold ait réussi le coup victorieux sur le vert du 18e trou.

Parmi les spectateurs, il y avait Ben Crenshaw, Steve Elkington, Andy Bean et Steve Elkington. «J’ai le plus grand respect pour Palmer, Nicklaus et Player, a dit Crenshaw. Ils représentent une partie importante de ma vie professionnelle».

Après avoir frappé un coup parfait au tertre de départ du 13e trou, Lee Trevino s’est tourné vers les spectateurs et il a dit: «Je songe sérieusement à offrir ce bois 1 aux enchères!»

Durant leur carrière, Palmer (62), Nicklaus (73) et Player (24) ont gagné pas moins de 159 tournois de la PGA, y compris 34 victoires dans les événements majeurs. Ils revendiquent également 39 victoires sur le circuit des Champions.

(Source: PGA Tour.com)

Bubba Watson: la naissance d’un héros?

HARTFORD, Connecticut— Élémentaire, mon cher Watson! Élance-toi de toutes tes forces sans craindre les obstacles, fais tomber ton deuxième coup près du fanion, avec un long crochet si cela s’avère nécessaire, utilise plutôt bien ton fer droit et tu seras champion du Masters.

Je suis loin d’être convaincu que le meilleur golfeur a enlevé les honneurs du 76e tournoi des Maîtres, mais Bubba Watson a fait plaisir à tous ceux qui aiment ce style de jeu où la puissance occupe toute la place. À tous ceux aussi qui n’ont jamais suivi une leçon de golf et n’ont surtout pas l’intention de le faire.

Bubba Watson

Bubba Watson est loin d'être un champion conventionnel. Sa victoire à Augusta n'a pas fini de faire jaser.

«J’ai la tête dure et je n’écoute personne, a dit Bubba après avoir séché ses larmes et remercié tous ceux et celles qui l’ont aidé à réaliser son rêve. J’attaque constamment et je tente de réussir des coups incroyables. Qui ne veut pas faire ça? Si j’ai juste assez de place pour m’élancer, je fonce».

Pas prétentieux pour deux sous, Bubba n’est pas un champion conventionnel. Il a la chevelure d’un chanteur rock et il utilise un «driver» rose pour inciter les gens à lutter contre le cancer.

«Je ne joue pas au golf pour devenir célèbre, mais parce que j’aime ça, ajoute-t-il. Bien sûr que je suis content d’avoir gagné le Masters, mais je n’ai pas l’intention de changer ma personnalité pour autant. Si j’avais perdu, ça n’aurait pas été la fin du monde. Je resterai moi-même et je continuerai de jouer du Bubba golf».

Il tentera de rester le même, mais sa vie changera à la suite à sa dernière victoire. En l’espace de quelques heures, il est devenu un héros international. Reste à voir si son talent naturel et son style audacieux lui permettront de multiplier les exploits du genre ou s’il deviendra un autre John Daly.

PAUVRE PHIL

Le Sud-Africain Louis Oosthuizen, auteur d’un albatros en début de ronde, avait la victoire au bout du bâton au premier trou de prolongation, mais la balle a léché la coupe et refusé de tomber. Au trou suivant, Bubba a frappé le grand coup à travers les pins de la Georgie et il n’a eu qu’à pousser doucement la balle pour réaliser le rêve de tout golfeur: gagner à Augusta le dimanche après-midi.

Champion du British Open en 2010, Oosthuizen a avalé sa pilule et il a félicité son adversaire pour son brio en fin de tournoi.

Phil Mickelson, Lee Westwood et l’étonnant Matt Kuchar ont également eu leurs chances, mais il était trop tard quand ils ont frappé à la porte.

«Phil The Thrill» se souviendra jusqu’à sa mort de sa bévue au 4e trou en ronde finale. Moi aussi. J’étais là, tout près de l’action, lorsqu’il a poussé sa balle à gauche du vert. C’était pathétique de voir un si grand champion jouer le bâton renversé dans l’espoir de sauver la mise. Quoi qu’il dise, ce triple-bogey lui a fait perdre le tournoi.

Le gagnant du Masters n’a jamais commis un triple-bogey. Or, Mickelson en a commis deux: un le jeudi et un autre le dimanche. À 41 ans, il devrait réaliser que le temps presse s’il veut ajouter d’autres vestons verts à sa collection.

DERNIERS ÉCHOS DU TOURNOI

  • BUBBA WATSON est un ancien membre de l’équipe de golf de l’Université de la Georgie. C’est là qu’il a rencontré son épouse ANGIE, une joueuse de basketball originaire de Toronto. Le mois dernier, ils ont adopté un garçon d’un mois et l’ont appelé Caleb.
  • Sa victoire survient 25 ans après celle de LARRY MIZE, un autre ancien étudiant de l’Université de la Georgie. Elle lui vaut une bourse de 1,4 millions, mais bien plus encore avec toutes les commandites qu’il obtiendra.
  • LEE WESTWOOD n’a pas cherché d’excuses. «Il faut bien jouer sur les verts pour gagner à Auguta et je ne l’ai pas fait», a-t-il dit.
  • Mme VIRGINIA ROMETTY, présidente de la firme IBM, a assisté à la finale du Masters dans les estrades situées près du 18e vert. Elle a refusé de dire si on l’avait invitée à devenir membre du club Augusta National. Cette controverse pourrait se régler en un tournemain, mais les dirigeants du club ont la TÊTE DURE et ils sont ultra-conservateurs. On verra ce qui arrivera dans les prochains mois.
  • SERGIO GARCIA a de quoi être découragé. Il a maintenant une fiche de ZÉRO en 54 dans les tournois majeurs. «Je ne sais pas ce qui m’arrive. Je devrais peut-être aller voir un psychologue», a-t-il déclaré.
  • TIGER WOODS a envoyé un message à Bubba pour le féliciter. «Bravo pour ta créativité, a-t-il écrit sur Twitter. J’ai hâte de voir à quoi ressemblera le menu lors du prochain dîner des Champions!»
  • Tiger a connu une autre semaine difficile et son GRAND RETOUR devra attendre encore un peu. «Je n’ai pas bien frappé la balle cette semaine, a-t-il dit. Ce qui est frustrant, c’est que je sais quoi faire et que je ne le fais pas. Je retombe trop facilement dans mes vieilles habitudes. De plus, j’ai très mal joué sur les normales 5. À Augusta, ça ne pardonne pas».
  • Woods peut se consoler en songeant à cette déclaration du légendaire BOBBY JONES. «Tous les golfeurs, même les meilleurs, traversent des périodes où leur confiance est sérieusement ébranlée», disait le fondateur du Masters.
  • Les 14 derniers tournois majeurs ont été gagnés par 14 joueurs différents. Ça en dit long sur le niveau de compétition… depuis que Tiger en arrache.
  • Merci de m’avoir lu et merci à mes cinq commanditaires: TRANSPORT ALEXCALIBUR, Barwood-Pilon, Granite Lacroix de Laval, Portes & Fenêtres Concerto et Les Anciens de la Ligue Dépression.

 

 

 

Player: gratitude et inquiétudes

AUGUSTA, Georgie— Si le golf est devenu un sport international, c’est un peu beaucoup grâce à Gary Player qui a traîné son baluchon aux quatre coins de la planète pendant plus d’un demi-siècle.

On l’accuse parfois d’en mettre plus que le client en demande, mais le golfeur de Johannesbourg peut marcher la tête haute après avoir gagné 165 épreuves à travers le monde, y compris neuf victoires dans les tournois majeurs.

Gary Player

Gary Player a gagné 165 épreuves à travers le monde, y compris neuf victoires dans les tournois majeurs.

Ce n’était qu’une question de temps avant que les organisateurs du Masters l’invitent à frapper la première balle en compagnie d’Arnold Palmer et de Jack Nicklaus. Quand on l’a appelé pour lui faire la demande officielle, il a répondu oui avant même d’avoir ouvert son portable!

«Je me fais toujours un devoir d’assister au Masters et à l’Omnium britannique, dit Player. Ce sont deux événements qui occupent une place de choix dans mon coeur. J’ai eu la chance de jouer 53 fois à Augusta et d’y remporter trois victoires. Mieux encore, j’ai pu me lier d’amitié avec Jack et Arnie et faire la connaissance de plusieurs célébrités.

«Quand je songe à ma longue carrière dans le golf, c’est le mot gratitude qui me vient en tête. Si quelqu’un a voyagé plus que moi, j’aimerais bien rencontrer cet homme. Je suis allé quasiment partout dans le monde. Cela m’a permis de fraterniser avec plein de gens et d’appuyer plusieurs causes charitables. À elle seule, ma petite compagnie a amassé plus de 50 millions de dollars pour les enfants dans le besoin. Quand je parle aux jeunes, je leur répète qu’ils sont chanceux d’avoir tout ce qu’ils ont aujourd’hui. Ce n’est pas le cas dans les pays du Tiers-Monde.

«Je suis rendu au crépuscule de ma carrière et je chéris très précieusement mes souvenirs. Ils sont le coussin de ma vie», ajoute le golfeur de 76 ans.

PARCOURS TROP LONGS

Player s’intéresse à tout ce qui touche le golf. Il a dessiné plusieurs terrains et il croit qu’on fait fausse route en voulant construire des parcours de plus de 7000 verges comme celui du club Augusta National.

«On oublie trop souvent qu’il y a une énorme différence entre les amateurs et les professionnels, dit-il. Tout le monde voudrait frapper la balle à 300 verges, mais je n’est pas donné à tous. Je pense qu’on a tort d’allonger indûment les parcours, d’ajouter des lacs, des fosses de sable et d’autres obstacles. Il faut que le golf demeure un jeu où tout le monde peut s’amuser. Sans compter que ces travaux coûtent une fortune aux propriétaires et qu’ils se voient forcés d’augmenter les frais de jeu».

Son message rejoint celui d’Adrien Bigras qui prêche depuis longtemps pour des parcours moins difficiles, d’autant que cela permet de réduire le temps de jeu.

Gary Player est un moulin à paroles. Il a raconté plein d’autres choses après avoir participé à la cérémonie protocolaire. J’y reviendrai dans de futures chroniques.