Chapeau, monsieur Pascal

Stimulé et bien conseillé par le héros de son enfance, Jean Pascal a été magistral dans le ring du Centre Bell pour remporter une victoire à sens unique contre Lucian Bute, samedi soir.

Le combat était tellement inégal que j’avais envie de rentrer à la maison après sept ou huit rounds. En fait, je suis resté pour voir si Bute allait se faire passer le K.-O par un homme beaucoup plus fort que lui. Au moins, il a eu le courage de rester sur ses deux jambes jusqu’à la fin.

Jean Pascal a livré une performance presque parfaite pour l'emporter très facilement contre Lucian Bute.

Jean Pascal a livré une performance presque parfaite pour l’emporter très facilement contre Lucian Bute.

Le Roumain était carrément craintif. Il a réussi son meilleur coup de la soirée lorsqu’il a soulevé les bras de son rival pour souligner sa victoire!

Le visage tuméfié, Bute a osé demander un combat revanche, mais il serait étonnant que les deux boxeurs en viennent de nouveau aux prises. Ils ne sont pas dans la même ligue. On verrait davantage Pascal se frotter à un Adonis Stevenson ou un Carl Froch. Sans doute que le réseau HBO aura un gros mot à dire dans cette décision.

En bref, voici ce que Pascal avait à dire après le combat:

  • «Je savais que j’étais plus vite que ce gars-là (Bute). Il ne m’a jamais fait mal. Je suis aussi plus vite que Froch».
  • «Je suis là pour plaire à la foule et je suis prêt à affronter n’importe qui. Ensemble, nous allons conquérir le monde!»
  • «J’ai travaillé fort pour en arriver là. Je dois une fière chandelle à Roy Jones Jr. Grâce à lui, j’ai fini par comprendre les messages de mes entraîneurs».

Échos de la soirée

  • Bravo à MARIO LANGLOIS, Daniel Melançon, Jacques Thériault et Mike Bilodeau pour du travail bien fait à la radio et à la télévision.
  • La présence de MICHAEL BUFFER ajoutait du prestige au gala. Le monsieur est synonyme de boxe.

    Michael Buffer: «Let's get ready to rumble!»

    Michael Buffer: «Let’s get ready to rumble!»

  • STÉPHANE LAROUCHE a multiplié les conseils tout au long du combat, mais Bute n’était pas capable de répondre. Il lui a fallu 11 rounds avant de se dégêner. Il était beaucoup trop tard.
  • Selon la carte de GUY JUTRAS, arbitre de réputation internationale, Pascal l’a emporté par un pointage de 119 à 109.
  • Ça fait un peu drôle d’entendre parler de deux boxeurs LOCAUX. Le premier est né à Haïti et le second en Roumanie!

Ken Norton avait le numéro d’Ali

Quand il est question de Muhammad Ali, on pense tout de suite à ses furieux combats contre Joe Frazier et à sa spectaculaire victoire contre George Foreman au Zaïre, mais on oublie trop souvent qu’un autre boxeur lui a fait la vie dure dans l’arène: KEN NORTON.

Norton est mort cette semaine après une longue maladie. Il avait 70 ans.

Le boxeur de l’Illinois est monté trois fois dans le ring contre Ali entre 1973 et 1976 et a livré chaque fois une bataille endiablée. Il a gagné le premier combat par décision partagée, puis il a perdu les autres de la même manière. Chaque fois, la victoire aurait pu aller d’un côté comme de l’autre.

Ken Norton a livré trois furieux combats à Muhammad Ali au milieu des années 1970.

Ken Norton a livré trois furieux combats à Muhammad Ali au milieu des années 1970.

Le dernier combat a eu lieu au Yankee Stadium et Ali a bénéficié de la faveur des juges pour conserver son titre de champion.

Quelques mois auparavant, Norton avait livré un violent combat à Larry Holmes, un autre dur cogneur. Par ailleurs, il a mangé une râclée quand il s’est frotté à Foreman. Il a terminé sa carrière chez les poids lourds avec une fiche de 42 victoires, sept défaites et un match nul.

Fort comme un cheval, Norton possédait un style peu orthodoxe et avait le don de faire mal paraître Ali. Il était le genre de boxeur qu’Ali aurait préféré ne jamais affronter.

En 1986, Norton a été victime d’un grave accident de la route et n’a jamais été le même par la suite. Son fils, Ken Jr., a joué dans la NFL pendant 13 ans avec les Cowboys de Dallas et les 49ers de San Francisco.

On dirait que les boxeurs ont toujours un destin tragique.

VENDREDI EN RAFALES

  • JERE GILLIS, Mario Lessard, Robert (Schmoe) Simpson, Floyd Lahache et Michel Brisebois assisteront ce soir à l’ouverture officielle du PHOENIX DE SHERBROOKE. Parmi les invités de Jocelyn Thibault, il y aura également MATHIEU DANDENAULT, Serge Boisvert, Claude Larose, Luc Gauthier, Stéphane Julien, André Leduc, Yannick Tremblay et François Sills. Ça risque de finir tard!

    Jere Gillis sera de retour à Sherbrooke pour assister au match inaugural du Phoenix. Il pourra renouer avec plusieurs anciens compagnons de jeu.

    Jere Gillis sera de retour à Sherbrooke pour assister au match inaugural du Phoenix. Il pourra renouer avec plusieurs anciens compagnons de jeu.

  • CÉDRIC LAVERDURE, 18 ans, est le nouveau champion du club Laval-sur-le-Lac. Il a triomphé avec des rondes de 72, 72 et 70.
  • Le photographe DENIS BRODEUR, père de Martin, est très malade. Nos prières l’accompagnent.
  • TIGER WOODS n’a pas réussi un seul birdie en première ronde du tournoi final de la coupe FedEx. Ça n’a pas de bon sens pour un joueur de son calibre.
  • Les partisans des EAGLES ont applaudi chaudement ANDY REID à son retour à Philadelphie. Ils ont aussi acclamé le retrait du chandail no.5  de DONOVAN McNABB. Qui a dit que les sportifs de Philadelphie n’avaient pas de classe?
  • L’ancien ministre NORMAN McMILLAN effectue un retour dans le hockey comme gouverneur des OLYMPIQUES DE GATINEAU. Plus jeune, il a été joueur, entraîneur et propriétaire d’équipe.
  • SACHA GUIMOND, un défenseur de Ville-Marie, commencera la saison avec les Comets d’Utica dans la Ligue américaine. Son contrat appartien aux Canucks de VANCOUVER.
  • MARC GIROUARD, Marcel Moras et le journaliste Gilles Terroux ont gagné le Pro-Am du Challenge des générations au club 4 Domaines. Oscar devait être joyeux au 19e trou!
  • BRIAN GIONTA recevra le prix Jean-Béliveau des mains de l’ancien capitaine du Tricolore pour son implication dans la communauté montréalaise et son dévouement auprès des jeunes.
  • Insatisfait de son rendement dans les tournois majeurs, LUKE DONALD a trouvé un nouveau professeur. Il s’agit du vétéran CHUCK COOK.
  • NORMAND LABERGE, de Transcontinental, souhaite une Série mondiale entre les RED SOX et des DODGERS. Ça serait très bon.
  • LE GOLF EN ESTRIE: L’équipe formée de SEAN McKENNA, Peter Webb, Doug et Bill Paul a gagné le tournoi des retrouvailles au club ROYAL ESTRIE (Asbestos). L’invité d’honneur était RENÉ GERVAIS… LUCY BOURBONNAIS et ANTHONY MARANDOLA, du Château Bromont, ont enlevé les honneurs du championnat mixte des Cantons de l’Est sur le parcours montagneux de LAC-MÉGANTIC… Le quatuor de DONALD SAINT-PIERRE (Waterville) a gagné la Classique Putter Bernier à EAST-ANGUS, un coup devant l’équipe de Guy Faucher et celle du professionnel hôte YVES MANDEVILLE… BOB SAINT-LAURENT, de Milby, est sur la liste des blessés… PIERRE LESSARD, ancien patron de Pro Golf, a connu une excellente saison sur les parcours des Cantons. Pierre est comme le bon vin!… Le vétéran MARCEL DION accueillera le Pro-Am de l’Estrie au club LongChamp, le mercredi 16 octobre.
  • RICHARD TARZI, vendeur d’habits dans la région de Montréal, n’a rien perdu de sa passion pour son métier. Il fêtera bientôt ses 80 ans, mais ne veut pas entendre parler du mot retraite.
  • JEAN-SÉBASTIEN DEA, ancien joueur des Huskies de Rouyn-Noranda, a signé un contrat de trois ans avec les PENGUINS de Pittsburgh.
  • YVAN VANIER, de Mirabel, est sollicité pour organiser un Pro-Am de golf au MEXIQUE.
  • Que fera la Ville de MAGOG avec l’île Charest?

LE MOT D’HUMOUR

Un mari, c’est quelqu’un qui s’occupe des poubelles avec l’impression d’avoir nettoyé la maison!

Ali-Foreman + les échos du jour

L’autre soir, j’ai revu avec plaisir le film «When We Were Kings» et le fameux combat de championnat entre Muhammad Ali et George Foreman au milieu des années 1970. Du bonbon.

Ce documentaire est un pièce d’anthologie sur la boxe, le promoteur Don King, la pauvreté en Afrique et les personnes qui entouraient alors les deux boxeurs, dont le célèbre journaliste George Plimpton.

Muhammad Ali passe le K.-O. à George Foreman à Kinshasa. Un des grands moments de l'histoire de la boxe.

Muhammad Ali passe le K.-O. à George Foreman à Kinshasa. Un des grands moments de l’histoire de la boxe.

Au cas où vous ne le sauriez pas encore, Ali a non seulement été le meilleur boxeur de sa génération (et probablement de tous les temps), mais il était aussi un formidable vendeur. Personne ne lui arrivait à la cheville lorsque venait le temps de mousser la publicité d’un combat. Ses mimiques et ses déclarations savoureuses faisaient le bonheur des journalistes du monde entier.

Il fallait aussi que «The Greatest» ait vraiment beaucoup de cran pour narguer un champion de la trempe de Foreman, de huit ans plus jeune que lui (24 contre 32). Quand il a grimpé sur le ring à Kinshasa, on pouvait lire la peur dans ses yeux, mais aussi sa détermination à relever un si grand défi. Artiste du «rope-a-dope», il était prêt à encaisser les plus violents coups de massue pour épuiser son rival avant de lui passer le K.-O au 8e round devant une foule médusée.

Foreman était tellement déçu d’avoir perdu «The Rumble in the Jungle» qu’il a sombré dans une profonde dépression pendant deux ans. Quant à Ali, il aimait tellement boxer et faire courir les foules qu’il a prolongé indument sa carrière et hypothéqué sa santé. «Qui trop embrasse, mal étreint», dit le proverbe. Ça s’applique parfaitement à Ali. Comme tant d’autres pugilistes avant et après lui, il n’a pas su s’arrêter à temps et il en a subi les conséquences.

La dernière fois que j’ai vu le grand champion, c’était à Lexington, Kentucky, lors d’une soirée en son honneur dans le cadre des activités entourant le tournoi de la coupe Ryder. Atteint de la maladie de Parkinson, Ali était assis dans une chaise, quasiment immobile, pendant que sa femme lisait un petit discours à l’intention des invités.

C’était pathétique. Aussi populaire avait-il été, Ali ne pouvait même pas s’adresser à ses admirateurs.

POT-POURRI DU MERCREDI

  • ANDY MURRAY, Rafael Nadal et Novak Djokovic seront à Montréal pour le tournoi de la coupe Rogers, la semaine prochaine. La présence de ROGER FEDERER est encore incertaine.

    Andy Murray sera l'attraction numéro un au tournoi de la coupe Rogers à Montréal.

    Andy Murray sera l’attraction numéro un au tournoi de la coupe Rogers à Montréal.

  • CLAUDE RAYMOND souhaite que tous les tricheurs du baseball majeur soient démasqués et punis en conséquence.
  • JEAN-PIERRE JUTRAS, un des meilleurs golfeurs seniors des Basses Laurentides, était fou de joie après avoir joué une ronde de 70 au Blainvillier en présence de MARIO LEMIEUX, de Gilles Meloche et Donald Audette. La bière était bonne au 19e!
  • Le Canadien JASON BAY a-t-il joué son dernier match dans les majeures? Les Mariners de Seattle viennent de le céder à leur club-école de TACOMA. Bay frappait pour ,204 avec 11 circuits.
  • DEREK AUCOIN sera à Val-d’Or pour donner une clinique de baseball, jeudi après-midi.
  • GEORGE SCOTT, qui vient de mourir à l’âge de 69 ans, a été un joueur très populaire au Fenway Park durant les années 1960 et 1970. On le surnommait BOOMER.
  • L’école de gardiens de but de STÉPHANE WAITE bat son plein à Sherbrooke.
  • On a commencé à installer les estrades en prévision du CHAMPIONNAT DE MONTRÉAL qui aura lieu au club de la Vallée du Richelieu au début septembre. Presque tous les champions du circuit des Vétérans seront présents: KENNY PERRY, David Frost, Bernhard Langer, Mark Wiebe, Khoki Idoki, Mark Calcavecchia.

    Kenny Perry sera l'homme à battre au Championnat de Montréal.

    Kenny Perry sera l’homme à battre au Championnat de Montréal.

  • JACQUES SÉVIGNY se souvient que BROOKE HENDERSON a fait ses débuts chez les Juniors au club CONTINENTAL de Sorel. Âgée de seulement 15 ans, elle a récemment gagné le championnat canadien de golf féminin à Beloeil.
  • Le lanceur ADAM WAINWRIGHT, des Cards, possède un excellent contrôle. Il revendique 145 retraits sur des prises contre seulement 18 buts sur balles.
  • HENRI RICHARD a décidé d’accrocher ses bâtons de golf au clou de la retraite. Fini pour lui, les bogeys et les doubles-bogeys!
  • L’humoriste RENAUD LEFORT, fils de René, tente de faire revivre l’équipe de balle molle des QUATRE CHEVALIERS. Pour en savoir plus: info@les4chevaliers.com
  • JEAN-PAUL CHARLEBOIS, un des pionniers des Jeux du Québec, s’est découvert des talents de chanteur.
  • MICHEL ZGORZELSKI, du Cactus de Victoriaville, est le héros de la semaine dans la Ligue de baseball Senior du Québec.

LE MOT D’HUMOUR

Les hypocrites sont comme les répondeurs. Ils parlent toujours quand tu n’es pas là.

 

 

Le gentleman et le truand

On ne pourra jamais accuser Yvon Michel et Jean Bédard de ne pas utiliser tous les moyens à leur disposition pour mousser le combat du 25 mai entre Jean Pascal et Lucian Bute.

Un peu plus et ils nous vendraient «le combat du siècle», un affrontement plus grandiose encore qu’Ali-Frazier ou Leonard-Duran. Woah, les moteurs!

À une époque où les médias et les réseaux sociaux jouent un si grand rôle, il faut s’attendre à ce que cette bataille tant publicisée attire plus de 20 000 personnes au Centre Bell. Les billets les plus chers (1250$) sont déjà vendus et les autres s’envoleront comme des petits pains chauds.

Les billets pour le combat Bute-Pascal vont se vendre comme des petits pains chauds. C'est un «naturel».

Les billets pour le combat Bute-Pascal vont se vendre comme des petits pains chauds. C’est un «naturel»: le technicien contre la force brute. (Photo cage.ca)

Ce combat est un «naturel»: le gentleman contre le truand, le technicien contre la force brute. Le confrère Ronald King a trouvé une jolie comparaison: le matador contre le taureau. Les paris sont déjà ouverts.

Sans rien enlever aux deux pugilistes, il faut rappeler que Bute a été démoli par Carl Froch et sauvé par la cloche lors de son combat contre Librado Andrade. Quant à Pascal, il a été humilié deux fois par un boxeur de 46 ans (Bernard Hopkins).

Alors, un peu de retenue, messieurs les promoteurs!

L’Express de 10h.45

  • Le CANADIEN a joué de malchance à Pittsburgh et il a finalement été battu par le meilleur joueur de la ligue. Les Penguins ont le vent dans les voiles et ils seront coriaces durant les prochaines semaines avec l’addition de Brenden Morrow et de Douglas Murray.
  • JEAN PASCAL profitera des conseils de ROY JONES Jr. à Las Vegas. Ce dernier tentera de lui enseigner comment se battre contre un gaucher.
  • Fidèle à son habitude, LUCIAN BUTE ira s’entraîner en Floride.
  • Le vétéran CARLO BLANCHARD est maintenant associé au club de l’Ile-de-Montréal.
  • TIGER WOODS a choisi deux mots pour expliquer ses récents succès: travail et patience. Il a maintenant gagné 26% de tous ses tournois. Méchante moyenne!
  • Superbe ralliement des TIGRES de Victoriaville dans un gain de 6-5 contre Moncton.
  • BENOÎT GROULX, des Olympiques de Gatineau, a établi une nouvelle marque de la LHJMQ en remportant sa 80e victoire dans les séries de championnat.
  • Le jeune JÉRÉMY GRÉGOIRE a obtenu trois buts et deux passes dans le gain facile de 8-2 du Drakkar à Sherbrooke.

    Me Marcel Aubut vient au troisième rang parmi les personnes les plus influentes dans le sport au Canada.

    Me Marcel Aubut, président du COC, vient au troisième rang parmi les personnes les plus influentes dans le sport au Canada.

  • Le Globe & Mail a dressé la liste des 50 personnes les plus influentes dans le sport au Canada. GARY BETTMAN termine premier et MARCEL AUBUT troisième. Un peu plus loin: KEN DRYDEN (7e), Pierre-Karl Péladeau (11e), Steve Yzerman (13e), Geoff Molson (24e), Steve Podborski (29e), Don Cherry (30e), Milos Raonic (33e), Pat Brisson (36e), Christiane Ayotte (39e), Joey Saputo (41e), Wayne Gretzky (45e) et Gerry Frappier (47e).
  • VERNON WELLS connaîtra-t-il un regain de vie chez les Yankees? L’ancien joueur des Blue Jays a été une grande déception chez les Angels.
  • CANADIAN TIRE se joint à la Banque Royale du Canada, à la Baie d’Hudson et à Bell chez les commanditaires majeurs du Comité olympique canadien.

Le mot d’humour

Benoît Groulx, des Olympiques, au sujet de Serge Beausoleil, son homologue de l’Océanic de Rimouski: «Il y a deux choses que Serge aime beaucoup faire: parler et acheter le journal le lendemain pour se relire!»