Reggie Jackson: déjà 35 ans!

En ce troisième jeudi d’octobre, nous célébrons le 35e anniversaire d’un des plus grands faits d’armes de l’histoire du baseball.

Le 18 octobre 1977, Reginald Martinez Jackson entrait dans la légende en frappant trois circuits consécutifs lors du dernier match de la Série mondiale entre les Yankees et les Dodgers.

Un des plus puissants frappeurs de sa génération, Reggie ne s’est pas contenté de répéter l’exploit réussi par Babe Ruth (2 fois) au début du XXe siècle. Avec tout le panache qu’on lui connaît et devant une foule survoltée au Yankee Stadium, il a frappé ses trois circuits sur le premier tir et cela contre trois lanceurs différents: Burt Hooton, Elias Sosa et Charlie Hough.

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Il y a 35 ans aujourd’hui, Reggie Jackson entrait dans la légende du baseball en frappant trois circuits dans le dernier match de la Série mondiale. Devant une foule survoltée au Yankee Stadium, il répétait ainsi l’exploit d’un certain Babe Ruth.

Mike Torrez, un ancien lanceur des Expos, avait profité du «Festival Jackson» pour battre les Dodgers 8-4. C’était sa deuxième victoire et son deuxième match complet de la série.

Reggie Jackson a terminé sa carrière de 21 saisons avec 563 circuits et plus de 1700 points produits, mais on se rappelle surtout de lui pour ses nombreux coups d’éclat dans les séries de championnat, lesquels lui ont valu le titre de «Monsieur Octobre».

En 11 participations aux séries, Jackson a cogné 18 circuits et fait compter 48 points. En l’espace de sept ans (1972 à 1978), il a gagné cinq Séries mondiales: deux avec les Yankees et trois autres avec les Athletics d’Oakland.

Reggie a été courtisé par les Expos quand il est devenu joueur autonome au milieu des années 1970. Charles Bronfman lui a offert un pont d’or pour venir jouer à Montréal, mais c’est dans le Big Apple qu’il voulait afficher son talent et faire banco. Il a été élu au panthéon du baseball en 1993.

À 66 ans, il lui arrive encore de mettre son grain de sel et de soulever la controverse. En début de saison, il a émis des commentaires qui n’ont pas plu à certains joueurs des Yankees et on lui a demandé de se tenir loin du vestiaire.

Une chose est certaine: Reggie était 100 fois plus fiable qu’Alex Rodriguez quand venait le temps de jouer sous pression.

Les Yankees au bord du gouffre

Dans le but de secouer son équipe, Joe Girardi a retiré Alex Rodriguez et Nick Swisher de l’alignement des Yankees, mais ça n’a rien changé.

Justin Verlander a été sublime pendant huit manches et un tiers en route vers une victoire de 2-1 et les Tigers de Détroit ont pris une avance quasi insurmontable de 3-0 dans la série de championnat de la Ligue américaine.

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Justin Verlander a été sublime pendant huit manches et un tiers en route vers un gain de 2-1 sur les Yankees. C’était sa troisième victoire dans les séries de championnat.

Le gaucher Phil Coke a mis fin au match en passant le dangereux Raul Ibanez dans la mitaine avec un tir parfait.

Les Red Sox de Boston sont la seule équipe de l’histoire du baseball à avoir effacé un déficit de 0-3 dans les séries de championnat. Ils ont réussi l’exploit contre les Yankees en 2004.

En fin de match mardi soir, Alex Rodriguez mangeait des graines de tournesol dans l’abri des Yankees pendant que son équipe se faisait battre. C’était pathétique. Girardi n’a jamais songé à l’envoyer dans la mêlée.

Ce gars-là gagne 30 millions par saison et il est sous contrat pour encore cinq ans!

Ainsi donc, les Tigers ne sont plus qu’à une victoire de la Série mondiale. En plus de Verlander (3-0 dans les séries), ils ont tous les éléments pour remporter les grands honneurs. Ça va prendre une maudite bonne équipe pour les battre.

Les Yankees peuvent-ils gagner sans leur capitaine?

En passant

Comme il l’a fait des milliers de fois durant sa carrière, Derek Jeter s’est déplacé vers sa gauche pour capter un roulant. Cette fois-ci, sa cheville a flanché, il s’est écroulé au sol et ne s’est pas relevé. Premier diagnostic: trois mois de repos forcé.

C’est comme si on venait de planter un couteau dans le coeur des Yankees et de leurs partisans.

Les Yankees ont non seulement perdu le premier match de la série contre Détroit, ils ont aussi perdu leur capitaine, leur premier frappeur, leur meneur au champ intérieur et leur leader spirituel. La question est de savoir s’ils pourront surmonter une telle catastrophe et poursuivre leur marche vers les grands honneurs.

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La saison de Derek Jeter est terminé. Il a subi une fracture de la cheville gauche durant le premier match de la série contre les Tigers de Détroit. Une très lourde perte pour les Yankees.

En voyant Jeter s’écrouler au sol, le gérant Joe Girardi a tout de suite pensé à Mariano Rivera qui a subi le même sort avant le début de la campagne et n’est jamais revenu au jeu.

«Je n’ai jamais vu un joueur plus dur pour son corps que Derek Jeter, a dit Girardi en conférence de presse. Il ne se plaint jamais de son sort. Je pouvais lire la déception sur son visage. Je sais à quel point il adore jouer au baseball, spécialement durant les séries de championnat.

«C’est évident que je ne veux pas perdre un joueur de ce calibre, mais il ne faut pas baisser les bras. Nous avons encore la possibilité d’accomplir de grandes choses d’ici la fin. Ce n’est pas la première fois que nous faisons face à l’adversité. Nous devrons le faire tous ensemble».

Dans les circonstances, Girardi fait preuve de positivisme. Il ne va quand même pas baisser les bras aussi vite. C’est son job de tenir le gouvernail. Il reste que la perte de Jeter est incommensurable.

À moins que les Alex Rodriguez, Robinson Cano, Curtis Granderson et Nick Swisher ne sortent de leur torpeur…

Remontée spectaculaire des Cards et amère défaite des Nationals

La beauté du baseball, c’est qu’il n’y a pas d’horloge, pas de limite de temps. On en a eu une autre preuve vendredi soir lorsque les Cardinals de Saint-Louis ont effacé un déficit de 6-0 en début de rencontre pour finalement battre les Nationals de Washington 9-7 et mériter le droit d’affronter les Giants de San Francisco en finale de la Ligue nationale.

Les champions en titre tiraient de l’arrière par deux points quand ils se sont présentés au bâton au début de la neuvième manche. Après deux retraits, Yadier Molina et David Freese ont réussi à soutirer des buts sur balles pour remplir les sentiers. La suite était quasiment prévisible. Daniel Descalzo a fait compter deux points avec un simple, puis la recrue Pete Kozma a scellé l’issue du match avec un autre coup sûr dans la droite.

Cette remontée spectaculaire des Redbirds n’est pas sans nous rappeler leurs exploits de l’automne 2011. Ils ont maintenant un nouveau gérant (Mike Matheny), mais la recette reste la même.

C’était évidemment la consternation dans les gradins et dans le camp des Nationals. On n’a pas fini de décortiquer cette amère défaite et on se demandera toujours ce qui serait arrivé si on avait eu recours au jeune Stephen Strasburg dans les séries de championnat. On a préféré ménager son bras pour le long terme.

C.C. intraitable

Quelques heures auparavant, C.C. Sabathia a lancé son premier match complet dans les séries éliminatoires et les Yankees de New York ont battu les Orioles de Baltimore 3-1 pour accéder à la ronde suivante.

Ichiro Suzuki, Raul Ibanez et Curtis Granderson (avec un circuit) ont produit les points des Yankees qui affronteront maintenant les Tigers de Détroit pour le championnat de la Ligue américaine.

C’est une défaite cruelle pour les Orioles, mais ils ont quand même connu une saison extraordinaire sous la gouverne de Buck Showalter, un ancien des Yankees.

On connaît maintenant le carré d’as et on en aura plein la vue durant les trois prochaines semaines. À bientôt.