Lafleur souhaite des changements chez le Canadien

Guy Lafleur

Guy Lafleur

Guy Lafleur est persuadé que les déboires du Canadien affectent l’économie québécoise. Il est bien placé pour le savoir car il y a moins de monde à son chic restaurant de Rosemère (Le Bleu Blanc Rouge) depuis quelques mois.

«Je n’ai aucune idée de ce qui va se produire durant les prochains mois, mais je souhaite des changements à la direction du club, dit-il. Le problème est entre les mains de Geoff Molson, mais ce n’est pas sa faute si l’équipe est rendue là.

«Il est passé rapidement de partisan à propriétaire du club. Ce sont deux choses très différentes. Il vit donc une période d’adaptation tout à fait normale. Selon moi, il va attendre la fin de la saison avant d’analyser froidement la situation et de prendre les décisions qui s’imposent. Pour l’instant, je pense qu’il faut faire jouer les jeunes et voir ce qu’ils ont dans le ventre. Je ne vois pas d’autre solution».

On croirait entendre Jean Béliveau à ses belles années comme ambassadeur du Tricolore!

Lafleur rentre d’une tournée dans le nord de l’Ontario avec les Anciens Canadiens. Comme d’habitude, il a signé des centaines d’autographes pour ses admirateurs. Sa popularité ne se dément pas, une trentaine d’années après avoir été le joueur le plus électrisant de la LNH.

«Sincèrement, je pense que les Anciens font un travail extraordinaire pour la promotion du Canadien. On voyage partout au Canada et les gens nous posent des questions pas toujours faciles à répondre. En tout cas, nous autres, on gagne!», conclut le Démon Blond.

 

 

Mario Tremblay: «Cette saison est un désastre»

Mario Tremblay

Mario Tremblay

«Cette saison est un désastre sur toute la ligne. Personne ne s’attendait à ça l’automne passé et c’est très frustrant pour les partisans du Canadien», dit Mario Tremblay.

Comme à l’époque où il patrouillait le flanc droit, l’ancien numéro 14 choisit le chemin le plus court et ne cherche pas d’excuses pour expliquer les déboires de l’équipe qui l’a rendu célèbre.

«Les malheurs ont commencé avec la blessure à Markov, poursuit-il. Brian Gionta a été absent durant presque toute la saison et il a fallu échanger Mike Cammalleri parce qu’il ne faisait rien de bon. Sans parler de Scott Gomez qui a connu une saison pitoyable.

«Comme si ça ne suffisait pas, Pierre Gauthier a congédié l’entraîneur-adjoint Perry Pearn sans en parler à Jacques Martin. C’est comme si Doug Risebrough m’avait foutu à la porte sans en discuter avec Jacques Lemaire.

«Gauthier a ensuite congédié Martin même si l’équipe n’était qu’à deux petits points du huitième rang, puis il a confié l’équipe à Randy Cunneyworth sur une base intérimaire. C’est certain que les joueurs ont commencé à se poser de sérieuses questions».

GAUTHIER CONGÉDIÉ?

Tremblay est d’avis qu’il ne sera pas facile de redresser la situation même si le noyau de l’équipe est passablement bon avec les Price, Subban, Gorges, Cole, Desharnais, Pacioretty et Markov (s’il reste en santé).

«J’ai hâte de voir ce que va faire Monsieur Molson, ajoute-t-il. Dans les circonstances, je verrais mal le retour de Pierre Gauthier. Il travaille fort, mais il est dur d’approche et ses relations avec le public sont difficiles. Je ne suis pas convaincu qu’il a tout ce qu’il faut pour être directeur général du Canadien de Montréal».

En ce qui concerne son ancien coéquipier Bob Gainey, encore présent dans l’entourage du Canadien, Mario déclare simplement: «C’est lui qui a mis Gomez sous contrat».

Pas facile de critiquer un homme avec lequel on est allé à la guerre si souvent.

D’autre part, Tremblay est convaincu que Randy Cunneyworth ne sera pas de retour derrière le banc la saison prochaine. «Le pauvre homme fait de son mieux, mais il a été placé là comme dépanneur», dit-il.

Même s’il préférerait vanter les mérites du Canadien plutôt que d’analyser leurs malheurs, Mario se dit très heureux à RDS où il fait équipe avec les Michel Bergeron, Vincent Damphousse, Guy Carbonneau, Stéphane Langdau, Michel et Gaston Therrien.

«On est une belle gang de chums et on s’amuse en partageant notre passion pour le hockey, dit-il. Je travaille aussi à CKOI et je participe à l’émission de Michel Villeneuve à 98,5 FM. À 55 ans, ma vie est maintenant à la radio et à la télévision. Le coaching, c’est fini pour moi. J’ai fait ça pendant 12 ans et le temps est venu de passer à autre chose».

 

Tiger Woods quitte Doral en boîtant

Tiger Woods

Tiger Woods

Une semaine après avoir joué une ronde de 62 et redonné espoir à ses millions d’admirateurs, Tiger Woods a dû quitter le championnat Cadillac à cause d’une blessure à la jambe gauche, dimanche après-midi.

Selon les premières informations émanant du club Doral, Woods s’est blessé en effectuant son deuxième coup, depuis l’herbe longue, au 10e trou. Il a commis un bogey sur ce trou, puis il a réussi une normale au 11e avant d’abandonner la compétition.

Woods s’est dirigé vers son automobile en boîtant et en faisant bien attention pour ne pas mettre de poids sur sa jambe gauche. C’est d’autant plus inquiétant que le golfeur de 36 ans a subi deux opérations au genou gauche durant les dernières années.

Quelques minutes  auparavant, les commentateurs du réseau NBC nous ont fait remarquer que Woods avait changé de souliers après avoir complété le premier neuf. Il ne jouait pas bien du tout, ce qui a fait dire à Johnny Miller: «On dirait que son radio ne capte pas les bonnes ondes. Ça griche de partout!»

Deux semaines et demie avant la présentation du tournoi des Maîtres, la blessure de Woods n’a pas fini de faire jaser. Il est presque toujours à son mieux à Augusta et il rêve d’y remporter une cinquième victoire pour relancer sa carrière.

Au moment d’écrire ces lignes, Keegan Bradley, Justin Rose, Bubba Watson (chancelant), Luke Donald et le jeune Rory McIlroy se battaient pour le premier rang.

 

Mario Lemieux: un bronze bien mérité

Mario Lemieux devant sa statue

Mario Lemieux

Mario Lemieux, le surdoué de Ville-Émard, a décidé il y a longtemps que sa vie était à Pittsburgh. C’est une ville où il fait bon vivre, où il a établi toutes sortes de records et où il jouit du même statut que Roberto Clemente, Franco Harris ou Willie Stargell.

Cette semaine, le grand Mario a eu droit à l’hommage suprême lorsqu’on a dévoilé son bronze grandeur nature devant le nouvel amphithéâtre des Penguins. Une pièce de 4700 livres où on le voit se faufiler entre deux défenseurs.

Il s’agit-là d’un honneur parfaitement mérité. Pas seulement pour ses 690 buts, ses six championnats des marqueurs, ses trois trophées Hart et ses deux conquêtes de la coupe Stanley, mais aussi pour son courage face à la maladie et pour avoir sauvé deux fois la concession des Penguins, d’abord comme joueur, ensuite comme propriétaire.

L’ancien joueur étoile des Voisins de Laval semble avoir coupé les ponts avec la province qui l’a vu naître. Lors de son intronisation au Panthéon des sports du Québec, il a brillé par son absence, laissant au journaliste Jean-Claude Grenier, de Laval, le soin d’aller chercher sa récompense.

Son absence a fait beaucoup jaser et a déçu grandement les organisateurs de la soirée, mais ça n’enlève évidemment rien à ce qu’il a accompli sur la patinoire. Ils sont nombreux à le considérer comme le joueur le plus talentueux de tous les temps. Chaque fois que Super Mario s’emparait de la rondelle, c’était «quelque chose» à voir et le gardien n’avait qu’à bien se tenir.

On parlera encore longtemps de ses exploits avec les Penguins et de son jeu magistral en compagnie de Wayne Gretzky durant le tournoi de la coupe Canada.

Lemieux possède maintenant sa statue au même titre que les Maurice Richard, Jean Béliveau, Guy Lafleur, Bobby Orr, Wayne Gretzky, Gordie Howe, Bobby Hull et Stan Mikita. Ça lui revenait de droit. Bravo!