Webb Simpson gagne l’Open des Etats-Unis

Webb Simpson, un golfeur de 26 ans relativement peu connu, a très bien joué et profité des largesses de ses adversaires pour enlever les honneurs du 112e Omnium des Etats-Unis au club Olympic de San Francisco.

Après une deuxième ronde de 68 sur un parcours super exigeant, Simpson a surveillé la fin du tournoi à la télévision. Graeme McDowell et Jim Furyk avaient besoin d’un birdie au 18e trou pour le rejoindre, mais ils ont tour à tour failli à la tâche. Incrédule, Simpson a célébré calmement sa victoire en embrassant son épouse. Il s’est ensuite rendu sur le 18e vert pour accepter le trophée des mains du président de la USGA.

Webb Simpson

Webb Simpson est venu de l'arrière avec quatre birdies en cinq trous pour gagner l'Open des Etats-Unis au club Olympic de San Francisco. Il n'a que 26 ans.

C’est un grand jour pour l’ancien protégé d’Arnold Palmer à l’Université Wake Forest. Non seulement entre-t-il dans la légende du golf, mais il sera invité à tous les grands tournois durant les prochaines années. Il sera aussi courtisé par plusieurs compagnies pour annoncer leurs produits.

Simpson a gagné l’Open quand il a réussi quatre oiselets entre le 6e et le 10e trou. Il a aussi fait preuve de beaucoup de cran sur son coup d’approche au dernier trou. «Je n’ai jamais été aussi nerveux de toute ma vie», a-t-il avoué au commentateur Bob Costas.

Sur un parcours aussi difficile à négocier, six ou sept joueurs ont eu la chance de l’emporter, mais on a eu droit, dans l’ensemble, à une comédie d’erreurs.

Michael Thompson (67), Padraig Harrington (68) et David Toms (68) ont bien fait en ronde finale, mais c’était trop peu trop tard. Même chose pour John Peterson et Jason Dufner. Ernie Els était lui aussi dans la course après son aigle au 7e trou, mais il n’a pas été capable de maintenir le rythme et il a terminé à trois coups de la tête.

Lee Westwood a de nouveau failli à la tâche en finale d’un tournoi majeur. À sa défense, il faut dire qu’il a joué de malchance lorsque sa balle est restée coincée dans un arbre au 5e trou. Il a ensuite commis un double-bogey qui a ruiné sa journée.

La défaite est particulièrement cruelle pour le très méthodique Jim Furyk. Le golfeur de la Pennsylvanie menait le tournoi jusqu’à ce qu’il rate complètement son coup de départ au 16e trou. Il ne s’en est jamais remis. À 42 ans, de telles occasions ne se présentent pas souvent.

DÉSASTRE POUR TIGER WOODS

Tiger Woods, meneur après 36 trous, a connu un très mauvais week-end. Il s’est sorti de la course avec une ronde de 75 samedi et il n’a guère fait mieux dimanche. Il était à «plus 6» après seulement six trous et il a dû se contenter d’un 73.

Woods n’a pas gagné un tournoi majeur depuis quatre ans. Il n’intimide plus ses rivaux comme il le faisait auparavant. On peut se demander s’il a perdu sa magie ou s’il veut trop provoquer les choses. Il a si bien «ouvert la porte» à ses adversaires que les neuf derniers tournois majeurs ont été gagnés par des joueurs différents.

Quoi qu’il en soit, le club Olympic sort grand gagnant car aucun joueur n’a réussi à terminer la compétition sous la normale. L’an passé, Rory McIlroy avait triomphé avec un cumulatif de «moins 16» au club Congressional, près de Washington.

Soulignons finalement que Jack Fleck et Billy Casper, vainqueurs au club Olympic en 1955 et en 1966, étaient présents pour la présentation du trophée. Fleck a 90 ans et Casper 80.