Le roi du golf est mort

Arnold Palmer s’éteint à 87 ans

J’ai failli échapper le téléphone lorsque mon fils Alexandre m’a appris le décès d’Arnold Palmer, dimanche soir. Je n’osais le croire, mais c’est bien vrai: le roi du golf vient de nous quitter pour un monde supposément meilleur.

Palmer est mort au Centre hospitalier de l’Université de Pittsburgh. Il avait 87 ans et devait subir une opération au coeur.

En vitesse, je tente de rassembler mes idées et de fouiller dans mes souvenirs. Très peu d’athlètes ont obtenu autant de succès, gagné autant d’argent et influencé autant de vies que le champion golfeur de Latrobe, une petite ville de la Pennsylvanie.

Arnold Palmer était dans une classe à part.

Arnold Palmer était dans une classe à part.

Arnold Palmer était plus grand que nature. En plus d’avoir des mains immenses et un talent exceptionnel pour jouer au golf, il possédait une personnalité unique et beaucoup beaucoup de charisme. Il lui suffisait d’entrer dans la salle ou de se présenter au tertre de départ en retroussant son pantalon pour attirer vers lui tous les regards. Il était aussi connu que tous les rois et tous les présidents.

Arnold Palmer aimait les gens et ces derniers le lui rendaient bien. Ambassadeur extraordinaire, il était particulièrement fier quand il retournait au club Augusta National, théâtre de ses plus grandes victoires entre 1958 et 1964. L’air de la Georgie lui faisait grand bien.

Au printemps 2004, j’ai eu le bonheur de voir Palmer disputer sa dernière ronde sur les terres de Bobby Jones. À 74 ans, il était encore solide sur ses jambes, mais savait bien que le moment était venu de tirer sa révérence. Même s’il ne pouvait plus frapper la balle comme à ses belles années, les gens l’ont applaudi à tout rompre du début à la fin de la journée. C’était magique.

Dans les années suivantes, il est revenu souvent nous voir dans la salle de presse pour raconter ses aventures et donner son opinion sur l’avenir du golf. Il le faisait avec simplicité et humour, comme le font les plus grands champions. Il était particulièrement émouvant quand il parlait de son père (Deacon) pour qui il avait beaucoup de respect et une admiration sans bornes.

Le nom de Palmer sera toujours associé à celui de Jack Nicklaus, son grand rival des années 1960. Les deux hommes se sont fait la guerre sur le terrain, mais avaient un grand respect l’un envers l’autre. Ils ont souvent voyagé ensemble et partout à travers la planète. Nicklaus aura été le meilleur des deux, mais Arnie avait plus de charisme et il était infiniment plus populaire.

Je me souviens aussi d’un grand détour par les montagnes de la Pennsylvanie pour aller voir le terrain de golf de son enfance, visiter son bureau et le hangar où on a entassé des milliers d’objets lui ayant appartenu. J’ai même pu m’asseoir sur le vieux tracteur qu’il utilisait dans le temps pour tondre le gazon. Quelques jours plus tard, nous avons croisé Palmer à Augusta et il nous a dit simplement: «J’espère que mon frère Jerry s’est bien occupé de vous». C’était ça, Arnold Palmer.

Je pourrais vous parler de Palmer pendant des heures et des heures: son armée de partisans, son audace et ses charges à l’emporte-pièce, son amitié avec le président Eisenhower, ses efforts pour relancer le British Open, ses 62 victoires et ses défaites crève-coeur, le petit parapluie qui est devenu sa marque de commerce, son tour du monde dans un Lear-Jet, la création de Golf Channel, son sex-appeal, son tournoi à Bay Hill et son hôpital pour enfants à Orlando et quoi encore. Arnold a vécu à 100 milles à l’heure. Il a tout fait ou presque. Il était tout simplement dans une classe à part.

Reposez en paix, M. Palmer. Vous nous avez fait vivre de très beaux moments en plus de nous enseigner l’amour du golf. Vous avez aussi montré aux autres golfeurs de la PGA comment se comporte un champion.

COMMENTAIRES DE NICKLAUS

En apprenant la mort de Palmer, Jack Nicklaus a déclaré (en gros): «Nous venons de perdre une des figures les plus importantes de l’histoire du sport. Arnold et moi adorions jouer l’un contre l’autre. Nous étions des adversaires coriaces sur le terrain, mais aussi de grands amis. Comme je le connais, je suis convaincu qu’il s’est battu jusqu’à la fin. Arnold transcendait son sport. Il est le roi du golf et le restera toujours».

McILROY GAGNE LA COUPE FEDEX

Rory McIlroy, qui n’a jamais eu de chance dans l’État de la Georgie, a calé un roulé de 14 pieds au quatrième trou de prolongation pour vaincre le tenace Ryan Moore et enlever les honneurs de la coupe FedEx, dimanche soir, à East Lake (Atlanta).

Rory McIlroy a gagné deux des trois derniers tournois pour enlever les honneurs de la coupe FedEx. La journée de dimanche lui rapporte la jolie somme de 11,5 millions.

Rory McIlroy a gagné deux des trois derniers tournois pour enlever les honneurs de la coupe FedEx. La journée de dimanche lui rapporte la jolie somme de 11,5 millions.

Après avoir raté de peu un roulé de six pieds pour un aigle au premier trou de prolongation, le golfeur de 27 ans s’est repris de belle façon pour gagner le tournoi et devancer Dustin Johnson au total des points. Sa journée de travail lui a rapporté la jolie somme de 11,5 millions de dollars américains. Même s’il est déjà riche, ça se prend bien!

McIlroy n’aurait pas pris part à la prolongation s’il n’avait pas réussi un aigle avec un coup magique au 16e trou. Cet exploit lui a permis de jouer 64 et de rattraper Kevin Chappell et Ryan Moore en tête du classement. C’est sur ce même 16e trou qu’il devait triompher en supplémentaire.

Kevin Chappell aurait dû l’emporter, mais il a failli à la tâche en fin de parcours. «Pas facile de gagner dans cette ligue-là», a-t-il déclaré au sujet de ses bévues au 17e et au 18e trou.

Le bonnet d’âne revient à Dustin Johnson. Le champion du U.S. Open a joué un misérable 73 en ronde finale pour se sortir de la course et échapper le gros lot. Une journée à oublier pour le grand golfeur de Myrtle Beach.

BASEBALL MAJEUR

  • Les Red Sox ont battu Tampa 3-2 en 10 manches pour enregistrer une 11e victoire de suite. Dustin Pedroia a marqué le point gagnant en dansant autour du receveur Luke Maile. Les lanceurs de Boston ont réussi 23 retraits au bâton, dont 11 par le partant Eduardo Rodriguez.

    Jose Bautista a produit deux points avec un circuit et un simple.

    Jose Bautista a produit deux points avec un circuit et un simple.

  • Les Blue Jays sont venus de l’arrière pour balayer la série contre les Yankees. En fin de 9e, Ezequiel Carrera a produit un point avec un coup retenu parfait, puis Edwin Encarnacion a brisé l’égalité (4-3) avec un coup sûr au champ intérieur. Jose Bautista (2pp) et le lanceur Marco Estrada ont aussi brillé dans la victoire des Torontois. Les Yankees terminent leur voyage avec un dossier pitoyable de 2-8.
  • Un circuit de deux points de Hyn Soo Kim a permis aux Orioles de vaincre les D’Backs 2-1. Zach Britton a mérité son 46e sauvetage en autant de tentatives.
  • Les Dodgers ont battu Colorado 4-3 sur le circuit de Charlie Culberson en fin de 10e manche. Les Dodgers sont champions de leur division pour une 4e année de suite. Corey Seager a frappé son 28e circuit et produit deux points. C’était le dernier match de Vin Scully au Dodger Stadium. Il terminera sa carrière San Francisco en fin de semaine prochaine.
  • Les Cubs ont vaincu les Cards 3-1 derrière l’excellent Jon Lester (19-4). Aroldis Chapman a fermé les livres en 9e.
  • Les Mets ont massacré les Phillies 17-0. Asdrubal Cabrera et Jose Reyes ont produit 4 points chacun. 30e circuit de Curtis Granderson.
  • Les Royals ont frappé 4 circuits pour vaincre Détroit 12-9. Alex Gordon a produit trois points pour K.C. Victor Martinez a été le meilleur pour les Tigers (4pp).
  • Seattle a gagné 4-3 au Minnesota. C’était la 100e défaite des Twins. Nelson Cruz a frappé deux circuits (40e et 41e) et Jesus Sucre a ajouté une claque de deux points.
  • Les White Sox ont blanchi Cleveland 3-0. Carlos Rodon a été l’étoile du match avec 11 retraits sur des prises. 36e sauvetage de David Robertson.

RAPIDO DU LUNDI

  • En Coupe du Monde, on aura droit à une finale entre le Canada et Équipe Europe. Mats Sundin et Daniel Alfredsson ont assisté impuissants à la défaite des Suédois, dimanche après-midi. Tomas Tatar, rapide patineur des Red Wings, a marqué en prolongation pour donner la victoire à l’Europe. Jaroslav Halak, un ancien du CH, a de nouveau gagné son duel contre Henrik Lundqvist.
  • Il y avait 35 000 coureurs au Marathon de Montréal, dont Josée Tremblay, jolie conjointe de Michel Therrien.
  • Les Penguins devront se passer du gardien de but Matt Murray durant au moins un mois.
  • Les Blue Sox de Thetford-Mines ont vaincu les Pirates de Saint-Jean 14-8 pour niveler les chances dans la série. En vedette: Marc-André Charbonneau et Benoît Émond. Le troisième match aura lieu à Saint-Jean mardi soir.
  • Vincent Lecavalier sera fêté par le Lightning, le 18 octobre. Pour le moment, on ne parle pas de retirer son chandail.
  • Jacques Chapdelaine appellera dorénavant les jeux chez les Alouettes et Anthony Calvillo semble d’accord.
  • L’attaquant Alexandre Fortin, de Laval, a signé un contrat de 3 ans avec les Blackhawks.

Le mot d’humour

Aroldis Chapman, des Cubs, lance une balle radio. Tu peux l’entendre, mais tu ne la vois pas!