Une journée à Augusta

AUGUSTA, Géorgie— J’ai pensé que vous aimeriez savoir à quoi ressemble la journée d’un journaliste au tournoi des Maîtres. Voici donc:

  1. Le réveille-matin se fait entendre dès 7h.20. Je saute sous la douche, j’avale mes pilules, puis je m’habille en golfeur… comme si j’étais parmi les inscrits!
  2. Vers 8h., nous quittons la maison de Frank Valentine dans la campagne de la Géorgie pour nous rendre au club Augusta National. Dépendamment du trafic sur Washington Road, il faut entre 20 et 35 minutes pour atteindre le terrain de stationnement réservé aux membres de la presse.

    Le pavillon principal du club Augusta National.

    Le pavillon principal du prestigieux club Augusta National.

  3. Une fois rendu au club, il faut montrer patte blanche, faire vérifier ses effets personnels et sa «badge» de journaliste avant de sauter dans une navette en direction de la salle de presse. Tout cela se fait très rapidement.
  4. Je m’installe dans la rangée G, siège numéro 13, et j’épluche les journaux du matin en sirotant un bon café.
  5. Excellent déjeuner dans la salle de presse Charlie Bartlett. Au début, on nous servait seulement des beignes et des saucissons. Depuis que Bill Payne est président du club, les journalistes ont droit à un menu varié à toute heure du jour.
  6. Vers 10h., je commence à rédiger mes premiers articles de la journée.
  7. Sur l’heure du midi, je quitte la salle de presse pour aller voir à l’oeuvre les magiciens de la PGA.
  8. D’habitude, je m’arrête près du vert numéro un pour jeter un premier coup d’oeil, puis je descends au trou numéro 4, une très difficile normale trois qui cause de nombreux ennuis aux champions.

    Le trou numéro 13 à Amen Corner. Un vrai coin de paradis.

    Le trou numéro 13 à Amen Corner. Un vrai coin de paradis.

  9. Je me dirige ensuite vers Amen Corner en faisant un léger détour par le 6e et le 16e trou qui sont situés tout près l’un de l’autre (environ 50 mètres de distance).
  10. Assis dans la dernière rangée des estrades populaires, je peux facilement suivre l’action sur le vert du 13e trou. On y voit parfois un aigle, de nombreux birdies, mais aussi quelques catastrophes. C’est là que Phil Mickelson a frappé le coup de fer 6 qui l’a propulsé vers la victoire en 2010.
  11. Un peu plus tard, je déménage dans l’estrade située à la gauche du tertre de départ du 16e trou. Je peux ainsi surveiller les joueurs sur le vert du 15e trou, sur le «tee-off» et sur le vert du 16e trou. Un endroit magique. C’est souvent dans ce coin du terrain que décide le résultat du tournoi. C’est là, par exemple, que Jack Nicklaus a vécu sa poussée victorieuse en 1986. C’est également là que Tiger Woods a réussi son coup miracle en 2005.
  12. Vers 17h., le temps est venu de rentrer à la maison. Je fais généralement un détour par le 17e trou pour voir encore un peu d’action, puis je marche en vitesse vers la salle de presse afin de ne rien rater sur l’ensemble du tournoi.
  13. Après une ou deux visites dans la salle d’entrevues, je m’installe au clavier jusqu’à 20h. ou 20h.30.
  14. En début de semaine, je profite des moments libres pour visiter la boutique-souvenir et aller faire un tour sous le grand chêne près du pavillon principal. C’est là qu’on peut croiser les champions de la PGA et les visiteurs les plus célèbres.
  15. Vers 20h.40, nous quittons le club pour aller prendre un verre chez Rhinehart’s ou chez Longhorn’s. Une salade ou un steak, puis nous rentrons à Evans pour prendre quelques heures de sommeil avant d’attaquer la journée suivante.
  16. La semaine n’est pas reposante, mais c’est un pur bonheur. Je suis certain qu’il y a parmi vous quelques jaloux.