Tim Clark vient de l’arrière et gagne l’Omnium canadien

ILE-BIZARD— Le Sud-Africain Tim Clark a réussi cinq birdies sur le neuf de retour pour devancer le vétéran Jim Furyk et enlever les honneurs du 105e Omnium canadien sur les allées immaculées du club Royal Montréal.

C’était sa 14e victoire chez les professionnels, mais seulement sa deuxième au circuit de la PGA. Il a gagné le prestigieux tournoi TPC à Jacksonville en 2010 et encaissé plus de 21M$ en bourses durant sa carrière.

Parmi ses plus belles réalisations, on note une deuxième place à Augusta en 2006, une égalité au troisième rang à l’Omnium des États-Unis de 2005 et une troisième position au championnat de la PGA de 2003 à Rochester (Oak Hill). Pas si mal pour un golfeur de cinq pieds sept pouces, 165 livres.

Son triomphe à Montréal est d’autant plus impressionnant qu’il n’est pas un long frappeur. Cette semaine, il a maintenu une moyenne de 266,8 verges sur ses coups de départ. Il a cependant été appuyé par son long fer droit. En ronde finale, sur le neuf de  retour, il n’a eu besoin que d’un seul coup roulé à huit reprises!

Tim Clark a joué 30 sur le neuf de retour pour gagner l'Omnium canadien, un coup devant Jim Furyk.

Tim Clark a joué 30 sur le neuf de retour pour gagner l’Omnium canadien, un coup devant Jim Furyk.

Furyk se dirigeait vers sa troisième victoire en sol canadien lorsque le vent s’est mis à tourner au 12e trou. Clark s’est approché à un seul coup de lui avec un birdie, puis Furyk a raté deux belles occasions au 13e et au 14e, ouvrant ainsi la porte à son rival. Clark n’allait pas rater pareille occasion.

Toujours aussi tenace, Furyk s’est battu jusqu’à la fin et il a failli créer l’égalité, mais Clark a mis fin aux hostilités en calant un roulé d’environ cinq pieds pour la normale au 18e vert.

Il voulait en finir au plus vite

Le nouveau champion affichait son plus beau sourire quand il s’est présenté devant les journalistes. À 38 ans, il savoure un des plus beaux moments de sa carrière.

«Cette victoire signifie beaucoup à mes yeux, a-t-il dit. N’importe quel championnat national est très important et j’ai toujours voulu gagner ici. Jusqu’à un certain point, ça se compare avec ma victoire au Championnat des joueurs à Jacksonville (2010). Il en a coulé de l’eau sous les ponts depuis cette date. J’ai dû composer avec une opération au coude droit et mon épouse (originaire de Toronto) a donné naissance à deux enfants».

Clark a rappelé qu’il avait gagné son premier tournoi chez les pros au Nouveau-Brunswick, il y a environ 16 ans.

«Lorsque j’ai vu Jim (Furyk) rater son birdie au 18e, je voulais en finir au plus vite, a-t-il poursuivi. Je ne voulais pas aller en prolongation, d’autant que le 18e trou est très exigeant.

«Après le premier neuf, je tirais encore de l’arrière par trois coups et je savais que je devais réussir quelques birdies si je voulais l’emporter. Je n’avais plus rien à perdre et tout à gagner. J’ai d’abord sauvé la normale au 10e, puis j’ai suivi avec un birdie au 11e, une normale 4 très difficile. Ça m’a donné des ailes. Je suis parti à la chasse aux birdies et la chance m’a souri. C’était une journée de rêve. Il n’y a pas si longtemps, j’occupais le 130e rang pour les coups roulés».

Clark sera très occupé durant les deux prochains mois. Il recevra une invitation pour le championnat de la PGA et il participera au Championnat mondial Bridgestone à Akron, Ohio.

En ronde finale, il n’a pas été le seul à briller de tous ses feux sur un parcours légèrement détrempé. Dickie Pride a joué 63, Brad Fritsch et Justin Hicks 64, Matt Kuchar 65 et Michael Putnam 66.

Graham DeLaet, qui tentait de devenir le premier Canadien à gagner ce tournoi depuis 1954, a également bien fait. Une dernière ronde de 68 lui a permis de conclure avec une fiche globale de «moins 10».

À la prochaine!