Stephen Bronfman: appui mitigé

Stephen Bronfman, propriétaire de la Société d’investissement Claridge, souhaite lui aussi le retour des Expos à Montréal, mais il croit qu’il s’agit d’une entreprise colossale qui ne peut être soutenue uniquement par le secteur privé.

Prenant la parole devant 1600 membres de la Jeune Chambre de Commerce de Montréal, le fils de Charles Bronfman a déclaré en gros: «Le portrait a beaucoup changé dans le monde du baseball depuis le départ des Expos. Il existe maintenant un partage des revenus, de nouveaux contrats de télévision et une taxe de luxe pour les équipes les plus riches.

Stephen Bronfman a parlé du possible retour des Expos devant la Jeune Chambre de Commerce de Montréal.

Stephen Bronfman a parlé du possible retour des Expos devant la Jeune Chambre de Commerce de Montréal.

«Le retour des Expos est peut-être viable, mais c’est encore un «long shot». Il y a plusieurs personnes qui appuient le projet et ce serait formidable si le rêve se concrétisait. Il s’agit toutefois d’une entreprise colossale qui ne passe pas seulement par le secteur privé. On parle ici de sommes d’argent très importantes. À Montréal, il n’existe pas de famille Walton (les propriétaires de la chaîne de magasins Walmart).

Le retour des Expos implique la construction d’un vrai stade de baseball au centre-ville et l’achat très dispendieux d’une concession. On parle au bas mot d’un investissement d’un milliard de dollars. Il y a lieu de croire qu’un tel projet ne serait pas réalisable sans le concours des différents paliers de gouvernement. Dans la conjoncture économique actuelle, ce n’est pas gagné d’avance, d’autant que le dossier concernant l’avenir du Stade olympique n’est toujours pas réglé.

On peut aussi se demander si les autorités du baseball majeur appuieraient une telle démarche, 10 ou 12 après la lente agonie des Expos. Il faudrait peut-être attendre le départ du commissaire Bud Selig.

Depuis quelques mois, Warren Cromartie fait cabale pour le retour des Expos. Il est persuadé que nous avons les reins assez solides pour faire vivre une équipe des ligues majeures et il a convaincu la Chambre de Commerce de Montréal de commander une étude de faisabilité qui coûtera environ 400 000$.

Charles Bronfman a été propriétaire des Expos durant 20 ans avant de céder la place à un consortium présidé par Claude Brochu à la fin des années 1980. La grève de 1994 a fait terriblement mal à une équipe qui se dirigeait tout droit vers la Série mondiale, puis il y a eu de malheureuses ventes de feu jusqu’à ce qu’un certain Jeffrey Loria ne vienne clouer le cercueil de la formation montréalaise.

Qui ne rêve pas du retour des Expos? Toutefois, le rêve a un prix.

2 réflexions sur « Stephen Bronfman: appui mitigé »

  1. Croyez-vous vraiment qu’une équipe de baseball soit viable à Montréal ?

    On pourrait revoir la LNH à Québec, parce que la LNH s’est dotée d’un plafond salarial, ce qui est loin d’être le cas dans le baseball professionnel.

    À Montréal, on a la famille Bronfman qui est l’une des plus importantes fortune du monde, mais si on se rappelle que Charles Bronfman avait vendu son équipe parce qu’il considérait stupide de donner un salaire de 1 million de dollars à un seul joueur, en l’occurrence Gary Carter, je doute que le reste de la famille investissent dans un équipe à Montréal.

    Le baseball majeur peut se permettre de ne pas avoir un plafond salarial, car leur marché atteint près de 300 millions d’amateurs potentiels. Nous ne sommes que 3 millions dans le Montréal métropolitain.

    • J’ajoute que près de la moitié de la population de l’île de Montréal est soit en chômage, soit sur l’aide sociale, soit travaillant au salaire minimum ou près et dans des emplois précaires.

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