Souvenirs du Rocket

Vendredi soir, j’ai pris une heure ou deux pour regarder le documentaire sur la carrière de Maurice Richard à RDS.

Pour les gens de ma génération, il n’y a pas beaucoup de sujets plus passionnants que celui du numéro 9 en or. Presque 17 ans après sa mort, le Rocket demeure la plus grande vedette à avoir endossé le chandail bleu blanc rouge.

Maurice Richard: un sujet inépuisable.

C’est lui qui a mis le Canadien sur la mappe à la fin des années 1940 et qui a popularisé le hockey dans les autres villes de la Ligue nationale. Quand il sautait sur la patinoire, il n’avait qu’une seule idée en tête: trouver le fond du filet. C’était une obsession, presque sa raison de vivre.

«C’est Maurice Richard qui est si populaire, c’est Maurice Richard qui score tout le temps!», chantait Oscar Thiffault en hommage au joueur étoile du Canadien.

Personnellement, je n’oublierai jamais les commentaires de l’ex-arbitre Red Storey lors d’un voyage sur l’île de Vancouver avec les Anciens Canadiens quelque part dans les années 1980. Storey partageait alors le métier d’officiel avec le Rocket et lui vouait une admiration sans bornes. Dans toutes les villes qu’il visitait, Maurice était le favori de la foule même s’il n’essayait plus de déjouer le gardien adverse et se contentait de jouer au chevalier du sifflet.

«Gordie Howe a été un fameux joueur de hockey, un joueur beaucoup complet que le Rocket, mais il n’avait pas son pouvoir d’attraction, m’avait dit le grand Red. Si tu les avait fait jouer dans deux arénas côte à côte, le Rocket aurait fait salle comble, mais pas Gordie Howe. De la ligne bleue au filet adverse, il n’y a jamais eu un joueur aussi électrisant que Maurice Richard».

Le Rocket avait une arme très spéciale pour battre le gardien adverse. Il posait rarement le même geste et il possédait un excellent tir du revers. En d’autres mots, il était imprévisible. Il a terminé sa carrière avec 544 buts en saison régulière, un record à l’époque, et 82 autres dans les séries de la coupe Stanley.

Clarence Campbell, celui-là même qui a suspendu le Rocket au printemps 1955, était le premier à dire qu’il n’avait jamais vu un joueur aussi excitant.

Exploité à 200%

En écoutant les commentaires des René Lecavalier, Jacques Beauchamp, Frank Selke, Camil DesRoches et Charlie Mayer, je me suis souvenu du lancement d’un livre sur Maurice Richard quelques années après sa retraite. Le bouquin était l’oeuvre de Jean-Marie Pellerin, d’Asbestos.

Red Storey avait une admiration sans bornes pour Maurice Richard. Ils ont souvent travaillé ensemble lors des matchs des Anciens Canadiens.

En privé, le Rocket m’avait confié: «J’ai été exploité à 200% durant ma carrière. Je suis fier de ce que j’ai accompli sur la patinoire avec mes coéquipiers (8 coupes Stanley), mais je n’ai pas été traité à ma juste valeur».

Même s’il avait une entente particulière avec Frank Selke, il n’a jamais touché le salaire qu’il aurait mérité. À cette époque, les dirigeants avaient le gros bout du bâton et ne se privaient pas pour exploiter les athlètes. C’est d’ailleurs ce qui a incité Ted Lindsay, Dollard Saint-Laurent et quelques autres à former le syndicat des joueurs à la fin des années 1950.

Dans les années 1980 et 1990, le Rocket refusait tout simplement de croire qu’on puisse verser autant d’argent à des athlètes pour «jouer au hockey». Imaginez s’il était encore vivant!

«Maurice en a fait plus pour le hockey que n’importe qui d’autre, a déclaré Selke. Il avait le don de réussir ce qui paraissait impossible. Une fois à la retraite, on l’a nommé vice-président du Canadien, mais on ne lui a confié aucune responsabilité. Un bon jour, il a choisi de rentrer à la maison et je le comprends».

Heureusement pour le Rocket, sa popularité n’a jamais cessé de croître et il a gagné beaucoup d’argent en participant à des séances d’autographes et à des tournées impliquant les Old Timers. En fait, il a gagné plus d’argent… en dehors de la patinoire.

Lors de la fermeture officielle du Forum de Montréal, en mars 1996, il a eu droit à une ovation dont on parlera encore longtemps. La majorité des spectateurs ne l’avaient pas vu jouer, mais ils savaient tout ce qu’il représentait pour le Canadien et pour le hockey en général. C’était le salut ultime au héros de tout un peuple.

VENDREDI SOIR DANS LA LNH

  • Les surprenants MAPLE LEAFS ont marqué quatre buts en première période (3 en avantage numérique et un autre à court d’un homme) en route vers une victoire de

    Auston Matthews a réussi son 21e but dans un gain de 4-2 au New Jersey.

    4-2 au New Jersey. AUSTON MATTHEWS a réussi son 21e but et NAZIM KADRI son 15e. Les Leafs n’ont pas perdu sur les patinoires étrangères (6-0-1) depuis le 10 décembre. Ils reçoivent ce soir la visite du CANADIEN au Centre Air Canada.

  • À Denver, l’Avalanche a vaincu les Islanders 2-1 en prolongation. NATHAN MacKINNON a inscrit le but gagnant 17 secondes avant la fin de la prolongation en sautant sur un retour de lancer de JAROME IGINLA. C’était la première victoire de l’Avalanche dans ses 11 dernières parties à domicile.
  • À Vancouver, RYAN MILLER a repoussé 44 rondelles pour mener les Canucks à un gain de 4-2 sur les Flames. MARKUS GRANLUND a obtenu deux buts et une passe pour les vainqueurs. MICHAEL FROLIK a réussi le doublé pour les visiteurs. Les Canucks ont gagné même s’ils n’ont obtenu que 13 tirs au but.
  • À Anaheim le jeune Tchèque ONDREJ KASE a brisé l’égalité en prolongation et les Ducks ont eu raison des Coyotes par la marque de 3-2. C’était la première fois de sa vie que Kase marquait un but en prolongation.
  • À Chicago, les Blackhawks ont battu les Hurricanes 2-1 grâce au 16e but d’ARTEMI PANARIN. Le capitaine JONATHAN TOEWS a été l’autre marqueur des Hawks. Scott Darling a repoussé 27 rondelles pour mériter la victoire.
  • À Sunrise, un but du jeune JONATHAN MARCHESSAULT a permis aux Panthers de l’emporter 2-1 sur Nashville.
  • (Sources: NHL.com)

EN BREF

  • Les joueurs des Bruins portent le numéro 15 sous l’épaule en mémoire de Milt Schmidt.
  • Rodger Brulotte s’est chargé lui-même de fêter ses 70 ans sous les palmiers. Parmi ses invités, il y avait Gilles Meloche, Yvon Lambert, Pierre Bouchard, Bob Hartley, Mario Messier, Jacques Aubé, Raymond Racette, Michaël Rancourt et Guy Boisclair, de l’Auberge Godefroy.
  • Équipe Canada Junior est venue à un cheveu de gagner la médaille d’or et y serait sans doute parvenu si elle avait pu miser sur un vrai gardien numéro un.
  • Nikita Scherback fera ses débuts avec le Canadien, samedi soir, à Toronto. L’équipe devra se passer de Brendan Gallagher pendant environ deux mois.

    Simon Gamache joue encore du bon hockey pour l’Assurancia de Thetford-Mines.

  • Simon Gamache, ex-vedette des Foreurs, et Jean-Michel Daoust ont marqué trois buts chacun dans la victoire de 9-1 de l’Assurancia de Thetford-Mines à Saint-Georges-de-Beauce.
  • À Sorel, c’est le tour du chapeau de Peter-James Corsi qui a fait la différence dans la victoire des Éperviers (7-4) contre Trois-Rivières. Il y avait plus de 1100 spectateurs au Colisée Cardin.
  • Yvon Lambert et sa belle Danielle ont eu la peur de leur vie à l’aéroport de Fort Lauderdale.
  • Milos Raonic a réussi 23 as pour vaincre Rafael Nadal à Brisbane.
  • LIGUE SENIOR DE LA MAURICIE: À la reprise des activités, des victoires pour Lac-Mégantic, Windsor, Louiseville, LaTuque et Joliette. En vedette: Joey Beaudoin et Philippe Bolduc (3 buts chacun), Alexandre Carignan, Joël Quirion, Sébastien Savoie et Alexandre Gagnon.

Le mot d’humour

-Charlie, savais-tu que les lions font l’amour 10 ou 15 fois par jour?

– «Maudite marde! Avoir su, je n’aurais pas choisi les Kiwanis!»