Ramener Vigneault? Pas si simple que ça

L’élimination rapide des Canucks de Vancouver, champions de l’Association de l’Ouest en saison régulière, relance la machine à rumeurs.

Tout le monde se demande si Roberto Luongo ira poursuivre sa carrière dans une autre ville et si Alain Vigneault sera de retour derrière le banc des Canucks après avoir été incapable de les ramener en finale.

Dans le cas de Luongo, il faut savoir qu’il possède une clause de non-échange et un riche contrat à long terme qui lui rapporte plus de cinq millions par année. Pour l’échanger et céder toute la place au jeune Cory Schneider, il faudra d’abord obtenir sa permission.

Plusieurs équipes ont besoin d’un gardien numéro un. Il suffit de penser aux Maple Leafs de Toronto, au Lightning de Tampa Bay ou aux Blue Jackets de Columbus. Reste à voir si l’athlète de Saint-Léonard serait tenté par une de ces destinations.

Alain Vigneault

Alain Vigneault a remporté 287 victoires en six ans à Vancouver. Il a gagné un trophée Jack Adams et il a été finaliste deux fois.

Vigneault, lui, est sous contrat pour deux autres campagnes et personne ne peut nier le fait qu’il a accompli de l’excellent travail à la barre des Canucks durant les six dernières années. Durant cette période, son équipe a gagné 287 fois pour une impressionnante moyenne de presque 48 victoires par saison. Il a mérité le trophée Jack Adams en 2007 et il a été finaliste en 2010 et 2011.

Le seul reproche qu’on peut lui adresser, c’est d’avoir perdu trois fois en deuxième ronde des séries et une fois en première ronde. Comme si c’était lui qui marquait les buts ou qui bloquait les rondelles…

D’ABORD UN DIRECTEUR GÉNÉRAL

Rien n’est impossible dans le merveilleux monde du sport professionnel, mais les Canucks devront y penser deux fois avant de se départir d’un homme de hockey de la trempe  d’Alain Vigneault.

Je connais des gens qui le voient déjà derrière le banc du Canadien à la place de Randy Cunneyworth, mais c’est loin d’être fait.

Geoff Molson et Serge Savard devront d’abord trouver un directeur général capable de «faire le ménage» et de redonner de la crédibilité à cette organisation. Ils ne doivent surtout pas se tromper car leur décision aura une grande influence sur l’avenir d’une équipe qui tourne en rond depuis beaucoup trop longtemps.

En supposant que le nouveau directeur général ait carte blanche, ce sera à lui de dénicher ensuite un entraîneur de qualité. Un homme avec lequel il pourra bien s’entendre et pousser dans la même direction.

Si vous voulez mon avis, je ferais confiance à Julien Brisebois avec un adjoint de la trempe d’André Savard. Brisebois a grandi dans l’organisation du Canadien, il a des idées jeunes et «Sam» pourrait l’aider à tirer les bonnes ficelles.

Pour ce qui est de Patrick Roy, c’est une autre paire de manches. À cause de son style et de son caractère, il ne laisse personne indifférent, mais une chose est certaine: il connaît la tradition du Canadien, il est un gagnant et la pression ne lui fait pas peur. S’il s’installait derrière le banc, il n’accepterait pas le demi-mesures.