Panthéon de la LNH: cuvée exceptionnelle

Joe Sakic, Mats Sundin, Adam Oates et Pavel Bure feront leur entrée officielle au Panthéon du hockey, lundi soir, à Toronto. Comme cuvée, il ne se fait pas mieux.

JOE SAKIC: Durant sa jeunesse en Colombie-Britannique, Joe Sakic n’avait qu’une seule idée en tête: jouer au hockey et atteindre la Ligue nationale. Il a non seulement réalisé son rêve, mais il est devenu un des meilleurs joueurs de centre de sa génération.

joe

Joe Sakic, un des meilleurs joueurs de centre de sa génération, fera son entrée au Panthéon du hockey lundi soir.

Au cas où vous l’auriez oublié, les Nordiques ont obtenu le droit de repêcher Sakic via l’échange qui a envoyé Dale Hunter à Washington à la fin des années 1980. Joe a joué brièvement avec Guy Lafleur à Québec, puis il a commencé à voler de ses propres ailes. C’est évidemment au Colorado qu’il a connu ses plus beaux succès, menant son équipe à deux conquêtes de la coupe Stanley. Il a aussi gagné le trophée Hart, le trophée Conn Smythe et il a été choisi le joueur par excellence du tournoi olympique de 2002 à Salt Lake City. Ajoutez 625 buts, un peu plus de 1000 passes et ça vous donne une feuille de route assez exceptionnelle.

Quand on pense à Sakic, on pense à deux choses: son leadership silencieux et la précision inouïe de son tir du poignet. Quand il dégainait, le gardien avait besoin d’être prêt.

MATS SUNDIN: Le grand Suédois a commencé lui aussi sa carrière dans l’uniforme des Nordiques, mais il s’est couvert de gloire en tant que capitaine des Maple Leafs de Toronto.

S’il est vrai qu’il n’a jamais pu conduire son équipe aux grands honneurs, il avait quand même saisi l’importance d’un marché comme celui de Toronto. Avec de meilleurs coéquipiers, peut-être qu’il aurait atteint son but. Personne ne gagne la coupe Stanley à lui tout seul et Sundin ne fait pas exception à la règle. En ce sens, sa carrière nous rappelle un peu celle de Gilbert Perreault.

Pierre Pagé l’a déjà comparé à une Porsche tellement il avait du talent. Il a terminé sa carrière avec 564 buts et 1349 points. Il a aussi mené son pays à la conquête de la médaille d’or aux Jeux olympiques de Turin (2006).

ADAM OATES: Sans l’ombre d’un doute un des meilleurs fabricants de jeu de son époque. Même qu’il n’était pas loin derrière Wayne Gretzky. Il avait le don de bien lire la défense adverse et de refiler la rondelle au bon moment.

Oates a connu deux saisons de 100 points à Saint-Louis avec Brett Hull sur le flanc droit. Il a répété l’exploit à Boston au milieu des années 1990, y allant même d’une production de 142 points.

Fait à noter, il n’a jamais été repêché. Ce sont les Red Wings de Détroit qui lui ont donné sa première chance après avoir épié ses faits et gestes au collège R.P.I.

pavel

Pavel Bure a connu cinq saisons de 50 buts et plus dans la Ligue nationale: trois à Vancouver et deux à Miami.

PAVEL BURE: le Rocket Russe a connu deux saisons de 60 buts à Vancouver et une autre de 51 buts. Il a ensuite fait la joie des partisans des Panthers de la Floride avec des campagnes de 58 et 59 buts.

Avec sa rapidité et son talent exceptionnel pour trouver le fond du filet, il soulevait les foules partout à travers la ligue. S’il n’avait pas été blessé sérieusement aux genoux, il aurait compilé des statistiques encore plus impressionnantes.

Bure doit une fière chandelle à Pat Quinn qui a été son premier entraîneur et son premier directeur général. Quinn a été en quelque sorte son deuxième père.

Parlant de Quinn, il aura de quoi être fier lundi soir car il a eu Bure, Sundin et Sakic sous ses ordres. Il a dirigé Bure à Vancouver, Sundin à Toronto et Sakic aux Jeux olympiques.

Voilà pour la cuvée 2012. Parmi les joueurs susceptibles d’avoir droit à la consécration l’an prochain, il y a Brendan Shanahan, Jeremy Roenick, Eric Lindros, Dave Andreychuk, Phil Housley et Curtis Joseph.