O’Meara: «Tiger est encore jeune»

SAINTE-JULIE– À cause d’un mal de dos qui le tenaille depuis le dernier tournoi des Maîtres, Mark O’Meara doit se retirer bien malgré lui du Championnat de Montréal. Une autre tuile pour le comité organisateur et pour les amateurs de golf.

«Je ne serais pas venu du Texas si j’avais pensé un seul instant que je ne pourrais pas participer au tournoi, a-t-il dit lors d’une courte rencontre avec une dizaine de journalistes. J’aime votre pays et j’ai eu le bonheur de gagner l’Omnium canadien à Glen Abbey en 1995. De plus, le parcours de la Vallée du Richelieu est vraiment très beau.

Mark O'Meara

Ce n'est pas de gaieté de coeur que Mark O'Meara se retire du Championnat de Montréal. Son dos le fait trop souffrir.

«Je gagne ma vie sur les terrains de golf depuis 32 ou 33 ans. C’est un métier que j’adore et c’est à contrecoeur que je me retire de la compétition. Ce n’est jamais plaisant de prendre une telle décision. L’inactivité me pue au nez. Je pense que je pourrais jouer en tentant d’ignorer la douleur, mais je ne serais qu’à 75 ou 80 pour cent de mon potentiel. Dans les circonstances, je préfère me retirer. Chaque fois que je force un peu trop la note, c’est comme si je recevais un coup de couteau dans le bas du dos».

Champion du Masters et de l’Omnium de Grande-Bretagne en 1998, O’Meara a rencontré les plus grands spécialistes pour son malaise au dos, mais ils ne peuvent rien faire pour aider le golfeur de 55 ans. Le repos représente le seul remède.

Natif de la Caroline du Nord, O’Meara a été un des meilleurs golfeurs de sa génération. Il a gagné 29 tournois à travers le monde, dont celui de Pebble Beach à cinq reprises. Il a aussi été membre cinq fois de l’équipe américaine de la coupe Ryder.

L’AMI DE TIGER WOODS

O’Meara est un ami de longue de date de Tiger Woods. Il a souvent joué en sa compagnie et lui a servi de guide à son arrivée sur le circuit de la PGA. En fin de semaine dernière, il croyait en ses chances de victoire à l’Omnium des Etats-Unis après l’avoir vu s’installer en tête après 36 trous. Il aurait même parié sur la victoire de l’ex-numéro un mondial.

«Tiger n’a pas bien joué les deux dernières journées, spécialement en début de ronde, dit-il. Il a gagné deux tournois depuis le début de l’année (ceux d’Arnold Palmer et de Jack Nicklaus), mais tout le monde sait qu’il vise d’abord les tournois du Grand Chelem. Chaque fois qu’il rate son coup, ça le fait languir davantage.

«Cela dit, Tiger est encore jeune (à 36 ans). Il n’y a jamais eu un golfeur aussi doué que lui. Il doit maintenant se ressaisir en vue du British Open (le mois prochain au club Royal Lytham & St.Anne’s)», a conclu O’Meara.

LA JAVA DU JEUDI

  • PIERRE LEDUC, un ancien du Montréal-Matin, est mort écrasé par un arbre dans la région de Saint-Sauveur. Il avait seulement 67 ans. Mes condoléances à toute la famille.

    David Skitt

    David Skitt travaille fort pour faire un succès du Championnat de Montréal malgré le désistement de cinq gros canons du Circuit de Champions.

  • Malgré le désistement de cinq gros canons, DAVID SKITT travaille fort pour faire un succès du CHAMPIONNAT DE MONTRÉAL à la Vallée du Richelieu. «Il y a des choses que tu ne peux pas contrôler, dit-il. Les gens auront quand même droit à un excellent spectacle en fin de semaine. Le parcours est en parfaite condition et le beau temps est au rendez-vous».
  • Ne vous fiez pas à MARK O’MEARA pour critiquer les organisateurs de l’Omnium des Etats-Unis en ce qui concerne les conditions de jeu. «J’ai joué au club Olympic de San Francisco en 1998 et c’était aussi difficile qu’aujourd’hui, dit-il. Je pense que j’ai terminé le tournoi 17 coups au-dessus de la normale. Le parcours n’est pas très long, mais il exige beaucoup de précision à cause des «doglegs», de la configuration des verts et de l’herbe haute de chaque côté de l’allée. Ce n’est jamais facile de gagner l’Omnium des Etats-Unis».
  • O’Meara précise que le jeune RORY McILROY a gagné l’Open avec une fiche de «moins 16» l’an passé pour la simple et bonne raison que le parcours du club Congressional était détrempé.
  • DANA QUIGLEY participe au Championnat de Montréal pour se changer les idées. Son fils est dans le coma depuis plusieurs mois à la suite d’un accident de la route dans la région de West Palm Beach.
  • La station SIRIUS-SPORTS de Radio-Canada fermera ses portes à la fin du mois d’août. Une décision purement monétaire. Vraiment dommage.
  • Le grand chelem de DAVID ORTIZ contre Miami était son 18e circuit de la saison et le 396e de sa carrière. Big Papi a maintenant fait compter 1315 points. Il s’en va directement à Cooperstown avec son bâton et ses souliers à crampons.
  • Le tournoi BRP-CASCADES avait lieu mercredi au club Venise de Sherbrooke et il a produit une recette de plus de 1,5 millions$ pour la Fondation du CHUS. Bravo à ROBERT CARIGNAN, à Roger Héroux, Alain Lemaire, José Boisjoli et à toute l’équipe du comité organisateur.
  • CHANTAL PETITCLERC: «Réussir sa vie, ça ne veut pas dire être une étoile à la télévision».
  • JIM ROBERTS, ancien joueur du Canadien et des Blues, a rendu service à MARC BERGEVIN le jour où il lui a dit de ne «jamais s’apitoyer sur son sort», mais de travailler plus fort pour réussir.
  • MARC-ANDRÉ BÉLAND, du club La Prairie, cogne la balle à la Dustin Johnson. Il a frappé un coup de départ de plus de 350 verges à la Vallée du Richelieu, mercredi après-midi.
  • CÉLINE LEBEAU, des Caisses Pop de l’est de la métropole, a fait fi de la canicule pour assister au Pro-Am d’hier à la Vallée du Richelieu. Il y avait aussi LUC GUILBAULT, champion golfeur de Drummondville.
  • Les professsionnels DUKE DOUCET, Bobby Rousseau, Pierre Dugas, Michel Lemay et Serge Picard ont confirmé leur présence au tournoi YVAN LÉCUYER, le 19 août, à Cowansville. BERTRAND RAYMOND, Robert et François Leblond seront aussi de la fête. Les profits serviront à combattre la SCLÉROSE EN PLAQUES.
  • DENIS MESSIER, le dinosaure de La Tribune, songe sérieusement à effectuer ses coups roulés avec les mains renversées (cross-hands). Il n’y a pas d’âge pour améliorer sa technique!
  • DANIEL SAINT-LAURENT, de Magog, ne dort plus depuis qu’il a joué 99 sur le très difficile parcours du club ROYAL ESTRIE. Son frère Bob n’a qu’à bien se tenir!

LE MOT D’HUMOUR

Shirley MacLain, célèbre actrice américaine: «Ne perdez pas votre temps à écouter quelqu’un qui est en amour, complètement saoul ou qui vise la présidence du pays!»

Chapeau à Patrice Bergeron et à Max Pacioretty

Evgeni Malkin, le très talentueux joueur de centre des Penguins, a «pratiqué son anglais» durant toute la soirée tellement il a été décoré lors du gala de fin de saison de la LNH à l’hôtel Winn de Las Vegas.

Champion marqueur (Art Ross) et joueur le plus utile à son équipe (Hart), Gino a aussi accepté le trophée Ted Lindsay en tant que joueur le plus performant de la ligue (most outstanding player). L’ancien ailier gauche des Red Wings, qui fêtera bientôt ses 87 ans, a d’ailleurs grimpé sur l’estrade pour présenter le trophée qui porte son nom.

Patrice Bergeron

Patrice Bergeron était un choix logique pour le trophée Frank Selke. Il excelle dans les deux sens de la patinoire et il est un rouage essentiel chez les Bruins de Boston.

Si vous ne le saviez pas encore, Lindsay a été un des plus fameux joueurs de son époque malgré sa petite taille (cinq pieds huit pouces, 163 livres). Il ne reculait devant personne, même qu’il aimait la «chicane». Il a longtemps été l’ennemi juré de Maurice Richard. Il a marqué 379 buts et il a amassé plus de 800 points dans la ligue à six équipes. Il a aussi été élu huit fois dans la première équipe d’étoiles.

À mon humble avis, c’est un spectacle plutôt moche que celui des «NHL Awards», spécialement en ce qui concerne l’animation. On s’est souvent payé la tête de Brendan Shanahan, nouveau préfet de discipline de la ligue, mais ce n’était pas vraiment drôle.

Cela dit, j’étais content pour trois joueurs: Patrice Bergeron, Max Pacioretty et Daniel Alfredsson.

On a enfin reconnu les mérites de Bergeron en lui présentant le trophée Selke pour l’excellence de son jeu dans les deux sens de la patinoire. Il n’a amassé que 64 points durant la dernière campagne, mais il demeure un rouage essentiel chez les Bruins. Il peut presque tout faire sur la patinoire et il se distingue lors des mises en jeu. Son différentiel de «plus 36» en dit beaucoup sur son implication en général.

Bergeron a remercié la grande famille des Bruins et il a eu de bons mots pour Réal Paiement, son ex-entraîneur dans les rangs juniors à Acadie-Bathurst.

Max Pacioretty, qui est revenu en force après l’incident Chara, était visiblement fier de gagner le trophée Bill Masterton à un si jeune âge. Il appartient au «noyau» auquel Marc Bergevin fait allusion quand il parle de la relance du Canadien.

Quant à Alfredsson, il a été un joueur exceptionnel à Ottawa durant les 15 ou 16 dernières années. Il s’est aussi impliqué dans la communauté de différentes façons et on a souligné ses mérites en lui accordant le trophée King Clancy.

Enfin, bravo à Doug Armstrong et à Ken Hitchcock, des Blues de Saint-Louis. Le premier a été nommé meilleur directeur général de la ligue et Hitchcock est reparti avec le trophée Jack Adams. En l’espace de quelques mois, ils ont transformé les Blues en équipe gagnante.

Pour ce qui est de Claude Giroux, des Flyers, il sera le «cover boy» de la ligue durant la prochaine saison.

Les anniversaires du jeudi 21 juin

En passant

  • LUCIEN DEBLOIS, recruteur des Canucks de Vancouver, 55 ans.
  • MATT KUCHAR, as golfeur de la PGA, 34 ans.
  • JACQUES DUVAL, ancien pilote et expert en automobile, 78 ans.
  • RICK SUTCLIFFE, ex-lanceur des Cubs de Chicago, 56 ans.
  • DENIS DUPÉRÉ, ancien des Maple Leafs, 64 ans.
  • LUIS PULGAR, de Soccer-Québec.
  • RON LOW, ex-gardien des Oilers, 62 ans.
  • ROGER PELLETIER, ancien des As de Québec, 67 ans.
  • BOB BOURNE, ancien des Islanders, 58 ans.
  • STÉPHANE FORTIN, ex-joueur des Alouettes, 38 ans.
  • YANN DANIS, des Oilers d’Edmonton, 31 ans.
  • JOHNNY MERCIER, golfeur de Sherbrooke, 84 ans.
  • FRANCINE RUEL, de Drummondville.

Dale Tallon a failli jouer avec Bobby Hull

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Dale Tallon a fait un «hit» lors de son récent passage à Rouyn-Noranda.

Une semaine après avoir reconduit son hôte à l’aéroport, Gilles Laperrière se félicite encore de l’avoir choisi comme invité d’honneur pour le festival de golf de la Fondation du Centre hospitalier.

Tallon était visiblement heureux de revoir sa ville natale après 20 ans d’absence. Il a jasé avec plusieurs amis d’enfance et il a fait preuve de générosité envers tout le monde. Il nous a également appris plein de choses sur sa carrière dans le hockey. En voici quelques-unes:

  1. Étant donné qu’il était aussi habile au centre qu’à la ligne bleue, les Blackhawks auraient bien aimé le faire jouer avec Bobby Hull. Ça n’a pas fonctionné comme prévu parce que Hull a choisi de faire le saut dans l’Association mondiale à la suite d’une dispute contractuelle avec Bill Wirtz.

    Bobby Hull

    Bobby Hull aurait eu Dale Tallon comme joueur de centre s'il avait choisi de rester à Chicago, en 1972. Au lieu de cela, il a pris la route de Winnipeg.

  2. Selon Tallon, Bobby Hull aurait mieux fait de rester à Chicago où il était considéré comme un dieu. Il aurait aussi gagné plus d’argent à long terme.
  3. Une fois, Billy Reay l’a réprimandé parce qu’il s’était fait déjouer comme un enfant par Gilbert Perreault. «On te donne 100 000$ par année pour stopper un joueur comme Perreault», lui a dit l’entraîneur des Blackhawks. Ce à quoi Tallon a répondu: «Et ils donnent 200 000$ à Perreault pour déjouer un défenseur comme moi!»
  4. Durant le camp d’entraînement de la Série du siècle, Tallon a été employé à l’aile droite. Ses compagnons de ligne étaient Richard Martin et Gilbert Perreault, ses anciens adversaires du Canadien Junior. Les trois jeunes joueurs n’ont cependant jamais eu l’opportunité d’affronter les Russes. Déçus, Perreault et Martin sont même rentrés au pays avant la fin du tournoi avec Vic Hadfield et Jocelyn Guèvremont.
  5. Tallon a joué dans la Ligue d’été de Gene Cloutier pendant cinq ou six ans. Il se rappelle d’avoir patiné avec Bobby Orr, Derek Sanderson et Bernard Geoffrion à La Prairie. Il se souvient aussi très bien des après-match chez Harlow!
  6. Il n’a pas encore digéré la défaite des Marlboros de Toronto contre le Canadien Junior au printemps de 1970. «Nous avions une très bonne équipe avec des gars comme Steve Shutt, Billy Harris, Steve Vickers, Mike Murphy et Steve Durbano, mais nous n’avions pas de gardien de but», précise-t-il. Le Canadien Junior avait gagné le septième match devant 20 000 spectateurs au Forum de Montréal. (J’y étais comme jeune journaliste).
  7. Dans les rangs juvéniles, Tallon a marqué 70 buts en 24 parties avec les Copper Kings de Noranda.
  8. Il aurait aimé que sa carrière dans la Ligue nationale dure beaucoup plus longtemps (10 ans), mais une sérieuse blessure à la hanche et une autre à la jambe gauche l’ont forcé à abandonner.
  9. Il a participé deux fois au match des étoiles. Une fois à Boston et une fois au Minnesota. Ça lui a permis de côtoyer le grand Jean-Claude Tremblay.
  10. En tout et partout, il a passé 33 ans dans la Ville des vents et il est particulièrement fier d’avoir contribué largement à la reconstruction des Blackhawks entre 2005 et 2009.
  11. Son père Stan lui a tout appris: comment jouer au hockey, comment diriger une équipe et comment traiter son prochain. Il l’a aussi aidé à devenir un excellent golfeur.
  12. Comme directeur général des Panthers, il a éliminé 31 millions en «mauvais contrats» et il s’est arrangé pour trouver des joueurs plus efficaces.
  13. Grand amateur de golf, il assiste chaque année au tournoi des Maîtres à Augusta.
  14. Il remercie tous ceux et celles qui l’ont aidé à réussir dans le hockey, y compris la famille Connelly et les gens de Rouyn-Noranda.
  15. Il est très fier de ses deux filles, bien en vue sur son Blackberry. Elles vivent à Chicago.

LES ÉCHOS DU MERCREDI

  • TIGER WOODS avait des allures du boxeur MIKE TYSON quand il s’est présenté au club Olympic de San Francisco pour la ronde finale, dimanche après-midi. Qui va lui apprendre à relaxer?

    Carlo Blanchard

    Carlo Blanchard est le nouveau professionnel du club de golf Glendale dans la région de Mirabel.

  • CARLO BLANCHARD, analyste de golf à RDS, est le nouveau pro du club GLENDALE.
  • YVON VALLIÈRES prendra bientôt une retraite bien méritée après 35 ans comme député de Richmond. Il est en quelque sorte le GÉRARD D. LÉVESQUE de son coin de pays.
  • FRANÇOIS LANGLOIS, de Saint-Eustache, a si bien fait au marathon d’Ottawa qu’il s’est qualifié pour le prochain MARATHON DE BOSTON.
  • Les Sénateurs ont consenti à ERIK KARLSSON un contrat à la mesure de son talent: 49,5 millions pour sept ans. Il sera leur GÉNÉRAL à la ligne bleue pendant longtemps.
  • DANY DUPONT sera-t-il le prochain entraîneur des Cataractes de Shawinigan. On avance aussi le nom de MARTIN BERNARD, entraîneur des Cantonniers de Magog.
  • FERNAND LANTEIGNE, Jean-Luc Ouimet, Yvan Vanier, Michel Chartier et Jean-Marc Picard ont été émerveillés par les conditions de jeu au club JOLIETTE. Ce parcours est depuis longtemps un des plus beaux de la province. On y a d’ailleurs présenté plusieurs finales de la PGA du Québec.
  • LÉO CINQ-MARS a réussi son sixième trou d’un coup au club ISLESMÈRE.
  • JIMMY WAITE a acheté l’inventaire de la compagnie SBK-Hockey. Il sera en vente durant tout l’été à Sherbrooke.
  • BEN LAPIERRE, ancien joueur étoile des Papetiers de Windsor, a joué son âge (79) au club Milby de Lennoxville. Ça ne m’étonne pas car il a toujours pris soin de sa forme physique.

LE MOT D’HUMOUR

Le gros Garlan est responsable de la toilette des hommes près du quatrième trou à Augusta. Il accueille les gens en leur disant simplement: «Une seule personne par urinoir!»