Tiger: ses priorités pourraient changer

Tiger Woods a gagné plus de tournois (5) que tout le monde en 2013 et il a mérité le titre de golfeur par excellence pour la 11e fois de sa carrière, mais ça ne semble pas suffisant pour ses millions d’admirateurs.

Chaque fois qu’il faillit à la tâche dans un tournoi majeur, on se demande s’il sera jamais capable de faire sauter la marque du grand Jack Nicklaus. C’est devenu une question incontournable, quasiment une obsession. Dans son édition du mois de novembre, la revue Golf Digest se penche sur le sujet en long et en large sous la plume de Jaime Diaz.

Tout le monde a sa petite idée sur les raisons qui ont empêché Tiger Woods de gagner un seul tournoi majeur depuis 2008.

Tout le monde a sa petite idée sur les raisons qui ont empêché Tiger Woods de gagner un seul tournoi majeur depuis 2008.

«Je trouve que Tiger n’est plus aussi calme et aussi confiant dans les épreuves du Grand Chelem, affirme Paul Azinger, ex-capitaine de l’équipe américaine de la coupe Ryder. Depuis l’incident de la borne-fontaine, il semble avoir perdu l’immense avantage qu’il détenait sur ses adversaires. Il ne les intimide plus comme avant. Il est tellement bon qu’il continuera de gagner, mais ça devient de plus en plus ardu dans les tournois majeurs. On peut lire la tension sur son visage. Watson et Nicklaus ont vécu la même chose en fin de carrière. Lorsque ça devient une corvée, c’est un signe de déclin».

«Tiger n’est plus une idole pour les autres joueurs et il le sait, ajoute Ray Floyd. C’est un net avantage dont il ne profite plus dans le feu de l’action. Pour la première fois de sa vie, il ne gagne pas à volonté et ça pèse lourd sur ses épaules».

Lee Trevino croit que Woods a choisi de se replier sur lui-même depuis le scandale qui a terni sa réputation. «Il est un peu comme en prison. Il ne sait jamais ce qu’un pauvre idiot peut lui lancer par la tête. J’ai vécu ce genre de situation et ce n’est pas une bonne chose. Croyez-moi, l’aspect mental est souvent plus important que l’élan du golfeur», ajoute Super Mex.

Selon Gary Player, les faits et gestes du grand champion des années 2000 sont épiés comme jamais. Pendant longtemps, il a suscité l’admiration de tout le monde, mais ce n’est plus le cas. «Malgré tout, il a réussi à reprendre son titre golfeur numéro un. Dans mon livre, son retour en force est aussi admirable que celui de Ben Hogan au début des années 1950», dit Player.

NICKLAUS SE PRONONCE

Le point de vue le plus intéressant est peut-être celui de Jack Nicklaus.

«Le fait d’être considéré comme le meilleur joueur de tous les temps ne devrait pas être un facteur nuisible, dit-il. Tiger vit avec cette étiquette depuis ses débuts. Malheureusement pour lui, chaque fois qu’il participe à un tournoi majeur, on lui rappelle qu’il n’a pas gagné depuis cinq ans. Je n’ai jamais eu ce genre de problème pour la simple et bonne raison que personne ne tenait compte de mon nombre de victoires.

Jack Nicklaus croit que les priorités de Tiger Woods pourraient changer lorsque ses enfants seront plus grands.

Jack Nicklaus croit que les priorités de Tiger Woods pourraient changer lorsque ses enfants seront plus grands.

«Tiger doit faire face constamment à cette question. Ça devient épuisant à la longue. Même si son jeu court est excellent, il se sent obligé de réussir chaque coup roulé. Lors du dernier championnat de la PGA, il m’a semblé découragé quand il a réalisé qu’il ne gagnerait pas. J’ai vécu la même chose.

«C’est très dur de garder sa concentration sur une très longue période. J’ai changé mon approche parce qu’il n’y avait pas que le golf dans ma vie. Il y avait aussi ma famille et j’étais toujours là pour encourager mes enfants à faire du sport. Lorsque les enfants de Tiger (Sam et Charlie, âgés de 6 et 4 ans) seront plus grands, il décidera peut-être d’être plus souvent avec eux et d’entrer dans leur monde.

«Je ne connais pas les intentions de Tiger, mais je pense qu’il va se concenter sur mon record durant les deux ou trois prochaines années. Une fois qu’il aura gagné un autre tournoi majeur, ce sera plus facile. Je reste convaincu qu’il va finir par y arriver. Si le vent tourne en sa faveur, il pourrait bien en gagner cinq sur huit ou quelque chose du genre».

Selon un sondage mené par Golf Digest, 43 pour cent des répondants croient que Woods terminera sa carrière avec 19 victoires et plus dans les épreuves du Grand Chelem.

Une chose est certaine: plus ça va et plus on apprécie le genre de carrière qu’a pu connaître Nicklaus.

Les anniversaires du dimanche 13 octobre

En passant

  • JERRY RICE, recordman de la NFL, 51 ans.
  • BOB BAILEY, ancien joueur des Expos, 71 ans.
  • DAVID BILODEAU, champion nageur de Sherbrooke, 36 ans.
  • MARC-ANDRÉ BERGERON, défenseur à Zurich, 33 ans.
  • JOHN STROHMAYER, ex-lanceur des Expos, 67 ans.
  • ANDREJ MESZAROS, défenseur des Flyers, 28 ans.
  • PAUL CAVALLINI, ancien joueur des Blues, 48 ans.
  • BILL LOCHEAD, ancien des Red Wings, 59 ans.
  • GILLES VIGNEAULT, le grand poète de Natashquan, 85 ans.
  • ROD SCHUTT, ancien du Tricolore, 57 ans.
  • RANDY MOFFITT, ex-releveur des Giants, 65 ans.
  • SIMON PLEAU, trot et amble, 78 ans.
  • DAVID CRAIG, soccer.
  • MICHEL VILLANDRÉ, des JSH, 57 ans.
  • JACQUES VALOTAIRE, de Montréal.
  • SUZANNE LACHANCE, de Sorel.
  • MARIO LIRETTE, animateur, 62 ans.
  • NANA MOUSKIRI, chanteuse internationale, 79 ans.
  • ANDRÉE FOURNIER, de Montréal.

Les anniversaires du samedi 12 octobre

En passant

  • JEAN-JACQUES DAIGNEAULT, coach des défenseurs du CH, 48 ans.
  • TONY KUBEK, ancien joueur des Yankees, 77 ans.
  • MIKE GREEN, défenseur des Capitals, 28 ans.
  • GLENN BECKERT, ancien joueur des Cubs de Chicago, 73 ans.
  • FRANÇOIS OUIMET, hockeyeur à Grenoble, 27 ans.
  • MARCEL HOSSA, ancien joueur du Canadien, 32 ans.
  • DWAYNE ROLOSON, ex-gardien des Oilers, 44 ans.
  • GERRY GUY, grand sportif de Laval, quatre fois 20 ans.
  • GILLES LÉTOURNEAU, homme d’affaires de Montréal-Est, 69 ans.
  • PIERRE ARSENAULT, des Marlins de Miami, 50 ans.
  • MARIO BOYER, dg du resto-bar Foxy’s à Boisbriand, 53 ans.
  • BRIAN STEMMLE, ski alpin, 47 ans.
  • SALLY LITTLE, ex-golfeuse de la LPGA, 62 ans.
  • SID FERNANDEZ, ex-lanceur des Mets, 51 ans.
  • JOËL BLAIN, ancien joueur des Olympiques de Gatineau, 42 ans.
  • MARIO LONGPRÉ, sportif de Magog, 61 ans.
  • DAVE BROWN, ancien joueur des Flyers, 51 ans.
  • GUY MONETTE et MARIO LONGPRÉ, soccer.
  • GARTH IORG, ancien des Blue Jays, 59 ans.
  • ROLLAND RABY, bijoutier-golfeur, 83 ans.
  • BERNIE RUOFF, ancien joueur de la LCF, 62 ans.
  • JACQUES BLANCHETTE, golfeur de Montréal, 64 ans.
  • VÉRONIQUE JEAN et NORMAND PALLASCIO, des JSH.

Un après-midi au golf avec le Roadrunner

La semaine dernière, j’étais l’invité d’Yvan Cournoyer au club de golf Fontainebleau.
C’est plutôt rare que tu reçois ce genre invitation de la part d’un ancien capitaine des Glorieux et je n’allais certainement pas dire non, quitte à subir la défaite!
En plus d’agir comme ambassadeur du Bleu Blanc Rouge, le Roadrunner remplit la même fonction pour ClubLink et pour la firme Genacol. Il est en bonne forme physique et il peut jouer au golf à son goût maintenant que les médecins ont réglé son mal de dos.

Yvan Cournoyer: fier ambassadeur du Canadien et de la compagnie ClubLink.

Yvan Cournoyer: fier ambassadeur du Canadien et de la compagnie ClubLink.

Il fut un temps où l’ancien numéro 12 avait de la misère à se tenir debout tellement son dos le faisait souffrir. À un point tel qu’il a dû louer un lit d’hôpital pour faire ses nuits. Heureusement, la quatrième opération était la bonne et on semble avoir trouvé la solution une fois pour toutes.
À titre d’ambassadeur du Canadien, Cournoyer fait une vingtaine de sorties par année. Il n’a peut-être pas la notoriété de Maurice Richard, Jean Béliveau ou Guy Lafleur, mais les gens n’ont pas oublié son style spectaculaire, ses tirs puissants et précis, ses 10 coupes Stanley et son rôle de premier plan dans la victoire du Canada lors de la fameuse Série du siècle.

Quarante ans plus tard, on se rappelle qu’il a préparé le but gagnant de Paul Henderson à Moscou. «J’étais fatigué, mais j’ai choisi de rester sur la patinoire, dit-il. C’est ainsi que j’ai intercepté la rondelle et que j’ai pu la garder en zone adverse. Si je rentre au banc, on perd le match et la série. En cas d’égalité, les Russes avaient décidé qu’ils seraient champions sous prétexte qu’ils avaient marqué plus de buts que nous dans la série. Partout où je vais, on me parle encore de cet affrontement extraordinaire entre deux pays et deux systèmes de vie».
Mis à part cette série très émotive contre les Soviétiques, Yvan a vécu ses plus beaux moments à l’époque où il gagnait la coupe Stanley deux printemps sur trois.

DIX COUPES EN 15 ANS

En 1973, à peine quelques mois après le triomphe à Moscou, le Roadrunner a marqué 15 buts et en a préparé 10 autres pour mériter le trophée Conn Smythe en tant que joueur par excellence des séries. Un peu plus tard, il était nommé capitaine des Glorieux et menait son équipe à quatre autres conquêtes avant de rentrer à la maison parce que son dos le faisait trop souffrir. Il n’avait que 36 ans.
Il a longtemps été propriétaire d’une brasserie à Lachine et il a lancé une chaîne de restaurants (Burger 12). Il s’est vite aperçu que ce métier n’était pas de tout repos. Il a travaillé pendant quelques mois comme adjoint de Mario Tremblay après le départ fracassant de Patrick Roy, mais l’expérience n’a pas été aussi emballante qu’il l’aurait souhaité. On l’a critiqué injustement et ça lui a fait mal au coeur.
À 69 ans, bientôt 70, Yvan profite d’une retraite bien méritée avec sa belle Évelyne. Ils se sont installés à deux coups de wedge du Fontainebleau. Elle s’occupe des livres et du jardinage pendant qu’il joue au golf ou fait des relations publiques. «Il s’amuse et moi, je travaille!», dit-elle à la blague.
Cournoyer est particulièrement fier de son fils Kurtis, âgé de 28 ans. Après avoir fait ses études à Barrie, il est vite devenu un des meilleurs vendeurs chez Lauzon Porsche à Laval.
Le mois dernier, Yvan a reçu la visite de Phil Dalgleish, son ex-entraîneur chez les Maroons de Lachine. Ça lui a rappelé de bons souvenirs du début des années 1960, juste avant qu’il forme un duo du tonnerre avec André Boudrias au sein du Canadien Junior. Bien sûr, le vieux Phil (94 ans) est reparti avec un chandail autographié par le capitaine.
Comme tous les anciens joueurs du Canadien, Cournoyer aimerait voir son équipe mettre fin à une disette qui dure depuis 20 ans, mais il a bien peur que ce ne sera pas tout de suite. «L’équipe est encore trop petite à l’avant», dit-il en faisant allusion aux Desharnais, Gionta, Plekanec et Brière.
Yvan Cournoyer n’était pas le plus grand, mais il avait les cuisses comme des poteaux de téléphone, des épaules très solides, et rien ni personne ne l’empêchait de foncer au filet. En tout et partout, il a marqué 492 buts dans l’uniforme du Canadien, dont 64 dans les séries de la coupe Stanley.