Pat LaFontaine: un peu comme Joe Sakic

KINGSTON, Ontario— J’ai tellement pris de notes depuis deux jours que je ne sais pas trop par où commencer. Je me sens un peu comme un chien dans un jeu de quilles. Un, deux, trois, c’est parti mon kiki.

1- RETOUR DE PAT LAFONTAINE: La plus grosse nouvelle de la semaine dans le monde du hockey, c’est le congédiement de Darcy Regier et de Ron Rolston par les Sabres de BUFFALO. Voyant son équipe croupir dans les bas-fonds de la Ligue nationale, le propriétaire TERRY PEGULA a fini par perdre patience et avec raison. Il a offert le poste de directeur général à PAT LAFONTAINE, ancien joueur étoile des Sabres et des Islanders, mais ce dernier ne se voyait pas dans ce rôle-là. Il a plutôt insisté pour devenir président des opérations hockey, comme JOE SAKIC au Colorado. Dès qu’il le pourra, LaFontaine embauchera un «GM» d’expérience pour voir au fonctionnement de l’équipe. L’ancien joueur du CANADIEN JUNIOR a connu de belles années à Buffalo et il se croit capable de relancer cette concession. Il ne peut aller que par en-haut!

À 48 ans, Pat LaFontaine relève un nouveau défi comme président des opérations hockey chez les Sabres de Buffalo. Son équipe ne peut pas aller plus bas!

À 48 ans, Pat LaFontaine relève un nouveau défi comme président des opérations hockey chez les Sabres de Buffalo. Son équipe ne peut pas aller plus bas!

2- UNE TROISIÈME CHANCE POUR TED NOLAN: Pour diriger l’équipe derrière le banc, LaFontaine s’est tourné vers son bon ami TED NOLAN. Les deux hommes ont travaillé ensemble à Long Island entre 2006 et 2008. À 55 ans, Nolan avait peur de ne plus revenir dans la Ligue nationale et il apprécie le fait d’avoir une troisième chance. À la fin des années 1990, il a été accusé d’avoir joué dans le dos du directeur général JOHN MUCKLER avant d’être congédié par les Sabres. Ça lui a valu de se retrouver sur une sorte de LISTE NOIRE. Évidemment, il ne veut pas revenir sur cet épisode de sa carrière et sur le long purgatoire qui a suivi. «Il n’y a personne de meilleur que Ted Nolan pour descendre dans le vestiaire et inciter les joueurs à travailler tous ensemble», dit LaFontaine. Le temps nous le dira.

3- CHELIOS N’OUBLIERA JAMAIS MONTRÉAL: Nouveau membre du Panthéon du hockey, CHRIS CHELIOS était l’invité de son ancien coéquipier Chris Nilan sur les ondes de TSN-690, jeudi après-midi. Il a avoué qu’il n’était pas prêt à devenir capitaine du Canadien lorsque SERGE SAVARD lui a confié cette fonction à la fin des années 1980. «Durant mon discours à Toronto l’autre soir, j’ai oublié de saluer les QUÉBÉCOIS et je veux me reprendre, a-t-il ajouté. J’ai passé sept des plus belles années de ma vie à Montréal et j’aimerai toujours cette ville». Chelios a travaillé récemment avec les jeunes joueurs des Red Wings à GRAND RAPIDS et il n’écarte pas la possibilité de devenir entraîneur.

pierreBouchard

4- BUTCH FAIT UN TABAC À TORONTO: Mon bon ami PIERRE BOUCHARD était le joueur invité lors de la fête annuelle du GROUPE ROYAL (produits de bâtiment) dans le hall du Temple de la renommée. Il faisait ainsi un clin d’oeil à son père ÉMILE qui a été élu au panthéon en 1966. Passant facilement du français à l’anglais, Gros Pierre a parlé de sa carrière avec le Canadien, de son combat avec STAN JONATHAN et de ses succès comme fermier et homme d’affaires. Il a épaté tout le monde, à la grande joie du président ANDRÉ TOUCHETTE et de son adjoint JACQUES L’ESTAGE. J’y reviendrai dans une prochaine chronique.

5- EUGÉNIE BOUCHARD VISE LE SOMMET: La très jolie EUGÉNIE BOUCHARD était aussi de passage dans la Ville reine pour rencontrer les journalistes et participer à une séance de photos. En l’espace de quelques mois, la nouvelle darling du tennis est passée de la 144e à la 32e position à l’échelle mondiale et elle n’a pas l’intention de s’arrêter là. Son objectif pour 2014 est d’améliorer son jeu suffisamment pour rivaliser avec SERENA WILLIAMS et les autres championnes de la WTA. Elle passera les prochains mois à Fort Lauderdale avec NICK SAVIANO, son entraîneur depuis les sept dernières années. Eugénie a gagné plus de 415 000$ en 2013, mais elle s’est permise une seule gâterie: un sac de voyage LOUIS VUITTON. L’auto neuve peut attendre car elle n’a pas encore son permis de conduire.

Eugénie Bouchard espère rivalisre avec les meilleures dès l'an prochain.

Eugénie Bouchard espère rivaliser avec les meilleures dès l’an prochain.

6- KERSHAW ET SCHERZER: Personne ne contestera le choix de CLAYTON KERSHAW et de MAX SCHERZER comme récipiendaires du trophée Cy Young. Le lanceur des Dodgers a reçu 29 votes de première place sur une possibilité de 30 et celui des Tigers seulement un de moins. C’est un deuxième trophée pour Kershaw en trois ans. L’an passé, il a terminé deuxième. Son talent est tel qu’on le compare parfois au grand SANDY KOUFAX. Quant à Scherzer, il a travaillé très fort pour en arriver là. Il n’a pas les yeux de la même couleur, mais il sait où se trouve le marbre!

C’est tout pour l’instant. Il faut que j’en garde un peu pour demain!

Peter Stastny: «Je suis endetté envers le Québec»

Me Marcel Aubut ne fait pas toujours l’unanimité avec ses gros sabots, mais il a bien fait les choses lorsqu’on l’a invité à présenter Peter Stastny aux convives dans le cadre du 23e gala du Panthéon des sports du Québec. Trop long, mais quand même!

«Peter a transformé les Nordiques et la vie de bien des gens, dont la mienne, a-t-il dit. Nous étions des héros après avoir obtenu une concession dans la Ligue nationale, mais nous avions peu de bons joueurs capables de rivaliser avec la grosse machine du Canadien. Il fallait trouver un «raccourci» et nous avons décidé de franchir le mur communiste pour aller chercher les frères Stastny en Slovaquie.

Marcel Aubut a rendu un vibrant hommage à Peter Stastny lors de son intronisation au Panthéon des sports du Québec.

Marcel Aubut, ex-président des Nordiques, a rendu un vibrant hommage à Peter Stastny lors de son intronisation au Panthéon des sports du Québec.

«Je n’oublierai jamais la grande aventure du mois d’août 1980. N’oubliez pas que les Stastny ont tout abandonné pour venir ici et trouver la liberté. Sur la patinoire, Peter a connu des succès incroyables. Durant les années 1980, il a obtenu plus de points que tout autre joueur sauf un: Wayne Gretzky, un extra-terrestre. Et je peux vous dire que l’individu est encore mieux que le joueur de hockey.

«Peter est un modèle d’intégrité, un homme de famille et un gars super intelligent. Il est aussi le parfait exemple d’intégration sociale. Il s’est vite adapté à son nouveau milieu et il est devenu un formidable ambassadeur pour les Nordiques et pour la ville de Québec».

Bien dit.

Redevable

Invité à prendre la parole, l’ancien numéro 26 a déclaré: «Cette élection au Panthéon des sports du Québec renforcit davantage les liens que nous avons ici. En 1980, j’ai pris la décision la plus diffcile de ma vie. J’avais peu de temps pour agir, mais je voulais sortir d’un régime criminel et vivre ma vie comme je l’entendais.

«Je suis endetté envers Marcel, les Nordiques et la ville de Québec pour le reste de mes jours. J’ai eu beaucoup de succès sur la patinoire, mais ma plus grande réussite demeure ma famille. Darina et moi avons eu quatre enfants à Québec et ils ont tous eu l’opportunité de s’épanouir. Darina, c’est ma femme, mon amour et mon âme. Je dois aussi beaucoup à mes frères Marian et à Anton. Ils ont été mes deux meilleurs ailiers».

Les autres lauréats

  • CHANTAL PETITCLERC: «On ne gagne jamais seul. Il y a plein de gens que je dois remercier pour mes 21 médailles paralympiques. Je suis enceinte de huit mois et je vivrai bientôt une nouvelle étape de ma vie. Il s’en est passé des choses durant les 25 dernières années et je suis fière de ce que j’ai pu accomplir. Dans une foule de 90 000 personnes, je parvenais toujours à repérer le petit drapeau du Québec».

    Chantal Petitclerc attend la visite de la cygogne.

    Chantal Petitclerc attend la visite de la cygogne.

  • JOHN LIMNIATIS: «J’ai loué un tuxedo parce que je n’entrais plus dans mes habits. Merci à mes entraîneurs même s’ils m’ont rendu fou! Merci à l’Impact pour les belles et les moins belles années. Ma présence sur cette tribune démntre que le soccer prend de plus en plus de place au Québec. Le panthéon avait besoin d’un Grec! Ce n’était qu’une question de temps».
  • MARILOU COUSINEAU: «Je ne serais pas ici s’il n’y avait pas eu le club Gymnix. Merci à mes parents, à mon frère Martin et à la ville de Repentigny. L’an passé à la même date, on m’a annoncé que j’avais le cancer du sein et je me bats pour gagner la plus dure épreuve de ma vie. Sachez profiter de chaque moment que vous donne la vie».
  • MAURICE LECLERC: «J’ai eu beaucoup de plaisir dans ma vie. J’ai voyagé partout et j’ai côtoyé les plus grandes vedettes du tennis. Je dois une fière chandelle à des gens comme Richard Garneau, Joey Richman, Pierre Lebreux, François Godbout, Richard Legendre, Réjean Genois, Jean-François Manibal, Gilles Blanchard et Mario Brisebois».
  • DENIS BOUCHER: «Je suis fier de représenter Gary Carter. S’il avait été mon receveur, peut-être que j’aurais lancé dans les majeures plus longtemps».

    Le sénateur Jacques Demers était président d'honneur de la soirée.

    Le sénateur Jacques Demers était président d’honneur de la soirée.

  • JACQUES DEMERS: «Merci d’avoir pensé à moi comme président d’honneur. Je salue tous les élus, en particulier Peter Stastny et Gary Carter. Ils sont venus ici, ils ont appris le français et ils étaient fiers de représenter la province de Québec».
  • DENIS LEBEL, ministre: «Je suis un ancien joueur de badminton à Roberval. J’ai aussi été arbitre en natation. Je salue Régent Lacoursière qui a participé 15 fois de suite à la Traversée internationale du lac Saint-Jean, Marcel Aubut, président du Comité olympique canadien, Peter Stastny, membre de l’Union européenne, et Jacques Demers qui est pour moi une source d’inspiration».
  • JACQUES BARIL: «J’ai de grands souliers à chausser comme successeur d’Edgar Théorêt. Je pense que le temps est venu d’influencer nos élus et de nous battre pour la création d’un Musée des sports. Tous ensemble, nous y arriverons».
  • À suivre.

 

Les anniversaires du jeudi 14 novembre

En passant

  • CURT SCHILLING, ex-lanceur des Phillies et des Red Sox, 47 ans.
  • ROD SEILING, ex-défenseur des Rangers, 69 ans.
  • BRUCE CLINE, ancien joueur des Indians de Springfield, 82 ans.
  • SYLVIO BÉLANGER, professionnel de golf à Montmagny, 65 ans.
  • WILLIE HERNANDEZ, ex-releveur des Tigers de Détroit, 59 ans.
  • DON LEVER, ancien joueur des Canucks, 61 ans.
  • BRYAN WATSON, ex-défenseur du Canadien, 71 ans.
  • AUDREY LAVALLÉE, de Laval, 43 ans.
  • SIMON BEAUDRY, de Brossard, 29 ans.
  • AARON BROTEN, ancien joueur des Devils, 53 ans.
  • XAVIER NADY, ancien des Yankees, 35 ans.
  • JEAN-RENÉ GIGUÈRE, trot et amble, 83 ans.
  • JIMMY PIERSALL, ancien joueur étoile des White Sox, 84 ans.
  • YVES MAYRAND, juge à la retraite, 78 ans.
  • MARTIN DEMERS, des JSH, 32 ans.

Les Flyers n’ont pas oublié Fred Shero

Lundi soir, j’ai écouté attentativement les discours des nouveaux membres du Panthéon du hockey à TSN-2.

Chris Chelios, Geraldine Heaney, Scott Niedermayer et Brendan Shanahan ont tous parlé avec classe, n’oubliant pas de remercier leurs parents, amis et entraîneurs, ainsi que tous ceux et celles qui les ont aidés à gravir les marches de l’excellence. Vous pourrez lire leurs commentaires un peu plus loin.

Fred Shero: un entraîneur comme il ne s'en fait plus.

Fred Shero: un entraîneur comme il ne s’en fait plus.

Ce qui m’a frappé davantage, c’est le discours de Bobby Clarke à l’endroit de Fred Shero et la présence d’une quinzaine d’anciens joueurs des Flyers dans la salle, dont Bernard Parent, Bill Barber et Moose Dupont. De toute évidence, Shero ne sera jamais oublié par ses anciens joueurs. Ils étaient tous là pour lui rendre hommage, 23 ans après sa mort.

«Fred Shero était un professeur, a dit Clarke. C’est lui qui m’a enseigné à jouer. Je me rappelle qu’il s’était rendu en Russie pour étudier les méthodes d’entraînement des Soviétiques. Il était un homme gentil et tranquille, rempli de paradoxes. Il avait aussi le sens de l’humour. Souvent, il prenait une craie et nous laissait un message au tableau.

«Avant le dernier match de la série finale contre les Bruins en 1974, il a écrit simplement: «Gagnons aujourd’hui et nous marcherons ensemble pour toujours». Freddie était un gagnant. Il a triomphé dans la Ligue américaine, dans la Ligue centrale et dans la Ligue nationale. Il mérite d’être élu au panthéon parce qu’il a été le plus grand innovateur de son époque».

Ray Shero, directeur général des Penguins, a ensuite grimpé sur la tribune pour accepter la plaque au nom de son papa. «Fred a dirigé les Flyers pendant sept ans et on parle encore de lui à Philadelphie, a-t-il dit. Il était un homme bon et généreux et il avait une relation unique avec ses joueurs. Il croyait beaucoup à l’esprit d’équipe. Tous ensemble pour vaincre l’adversaire. J’accepte ce trophée au nom de toute la famille».

Pour savoir à quel point Fred Shero était apprécié de ses joueurs, il suffit de remonter au printemps 1975. Après avoir gagné le trophée Conn Smythe pour une deuxième année de suite, Bernard Parent s’est vu remettre une auto neuve. Il s’est alors tourné vers Shero et lui a donné les clés en guise de remerciement.

Échos de la soirée

  • CHRIS CHELIOS: «J’ai grandi à Chicago et Dick Butkus était mon idole de jeunesse. Après avoir joué à l’Université du Wisconsin, j’ai été réclamé par le Canadien et j’ai eu la chance d’avoir des guides comme Bob Gainey, Larry Robinson et Serge Savard. J’ai plus tard vécu de très belles expériences à Chicago et à Détroit. Pourquoi est-ce que j’ai duré aussi longtemps (26 ans)? Il suffit de mentionner quatre noms: Patrick Roy, Ed Blefour, Dominik Hasek et Chris Osgood».

    Chris Chelios n'a oublié personne dans son discours de remerciement.

    Chris Chelios n’a oublié personne dans son discours de remerciement.

  • BRENDAN SHANAHAN: «Je suis encore surpris d’avoir été élu. Je n’étais pas le plus talentueux, mais je voulais toujours m’améliorer. J’ai remporté de grandes victoires et subi d’amères échecs. Lou Lamoriello avait raison quand il me disait que le logo de l’équipe était plus important que le numéro du joueur. Je remercie tous mes anciens coéquipiers, en particulier Scott Stevens et Martin Brodeur».
  • GERALDINE HEANEY, pionnière du hockey féminin au Canada: «Ce soir, je changerais volontiers mes souliers à talon haut pour une paire de patins! Je m’excuse aussi auprès de mon mari. Ses amis l’ont souvent taquiné parce que mon lancer était plus puissant que le sien!»
  • ROB NIEDERMAYER: «Mon frère prêchait par l’exemple et il avait le don d’inspirer confiance à ses coéquipiers. J’ai vécu une immense joie lorsque nous avons gagné la coupe ensemble à Anaheim, en 2007».
  • HARRY NEALE, ex-analyste à CBC, et JAY GREENBERG, journaliste de Philadelphie, ont été honorés dans la catégorie des médias.
  • Parmi les personnalités présentes, il y avait TED LINDSAY, Vladislav Tretiak, René Fasel, Scotty Bowman, Serge Savard, Ken Dryden, Jacques Lemaire, WAYNE GRETZKY, Mike Babcock, Pat Brisson, Bob Gainey, Igor Larionov, Steve Yzerman, Cindy Crawford et John McEnroe.
  • Le comité de sélection est présidé par PAT QUINN, ex-entraîneur des Flyers, des Canucks et des Maple Leafs.
  • Au nom de la ligue, GARY BETTMAN a remercié les soldats morts au champ d’honneur pour le Canada et les États-Unis.