Eugénie n’a pas à rougir

Lorsque Mademoiselle Bouchard a remonté la pente pour créer l’égalité 5-5 au deuxième set, on a commencé à y croire, mais elle n’a pas réussi à maintenir la cadence et elle a finalement plié l’échine devant Maria Sharapova en demi-finale de Roland-Garros.

Eugénie n’a pas à rougir. Elle a livré une lutte endiablée à une joueuse plus expérimentée qui atteint la finale de ce tournoi pour la troisième fois en quatre ans. Ce qu’elle vient de vivre devrait l’aider dans son ascension vers le sommet.

Eugénie Bouchard incitera des milliers de Canadiens à pratiquer le tennis.

Par ses exploits sur le court, Eugénie Bouchard incitera des milliers de jeunes Canadiens à pratiquer le tennis.

Invitée à commenter l’affrontement entre les deux darlings du tennis, Chris Evert a déclaré: «Maria affrontait aujourd’hui une jeune version d’elle-même. Son intensité et sa force mentale l’ont aidée à triompher. Cela dit, Eugénie Bouchard appartient maintenant à l’élite mondiale».

Il y a visiblement beaucoup d’animosité entre Eugénie Bouchard et son idole de jeunesse. Leur poignée de mains en disait long. «Ce sont deux chattes de ruelle», me confiait un expert en la matière.

Une chose est certaine: Eugénie ne cesse d’impressionner par son cran, son désir de vaincre, et ses exploits sur le court inciteront des milliers de jeunes Canadiens à pratiquer le tennis. C’est peut-être ça, le plus important.

Les anniversaires du vendredi 6 juin

En passant

  • BJÖRN BORG, ancien roi du tennis, 58 ans.
  • CAM NEELY, président des Bruins, 49 ans.
  • ED GIACOMIN, ex-gardien des Rangers, 75 ans.
  • ANDRÉ RAYMOND, directeur de golf au club La Tempête, 50 ans.
  • JEAN HAMEL, ex-défenseur du Canadien et des Nordiques, 62 ans.
  • MARCEL PIGEON, le vieux pro du club BelleVue, 81 ans.
  • BUD HARRELSON, ancien joueur des Mets, 70 ans.
  • PIERRE BRIND’AMOUR, ancien du Canadien Junior, 64 ans.
  • LES BINKLEY, ex-gardien des Penguins, 78 ans.
  • MARC-ANTOINE GODIN, journaliste de La Presse.
  • Me JEAN GROLEAU, du club Laval-sur-le-Lac, 53 ans.
  • WAYNE BABYCH, ancien joueur des Blues, 56 ans.
  • TOM McVIE, ex-entraîneur de la LNH, 79 ans.
  • BRIGITTE et SOPHIE TROTTIER, de Trois-Rivières, 45 ans.
  • NIKLAS SÜNDSTROM, ancien du Tricolore, 39 ans.
  • MERV RETTENMUND, ancien des Orioles, 71 ans.
  • LINE ROCHON, de Messageries Dynamiques.
  • VALÉRIE BENOÎT, soccer.
  • DOUG FROBEL, ancien des Expos, 55 ans.
  • LUCILLE MARTEL, d’Auteuil.
  • MANON THIBODEAU, de Laval.

Le dentier de Zimmer

Don Zimmer, qui vient de mourir à l’âge de 83 ans, a consacré presque toute sa vie au baseball.

Il avait 23 ans lorsqu’il a mérité un poste comme joueur de champ intérieur chez les Dodgers de Brooklyn. Il a joué dans les majeures pendant une douzaine d’années, puis il a été instructeur et gérant avec différentes équipes, dont les Expos de Montréal, les Red Sox, les Yankees, les Cubs de Chicago, les Rangers du Texas et les Padres de San Diego. Au moment de sa mort, il était conseiller spécial pour les Rays de Tampa.

On se souviendra surtout de lui pour sa bouille particulière, sa longue association avec Joe Torre sur le banc des Yankees et son altercation avec Pedro Martinez durant les séries de championnat.

Don Zimmer a été longtemps associé aux Yankees. Il avait le don de faire rire les gens.

Don Zimmer a été longtemps associé aux Yankees. Il avait le don de faire rire les gens.

Zimmer a aussi laissé sa marque d’une autre façon. En juillet 1953, dans un match des ligues mineures, il a été atteint à la tête par un tir de Jim Kirk et il est resté dans le coma pendant deux semaines. Cela a incité les autorités du baseball majeur à adopter le port du casque protecteur et Phil Rizzuto, des Yankees, a été le premier à s’en servir.

Zim était un grand amateur de courses de chevaux. Quand il était à Montréal, on le voyait souvent à Blue Bonnets.

Chaque fois que je pense à lui, je me souviens d’une épluchette de blé d’Inde à la résidence de Gene Mauch à Rancho Mirage, dans le désert de la Californie. Le collègue Jean-Paul Sarault avait joué un sale tour à son ami Zim en cachant son dentier pendant qu’il grugeait ses épis. Zimmer avait été le premier à en rire de bon coeur.

Si le ciel existe, il pourra discuter éternellement de baseball avec Gene Mauch, Dick Williams, Billy Martin, Don Drysdale et plusieurs autres. Il pourra aussi attendre Bill Lee pour régler ses comptes avec lui.

Prix d’excellence Guy Lafleur

CEDRIC McNICOLL, des Redmen de McGill, JÉRÉMY GRÉGOIRE, du Drakkar de Baie-Comeau, et PHILIPPE-ALEXANDRE VINETTE, du Titan de Princeville, sont les récipiendaires des Prix d’excellence Guy Lafleur. Ils ont tous brillé sur la patinoire, à l’école et dans la communauté.

Java du jeudi

  • EUGÉNIE BOUCHARD n’a pas à rougir de sa défaite contre MARIA SHARAPOVA en demi-finale des Internationaux de France. J’y reviens dans une prochaine chronique (13h.25).
  • JUSTIN WILLIAMS est surnommé Captain Clutch chez les Kings de Los Angeles. Son but en prolongation, mercredi soir, était son huitième des présentes séries. Il a le don de trouver le fond du filet en temps opportun. Selon son coéquipier DREW DOUGHTY, Williams est le joueur le plus sous-estimé des Kings.
  • Les KINGS ont joué 21 parties pour atteindre la finale de la coupe Stanley et les RANGERS 20. Un journaliste dont j’oublie le nom les a comparés à DEUX CHIENS qui se battent pour le même os.
  • Les orages et la chaussée glissante ont forcé TINO ROSSI à reporter le lancement des MARDIS CYCLISTES au 10 juin.

    Guy Lafleur ne change pas. Il dit toujours ce qu'il pense.

    Guy Lafleur ne change pas. Il dit toujours ce qu’il pense.

  • GUY LAFLEUR, toujours aussi franc et direct, a été cinglant envers THOMAS VANEK et MAX PACIORETTY. Il croit qu’ils auraient pu jouer beaucoup mieux durant les séries. Il serait étonnant que Vanek reste à Montréal, mais Pacioretty fait partie du noyau autour duquel MARC BERGEVIN veut bâtir son équipe. Tant mieux s’il se sert des propos de Lafleur comme source de motivation.
  • Parfois, il faut simplement faire preuve de PATIENCE pour obtenir les résultats escomptés. L’an passé, les BLUE JAYS de Toronto ont été une des équipes les plus décevantes du baseball majeur. Cette saison, avec sensiblement le même personnel, ils sont en tête de leur section. Le directeur général est ALEX ANTHOPOULOS, un Montréalais qui a fait ses débuts dans le baseball avec les Expos.
  • L’homme d’affaires CARMAND NORMAND présidera le tournoi de la Fondation CSSS Memphrémagog, vendredi, sur les allées des clubs MONT ORFORD et MANOIR DES SABLES.

    Réal Labbé signe un blogue sur le site Internet du journal Le Soleil.

    Réal Labbé signe un blogue sur le site Internet du journal Le Soleil.

  • Mon bon ami RÉAL LABBÉ signe un nouveau blogue sur le golf sur le site web du journal LE SOLEIL. Je lui souhaite tout le succès possible.
  • ROBERT LABELLE, président d’Importations Activin, dit que le CANADIEN ne gagnera pas la coupe Stanley avant d’avoir ajouté cinq ou six bons joueurs francophones. Le problème, c’est de les trouver!
  • JOSÉ THÉODORE n’en revient pas que son ami DAVE MORISSETTE ait pu jouer dans la Ligue nationale avec si peu de talent!
  • DENIS DION, Giselle Duval et Karine Poudrier ont fait un succès du souper au homard de la Fondation CSSS du VAL SAINT-FRANÇOIS au Centre Lemay de Windsor. Il y avait plus de 900 personnes sur la patinoire.
  • NORMAND SAINT-PIERRE, expert en construction, a impressionné son père Raymond en capturant un brochet de 16 livres dans la région de CHAPAIS. C’es quasiment pas croyable!

Le mot d’humour

Pour vivre en toute quiétude, l’homme doit prendre chaque jour les quatre médicaments suivants: Dicommel, Faicommel, Pensecommel et Pifermla.

Si vous ne trouvez pas de Dicommel, vous pouvez toujours utiliser le Dikellaraison.

Glen Sather a eu la main heureuse avec Vigneault et Saint-Louis

J’imagine que vous auriez préféré une finale entre le Canadien et les Blackhawks, mais ça ne sera pas tout de suite.

Il faut reconnaître que les Kings et les Rangers ont trimé dur pour se rendre jusque là. Les protégés de Darryl Sutter ont eu besoin de jouer 21 parties, souvent en prolongation, pour gagner leurs trois séries. Les Rangers ont disputé seulement un match de moins (20), ce qui leur a valu un plus long repos avant la finale.

Sur papier, les Kings sont favoris. Ils ont quatre bons trios, un défenseur exceptionnel (Drew Doughty) et un excellent gardien de but (Jonathan Quick). Ils pratiquent un style de jeu très physique et ils plus de profondeur en attaque depuis qu’ils ont ajouté Marian Gaborik, Tyler Toffoli et Tanner Pearson. Ils ont aussi un léger avantage en ce qui concerne les mises en jeu à cause de Jarret Stoll.

Glen Sather n'a pas réussi que des bons coups comme patron des Rangers, mais il a eu la main heureuse avec Alain Vigneault et Martin Saint-Louis.

Glen Sather n’a pas réussi que des bons coups comme patron des Rangers, mais il a eu la main heureuse avec Alain Vigneault et Martin Saint-Louis.

Les Rangers devront travailler sans relâche pour contrer l’échec-avant de leurs adversaires et Henrik Lundqvist devra multiplier les exploits devant le filet. Il faudra aussi que le grand Rick Nash sorte de sa torpeur et marque quelques buts. Si les Blue Shirts parviennent à gagner un des deux premiers matchs à Los Angeles, leurs chances seront déjà meilleures. Autrement…

Les Kings sont venus de l’arrière et ont gagné le premier match 3-2 sur un but de Justin Williams en prolongation.

Une chose est certaine: Glen Sather, grand manitou des Rangers depuis le début des années 2000, a eu la main heureuse en congédiant John Tortorella pour le remplacer par Alain Vigneault et en cédant son capitaine Ryan Callahan au Lightning de Tampa Bay en retour de Martin Saint-Louis.

Vigneault a fait la preuve qu’il était un des meilleurs entraîneurs de la LNH. Après un début de saison difficile, il a réussi à mettre tout le monde sur la même page. Les Rangers jouent de façon inspirée depuis quelques semaines.

Quant à Saint-Louis, il a mis un peu de temps à s’adapter à sa nouvelle équipe, mais il a repris le temps perdu. Il est toujours aussi combatif et dangereux en zone adverse. Je ne crois pas me tromper en le comparant à Henri Richard et à Mats Naslund, deux autres joueurs de petite taille qui ont fait leur marque parmi les grands.

Les Kings ont gagné la coupe Stanley seulement une fois dans leur histoire. C’était il y a deux ans. Ils misent sur 14 des joueurs qui les ont aidés à toucher le Saint Graal.

Les Rangers ont gagné seulement quatre coupes Stanley depuis 1927 et une seule depuis 1940. C’était en 1994 avec Mark Messier comme chef de file.

Personne ne devrait avoir la permission de jouer au hockey au mois de juin, mais peut-être aurons-nous droit à un excellent spectacle.