Pierre Bouchard en est un autre qui applaudit très fort la décision du Canadien de retirer officiellement le chandail de son ancien coéquipier Guy Lapointe.

«À son apogée, Pointu était parmi les meilleurs joueurs de la ligue, dit-il. Il n’avait peut-être pas le coup de patin de Bobby Orr, mais il se déplaçait très rapidement du point A au point B. Il plaquait durement ses adversaires, allait marquer ou préparait le gros but, tuait les punitions et jetait même les gants à l’occasion. Je me considère privilégié d’avoir été son coéquipier à la ligne bleue.

Pierre Bouchard: «À son apogée, Pointu était parmi les meilleurs joueurs de la ligue».

«Pointu a eu huit ou neuf grosses années avec le Canadien. Si ma mémoire est bonne, il a commencé à décliner après avoir été atteint au visage par une rondelle lors d’un match disputé à Détroit à la fin des années 1970. Ça l’a rendu plus craintif. J’ai toujours dit qu’il avait sa place au plafond du Centre Bell, au même titre que Savard ou Robinson. Ce n’était pas le Big 2, mais le Big 3!»

Butch a vu son ami Lapointe jouer toutes sortes de tours pendables à ses compagnons de jeu.

«Sauf s’il traversait une mauvaise période, il avait le don de mettre de l’entrain dans le vestiaire. Une fois, à Edmonton, il a cloué les vieux bottillons de Ken Dryden contre le mur. Plus jeune, je l’ai vu découper tous les chapeaux des joueurs du Canadien Junior, sauf celui de Bernard Gagnon. Nous ne voulions plus porter ces maudits chapeaux et il s’est arrangé pour mettre fin à cette tradition dépassée».

Bourchard pourrait nous parler de Pointu pendant des heures. C’est la même chose pour tous ceux qui l’ont bien connu.

Dimanche Express

• CLAYTON KERSHAW, l’excellent gaucher des Dodgers, a non seulement lancé un match sans point ni coup sûr contre Colorado, mais il a passé 15 frappeurs dans la mitaine. Quand il a son étoffe, il est quasiment intouchable.
• VIN SCULLY, qui décrit les matchs des Dodgers depuis le début des années 1950, a beaucoup d’admiration pour Kershaw, mais il estime qu’il est encore trop tôt pour le comparer au grand SANDY KOUFAX.
  

  Brad Richards: les Rangers vont racheter son contrat pour la jolie somme de 20M$.

• Ainsi donc, les Rangers vont racheter le contrat de BRAD RICHARDS pour la jolie somme de 20M$. C’est le genre d’histoire qui me PUE AU NEZ. Bien sûr que le hockey est une grosse entreprise commerciale, mais pourquoi faut-il accorder des contrats nettement EXAGÉRÉS à des joueurs en perte de vitesse?
• Le tournoi annuel BRP-CASCADES a permis d’amasser presque 1,9M$ pour la Fondation du CHUS et la lutte contre le cancer. La fête avait lieu au club Venise (Deauville) sous la présidence d’honneur de MM. ALAIN LEMAIRE et JOSÉ BOISJOLI.
• BRYAN MURRAY, directeur général des Sénateurs, est conscient qu’il aura beaucoup de difficulté à obtenir l’équivalent en retour du joueur de centre JASON SPEZZA.
• Bonne chance à CAROLE DELAGE, de Sherbrooke, qui se bat une nouvelle fois contre le cancer. Elle est la sainte épouse de GHISLAIN DELAGE, ex-entraîneur des Castors Juniors.
• JACOBY ELLSBURY, un ancien des Red Sox, connaît une bonne saison chez les YANKEES. Aux dernières nouvelles, il frappait pour ,275 avec 19 buts volés et une trentaine de points produits.
• Les récents déboires des BLUE JAYS ont permis aux Yankees de revenir au plus fort de la course au championnat. Mes RED SOX se maintiennent à sept ou huit parties de la tête et j’ai hâte qu’ils passent en deuxième vitesse.
• Les DUCKS d’Anaheim ont décidé de ne pas renouveler les contrats de SAKU KOIVU et de JONAS HILLER. À 39 ans, Saku est au bout du rouleau.
• À la COMMISSION CHARBONNEAU, les gens défilent en disant: «J’ai vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours». PERSONNE n’a vu l’ours?
• Bravo au vétéran YVON ROBILLARD, du club LongChamp, pour son quatrième trou d’un coup.
• Mon bon ami ROBERT PILON, de Barwood-Pilon, sera grand-père pour la première fois en 2015. Est-ce que Lucie a déjà commencé à magasiner?

Le mot d’humour

Il faut aimer son prochain. Les autres sont trop loin!

SAINT-JEAN-DE-MATHA — À chaque année, quelques jours avant la Saint-Jean-Baptiste, Alain Chalut poursuit la tradition familiale en présentant son tournoi de golf dans la verte campagne de Saint-Jean-de-Matha.

Tout le monde sait que les tournois de golf sont en perte de vitesse, plus difficiles à vendre, mais pas celui-ci. Le 35e Omnium André-Chalut a en effet produit une recette record de 59 420$ pour le département d’oncologie du Centre hospitalier de Lanaudière (Joliette).

J’avais le plaisir de participer à la fête avec Alain Chalut, maître d’oeuvre de la journée, Stéphane Richer, dernier marqueur de 50 buts du Canadien, et Réal Salvas, propriétaire du club de golf Saint-Jean-de-Matha. Exception faite des milliers de petites mouches noires qui nous collaient à la peau, j’ai adoré ma journée au pays de Louis Cyr.

Stéphane Richer, propriétaire du club de golf Montpellier, est aussi conférencier un peu partout au Canada.

Entre deux élans, j’ai beaucoup discuté de hockey avec Stéphane, de son club de golf en Outaouais, de ses tournées de hockey avec les Anciens, ainsi que de sa nouvelle carrière de conférencier.

Depuis environ cinq ans, l’ancien p’tit gars de Ripon se rend aux quatre coins du Canada afin de livrer son discours sur les maladies mentales et la dépression nerveuse. Il ne se gêne pas pour parler de ses expériences personnelles et pour échanger avec les gens. C’est parfois très émotif. Il revient justement d’un voyage à Toronto où il s’est adressé à plus de 200 personnes, y compris de nombreux médecins.

Il y a 25 ou 30 ans, qui aurait dit que ce jeune homme super timide deviendrait un jour conférencier? Épaulé par sa belle Lisa, Stéphane est visiblement très bien dans sa peau et heureux d’aider les gens à traverser des épreuves difficiles.

Les échos du tournoi

• JASON POMINVILLE, du Wild du Minnesota, et le gardien de but JONATHAN BERNIER, des Maple Leafs, étaient parmi les invités.
• ALAIN CHALUT avait fait installer huit ou neuf véhicules GM à différents endroits sur le parcours. Par miracle, il n’en a frappé aucun avec ses coups de départ!
• Pour organiser le journée, il était secondé par NICOLE BONIN, François Forest, Jacques Deslandes, David Thibodeau, Sylvain Picard et Alain Beaudry.
  

  Alain Chalut est fier de son tournoi de golf, une tradition qui dure depuis 35 ans à Saint-Jean-de-Matha.

• Alain a vu son père mourir du cancer du poumon à 52 ans et cette cause lui tient réellement à coeur.
• RÉAL SALVAS frappe encore solidement la balle même s’il a été victime d’un grave accident de la route en 2008. Il lui a fallu environ quatre ans pour réaliser comment il avait été chanceux de s’en sortir vivant. À l’aube de la soixantaine, Réal s’organise pour profiter davantage de la vie.
• Le club SAINT-JEAN-DE-MATHA accueille environ 26 000 golfeurs durant la saison estivale. C’est de la petite bière à comparer aux quelque 150 000 personnes qui visitent les lieux pour les sports d’hiver (glissades, ski de fond et motoneige).
• MICHEL BEAUDRY, qui est natif de la région, faisait équipe avec LUC LANDREVILLE, Robert Laforest et le volubile MICHEL FERLAND. «On a joué 69 en trichant!», a dit Beaudry à la blague.
• MARCEL BONIN, encore solide à 82 ans, était fidèle au poste. J’y reviendrai dans une prochaine chronique.
• L’ancien boucher JEAN-PIERRE LASALLE agissait comme animateur de la soirée. Il est encore membre du club de golf JOLIETTE, un des plus beaux de la province, mais il ne joue plus tellement souvent.
• Le club SAINT-JEAN-DE-MATHA a été fondé en 1972 par le regretté ROLAND SALVAS, père de Réal.
• Le photographe PIERRE-YVON PELLETIER était chanceux d’avoir JEAN BOURGEOIS, Daniel Desjardins et Denis Barrette comme compagnons de jeu. Ensemble, ils ont ramené une carte de 64.
• La Fondation du Centre hospitalier de Joliette était représentée par CAROLINE MARTEL et par le docteur MARTIN BEAUMONT.
• Passé le vert du 3e trou, la vue imprenable sur le LAC NOIR est à couper le souffle.
• On construira bientôt une soixantaine de CONDOS dans la montagne.
• JEAN-PIERRE RACETTE, un ancien dirigeant de Baseball-Québec, formait un quatuor avec son fils Martin, Henri Dufresne et Martin Fiset.
• STÉPHANE RICHER habite maintenant à Hudson et il se lève très tôt le matin pour se rendre au club MONTPELLIER. Il veille lui-même à l’entretien des verts.

S’il y en a un qui est content pour Guy Lapointe, c’est son ancien compagnon d’armes Guy Lafleur.

«Je n’ai pu assister à la conférence de presse parce que j’étais retenu à Bagotville, mais je suis tellement fier pour Guy, de dire l’ancien numéro 10. Il aurait dû être honoré bien avant aujourd’hui, mais mieux vaut tard que jamais».

Lafleur n’a que de bons souvenirs de Pointu et de leurs aventures avec le Bleu Blanc Rouge durant les années 1970.

Guy Lafleur applaudit la décision du Canadien de retirer officiellement le chandail de son ancien coéquipier Guy Lapointe.

«Guy était un gars d’équipe, un fighter, ajoute-t-il. C’était tellement plaisant de l’avoir comme coéquipier. Il était un rassembleur. S’il n’avait pas été joueur de hockey, je suis persuadé qu’il aurait été un excellent humoriste».

Ambassadeur du Canadien, Lafleur a passé les derniers mois à courir dans toutes les directions. Il est toujours disponible pour son public. Il aime faire plaisir aux gens, leur procurer un peu de bonheur. C’est dans sa nature.

Cet été, il espère être en mesure de passer quelques semaines sur son bateau avec son épouse. Il se propose également de délaisser un peu les Anciens Canadiens, l’hiver prochain, afin de passer plus de temps à sa résidence de la Floride. «J’aurai bientôt 63 ans. Mon père est mort à cet âge-là.  Il faut que je commence à penser un peu à moi», conclut-il.