Les Sénateurs ne seront pas une proie facile

C’est plutôt amusant de voir tous ces «experts» analyser les chances de chaque équipe durant les prochaines séries de championnat. Joueurnalistes, chroniqueurs et ex-entraîneurs s’en donnent à coeur joie. Ça ne coûte rien, ça n’a aucune espèce d’importance et ça fait jaser les amateurs.

Le sport n’est-il pas une sorte de soupape à nos problèmes quotidiens?

À RDS seulement, ils sont une quinzaine pour décortiquer les points forts et les faiblesses de tous et chacun. Pourquoi ne pas en ajouter deux ou trois, tant qu’à y être?

À TSN, ils ont organisé un «pool des séries» et les gars se sont garroché sur les joueurs des Blackhawks et des Penguins comme la misère sur le pauvre monde. Comme si les autres équipes avaient «zéro chance» d’atteindre la finale de la coupe Stanley.

Le jeune Erik Karlsson pourrait en faire voir de toutes les couleurs aux joueurs du Canadien.

Le jeune Erik Karlsson pourrait en faire voir de toutes les couleurs aux joueurs du Canadien.

Évidemment, c’est la série Canadien-Ottawa qui nous intéresse le plus pour le moment. Carey Price peut-il rivaliser avec Craig Anderson? Erik Karlsson est-il vraiment supérieur à P.K. Subban? Brandon Prust devra-t-il jeter les gants devant Chris Neil? Gionta, Plekanec, Desharnais et Pacioretty peuvent-ils élever leur jeu d’un cran lorsque ça compte vraiment? L’absence d’Emelin sera-t-elle aussi coûteuse que celle de Jason Spezza? Michel Therrien est-il aussi bon stratège que Paul MacLean? Et cetera, et cetera…

Nous devrions avoir une meilleure idée des forces en présence après les deux premiers matchs au Centre Bell. Ce qui s’est passé durant les trois derniers mois ne compte plus. De chaque côté, on repart à zéro. Généralement, c’est l’équipe la plus déterminée et avec le meilleur gardien de but qui se sauve avec le billes.

Le meilleur commentaire, à mon humble avis, appartient à P.K. Subban. Le jeune et fougueux défenseur a déclaré: «Les Sénateurs ne sont pas le genre d’équipe qui pliera les genoux facilement».

Ceux qui croient que le Canadien aura la vie plus facile que s’il avait dû se frotter aux Maple Leafs risquent d’avoir des surprises.

Comme le disait si bien Boom-Boom Geoffrion: «Le hockey, ça se joue sur une surface glacée de 200 pieds par 85». Pas en studio ou dans une salle de rédaction.

Personnellement, je serai heureux si les deux équipes nous offrent un bon spectacle. Et tant mieux si ça se rend à la limite.

Le mot d’humour

Un analyste de boxe: «Oui, il y a eu des blessures, parfois même quelques décès, mais rien de trop sérieux!»