Le train de la vie

Bien chers frères et bien chères soeurs, en ce troisième dimanche du plus long mois de l’année, le vieux curé du village vous livre le sermon suivant:

«Lorsque nous prenons le grand train de la vie, nos parents sont à nos côtés et nous croyons qu’ils seront là pour toujours.

Puis, nous nous arrêtons dans une gare et nos parents quittent le train. Il faut désormais voyager seul. On voit alors arriver et partir de nouveaux visages: son amoureux, des petits enfants, des amis, des patrons, des associés, des connaissances et une multitude de parfaits inconnus.

Le grand train de la vie.

Le grand train de la vie.

Au bout de quelques années, certains s’en vont pour toujours et laissent un grand vide derrière eux. D’autres disparaissent sans même qu’on s’aperçoive qu’ils ont quitté leur siège.

Chaque semaine apporte son lot de joies et de peines, d’attentes et de déceptions, d’adieux et d’Au revoir.

Dans la mesure du possible, on tente d’entretenir une bonne relation avec tous les passagers. Le mystère, c’est de ne pas savoir d’avance à quelle station il faudra quitter le train à son tour.

Alors, dans sa grande sagesse, votre curé vous dit: «Pourquoi ne pas vivre dans l’amour et la compassion envers les autres? Pourquoi ne pas essayer de laisser de bons souvenirs à ceux qui restent et poursuivent le merveilleux voyage de la vie?»

Choo-choo!