JACK & SON AMI GARY

AUGUSTA, Géorgie— «Si Tiger Woods n’avait pas connu tous ces problèmes (physiques et familiaux), il aurait déjà gagné 20 ou 21 tournois majeurs», a déclaré GARY PLAYER devant une soixantaine de journalistes, jeudi matin.

Comme le veut la tradition, Player et son ami Jack (Nicklaus) ont visité la salle d’entrevues après avoir frappé la première balle du tournoi.

«Tiger a gagné l’Open des États-Unis par 15 coups (en l’an 2000) et il a osé modifier son élan quelques semaines plus tard, a renchéri

Gary Player (9) et Jack Nicklaus (18) ont gagné 27 tournois du Grand Chelem.

le Chevalier Noir. Faut avoir pas mal de talent pour faire ça. Tiger peut réussir des coups inimaginables. Il a maintenant 43 ans et c’est plus difficile de s’imposer après avoir subi 4 opérations au dos et 3 opérations aux genoux. Tout le monde veut le voir gagner d’autres tournois majeurs, mais je ne pense pas qu’il réussira à battre de record de Jack (18 victoires dans les épreuves du Grand Chelem».

À 83 ans bien sonnés, Player est encore en grande forme et n’a rien perdu de sa verve. Il ne serait pas surpris de voir RORY McILROY l’emporter cette semaine. «C’est lui qui possède le meilleur élan, a-t-il dit. Il est aussi avantagé par la puissance de ses coups de départ, d’autant que les allées sont assez larges à Augusta».

Ambassadeur international du golf, Player est un des rares joueurs à avoir gagné les 4 épreuves du Grand Chelem. Il revendique 3 victoires à Augusta. La plus belle est survenue en 1978. Il a alors réussi 7 oiselets dans les 10 derniers trous pour jouer 64 et se sauver avec le veston vert.

Diane Barabé, de Granby, agit comme officiel au tournoi des Maîtres. Elle pose ici entre Laurence Applebaum, d.g. de Golf Canada, et Charlie Beaulieu, nouveau président.

«Le golf professionnel a beaucoup changé depuis 50 ans, a-t-il poursuivi. À cause des balles et de la technologie nouvelle, les gars frappent de plus en plus loin. C’est devenu ridicule. Chose certaine, j’aurais aimé jouer pour une bourse de 2 millions. Je me serais inscrit à tous les tournois sans exception!»

Player trouve absurde que les joueurs d’aujourd’hui consultent un petit livret avant d’effectuer un coup roulé. «Bobby Locke, Jack Nicklaus et Tiger Woods n’ont jamais eu besoin d’un livret pour «lire un vert». Si te ne sais pas lire un vert, deviens vendeur de pois!»

Nicklaus, lui, a félicité les dirigeants du club Augusta National (dont il est membre en règle) pour avoir créé un tournoi consacré aux femmes, juste avant le Masters. Il a aussi félicité Jennifer Kupcho qui a gagné le tournoi avec une ronde finale de 67 sur un parcours de 6500 verges et des verts qu’elle ne connaissait presque pas avant d’arriver ici.

Les deux hommes ont aussi parlé de BOBBY JONES, fondateur du Masters. Ils ont le plus grand respect pour un homme qui, en plus d’avoir été un grand champion, maîtraisait parfaitement la langue de Shakespeare et faisait preuve d’une grande humilité.

«Je ne veux pas vivre dans le passé, mais nous avions plus de plaisir dans mon temps, a ajouté Player. On voyageait ensemble partout à travers le monde et pas juste pour l’argent. La compétition était forte, mais nous étions des amis. Aujourd’hui, c’est devenu une grosse business».

Enfin, le petit géant d’Afrique du Sud a eu une pensée pour ARNOLD PALMER et SEVE BALLESTEROS, les deux plus grands absents ici cette semaine.

SOUS LES GRANDS PINS

  • JOHNNY MILLER, meilleur analyste de golf des 25

    Johnny Miller: rien que la vérité!

    dernières années, a été honoré par l’Association des chroniqueurs de golf, mercredi soir, en banlieue d’Augusta. Miller n’a jamais gagné à Augusta, mais il est venu à un cheveu de le faire en 1975. Il a joué 65 et 66, mais n’a pas réussi à rattraper le Golden Bear. On se souviendra de Miller pour son immense talent de golfeur et pour sa franchise. Avec lui, c’est noir ou c’est blanc. Jamais gris.

  • Selon les commentaires de BUBBA WATSON, on a beaucoup parlé de BEN HOGAN durant le souper des Champions, mardi soir. C’est Hogan qui a initié cette tradition au début des années 1950.
  • Les BLUE JACKETS ont surpris le Lightning dans le premier match des séries de la coupe Stanley. Les champions de la saison régulière devront travailler très fort pour gagner cette série.
  • Ces reportages en direct du club Augusta National sont rendus possibles gràce à BARWOOD-PILON, Chalut Auto, Regroupement PAR, Importations Activin et Granite Lacroix.