Go Jays Go!

Stéphane Richer vous le dirait, y’a pas rien que le sport dans la vie. Au début d’octobre, le temps est venu de ranger la tondeuse, le vélo et les bâtons de golf, de ramasser les feuilles mortes, de corder son bois pour l’hiver et de sortir les vêtements les plus chauds des boules à mites.

Tout cela avant de s’asseoir devant la télé pour surveiller le lancement de la saison de hockey et les séries de championnat du baseball majeur. Sans compter les Alouettes (qui traînent encore de la patte), le grand spectacle de la NFL, les téléromans, les tragédies multiples, la guerre en direct et les discours pas toujours amusants de nos politiciens. Vous pouvez aussi suivre l’Impact si ça vous tente.

Le CH occupe une place spéciale dans nos coeurs, mais ça ne nous empêche pas d'apprécier les exploits des autres équipes.

Le CH occupe une place spéciale dans nos coeurs, mais ça ne nous empêche pas d’apprécier les exploits des autres équipes.

Au pays de Philippe Couillard, Denis Coderre et Régis Labeaume, c’est encore et toujours le CH qui occupe la première loge. Un mélange d’histoire, de tradition, de marketing et de passion pour le hockey. L’équipe n’a pas touché au gros trophée depuis une éternité (22 ans), mais la ferveur des gens ne se dément pas. En fait, on n’a jamais vu autant de chandails tricolores sur la rue comme au Centre Bell.

Fin du préambule. Vous savez tous que j’ai un faible pour le baseball, surtout en automne. Ça date de la fin des années 1950, du temps de Yogi Berra et de Mickey Mantle. Bien sûr, les matchs sont souvent trop longs et se terminent un peu trop tard, mais ça demeure un sport extraordinaire quand il est bien joué. Le baseball en octobre, c’est du bonbon.

La grosse machine bleue

Cette année, la fièvre du baseball frappe le Canada de l’Atlantique au Pacifique parce que les Blue Jays de Toronto n’ont jamais présenté une formation aussi explosive. Une équipe qui «défonce les clôtures» en plus de miser sur de très bons lanceurs… comme les Expos de Felipe avant la maudite grève de 1994.

Sur papier, les Jays possèdent tout ce qu’il faut pour aller jusqu’au bout. Ils ont gagné 48 fois après la pause du match des étoiles et ils ont souvent démoli leurs adversaires à coup de circuits. Bautista, Donaldson, Encarnacion, Martin, Tulowitzki, Smoak et Colabello sont tous capables de vous battre d’un seul élan.

Josh Donaldson: une saison de rêve.

Josh Donaldson: une saison de rêve.

Au monticule, le vétéran gaucher David Price est le chef de file. Il a gagné neuf parties sur 10 depuis qu’Alex Anthopoulos l’a sorti de Détroit et il semble très à l’aise dans son nouvel uniforme. Il est secondé par Estrada, Stroman, Hutchison, Cecil, le vieux Dickey et le jeune Osuna. Il faut aussi penser à Kevin Pillar, un voltigeur exceptionnel capable des plus grands exploits.

Les Blue Jays joueront leur première série contre les Rangers du Texas, une équipe qu’ils ont battue quatre fois sur six en saison régulière. Ils ont cependant été blanchis deux fois par Yovani Gallardo. Dans une courte série, il y a souvent des surprises et rien n’est gagné d’avance.

Comme plusieurs d’entre vous, je n’ai jamais été et ne serai probablement jamais un partisan des Blue Jays. Pas plus que j’affectionne les Maple Leafs, les Argonauts ou les Raptors. Pourtant, je retourne toujours dans la Ville reine avec plaisir et j’apprécie la passion des Ontariens pour leurs équipes sportives.

Russell Martin joue un rôle majeur dans les succès des Blue Jays.

Russell Martin joue un rôle majeur dans les succès des Blue Jays.

Les Maple Leafs n’ont rien gagné depuis 1967 et ils ont encore extrêmement populaires. Avec Babcock, Lamoriello, Shanahan et compagnie au deuxième étage, les partisans se mettent à rêver.

S’ils étaient dans notre cour, les Blue Jays seraient les dieux du stade. Il n’y a rien comme une équipe gagnante pour attirer les foules et soulever l’enthousiasme. Il faut aussi applaudir les efforts de Russell Martin pour faire des Blue Jays une équipe championne. Russell est à la fois un grand leader et un excellent receceur.

À corps défendant, je crie «Go Jays Go!» Et tant mieux s’ils affrontent les Dodgers en Série mondiale. On aurait droit à un classique.

Méli-mélo

  • Suspension de 41 parties à RAFFI TORRES pour son coup vicieux à la tête de JAKOB SILFVERGERG en match pré-saison. À mon avis, ce n’est pas suffisant. Torres est un récidiviste notoire, un «sans-génie» et il aurait mérité d’être BANNI DE LA LIGUE. Il y a des gens qui ne comprendront jamais.
  • ZACK KASSIAN se comporte en idiot avant même d’avoir disputé son premier match dans l’uniforme du Canadien et c’est JACOB DE LA ROSE qui en profite pour se tailler un poste. Pas trop fort en-haut des épaules, ce Kassian. Non, M. Bergevin n’est pas content.

    Zack Kassian: un risque bien calculé?

    Zack Kassian: un risque mal calculé?

  • Le sort des ASTROS et des YANKEES sera décidé par un match suicide. Même chose dans la Nationale pour les CUBS et les PIRATES. C’est quasiment injuste.
  • La LNH mène une enquête sur certains joueurs susceptibles d’utiliser de la COCAÏNE. On parle d’une vingtaine de cas.
  • BRENDAN SHANAHAN, président des Maple Leafs, devrait rester dans son bureau et laisser faire ses entraîneurs. C’est quoi, ces manières-là?
  • C.C. SABATTHIA, des Yankees, devra subir une cure de réhabilitation pour ses problèmes d’alcool. Décidément, ça va bien dans le monde du sport cette semaine!
  • Il y a 45 ans aujourd’hui, le diplomate britannique JAMES CROSS était kidnappé par des membres du FLQ. Merci à John Parisella pour le rappel.
  • MIKE CONDON a ravi le poste de DUSTIN TOKARSKI durant le camp d’entraînement. C’est lui qui sera l’adjoint de CAREY PRICE. Il a 25 ans.
  • Faut-il se surprendre que RÉJEAN TREMBLAY se porte à la défense de son ami Marcel?
  • Vous voulez un bâton de baseball LOUISVILLE SLUGGER avec le logo des Blue Jays? Il se vend 150$ sur Internet.
  • PASCAL NOLET, gardien de but étoile des Aigles de Windsor à la crosse, a dû subir une opération au genou et il ne pourra revenir devant le filet avant 12 ou 15 mois.

Le mot d’humour

L’eau coûte trop cher. Je n’ai plus les moyens d’en mettre dans mon vin.