Européens trop forts à Gleneagles

Les Européens ont poursuivi leur nette domination dans les matchs en coups alternatifs pour prendre une confortable avance de 10-6 sur les États-Unis avant le dernier segment de la coupe Ryder.

Encouragés par une foule partisane, les protégés de Paul McGinley ont été sans pitié pour les visiteurs. Comme la veille, ils ont arraché trois points et demi sur une possibilité de quatre pour se donner un joli coussin avant les 12 matchs en simple.

Les duos McDowell-Dubuisson et McIlroy-Garcia ont été particulièrement impressionnants. «C’est facile de jouer avec Victor, a dit McDowell. Il a tellement de talent qu’il deviendra une super vedette». Les deux hommes l’ont emporté 5 et 4 contre Rickie Fowler et Jimmy Walker.

Garcia et McIlroy ont vaincu le duo Furyk-Mahan 3 et 2. Lee Westwood et Jamie Donaldson ont eu la vie plus difficle contre Zach Johnson et Matt Kuchar, mais ils ont fini par l’emporter 2 et 1. Finalement, Justin Rose et Martin Kaymer ont joué de chance au 18e trou pour arracher un gros demi-point aux jeunes Jordan Spieth et Patrick Reed.

Jumelé à Graeme McDowell, le Français Victor Dubuisson a gagné ses deux premiers matchs en coupe Ryder.

Jumelé à Graeme McDowell, le Français Victor Dubuisson a gagné ses deux premiers matchs en coupe Ryder.

Fier de ses joueurs, Paul McGinley a déclaré: «Nous avons effacé un déficit semblable pour gagner à Medinah en 2012. Il n’est donc pas question de nous reposer sur nos lauriers. Nous serons prêts à faire feu dimanche matin».

Très conscient de l’immense défi qui attend son équipe, Tom Watson a déclaré: «Nous avons très bien joué dans les matchs «deux balles, meilleure balle», mais ils ont fait encore mieux dans les rencontres en coups alternatifs. Tout n’est pas perdu. Voyons voir ce qui arrivera dimanche».

Il est à noter que Watson a ignoré Phil Mickelson et Keegan Bradley pour les matchs de samedi. Les deux hommes avaient compilé une fiche de 1-1 en première journée.

Comme dirait Boom-Boom Geoffrion, les Américains sont «accumulés au pied du mur». Ça prendrait un miracle pour qu’ils quittent Gleneagles avec le trophée. Pour ce faire, ils devront gagner neuf des 12 matchs en simple contre une équipe très aguerrie. Les États-Unis n’ont pas gagné en sol européen depuis 1993 et ils sont menacés de subir une huitième défaite dans les 10 derniers tournois.

De toute évidence, le vent souffle vers l’est depuis le jour (1979) où Jack Nicklaus a insisté pour que tous les pays d’Europe soient impliqués dans la compétition. En tout cas, le tournoi est plus populaire que jamais. On vient de partout à travers le monde pour assister à la compétition et l’auditoire télé est estimé à 600 millions de personnes.