Combien vaudrait Bobby Orr ou le Big Three en 2014?

Avec un agent négociateur de la trempe de Don Meehan, le défenseur P.K. Subban, chouchou numéro un des fans du Canadien, a fini par obtenir tous les dollars qu’il désirait et même plus.

Êtes-vous surpris? Pas moi. C’était écrit dans le ciel qu’il finirait par toucher le gros lot. De là à lui verser 72M$, c’est fortement discutable.

Qu’on l’aime à mort ou qu’on le trouve «grande gueule», l’athlète de Toronto est devenu la meilleure carte de marketing du Bleu Blanc Rouge avec Carey Price. Il joue avec intensité chaque fois qu’il saute sur la patinoire et il provoque des choses avec son puissant tir et son excellent coup de patin. Il est flamboyant, fougueux, dérange l’adversaire et semble avoir le CH tatoué sur le coeur. Il commet aussi des erreurs stupides dans son territoire.

En général, les partisans du Canadien l’adorent et voient en lui le leader qui pourrait les mener à la conquête tant attendue d’une 25e coupe

P.K. Subban est mort de rire avec le contrat que le Canadien vient de lui consentir. C'est maintenant à lui de livrer la marchandise.

P.K. Subban est mort de rire avec le contrat que le Canadien vient de lui consentir. C’est maintenant à lui de livrer la marchandise.

Stanley. Ça, c’est une autre paire de manches.

Maintenant que sa situation financière est assurée, P.K. doit continuer de progresser comme joueur de défense et prouver que Geoff Molson et Marc Bergevin ont raison de lui verser autant d’argent. Son nouveau pacte comporte sa part de responsabilités et il le sait sans doute mieux que quiconque.

En apprenant la signature de son nouveau contrat, samedi après-midi, j’ai tout de suite pensé à Bobby Orr et au Big Three formé de Serge Savard, Larry Robinson et Guy Lapointe. Il faudrait combien d’argent pour satisfaire Bobby Orr dans le marché d’aujourd’hui? 200 millions? Et vous ne croyez pas que les membres du Big Three mériteraient autant sinon plus d’argent que P.K.? Et que dire de Denis Potvin, Brad Park ou Raymond Bourque?

Je ne suis pas de ceux qui jalousent les athlètes professionnels. Tant mieux pour eux si les propriétaires sont assez fous pour leur lancer des millions par la tête. Ça ne change absolument rien à mon propre compte de banque. Il faut toutefois se souvenir que cet argent ne pousse pas dans les arbres. Ces salaires faramineux sont payés à même le prix exorbitant des billets, les droits de télévision, les contrats de publicité, les concessions, la bière à 10 piastres et la vente de produits identifiés à la LNH. En bout de ligne, c’est toujours le pauvre amateur qui paie la note. Ne l’oublions pas.