Windsor et Thetford-Mines s’affronteront en finale

L’Isotermich de Thetford-Mines a infligé une cuisante défaite de 8-2 au Caron & Guay de Trois-Rivières, méritant ainsi le droit de participer à la finale de la Ligue nord-américaine contre le Wild de Windsor. La bataille de la route 112 débutera vendredi soir (27 avril) dans la ville de l’amiante.

Ce sera la sixième fois de son histoire que l’équipe thetfordoise prendra part à l’ultime série, mais elle est toujours en quête d’une première coupe Canam.

La formation de Windsor, anciennement le Saint-François de Sherbrooke, tentera quant à elle de mériter un deuxième titre d’affilée. Le Wild a battu les Marquis de Jonquière en demi-finale.

Une seule ombre au tableau: quoi qu’il advienne en finale, l’équipe de Windsor sera vendue dans les prochaines semaines et elle déménagera ses pénates à Cornwall. Il aurait été préférable d’attendre la fin des séries avant d’annoncer le déménagement, mais les nouvelles courent vite dans un si petit milieu.

Malgré les efforts des actionnaires et des commanditaires, le Wild terminera la campagne avec un déficit d’environ 100 000$. C’est une situation qui nous rappelle ce qui s’est produit dans d’autres petits marchés comme Acton Vale, Waterloo, Asbestos et Pont-Rouge. On mise quand même sur une bonne réponse du public pour la série finale.

EN BREF

  • Le joueur de centre YANN JOSEPH, du Wild de Windsor, a établi une nouvelle marque des séries en récoltant son 97e point. Il devance maintenant CHRISTIAN DESCHÊNES, de Sorel-Tracy.
  • Le vétéran LUC BÉLANGER, gardien de but de l’Isotermich de Thetford-Mines, entreprendra la finale avec une fiche de 52-33 dans les séries éliminatoires.
  • KEVIN CLOUTIER (Saint-Georges) a mérité le championnat des marqueurs avec 78 points. FRANCIS CHARETTE (Jonquière) a été le meilleur buteur avec 35 filets. JULIEN ELLIS (Trois-Rivières) a été le meilleur gardien de but avec une moyenne de 2,80 buts alloués par rencontre. Les trois joueurs et les autres lauréants seront honorés lors du gala des champions, quelque part au mois de mai.

Des funérailles à la hauteur de Monsieur Émile

Émile (Butch) Bouchard, l’ancien «Roc de Gibraltar» du club de hockey Canadien, a eu droit à des funérailles émouvantes en la cathédrale de Longueuil par ce triste et pluvieux samedi d’avril.

Le comédien Gilles Pelletier, un ami de longue date de la famille, la petite Marie-France Bouchard, le cardinal Jean-Claude Turcotte et Jean Bouchard ont tour à tour rendu un vibrant hommage à l’ex-capitaine des Glorieux, décédé la semaine dernière à l’âge de 92 ans.

Butch Bouchard

Butch Bouchard a eu droit à des funérailles émouvantes en la cathédrale Notre-Dame-de-Padoue.

«J’ai connu Butch à son restaurant du boulevard de Maisonneuve, a rappelé Gilles Pelletier. J’aimais son calme, sa sérénité et son bon jugement. Le Canadien était d’autant plus cher à son coeur que son fils Pierre suivait ses traces sur la patinoire du Forum.

«Je me souviens de la Punch Line avec Maurice Richard, Elmer Lach et Toe Blake. Maurice qui marquait tous ces buts, Lach qui lui faisait de si belles passes et Blake qui se défonçait dans les coins de patinoire pour récupérer la rondelle. Je me rappelle aussi que Butch Bouchard était le joueur favori de mon père parce qu’il savait imposer le respect à ses coéquipiers autant qu’à ses adversaires.

«Par ses actions sur la patinoire, Émile donnait de l’énergie à son équipe. Il était le contraire d’un goon. Il voulait juste imposer le respect et il le faisait si bien. Puisque nous sommes réunis dans un temple chrétien, je lui dis adieu, mais aussi au revoir. Butch était un homme respecté et respectable».

MEILLEUR CAPITAINE

Prenant la parole au nom des petits-enfants, Marie-France Bouchard, la fille du vétérinaire Émile Bouchard, a déclaré: «Tout l’amour du monde passait par les grands yeux bleus de grand-papa. Il est resté le plus longtemps possible pour veiller sur nous. Il était notre Roc de Gibraltar. Il a été un géant et un super grand-papa».

«Butch Bouchard a su être un exemple à suivre sur la glace et à l’extérieur de la patinoire, a ajouté le cardinal Turcotte. Maurice Richard a dit de lui qu’il avait été son meilleur capitaine. Le Rocket n’était pas du genre à multiplier les louanges. Il parlait avec son coeur et il fallait que ce soit mérité.

«Émile Bouchard a joué à une époque où les joueurs formaient une grande famille. Il avait le CH estampé sur le coeur. Pourtant, il n’y avait pas que le sport dans sa vie. Il y avait aussi la famille et ses concitoyens. Il était un homme généreux et il savait ce qu’il devait faire pour aider sa communauté.

«Enfin, il était un enfant de Dieu. Il existe une autre vie qui durera toujours. Les temples de la renommée et les chandails retirés sont un indice que tout ne finit pas ici-bas. Butch Bouchard nous laisse un héritage de grande humilité. Que Dieu l’accueille dans son paradis».

Pour ce qui est de Jean Bouchard, qui a lutté si fort pour le retrait du chandail de son papa, il a déclaré en gros: «Il y a plus de 75 ans, un apprenti apiculteur est venu s’installer à Longueuil. Les abeilles lui ont enseigné à rester calme sous la pression. Durant les dernières années, nous l’avons vu vieillir et perdre ses amis. Samedi dernier, quand sa main a quitté la mienne, je n’ai pas senti la tristesse, mais la paix et la liberté. Voilà l’ultime témoignage de mon père».

PLUSIEURS ANCIENS JOUEURS

Tel que prévu, plusieurs anciens joueurs du Canadien ont tenu à dire adieu à l’ancien numéro 3. Chez les plus âgés, on a reconnu les Dickie Moore Henri Richard, Dollard Saint-Laurent, Jean-Guy Talbot, Phil Goyette, Noël Picard, Bob Fillion et Gerry Plamondon.

Il y avait aussi Serge Savard, Yvan Cournoyer, Réjean Houle, Yvon Lambert, Gilbert Delorme et Stéphane Quintal, de même que Geoff et Andrew Molson, Pierre Boivin, Mathieu Darche, François-Xavier Seigneur, Donald Beauchamp et Dominic Saillant.

Karina Gauvin, chanteuse de réputation internationale, a participé de façon éclatante à la cérémonie religieuse.

Nos Glorieux s’envolent un à la fois, mais leurs exploits sont inscrits dans nos coeurs et dans nos mémoires. Comme l’a si bien dit un partisan de l’équipe en s’approchant de Geoff Molson: «Je suis partisan du Canadien depuis 1950 et je m’ennuie de ces équipes qui nous ont fait tellement honneur. M. Molson, je vous souhaite de trouver un directeur général capable de relancer l’équipe vers de nouveaux sommets. On s’ennuie des vrais Canadiens».

N.B. Tous les échos dans une prochaine chronique.

 

Holtby se déguise en Ken Dryden face aux Bruins

Avant de songer à remporter une deuxième coupe Stanley d’affilée, les Bruins de Boston devront trouver une façon de percer la muraille de Braden Holtby, un jeune gardien de but qui ne cesse d’impressionner.

Un produit des Blades de Saskatoon, Holtby a des allures de Ken Dryden depuis le début de la confrontation Boston-Washington. Jeudi soir, il a bloqué 44 des 45 rondelles dirigées vers lui et c’est lui qui a permis aux Capitals de niveler les chances dans la série.

Braden Holtby

Le jeune Braden Holtby fait sensation devant le filet des Capitals de Washington. Il a stoppé 44 des 45 rondelles dirigées vers lui jeudi soir.

Âgé de 21 ans, Holtby n’a joué que sept parties devant la cage des Capitals cet hiver, mais il a obtenu beaucoup de succès avec les Bears de Hershey.

Alexander Semin a également joué un rôle important dans la victoire de Washington avec un puissant tir qui a trompé la vigilence du gardien Tim Thomas. Signalons enfin que le jeu de puissance des Bruins n’a produit aucun but depuis le début de la série, en bonne partie à cause du brio du jeune Holtby.

Claude Julien pourra-t-il trouver une solution?

EN MARGE DES SÉRIES

  • MIKKEL BOEDKER, un ailier droit originaire du Danemark, a marqué en prolongation pour un deuxième match d’affilée sur la patinoire de Chicago et les COYOTES de Phoenix ne sont plus qu’à une seule victoire de passer au deuxième tour. Le grand MIKE SMITH a joué lui aussi un rôle important dans le triomphe des Coyotes. Pour les BLACKHAWKS, il s’agissait d’un sixième match de suite en prolongation dans les séries, mais ils en ont perdu quatre.
  • Les BLUES de Saint-Louis continuent d’étonner sous la gouverne de Ken Hitchcock. BRIAN ELLIOTT a pris la relève de Jaroslav Halak et la fête continue. En quatre matchs, les deux gardiens ont limité les Sharks à sept petits buts.
  • JOEL QUENNEVILLE, entraîneur des Blackhawks, et son homologue DAVE TIPPETT, des Coyotes, sont d’anciens coéquipiers chez les Whalers de Hartfofd.
  • VALERI VASILIEV, qui vient de mourir à l’âge de 62 ans, a été un des meilleurs défenseurs de l’Armée Rouge. Il a gagné huit championnats du monde et deux médailles d’or aux Jeux olympiques.
  • La LNH ne s’en vantera pas, mais les EXCÈS DE VIOLENCE ont fait grimper ses cotes d’écoute de 50 pour cent au réseau NBC.
  • Bravo à MARTIN BRODEUR pour son 24e jeu blanc dans les séries de championnat. Il devance ainsi un certain PATRICK ROY.
  • MARC-ANDRÉ FLEURY est chanceux d’avoir un professeur et un confident de la trempe de GILLES MELOCHE.
  • Le vétéran RAY WHITNEY, 39 ans, est une source d’inspiration pour les Coyotes.
  • ALEXANDER OVECHKIN ne manque pas de courage quand il fonce tête première sur le gros ZDENO CHARA.
  • KIRK MULLER travaille comme analyse à CBC avec P.J. Stock et Kelly Hrudey.
  • JOEL QUENNEVILLE a écopé d’une amende de 10 000$ pour avoir critiqué le travail des arbitres.

Le Phoenix sera fier de son amphithéâtre

Construit en 1966 suite à la conquête de la coupe Allan par les Castors Seniors de Georges Roy, le Palais des Sports de Sherbrooke était encore une des belles patinoires de la province, mais il avait grandement besoin d’une cure de rajeunissement pour accueillir le Phoenix de Sherbrooke, nouvelle concession de la LHJMQ.

C’est ce qu’on est en train de faire sur la rue du Parc, dans l’est de la ville. Lorsque les travaux seront terminés, à la fin juin, le Palais des Sports sera méconnaissable avec ses 3700 bancs bleu foncé, ses 28 loges corporatives, son hall d’entrée revampé et son nouveau tableau indicateur. Les coûts des travaux, estimés à 4,6 millions, sont partagés entre la Ville de Sherbrooke et le gouvernement du Québec.

Jocelyn Thibault

Jocelyn Thibault met tout en oeuvre pour que le Phoenix de Sherbrooke soit un grand succès.

L’ex-gardien de but Jocelyn Thibault, copropriétaire de la nouvelle équipe, n’a cependant pas l’intention de se fier uniquement au nouvel amphithéâtre pour attirer les amateurs de hockey des Cantons de l’Est. Il prendra tous les moyens pour créer un sentiment d’appartenance. Il désire aussi que chaque match au Palais des Sports devienne un happening.

Récemment, il a rencontré les étudiants en administration de l’Université de Sherbrooke pour recueillir leurs suggestions. C’est ainsi qu’il se penchera sur la possibilité d’organiser des «tailgates partys», d’embaucher un orchestre pour les entractes et de faire la promotion de son équipe dans les salles de cinéma de la région.

On songe également à favoriser les échanges entre joueurs et partisans sur Facebook et Twitter.

Le meilleur marketing demeure le rendement de l’équipe sur la patinoire, mais on peut dire que le Phoenix est sur la bonne voie. Une fois que le produit sera lancé officiellement, on prendra les moyens pour bien l’enrober et pour créer un lien solide entre l’équipe et ses clients.

LEFEBVRE ENTRAÎNEUR?

Encore à la recherche de son premier entraîneur, la direction du Phoenix a obtenu la permission de discuter avec Sylvain Lefebvre, de l’Avalanche du Colorado.

L’ex-défenseur du Canadien et des Maple Leafs est originaire de Richmond et il est un ami de longue date de Jocelyn Thibault. Il semble avoir une longueur d’avance sur les autres candidats. Les autres noms mentionnés sont ceux de Judes Vallée, Martin Bernard et Paulin Bordeleau.

L’ouverture du camp d’entraînement aura lieu le 13 août. À sa première saison dans le circuit Courteau, le Phoenix aura le droit d’aligner cinq joueurs de 20 ans.