Vachon vante les mérites de Jonathan Quick

Rogatien Vachon ne se fait pas prier pour vanter les mérites du gardien de but Jonathan Quick et il croit qu’il établira plusieurs records devant la cage des Kings de Los Angeles.

C’est ce que l’ex-gardien de but du Canadien et des Kings a confié au confrère Dave Stubbs, du journal The Gazette, au début de la semaine.

Rogatien Vachon

Rogatien Vachon a été une grande vedette devant le filet des Kings de Los Angeles durant les années 1970. Il a aussi brillé dans le premier tournoi de la Coupe Canada.

«Jonathan devrait gagner le trophée Vézina cette année, a dit Vachon. C’est un vrai de vrai. Il a traîné l’équipe sur ses épaules durant toute la saison et il a été tout simplement phénoménal. Il a déjà effacé quelques-uns de mes records et il en brisera d’autres. Il est rapide, très fort mentalement et sa technique est à point».

De jolis compliments de la part d’un joueur qui a été le dieu du stade à Los Angeles pendant six ans et demi avant de devenir directeur général et ambassadeur de l’équipe.

Maintenant à la retraite, Vachon a vu jouer Henrik Lundqvist à plusieurs reprises durant les derniers mois et il croit que Quick lui est supérieur. En tout cas, les statistiques parlent en sa faveur. Il a terminé la saison avec 10 jeux blancs et une moyenne de 1,95 but alloué par match. Son travail est irréprochable depuis le début des séries de championnat et les Kings sont maintenant considérés comme de sérieux aspirants après avoir terminé le calendrier régulier en huitième place.

Celui que les Américains appelaient «Rogatienne Vachonne» ajoute que les gardiens d’aujourd’hui sont plus gros et plus forts que dans son temps et qu’ils travaillent davantage pour s’améliorer. Dans une ligue où on prend tous les moyens pour favoriser la parité, la présence d’un gardien de premier plan devient donc une composante essentielle.

Enfin, Vachon se dit déçu pour les partisans du Canadien et il trouve inacceptable qu’une si grande organisation soit plongée dans la médiocrité. Il souhaite bonne chance au nouveau directeur général Marc Bergevin, mais il précise qu’il ne pourra pas tout changer du jour au lendemain.

Originaire Palmarolle en Abitibi, Vachon a remporté 171 victoires devant le filet des Kings après avoir gagné deux coupes Stanley à Montréal. Kelly Hrudey est deuxième avec 145 victoires et Jonathan Quick en a 131.

«Rogie» a grandi dans l’organisation du Canadien avec les Serge Savard, Guy Lapointe, Lucien Grenier et Carol Vadnais. Il a joué un rôle majeur dans la victoire de son équipe lors du premier tournoi de la Coupe Canada (1976). Il ne mesurait que cinq pieds sept pouces, mais il possédait des réflexes extraordinaires. Il n’a pas mis de temps à faire mentir Punch Imlach qui s’était amusé à le traiter de joueur junior B!

Bergevin en a dit juste assez

Marc Bergevin semblait nerveux au départ, mais il a vite retrouvé son aplomb et il a répondu aux questions des journalistes comme un vrai pro.

Ce n’est pas tous les jours qu’un homme quitte l’anonymat pour devenir le patron hockey du Canadien de Montréal. L’ex-défenseur de 46 ans était visiblement «fier et ému» de vivre une si belle journée dans la ville où il a grandi.

Marc Bergevin

Marc Bergevin s'est bien défendu face à la mitraille des journalistes. Il est visiblement fier et ému de sa nomination comme directeur général du Canadien.

Il a affiché une belle assurance quand il a déclaré: «Je suis sûr que je suis prêt à relever ce défi. Je n’étais pas le meilleur joueur de mon équipe, mais j’étais capable de faire ma part. Nous allons travailler tous ensemble pour bâtir une équipe gagnante, une équipe dont les partisans seront fiers».

Bergevin est encore capable de patiner, au sens propre comme au sens figuré. Il a su éviter les questions un peu trop gênantes en expliquant qu’il en était à sa toute première journée avec le Canadien et qu’il avait besoin de temps pour analyser plusieurs choses avant de se prononcer.

Il a fait plaisir à beaucoup de monde quand il a dit qu’il allait accorder une attention particulière au talent québécois et qu’il allait choisir quelques recruteurs pour épier les meilleurs joueurs de la LHJMQ. Durant le règne Gainey-Gauthier, ce fut une grande lacune.

Interrogé au sujet du prochain entraîneur du Canadien, il a laissé entendre qu’il voulait embaucher un homme dans le style de Joel Quenneville, des Blackhawks. Un gars capable d’imposer le respect et d’écouter ce que ses joueurs ont à dire. Un homme rigide qui peut aussi s’adapter aux différentes situations.

Voici les autres points que j’ai retenus:

  • CAREY PRICE et P.K. SUBBAN sont deux jeunes joueurs de talent. Ils font partie du noyau de l’équipe et on leur accordera une attention particulière.
  • SCOTT GOMEZ est un gros morceau du casse-tête à cause de son contrat ridicule, mais Bergevin ne sait pas encore comment il abordera cette épineuse question.
  • C’est le prochain entraîneur qui décidera du sort de RANDY CUNNEYWORTH.
  • Il n’y a pas d’échancier pour trouver le nouveau coach, mais le plus tôt sera le mieux.
  • C’est DALE TALLON qui lui a ouvert la porte à Chicago et il lui en est reconnaissant.
  • Concernant la prochaine séance de REPÊCHAGE, il est ouvert à toutes les options. Par contre, pas question de faire graduer un jeune joueur s’il n’est pas prêt à évoluer dans la LNH.
  • TREVOR TIMMINS sera à ses côtés à la séance de repêchage du mois de juin.
  • GEOFF MOLSON apprécie le fait que Bergevin a fait ses classes dans l’Association de l’Ouest. Ça lui donne une perspective différente. Il considère son embauche comme la décision la plus importante depuis qu’il occupe le poste de président.
  • LARRY CARRIÈRE est un homme respecté dans le hockey et il aura sa place dans l’organisation.
  • Communiquer, c’est aussi ÉCOUTER et s’informer avant de prendre une décision.

Savard: «Le Canadien a un bon homme entre les mains»

Serge Savard et Geoff Molson sont persuadés d’avoir choisi le bon homme pour relancer le Canadien après un très long purgatoire.

«Nous avons rencontré d’autres candidats, mais Marc Bergevin a pris la pôle assez rapidement, a déclaré Serge Savard lorsque nous l’avons joint à sa résidence d’Hilton Head. Je l’ai aimé dès le départ. Il possède un très bon jugement et il a bien répondu à toutes nos questions. Je pense que le Canadien a un très bon homme entre les mains».

Serge Savard

Serge Savard n'a que de bons mots pour le nouveau directeur général du Canadien. «C'est un gros travaillant et il possède un très bon jugement, dit-il. Le Canadien a un bon homme entre les mains».

Savard et Molson ont eu deux longues réunions avant le nouveau patron hockey de la «Sainte Flanelle». Il était 14h., lundi après-midi, lorsqu’ils ont arrêté leur choix sur l’ex-défenseur des Blackhawks, des Blues et du Lightning de Tampa Bay. Lundi soir, Geoff Molson a soupé avec Bergevin pour discuter de contrat. C’est finalement mardi soir que Bergevin a accepté l’offre de son nouveau patron, devenant ainsi le 17e directeur général de l’organisation du Canadien.

«Marc est un gros travaillant, ajoute Savard. Il a joué dans la Ligue nationale pendant 20 ans et il a fait ses classes à tous les niveaux. Il est aussi capable d’écouter les autres avant de se faire une idée».

Quelques minutes après la conférence de presse du Canadien à Brossard, Geoff Molson a déclaré sur les ondes de RDS qu’il avait fait bon ménage avec Serge Savard durant le processus de sélection, puis il a ajouté: «Nous avons passé beaucoup de temps ensemble. Serge peut encore amener beaucoup de choses à cette organisation. J’aimerais le garder pas trop loin de moi».

Qu’en pense le principal intéressé? «J’ai aimé participer au processus de sélection, répond-il. Cela a été très intéressant, surtout quand tu vois le résultat final. Je ne connaissais pas Geoff Molson intimement, mais nous avons appris à nous connaître. Je l’ai trouvé très bien. Il écoutait tout ce que j’avais à raconter. Je ne peux pas en dire beaucoup plus pour le moment. Je ne sais pas ce qu’il a en tête (à mon sujet). On verra».

À 66 ans, le grand Serge profite d’une semi-retraite bien méritée. Il obtient beaucoup de succès dans le monde de l’immobilier avec ses associés Bernard Thibault et Mario Messier. Il sera sûrement tenté de dire oui si Geoff Molson lui offre un poste de conseiller spécial. Comme disent les Anglais, «time will tell».

Marc Bergevin: un choix logique

Marc Bergevin, ex-défenseur des Blackhawks, des Blues et du Lightning de Tampa Bay, succède à Pierre Gauthier comme directeur général du club de hockey Canadien. La nouvelle a été confirmée par Geoff Molson mercredi matin. Il présentera son homme de confiance aux journalistes cet après-midi au Centre Bell.

Bergevin a fait ses classes à tous les niveaux (joueur, recruteur, directeur du personnel et entraîneur-adjoint) avant de devenir directeur général adjoint chez les Blackhawks de Chicago en juin 2011. Sa feuille de route est donc très bien remplie. Il a l’avantage de bien s’exprimer en français et en anglais, un plus pour son nouvel emploi. Il est dans la fleur de l’âge (46 ans) et il connaît tous les rouages d’une équipe de hockey.

Marc Bergevin

Marc Bergevin possède une feuille de route impressionnante et il a tous les atouts pour devenir directeur général du Canadien.

Au final, il aurait été préféré à Julien Brisebois, bras droit de Steve Yzerman à Tampa Bay, et à Pierre McGuire, analyste de hockey au réseau TSN.

On peut s’imaginer que Serge Savard, conseiller de Geoff Molson dans ce dossier, a consulté son bon ami Scotty Bowman pour en savoir davantage au sujet de Bergevin. Bowman est encore dans l’organisation des Blackhawks et son fils Stan occupe le poste de directeur général de l’équipe.

Un ami de longue date de Mario Lemieux, Bergevin est père de trois enfants. Dès son arrivée à Montréal, il aura beaucoup de pain sur la planche: trouver un adjoint et un entraîneur compétents et bien se préparer à la prochaine séance de repêchage de la Ligue nationale.

Ce qu’on peut souhaiter par-dessus tout, c’est que le nouveau patron du Canadien soit en poste durant plusieurs années afin d’amener de la stabilité. Il faudra aussi que les partisans fassent preuve de patience. Personne ne peut rebâtir une équipe en l’espace de quelques mois.

Il est cependant possible de redonner de la crédibilité à une équipe assez rapidement, comme Dale Tallon vient de le prouver à Miami. Quoi qu’il en soit, le prochain DG du Canadien pourra difficilement faire pire que son prédécesseur!

On raconte aussi qu’il possède un très bon sens de l’humour. Dans un marché comme celui de Montréal, ça devrait être utile.