Une méchante taloche derrière la tête!

Michel Therrien a raison d’en vouloir à Paul MacLean pour avoir demandé un temps d’arrêt avec une avance de cinq buts et seulement 17,8 secondes à jouer en fin de match. C’était insultant et les raisons invoquées par MacLean ne tiennent pas la route.

De toute évidence, le coach des Sénateurs n’a pas aimé se faire traiter de «morse aux yeux globuleux» et il prend tous les moyens à sa disposition pour faire perdre patience à son homologue. Dans les séries, tous les moyens sont bons pour déranger l’adversaire.

Jean-Gabriel Pageau a réussi le tour du chapeau dans une victoire convaincante de 6-1 sur le Canadien.

Jean-Gabriel Pageau a réussi le tour du chapeau dans une victoire convaincante de 6-1 sur le Canadien.

Quoi qu’il en soit, le Canadien a essuyé toute une dégelée à Ottawa, dimanche soir. Une méchante taloche derrière la tête. Il a été humilié aux points et aux poings dans un match qui restera gravé à jamais dans la mémoire du Gatinois Jean-Gabriel Pageau, auteur d’un tour du chapeau.

Il ne faut pas oublier que c’est Ryan White qui a déclenché la foire en assénant un violent coup de hache à Zach Smith après le but de Kyle Turris qui portait la marque 4 à 1. On a ensuite assisté à du «stuff de junior».

Avec le genre d’équipe qu’il forme présentement, le Canadien n’a aucune chance de gagner en jouant les matamores. Il n’a tout simplement pas les outils pour se prêter à ce genre de jeu. Marc Bergevin en est parfaitement conscient et il devra travailler là-dessus durant les prochains mois.

Maintenant, Michel Therrien a 24 heures devant lui pour regrouper tout son monde dans l’espoir de rentrer à Montréal à 2-2. Ce ne sera pas une mince tâche. Il y a présentement trop de «passagers» dans l’équipe, plus deux ou trois joueurs qui sont affligés par des blessures.

Le Canadien ne peut pas se permettre une autre défaite mardi soir. Advenant le cas, il faudra commencer à astiquer les bâtons de golf.

Marc Simoneau a fermé son grand livre bleu

Marc Simoneau, une légende de la radio dans la Vieille capitale, aurait bien aimé passer quelques années de plus auprès de sa chère Madeleine, mais le cancer en a décidé autrement. Il est mort vendredi à l’âge de 72 ans.

L’ancien roi de CHRC laisse dans le deuil de nombreux amis et des milliers d’amateurs de hockey qui ont partagé sa passion pour les Nordiques.

Marc Simoneau a marqué l'histoire de la radio à Québec.

Marc Simoneau a marqué l’histoire de la radio à Québec.

«Je peux me vanter d’avoir été son ennemi juré avant de me lier d’amitié avec lui, disait Michel Villeneuve avant le deuxième match Canadien-Ottawa. Nous étions issus du même milieu et nous étions des travailleurs infatiguables. À sa façon, Marc a été un défricheur et un avant-gardiste. Il adorait le hockey, mais il s’intéressait à plusieurs autres disciplines sportives, notamment le football de la NFL, le baseball et le basketball. Il a été le premier à Québec à posséder une antenne parabolique pour suivre ses sports préférés.

«Marc avait trois grandes amours: la ville de Québec, sa chère Madeleine et le monde du sport. Ancien fonctionnaire au gouvernement provincial, il a dû bûcher pour se faire un nom à la radio. À un certain moment, il a rêvé de faire carrière à Montréal, mais ça n’a pas fonctionné. Dans les dernières années de sa vie, il s’est lancé en politique. C’était fait pour lui. Il se mêlait de tout et il connaissait tout le monde.

«Lorsque je pense à Marc, je pense au grand livre bleu dans lequel il inscrivait toutes ses notes et statistiques. Quand il était mal pris, c’est là qu’il allait fouiller. Vendredi, il a fermé son grand livre bleu une fois pour toutes. Je me souviendrai de lui comme d’un personnage folklorique. Il était aussi un gars du peuple. Une chose est certaine: il n’y a pas d’autre Marc Simoneau, que ce soit à Montréal ou à Québec».

Marc Simoneau était fort en gueule, mais il était sympathique. Il aimait le sport et il aimait les gens. Au «deuxième étage», il en aura long à raconter aux Richard Garneau, Jacques Beauchamp, Rocky Brisebois, Claude Larochelle, Guy Lemieux et Louis Chassé. Que Dieu ait son âme!

Une victoire inspirée par les jeunes

Levez la main, ceux et celles qui avaient prédit une victoire du Canadien sans les services de Pacioretty, Eller et Gionta?

C’est pourtant ce qui s’est produit parce que les joueurs de Michel Therrien ont fait preuve de caractère et de détermination dans l’adversité. Ils ont aussi profité d’une meilleure prestation de Carey Price. Chapeau!

Brendan Gallagher: sa fougue et sa détermination inspirent ses coéquipiers.

Brendan Gallagher: sa fougue et sa détermination inspirent ses coéquipiers.

Il aurait été catastrophique de se présenter à Ottawa avec un déficit de 0-2. Pour éviter un tel scénario, le Canadien a eu besoin d’un bel effort collectif, lequel a été inspiré par les jeunes Gallagher, Galchenyuk, Subban et Tinordi.

C’est là que se trouve l’avenir du Canadien et pas ailleurs. C’est avec cette belle jeunesse qu’on va construire une équipe capable d’aspirer aux grands honneurs. Soit dit en passant, le même principe s’applique aux Sénateurs et à quelques autres formations de la LNH.

L’EXPRESS DU CENTRE BELL

  • RYAN WHITE, souvent décrié durant les derniers mois, a non seulement marqué un but, mais il a disputé son meilleur match de la saison.
  • RENÉ BOURQUE en est un autre qui a joué avec beaucoup d’intensité.
  • En après-midi, on a appris le décès de MARC SIMONEAU, un géant de la radio à Québec. J’y reviendrai dans une prochaine chronique.
  • PAUL MacLEAN a raison de dire que les Sénateurs ont failli à la tâche au premier tiers en ne tirant pas profit de trois avantages numériques.
  • MICHAEL RYDER a inscrit un but important en fin de deuxième période.
  • JARED TINORDI suit les conseils de son papa, ancien joueur des North Stars. Il tente de rester calme et d’apprécier sa première expérience dans les séries de championnat.

    Yvan Cournoyer a fait un beau voyage à Palm Spring où il a pu renouer avec son ami Dennis Hull.

    Yvan Cournoyer a fait un beau voyage à Palm Spring où il a pu renouer avec son ami Dennis Hull.

  • YVAN COURNOYER, en belle forme, a regardé le match en compagnie de ROGER ROY, de la firme Callaway. L’ancien capitaine du Canadien a fait un très beau voyage de golf à PALM SPRING où il était content de renouer avec DENNIS HULL, son ancien coéquipier durant la Série du Siècle. Le tournoi était organisé par Club Link.
  • DANY DUBÉ avait l’air d’un acteur de cinéma avec son complet gris, son teint bronzé et ses verres fumés.
  • MONIQUE DÉPATIE, retraitée de Molson, a assisté au match avec son filleul CHARLES MATHIEU, de Saint-Hilaire.
  • LIDIA PENNAMPEDE, qui accueille les journalistes en compagnie du vétéran ANDRÉ LEMOYNE, est une excellente golfeuse. Elle possède une marge d’erreur de 3 au club Laval-sur-le-Lac. Son père CLAUDE est un ancien champion à Rosemère.
  • ANDRÉ PRONOVOST, ancien membre de la Kid Line avec Phil Goyette et Claude Provost, est venu de Shawinigan pour assister à la rencontre. Il est très fier de son petit-fils ANTHONY MANTHA, joueur étoile des Foreurs de Val-d’Or. Le jeune ailier droit devrait être repêché en première ronde à la fin juin.
  • Âgé de 77 ans, ANDRÉ PRONOVOST joue encore au hockey trois fois par semaine au pays des Cataractes. Il est aussi un adepte du patin à roulettes durant la saison estivale.
  • MICHEL LACROIX fête ses 20 ans au micro du Centre Bell. Il n’oubliera jamais ses premiers voyages à Boston avec CLAUDE MOUTON et l’ancien lutteur CLAUDE SAINT-JEAN.
  • À 93 ans, BOB FILLION assiste régulièrement aux matchs de son équipe. Il a joué avec le Rocket à la fin des années 1940.
  • BRUNO MONTPETIT est un recherchiste heureux à RDS.
  • D’autres échos dans une prochaine chronique. Bon samedi, tout le monde!

Une défaite qui fait mal

C’est vrai que Craig Anderson a été extraordinaire devant le filet des Sénateurs, mais c’est une défaite qui fait très mal au Bleu Blanc Rouge.
Tout d’abord, il y a Carey Price dont le rendement a de quoi inquiéter les plus fidèles partisans. S’il ne se réveille pas tout de suite, les joueurs de Michel Therrien se retrouveront rapidement derrière la balle numéro 8.

Carey Price semble avoir perdu confiance en ses moyens. S'il ne se réveille pas bientôt, le CH ne fera pas long feu.

Carey Price semble avoir perdu confiance en ses moyens. S’il ne se réveille pas bientôt, le CH ne fera pas long feu.

Il y a aussi la perte de Lars Eller pour une période indéterminée. En voulant capter une passe suicide de Raphaël Diaz, il a essuyé une mise en échec à la Scott Stevens.
Les avis sont partagés au sujet du violent coup d’épaule que lui a servi Eric Gryba. Chose certaine, Eller était dans une position vulnérable. Il n’a jamais vu venir le coup et on souhaite que cette commotion cérébrale n’affecte pas sa progression.
Enfin, il faut donner aux Sénateurs tout le mérite qui leur revient. Cette équipe compte plusieurs bons joueurs, un excellent capitaine et un entraîneur qui connaît le tabac.
En perdant le premier match devant ses partisans, le Canadien s’est mis beaucoup de pression sur les épaules. Malgré ce revers difficile à avaler, les hommes de Michel Therrien doivent rebondir immédiatement. S’ils s’en vont à Ottawa avec un déficit de 0-2, bonne chance!

LES ÉCHOS DU CENTRE BELL

  • DANIEL ALFREDSSON est vachement impressionnant pour un joueur de 40 ans. Il a bourdonné dans le territoire du Canadien avant de préparer le but gagnant de MARC METHOT. Le collègue MARC BRASSARD, qui suit les activités des Sénateurs depuis presque 20 ans, est persuadé qu’Alfie sera de retour la saison prochaine. Il a encore la passion du jeu et son prochain contrat sera plus alléchant.
  • MARIO SARACENO, recruteur des Islanders, s’emballe quand il est question du défenseur ERIK KARLSSON. Il n’est pas le seul. Le jeune homme possède un talent fou.
  • P.K. SUBBAN n’a rien à se reprocher. Il a joué comme un champion. On dirait que ça le stimule d’avoir un rival comme Karlsson.
  • DAVID DESHARNAIS ne fait rien qui vaille et son contrat de quatre ans commence à faire jaser.
  • Il y avait beaucoup d’ambiance sur la RUE DES CANADIENS avant le début de la série. Les vedettes de RDS et de TVA Sports signaient des autographes pendant qu’YVON LAMBERT servait la bière aux visiteurs. Yvon aime les gens et on le lui rend bien.
  • PAUL MacLEAN a fait ses classes à Détroit et à Anaheim en compagnie de MIKE BABCOCK, un ancien des Redmen de McGill.
  • DENIS POTVIN, ex-défenseur étoile des Islanders, travaille pour le réseau Sportsnet. Il vit maintenant à WAKEFIELD, au nord de Gatineau.
  • Les SÉNATEURS ont 10 joueurs qui ont gagné la coupe Calder à Binghamton il y a deux ans.
  • MICHEL BEAUDRY était content de revoir ses vieux potes SYLVAIN LEFEBVRE, Donald Dufresne et Vincent Riendeau.
  • LOUIS DUQUETTE a assisté au match avec son ami JEAN LAROSE, du club de golf Laval-sur-le-Lac.
  • Il y avait aussi ALAIN PRIMEAU, de Napa, FABIENNE LAROUCHE et son grand Michel, LUCIEN DEBLOIS et sa belle Martine, le bijoutier NORMAN CHERBAKA et le concessionnaire automobile ALAIN CHALUT, de Joliette.
  • À suivre.