Les grands joueurs font ça

Lorsque Sid The Kid s’est présenté seul en zone adverse pour aller déjouer Henrik Lundqvist en fin de deuxième période, c’en était fait des Suédois.

Ne restait plus qu’à fermer la porte au dernier tiers pour confirmer la troisième médaille d’or du Canada en hockey sur glace lors des quatre derniers Jeux olympiques.

Le but de Crosby, son premier du tournoi, ne pouvait survenir à un meilleur moment. Les grands joueurs ont le don de s’illustrer lorsque ça compte vraiment et Crosby est un grand joueur de hockey.

Sidney Crosby a cassé les reins des Suédois avec son but en fin de deuxième période. Ne restait plus qu'à «fermer les livres».

Sidney Crosby a cassé les reins des Suédois avec son but en fin de deuxième période. Ne restait plus qu’à «fermer les livres».

Il ne faut pas chercher de midi à 14 heures pour expliquer la victoire de nos favoris. En six parties, ils n’ont concédé que trois petits buts à leurs rivaux en jouant du hockey très discipliné.

Le mérite revient à Mike Babcock, à ses adjoints et à TOUS LES JOUEURS de l’équipe sans exception. Même à P.K. Subban qui n’a presque pas été utilisé et qui a fait preuve d’un bel esprit de camaraderie dans les circonstances.

Bien sûr, Carey Price aura droit à une ovation monstre lorsqu’il retournera sur la patinoire du Centre Bell pour affronter les Red Wings de Détroit, mercredi soir. Il a joué en champion et il a confirmé sa place parmi l’élite mondiale.

Quand il aura un meilleur club devant lui, peut-être qu’il pourra mener le Canadien aux grands honneurs…

Patrice Bergeron, impeccable dans les deux sens de la patinoire, Jonathan Toews, Corey Perry, Ryan Getzlaf, Drew Doughty et Shea Weber ont été les autres leaders de la formation canadienne. Si j’en oublie, faites-moi signe.

Il faut aussi se réjouir pour le «vieux» Martin Saint-Louis qui a eu la chance participer au match ultime avant de rentrer à la maison avec la médaille d’or.

Pour le reste, je dirais que ce tournoi a révélé toute l’importance du «coaching» dans le hockey d’aujourd’hui. Il faut maintenant être responsable et savoir jouer SANS LA RONDELLE pour obtenir la confiance de l’entraîneur… même si c’est souvent le spectacle qui en souffre.

 

Carey Price entre doucement dans la légende

Au train où vont les choses, Carey Price aura droit à une ovation monstre lorsqu’il retournera sur la patinoire du Centre Bell pour affronter les Red Wings de Détroit, mercredi soir prochain.

L’athlète de la Colombie-Britannique, premier choix du Canadien à la séance de repêchage de 2005, n’a plus besoin que d’une victoire contre les Suédois, dimanche matin, pour rentrer à Montréal la médaille d’or au cou, un exploit que Patrick Roy lui-même n’a pas été en mesure d’accomplir.

Carey Price n'a permis que trois petits buts depuis le début du tournoi olympique pour une moyenne d'efficacité de ,963.

Carey Price n’a permis que trois petits buts depuis le début du tournoi olympique pour une moyenne d’efficacité de ,963.

Non seulement Price a-t-il blanchi les Américains à son dernier match, mais il n’a permis que trois petits buts sur 82 lancers depuis le début du tournoi. S’il n’a pas été mitraillé de tous les angles, il a quand même réussi les arrêts-clés lorsque son équipe en avait besoin.

So far, the Price is right!

Mike Babcock lui a lancé quelques fleurs après le match contre les États-Unis. Il a vanté sa stature et son talent athlétique, ajoutant qu’il avait le don d’inspirer confiance à ses coéquipiers.

Babcock aurait pu ajouter que Price est également inspiré par ses compagnons de jeu. Il n’a jamais la chance d’avoir une si bonne équipe devant lui et il en profite au maximum.

Il est trop tôt pour comparer Price aux plus grands gardiens de l’histoire du hockey, mais une médaille d’or olympique serait certainement un pas dans la bonne direction.

Samedi Express

  • Il y a eu seulement QUATRE BUTS marqués lors des demi-finales du tournoi olympique. Même si la patinoire est plus grande, les entraîneurs trouvent de nouvelles façons d’empêcher l’adversaire de manoeuvrer à sa guise et c’est souvent le SPECTACLE qui en souffre. Je me demande comment BOBBY ORR se débrouillerait dans ce genre de hockey…
  • Qui aurait prédit que le Canada atteindrait la finale sans que SID THE KID marque un seul but?

    Les Red Wings devront se passer de l'excellent Henrik Zetterberg d'ici la fin du calendrier régulier. Il a été opéré à New York pour une hernie discale.

    Les Red Wings devront se passer de l’excellent Henrik Zetterberg d’ici la fin du calendrier régulier. Il a été opéré à New York pour une hernie discale.

  • Dur coup pour les Red Wings. L’excellent HENRIK ZETTERBERG vient d’être opéré pour une hernie discale et il ne reviendra pas au jeu d’ici la fin du calendrier régulier.
  • PADRAIG HARRINGTON, double vainqueur du British Open, subit des traitements pour le cancer de la peau. Ça ne devrait pas l’empêcher de participer au prochain tournoi des Maîtres.
  • MARTIN SAINT-LOUIS doit trouver le temps long au bout du banc. Il aurait mérité mieux.
  • CLAUDE GAMACHE et les membres du club de golf Drummondville pleurent le décès de RICHARD DIONNE. Il avait 78 ans.
  • Le PHOENIX de Sherbrooke vient de subir 10 défaites de suite. La guigne de la deuxième année?
  • Opinion citoyenne: peu importe le résultat des élections provinciales, le PROCHAIN GOUVERNEMENT devra accorder une attention particulière à la VILLE DE MONTRÉAL avant qu’il soit trop tard. On semble avoir oublié que Montréal est le MOTEUR ÉCONOMIQUE de la province.
  • ROBERT KINGSBURY et sa belle Julie sont allés à Sotchi pour partager la joie de leur fils MIKAËL, médaillé d’argent en ski acrobatique. Ils ont été émerveillés par les sites des Jeux et par l’accueil des Russes.
  • Le Sherbrookois ROBERT LEGAULT, passionné et hockey et de baseball, arrondit son budget en travaillant pour la Boulangerie Georges.
  • Grâce à la magie de l’Internet, LÉANDRE NORMAND a eu droit à 84 voeux de bonne fête.
  • PIERRE BÉLANGER, ancien patron de Sherbrooke Innopole, n’est pas resté longtemps à la retraite. Il est déjà de retour dans le feu de l’action en tant que conseiller et responsable du développement des affaires chez NADEAU BELLAVANCE (cabinet de relations publiques). Est-ce que son golf en souffrira?

Le mot d’humour

Steve Boivin, d’Asbestos: «Mon épouse s’est fait voler sa carte Visa, mais je n’ose pas appeler la police parce que le voleur dépense moins qu’elle!»

Chapeau Canada!

C’est un immense effort collectif qui a permis à Team Canada de blanchir les Américains 1-0 sur la patinoire du Palais Bolchoï, vendredi.

Décidément, nous avons le numéro des États-Unis quand il est question de hockey sur glace. Comme si on aimait leur rappeler que ce sport a été inventé chez nous.

Soyez honnêtes. Combien d’entre vous auraient misé leur chemise sur une victoire par jeu blanc contre une formation aussi dangereuse? Le mérite revient à Mike Babcock, à ses adjoints, et à tous les joueurs de l’équipe, en particulier Carey Price et Patrice Bergeron.

Carey Price vient de remporter la plus grosse victoire de sa carrière.

Carey Price vient de remporter la plus grosse victoire de sa carrière.

Même s’il a été appuyé de façon magnifique, Price a été intraitable et il a donné la preuve qu’il appartient maintenant à «la crème de la crème». Quant à Bergeron, il a offert une autre démonstration de son immense talent en compagnie de Crosby et de Kunitz. À mon avis, il aurait mérité la première étoile avant Jamie Benn, auteur du seul but de la rencontre.

Dans le camp adverse, Jonathan Quick n’a absolument rien à se reprocher. Il a été battu une seule fois, sur un tir dévié qu’il n’a jamais vu venir.

Les Américains étaient favoris pour atteindre la finale, mais tout est possible dans un match éliminatoire. C’est très différent d’une série 4 de 7.

Le Canada tombe maintenant favori face à la Suède, mais l’équipe de Babcock devra fournir un autre effort du même genre pour rentrer à la maison avec la médaille d’or.

La p’tite Poulin de la Beauce

Il y avait le p’tit Poulin de Thetford-Mines, chanteur de son métier. Il y a maintenant la p’tite Poulin de Beauceville, héroïne olympique.

Marie-Philip Poulin, 22 ans, est entrée dans l’histoire du hockey féminin en marquant le but égalisateur en fin de troisième période, puis celui de la victoire en prolongation pour permettre au Canada de récolter une quatrième médaille d’or d’affilée aux Jeux olympiques.

Marie-Philip Poulin: la patineuse des grandes occasions.

Marie-Philip Poulin: la patineuse des grandes occasions.

Il y a quatre ans, la jeune Beauceronne avait aussi marqué deux buts dans le match décisif à Vancouver. C’est ce qu’on appelle avoir le sens du dramatique. Marie-Philip est une «woman player» à la Mario Lemieux!

Si le Père Gédéon était encore avec nous, il s’écrirait: «Peau d’chien que chu fier de ste p’tite fille-là!»

Bravo aussi à l’équipe de Jennifer Jones pour leur exploit en curling féminin. On a beau dire que le curling n’est pas le sport le plus excitant, il faut beaucoup de talent pour gagner 11 parties de suite contre les meilleures formations de la planète.