Une chance que le Canadien sauve la mise

Si le Canada a gagné l’or avec panache à Sotchi, c’est moins drôle quand on consulte le rendement des formations canadiennes dans la Ligue nationale de hockey.

Au train où vont les choses, le Bleu Blanc Rouge sera la seule équipe du «plus meilleur pays» à participer aux prochaines séries de championnat. Et voici pourquoi:

  1. Après un très bon début de campagne, les Maple Leafs sont en chute libre.
  2. Les Sénateurs ne se sont jamais remis du départ de Daniel Alfredsson.
  3. Les Jets de Winnipeg se sont réveillés trop tard.

    Le Canadien sera probablement la seule équipe canadienne à participer aux séries de la coupe Stanley.

    Le Canadien sera probablement la seule équipe canadienne à participer aux séries de la coupe Stanley.

  4. Les Canucks s’écroulent sous la gouverne de John Tortorella.
  5. Les Flames entament leur Xième séance de reconstruction.
  6. Les Oilers sont lamentables malgré tous les bons jeunes joueurs réclamés au repêchage.

Cela dit, le match Canadien-Buffalo, comme il fallait s’y attendre, était d’un ennui mortel. La troupe de Michel Therrien en a fait juste assez pour récolter les deux points au classement.

On a aussi appris que Carey Price est prêt à sauter dans la mêlée quand une escarmouche éclate près de son filet. Ça doit être son sang indien!

Pot-pourri du mercredi

  • PAUL BEESTON, président des Blue Jays, croit au retour éventuel des EXPOS à Montréal… à condition qu’on construise un VRAI STADE DE BASEBALL au centre-ville. C’est ce qu’il a confié à mon ancien collègue PIERRE DUROCHER. Il n’est jamais défendu de rêver.
  • Très heureux d’apprendre que DAVID ORTIZ terminera sa carrière dans l’uniforme des RED SOX. Son nouveau contrat l’assure de jouer à Boston jusqu’en 2016. Le club détient aussi une option pour 2017. En 10 ans, BIG PAPI a mené son équipe à trois conquêtes de la Série mondiale, un exploit tout à fait remarquable. Il s’approche aussi du plateau des 500 circuits, lui qui amorcera la saison avec 438. Très peu de joueurs ont été aussi populaires que lui dans l’histoire des Red Sox.

    David Ortiz a mené les Red Sox à trois conquêtes de la Série mondiale depuis 2004.

    David Ortiz a mené les Red Sox à trois conquêtes de la Série mondiale depuis 2004.

  • BENOÎT BRUNET a raison. Tu peux te fier à ton gardien et aux unités spéciales en saison régulière, mais ça devient RISQUÉ dans une série 4 de 7.
  • ALEXANDER OVECHKIN gagnera le trophée Maurice-Richard une main dans le dos, mais sa fiche de «moins 30» est vraiment GÊNANTE. Je ne vois pas le jour où Ovie mènera son équipe aux grands honneurs.
  • Les BLUES de Saint-Louis forment maintenant une des puissances de la Ligue nationale, mais peuvent-ils GAGNER DANS LES SÉRIES? Voilà la question de 64 000$. L’acquisition du gardien de but RYAN MILLER sera-t-elle suffisante pour faire la différence? Les Blues n’ont pas joué en finale de la coupe Stanley depuis 1970. Ils étaient alors dirigés par un jeune entraîneur du nom de SCOTTY BOWMAN.
  • GUY LAFLEUR, Serge Savard, Yvan Cournoyer, Réjean Houle, Pierre Boivin et Ronald Corey ont rendu visite à JEAN BÉLIVEAU pour lui remonter le moral. On sait qu’il se remet d’une mauvaise chute dans un centre de réadaptation de la métropole.
  • Les ALOUETTES iront jouer une partie de hockey à LAC-MÉGANTIC le samedi 5 avril.
  • MÉLISSA DÉSORMEAUX-POULIN et LUCIE LAURIER étaient les plus belles femmes du dernier gala des Jutra. Un gros bravo à MICHELINE LANCTÔT pour l’ensemble de sa carrière. Pourquoi GABRIELLE n’était pas en nomination pour le titre d’actrice de l’année? Il faut se demander si les gens se fiche de notre CINÉMA car l’émission a attiré cinq fois moins de téléspectateurs que LA VOIX!
  • JEAN-LUC BRASSARD a un nouveau surnom: LONE RANGER.
  • LES ÉCHOS DU BASEBALL: TREVOR GRETZKY, 21 ans, est voltigeur dans l’organisation des ANGELS de Los Angeles. Oui, il est le fils de Wayne
    Yasiel Puig est un drôle de moineau. Vin Scully l'a baptisé Wild Horse.

    Yasiel Puig est un drôle de moineau. Vin Scully l’a baptisé Wild Horse.

    Gretzky… YASIEL PUIG, des Dodgers, est un drôle de moineau. VIN SCULY l’a baptisé Wild Horse (cheval sauvage). Le gérant DON MATTINGLY n’est pas au bout de ses peines avec son voltigeur étoile. À sa première saison avec les Dodgers, Puig a cogné 19 circuits et fait compter 42 points en 104 parties… Selon un sondage mené par ESPN auprès de plus 140 joueurs, BRYCE HARPER, Yasiel Puig et Alex Rodriguez sont les trois joueurs les plus surestimés du baseball… Par contre, les trois meilleurs joueurs seraient MIKE TROUT, Miguel Cabrera et Clayton Kershaw… Selon 51% des répondants, A-ROD devrait être banni de l’Association des joueurs… Plus de 80% des joueurs estiment que les HOMOSEXUELS ont leur place dans le baseball… à condition de rester dans le placard!… Enfin, 49% des joueurs se disent en faveur de l’utilisation de la MARIJUANA pour combattre la douleur… Les équipes favorites en 2014: SAINT-LOUIS, Détroit, les Dodgers, Boston, Atlanta et Washington.

  • SHERBROOKE aura son équipe dans la Quebec Senior Lacrosse League. On en saura davantage lors d’une conférence de presse à la Brasserie LE DAUPHIN, vendredi midi.
  • Le 18 mai, les CAPITALES DE QUÉBEC, champions de la Ligue Can-Am, se rendront à THETFORD-MINES pour affronter les meilleurs joueurs des Blue Sox et des Expos de Sherbrooke.
  • Bienvenue à deux nouveaux lecteurs: NORMAND MÉNARD, du Collège de Rosemont, et DONALD DIONNE, de Rouyn-Noranda.
  • DENIS MIRON, de Valleyfield, vous invite à chanter avec lui à l’Érablière du Ruisseau (Coteau-du-Lac), le samedi soir.
  • AUDREY PLAMONDON, de Princeville, a mérité trois médailles lors du gala Méritas du patinage artistique à VICTORIAVILLE. Elle n’a que 12 ans. Ses parents Josée et Yanick sont évidemment très fiers.
  • JIMMY FALLON connaît un excellent départ comme animateur du TONIGHT SHOW. Il rejoint chaque soir plus de 4 millions de téléspectateurs.

    Robert Senécal, ancien préposé aux bâtons du club visiteur au stade Jarry, conserve précieusement cette photo en compagnie de Roberto Clemente, un immortel du baseball.

    Robert Senécal, ancien préposé aux bâtons du club visiteur au stade Jarry, conserve précieusement cette photo en compagnie de Roberto Clemente, un immortel du baseball.

  • Le cocktail annuel de la Fondation VOIX ANGÉLIQUE aura lieu le 17 avril au Blueprint Lounge (1438 rue Bleury). Les profits de la soirée iront à des gens dans le besoin à HAÏTI. On peut joindre NADINE FANCILLON au 514.297.7800.
  • Le club de golf DRUMMONDVILLE se prépare à célébrer son 90e anniversaire. Même chose pour le «vieux neuf trous» de NORTH HATLEY.
  • Le grand PAUL COUTU, ancien joueur des As de Noranda, fête cette semaine les 21 ans du Pub O’TOOLE dans la capitale du cuivre.

Le mot d’humour

Une femme, c’est un peu comme une ampoule électrique:

1- Si tu sais comment la prendre, elle illuminera ta vie.

2- Si tu l’épuises, elle s’éteindra.

3- Si tu joues avec elle, tu finiras par te brûler.

4- Si tu l’énerves, elle risque de disjoncter.

Maintenant, t’es au courant.

Budaj donne raison à Michel Therrien

Le Canadien forme vraiment une équipe imprévisible, difficile à suivre. Autant il peut décevoir ses partisans, autant il peut lui réserver de très agréables surprises, comme celle d’hier soir à Boston.

Contre une équipe nettement supérieure, Michel Therrien a choisi de faire appel à Peter Budaj et la chance lui a souri. L’adjoint de Carey Price a été étincelant, spécialement en deuxième période, et le Bleu Blanc Rouge a quitté le Garden avec deux points précieux.

Peter Budaj a été étincelant devant son filet pour donner au Canadien une victoire inespérée à Boston.

Peter Budaj a été étincelant devant son filet pour donner au Canadien une victoire inespérée à Boston.

Certains diront que les Bruins, en quête d’une 13e victoire de suite, ont pris le Canadien à la légère. Peut-être, mais ça ne change rien au résultat final. Il faudrait maintenant une «écrasement total» pour que vos favoris ne participent pas à la valse printanière. Reste à savoir contre qui.

Échos du match

  • ALEX GALCHENYUK était zéro en 5 en tirs de barrage avant de donner la victoire à son équipe en déjouant TUUKKA RASK du côté gauche.
  • Le capitaine BRIAN GIONTA a joué un de ses meilleurs matchs de la campagne.
  • MICHEL THERRIEN s’est débrouillé avec 10 attaquants après avoir perdu Moen et Weise en tout début de rencontre.
  • MIKE WEAVER s’avère une belle acquistion à la ligne bleue.
  • Les BRUINS alignent sept joueurs avec 40 points et plus. Ils ont beaucoup de PROFONDEUR. Dans une série 4 de 7, ils seront difficiles à battre.
  • ALEXEI EMELIN a servi une très solide mise en échec à MILAN LUCIC en début de match et il a fait perdre la tête au grand ZDENO CHARA.
  • Les OILERS ne vont nulle part et on commence à demander la tête de KEVIN LOWE à Edmonton.
  • Tout indique que RON FRANCIS sera directeur général des Hurricanes de la Caroline la saison prochaine. JIM RUTHERFORD restera au deuxième étage pour superviser les opérations.
  • Grâce à vous tous, plus de 200 000 clics. Merci.

Le Grand Jean doit s’armer de patience

Jean Béliveau, plus grand capitaine de l’histoire des Glorieux et héros de mon enfance, vit des moments difficiles, mais n’est pas du genre à se plaindre de son sort.

Il y a environ trois semaines, le célèbre joueur de centre, 10 fois champion de la coupe Stanley, s’est blessé sérieusement au bassin lorsqu’il a fait une vilaine chute dans son condo de Longueuil. On l’a conduit à l’hôpital Général de Montréal où il a passé quelques jours avant d’être transféré dans un centre de réadaptation pour refaire ses forces.

Jean Béliveau passe des moments difficiles depuis deux ou trois ans.

Jean Béliveau passe des moments difficiles depuis deux ou trois ans.

Je suis allé le voir pour prendre de ses nouvelles, jeudi soir. Il m’a accueilli dans sa petite chambre comme si j’étais un proche, un ami de la famille. À 82 ans, le Gros Bill incarne encore le mot «classe».

«C’est pas drôle de vieillir, m’a-t-il confié. J’ai un problème d’équilibre depuis que j’ai subi mes deux AVC. Je suis tombé au sol parce que les jambes m’ont lâché subitement. La guérison est assez longue pour ce genre de blessure et je ne pourrai pas rentrer à la maison avant trois semaines ou un mois. Pas besoin de te dire que j’ai hâte. J’ose espérer que ça ira mieux à partir de maintenant. Je n’ai pas eu la vie facile depuis deux ou trois ans. Je n’ai pas d’énergie. Heureusement, je ne suis pas paralysé».

Le Grand Jean éprouve également des ennuis avec sa vue. Pour lui qui aime tant lire, c’est très ennuyeux. Chaque matin, il fait des exercices pour renforcer ses jambes. Le soir, il s’endort en écoutant la radio. Bien sûr, sa chère Élise, Hélène et ses deux grandes filles veillent sur le patriarche.

Honnêtement, j’étais un peu bouleversé en quittant le centre de réadaptation. Lorsque tu vois un si grand athlète passer des moments aussi durs, tu réalises plus que jamais qu’il n’existe pas de plus grande richesse que la santé.

Je me joins humblement à tous les amateurs de hockey pour souhaiter un prompt rétablissement à un homme qui a si bien servi sa famille, son équipe, son sport et son pays.

 

Savard: «Bobby Orr était dans une classe à part»

Bobby Orr, meilleur joueur de sa génération et probablement de tous les temps, fêtait hier ses 66 ans. Ça nous fait tous vieillir un peu.

«À 15 ans, Bobby était déjà le meilleur joueur de la puissante Ligue Junior de l’Ontario (OHA), se souvient Serge Savard. Au début, il jouait à Bowmanville parce que la construction de la nouvelle patinoire d’Oshawa n’était pas complétée. Son entrée en scène se compare un peu à celle de Wayne Gretzky. Il était la «merveille», celui dont tout le monde parlait. Dans le temps, il fallait terminer son stage chez les Juniors avant d’entrer dans la Ligue nationale. Bobby y était à 18 ans».

Bobby Orr fêtait hier ses 66 ans. Ça nous fait tous vieillir un peu.

Bobby Orr fêtait hier ses 66 ans. Ça nous fait tous vieillir un peu.

Savard a joué contre Orr pendant trois ans chez les juniors, puis il l’a affronté des dizaines de fois dans la Ligue nationale. Il a aussi été son coéquipier au sein d’Équipe Canada en 1976. Le grand Serge considère cette équipe comme la meilleure jamais assemblée.

À deux pour contrer ses efforts

Vainqueur du trophée Conn Smythe huit fois d’affilée, Bobby Orr a mené les Bruins à deux conquêtes de la coupe Stanley (1970 et 1972), méritant chaque fois le trophée Conn Smythe. Il a cependant mal digéré sa défaite contre le Canadien en 1971 et celle contre les Flyers au printemps 1974.

«J’ai toujours dit que Bobby était dans une classe à part, ajoute Savard. Il y avait les vedettes et les supervedettes, puis il y avait Bobby Orr. Toutefois, les Bruins ne nous ont jamais battus dans les séries. On utilisait deux joueurs pour contrer ses efforts et on faisait de l’échec-avant pour essayer de l’empêcher de se mettre en deuxième vitesse. C’est Toe Blake qui avait imaginé ce stratagème.

«Les Bruins avaient plusieurs joueurs de talent, mais ils ne formaient pas une meilleure équipe que la nôtre. Je pense qu’ils auraient dû gagner plus que deux coupes Stanley, mais ils ne l’ont pas fait. Ça n’enlève rien au talent de Bobby Orr. Est-ce qu’on peut dire que Peyton Manning est un «choker» parce qu’il a gagné le Super Bowl seulement une fois?

«Je considère Bobby comme mon ami. Nous sommes allés à la pêche ensemble une couple de fois en Abitibi et nous avons joué au golf. Il est gaucher comme moi, mais il a plus de talent! Ce que j’aime de lui, c’est qu’il est resté un homme simple. Quand il jouait pour Boston, tous les joueurs autour de lui devenaient meilleurs».

Call him God

Carol Vadnais, un autre produit du Canadien Junior, en a bavé un coup chez les minables Golden Seals de la Californie avant d’être échangé aux Bruins au début des années 1970.

Non seulement a-t-il eu le privilège de jouer avec Orr pendant trois ans et demi, mais il était assis à ses côtés dans le vestiaire.

Carol Vadnais a été le coéquipier de Bobby Orr pendant trois ans et demi. On les voit ici ensemble lors d'une réunion à Cape Cod.

Carol Vadnais a été le coéquipier de Bobby Orr pendant trois ans et demi. On les voit ici ensemble lors d’une réunion à Cape Cod au milieu des années 2000.

«Bobby était une coche au-dessus de tout le monde, rappelle-t-il. On était ses subalternes, mais il ne s’est jamais pris pour un autre. Il était un gars d’équipe. Il y a des soirs où il restait plus longtemps sous la douche pour permettre aux autres joueurs de répondre aux questions des journalistes. Il était inondé de cadeaux et prenait plaisir à les partager avec ses coéquipiers».

Les joueurs des Bruins avaient une telle estime pour Orr qu’ils le surnommaient «God».

«Je l’ai vu réussir des jeux absolument incroyables, ajoute Vadnais. Un soir, à Oakland, il a perdu son gant à la ligne rouge. Il est revenu sur ses pas et a récupéré son gant sans jamais perdre le contrôle de la rondelle. Les partisans des Seals étaient debout pour l’applaudir. Bobby avait des patins à cinq vitesses et il contrôlait le jeu comme personne d’autre. Je suis très fier d’avoir été son compagnon d’armes. Si j’avais joué avec lui plus longtemps, je serais au Panthéon du hockey».