Dans le sport comme dans la vie de tous les jours, tout est relatif.

Si Alex Galchenyuk avait trouvé le fond du filet en fin de troisième période au lieu de toucher la barre horizontale, la série serait égale 2-2 et tout le monde à Montréal serait content.

Ce n’est malheureusement pas ce qui s’est produit. En prolongation, le Canadien n’a pas su profiter d’un avantage numérique suite à une punition stupide de Benoît Pouliot, puis il a cafouillé dans son territoire et Martin Saint-Louis en a profité pour donner la victoire à son équipe. Les Rangers mènent la série 3-1 et le prochain match sera présenté au Centre Bell mardi soir.

Le rendement de Thomas Vanek est carrément pathétique.

Si on se fie à ce qu’on a vu durant les deux dernières parties, le Canadien a encore des chances (minimes) de gagner cette série, mais il n’y arrivera jamais sans la contribution de ses gros canons.

Dimanche soir, Thomas Vanek et Max Pacioretty ont été particulièrement mauvais, n’obtenant même pas un petit lancer en direction d’Henrik Lundqvist. Ce qui a fait dire à Guy Carbonneau à L’Antichambre: «Vanek est un gars chanceux. Il a gagné et il gagnera encore beaucoup d’argent durant sa carrière, mais tu ne gagnes pas la coupe avec un gars comme lui». Et vlan!

Le cas de Pacioretty est différent, mais les résultats sont semblables. Les Rangers ont beau l’avoir à l’oeil, il pourrait se démener un peu plus fort pour se rendre au filet.

En bref

• DAVID DESHARNAIS et BRENDAN GALLAGHER ont travaillé sans relâche, comme ils le font à tous les matchs. Si tous les attaquants du Canadien en faisaient autant…
• Le CH a marqué seulement une fois en huit (8) avantages numériques et il a trouvé le moyen de se faire marquer un but, celui de CARL HAGELIN. On parle ici d’un jeu d’impuissance: 1 en 17.
• DUSTIN TOKARSKI n’a rien à se reprocher. Il a gardé son équipe dans la partie durant les 40 premières minutes de jeu.
• BRIAN GIONTA a maintenant joué 14 parties de suite sans trouver le fond du filet.
• P.K. SUBBAN est utilisé à outrance. Il a joué plus de 33 minutes dimanche soir. Ce gars-là est fort comme un cheval.
• ANDREI MARKOV était visiblement épuisé avant le but gagnant de Martin Saint-Louis.
  

  Derick Brassard a souligné son retour au jeu avec un gros but en fin de deuxième période.

• DERICK BRASSARD, de retour dans l’alignement des Rangers, a fait sentir sa présence avec un gros but en fin de deuxième période. Comme Daniel Brière, Derick est originaire de Gatineau.
• Les RANGERS ne sont plus qu’à une victoire de leur première participation à la finale de la coupe Stanley depuis 1994.
• JOSH GORGES et MIKE WEAVER font preuve de courage pour bloquer les tirs de l’équipe adverse.

GATINEAU— Dieu sait où se terminera cette aventure, mais il faut applaudir la résilience du Canadien depuis le début des séries. Ils n’abandonnent jamais et font face à l’adversité comme des champions.

Jeudi soir, la troupe de Michel Therrien a profité d’une excellente performance du gardien de but Dustin Tokarski (35 arrêts) pour arracher une très importante victoire de 3-2 sur la patinoire des Rangers. De toute évidence, Therrien et ses adjoints savaient ce qu’ils faisaient quand ils ont préféré Tokarski à Peter Budaj.

Dustin Tokarski a bloqué 35 tirs pour mener le Canadien à la victoire au Madison Square Garden.

«Dustin est un bagarreur et un gagnant», a dit le coach du Canadien après avoir vu son équipe briser la glace. Le fait est que Tokarski a gagné partout où il a joué. Il tente maintenant de le faire dans la meilleure ligue.

Comme cela se produit très souvent en prolongation, c’est un but bizarre qui a mis fin au match. Le jeune Galchenyuk a le mérite de s’être glissé au bon endroit pour faire dévier le retour du tir de Plekanec avec sa tête (ou le haut du corps).

En fin de troisième, on a vu deux autres rondelles trouver le fond du filet après avoir dévié sur le patin d’un défenseur (McDonagh et Emelin). Dans les séries, tous les moyens sont bons pour s’inscrire au pointage.

D’autre part, Brandon Prust n’y est pas allé de main morte à l’endroit de Derek Stepan et il ne faudrait pas se surprendre qu’il soit suspendu pour son geste sournois.

Les deux équipes profiteront de deux journées de repos avant le prochain match. Le Canadien retournera au Madison Square Garden avec une confiance renouvelée tandis que les Rangers voudront tout faire pour se donner une priorité de 3-1 avant de revenir à Montréal.

Si le jeune Tokarski tient tête à Lundqvist, on assistera encore à un match très serré et le but gagnant sera le résultat d’un tir dévié ou d’un jeu bizarre.

En passant, imaginez donc les chances du Canadien de gagner la coup Stanley si Bob Gainey n’avait pas échangé Ryan McDonagh aux Rangers en retour d’un certain Scott Gomez. P.K. et McDonagh, ça ne ferait pas un méchant duo!

Vendredi en vrac

• MÉLANIE TURGEON, Alexandre Despatie et Gérard Boulonne font maintenant partie du panthéon du club MÉDAILLE D’OR.
• Mes RED SOX traversent une très mauvaise séquence. Incapables de gagner devant leurs partisans, ils se retrouvent six matchs sous la barre de ,500. Heureusement, la saison est encore jeune.
• La 6e édition du X-TRAIL MONT SUTTON aura lieu samedi dans les sentiers de montagne de cette magnifique région. Parmi les coureurs inscrits: ALISTER GARDNER, Florent Bouguin, Éric Turgeon et Luc Hamel.
• YVES BERTRAND, animateur à CKVM, a remonté les 88 marches de la Grotte de VILLE-MARIE sur les genoux pour porter chance au Canadien.
• PIERRE POLITICK, ancien producteur à RDS, profite de sa retraite pour tenter d’améliorer son jeu sur les verts.
• En 1950, un PIT STOP (course automobile) durant environ 65 secondes. Aujourd’hui, ça se fait en cinq ou six secondes. Qui peut s’opposer au progrès?
• MARTIN BRODEUR a commencé 194 parties d’affilée devant le filet des Devils dans les séries de la coupe Stanley. C’est un record qui ne sera jamais menacé.
• L’ancien arbitre de boxe GUY JUTRAS a profité du gala Choko Boxing au Stade olympique pour renouer avec deux vieilles branches: GUY ÉMOND et RÉGIS LÉVESQUE.
• Aujourd’hui, s’il ne pleut pas, je jouerai au golf au club RIVERMEAD. C’est un endroit que j’adore. Je vous en parle dans une prochaine chronique.
• JULIO FRANCO joue au premier but pour les Cats de Fort Worth dans la Ligue United. Il a 55 ans!

Le mot d’humour

Zsa Zsa Gabor, ancienne actrice américaine: «Je n’ai jamais détesté un homme assez pour lui rendre ses bijoux!»

Avant le deuxième match de la série Canadien-Rangers, j’ai une heure ou deux à gaspiller au centre-ville de Montréal.

C’est donc plaisant d’avoir du lousse, de ne pas être confronté à un horaire serré pour aller quelque part. Dans ce monde de fou, ça devrait nous arriver plus souvent.

Après un saut chez Chapters et à la Maison internationale de la presse, je sirote un café latte au Reine-Élizabeth. Il y a quelques années, j’aurais commandé une bière, mais enfin! Confortablement assis dans un vieux fauteuil, j’ai tout mon temps pour voir défiler les gens qui, eux, semblent pressés d’arriver quelque part.

La cathédrale Marie-Reine-du-Monde: un bijou en plein coeur de Montréal.

Dans le célèbre édifice de la rue René-Lévesque, je me rappelle les merveilleuses soirées où Albert Trottier et Dick Irvin Jr., alors la voix du Canadien à CJAD, nous conviaient à leur Banquet annuel des Célébrités. C’était toujours une fête extraordinaire avec une table d’honneur regroupant les plus grands noms dans le monde du sport.

Béliveau, DiMaggio, le Rocket, Etcheverry, Chuvalo, Villeneuve, Staub, Jackie Robinson… Ils sont tous venus nous raconter leur histoire. Dommage que cette tradition ait été abandonnée.

Une quarantaine de minutes plus tard, me voici à l’intérieur de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde. Vous ne me croirez peut-être pas, mais j’ai toujours été fasciné par les églises même si j’ai chaque fois l’impression de me rapprocher de mon heure finale. Peut-être que je devrais mettre mes papiers en ordre avant qu’il soit trop tard!

Cette cathédrale, qui a accueilli le grand Pavarotti et bien d’autres avant lui, est particulièrement belle. Un fleuron architectural en plein coeur de la métropole. Un peu plus, j’allais faire brûler quelques lampions pour Michel Therrien et pour ma game de golf!

Avenue des Canadiens

Me voici ensuite à l’ancienne gare Windsor, dans la salle des Pas Perdus. Si j’étais riche, je réserverais cette salle pour organiser un immense party «bar open». Avec des ballons, des serpentins, de jolies serveuses et un orchestre 16 musiciens.

Avant de pénétrer à l’intérieur du Centre Bell, ce grand édifice de béton où le Canadien n’a toujours pas célébré une seule conquête de la coupe Stanley, je décide de passer quelques minutes sur l’Avenue des Canadiens, alias De La Gauchetière.

Ginette Reno y met tout son coeur chaque fois qu’elle saute sur la patinoire.

Pendant le 5 à7 de RDS et les émissions de radio dans les deux langues officielles, Pierre Bouchard, Yvon Lambert et Chris Nilan signent des autographes et se font photographier avec les amateurs de hockey. Ils n’ont pas touché à la rondelle depuis 30 ou 40 ans, mais les gens ne les ont pas oubliés. J’aurais donc dû faire un joueur de hockey!

Il y a aussi tous ces Vendus-à-la-Flanelle qui expliquent au Baron Chantelois comment le Canadien va s’y prendre pour éliminer les Rangers. Ça, c’est une autre histoire…

Après un court arrêt dans une salle de presse où les nouveaux visages se font de plus en plus nombreux, me voici sur la galerie Lecavalier-Gallivan, au 8e étage.

Bien sûr, c’est un privilège que de regarder un match depuis les hauteurs du Centre Bell. Devant moi: les fanions des Glorieux des années 1950 et un autre qui rend hommage aux plus grandes étoiles des Expos. Derrière: les fantômes de Maurice Richard, Jack Laviolette, Kenny Reardon, Léo Dandurand et Georges Vézina.

Environ 200 pieds plus bas, Ginette se présente toute vêtue de rouge pour chanter notre hymne national. Les gens sont fébriles, il y a de l’électricité dans l’air. Pourtant, je m’ennuie un peu de l’époque où je m’asseoyais entre Toe Blake et le Prof Caron sur la galerie de presse du vieux Forum. Dans ce temps-là, la victoire du Canadien était plus prévisible. En outre, Toe et le Prof m’en faisaient voir de toutes les couleurs. Those were the days!