Els: «Jordan Spieth gagnera plusieurs tournois majeurs»

Le jeune Texan joue 64 en première ronde

AUGUSTA, Géorgie— De toute évidence, le jeune Jordan Spieth est déterminé à effacer sa défaite aux mains de Bubba Watson, le printemps dernier.

Le golfeur du Texas a réussi neuf oiselets en ronde initiale du 79e tournoi des Maîtres et il a joué un formidable 64, seulement un coup de plus que le record du tournoi. Il détient une avance de trois coups sur Ernie Els, Justin Rose, Jason Day et Charley Hoffman.

«C’est cool de jouer 64 sur ce terrain, a dit Spieth. J’en prendrais bien trois autres! Je ne savais pas que le record était 63. J’ai commis un bogey au 15e (une normale 5), mais je n’ai aucune raison de me plaindre de mon sort. Tout le monde veut gagner ce tournoi et entrer dans la légende. Il faut avoir la bonne préparation et la bonne attitude mentale. Je travaille là-dessus avec mon entourage».

De retour au jeu après deux mois d’absence, Tiger Woods n’a pu faire mieux que 73. Phil Mickelson a joué 70, un coup de mieux que Rory McIlroy et le champion en titre Bubba Watson.

Fred Couples, un des favoris de la foule, s’est écrasé avec un 79. Mince consolation, il a joué 12 coups de moins que Ben Crenshaw!

«Il y a longtemps que je n’avais pas mis les pieds dans cette salle de presse, a dit Ernie Els avec son plus large sourire. J’étais très à l’aise sur les verts et j’ai fait preuve de patience. Je dois avouer qu’il m’a fallu beaucoup de temps pour digérer ma défaite aux mains de Phil Mickelson en 2004. J’ai joué 68 ce jour-là, mais j’ai raté une couple de roulés qui m’ont coûté cher. J’étais à la fois frustré de ne pas aller en prolongation et content pour Phil. Les choses se sont gâtées par la suite à Augusta».

Le grand Ernie Els prédit que le jeune Jordan Spieth gagnera plusieurs tournois du Grand Chelem.

Le grand Ernie Els prédit que le jeune Jordan Spieth gagnera plusieurs tournois du Grand Chelem.

Double vainqueur de l’Omnium des États-Unis et de celui de Grande-Bretagne, Els précise qu’il joue mieux depuis qu’il a choisi une tige plus légère pour son bois-1. Il a réussi une vingtaine de birdies à Bay Hill et autant à Houston. Il était donc dans un bon état d’esprit avant de se présenter à Augusta avec plusieurs membres de sa famille. Rien ne lui ferait plus plaisir que de gagner un deuxième tournoi majeur dans la quarantaine.

Avant de tirer sa révérence, Big Easy n’a surtout pas manqué de vanter les mérites du héros du jour. «Je ne me souviens pas d’avoir vu un jeune joueur avec un tel équilibre, a-t-il. Jordan est tenace, ambitieux, mais il est aussi un charmant garçon. Je suis persuadé qu’il gagnera plusieurs tournois majeurs».

Au 19e trou

  • PHIL MICKELSON est content d’avoir joué 70 en ronde initiale. «J’ai très bien frappé la balle, a-t-il dit. Si mon fer droit peut se mettre en marche, je serai dans la course».

    On dit souvent qu'une photo vaut 1000 mots. Un ami Facebook m'a fait parvenir cette photo de JÉSUS PRICE. Elle en dit long sur les succès du CH.

    On dit souvent qu’une photo vaut 1000 mots. Un ami Facebook m’a fait parvenir cette photo de JÉSUS PRICE. Elle en dit long sur les succès du CH, cette saison.

  • À son dernier Masters, BEN CRENSHAW a connu toutes sortes d’ennuis et il a joué un misérable 91. Il a commis six double-bogeys et un triple. Il tentera d’effacer ce mauvais souvenir vendredi avant de ranger ses bâtons.
  • Il faisait une chaleur écrasante. Une excellente journée pour les vendeurs de BIÈRE et de crème glacée.
  • STEVE STRICKER était plutôt satisfait de sa ronde de 73. Il n’avait pas participé à un tournoi de la PGA depuis huit mois.
  • J’ai vu la SAINTE VIERGE en sandales au 6e trou. Mamma mia!

Tous les regards sont tournés vers Tiger

AUGUSTA, Géorgie— Le parcours est sublime, les fleurs annoncent le retour du printemps et les magiciens de la PGA sont prêts à faire feu.

L’événement que tout le monde attend avec impatience à chaque printemps se mettra en branle jeudi matin lorsque les trois amigos du golf (Palmer, Nicklaus et Player) s’amuseront à cogner la première balle près du grand pavillon blanc.

À cause de la qualité des joueurs invités et du retour au jeu de Tiger Woods (plus souriant que jamais), il est permis de croire que les prochains jours seront très excitants.

«Selon moi, Bubba (Watson) est favori pour l’emporter, déclare le jeune Rory McIlroy. Il a gagné deux fois dans les trois dernières années et son jeu convient parfaitement à ce parcours. J’espère seulement que je ne lui mets pas trop de pression sur les épaules!»

Tiger Woods est le point de mire à l'aube du 79e tournoi des Maîtres.

Tiger Woods est le point de mire à l’aube du 79e tournoi des Maîtres.

Bubba est effectivement parmi les favoris, mais il y a une bonne vingtaine de joueurs susceptibles de rentrer à la maison avec le veston vert, à commencer par McIlroy lui-même.

Le puissant cogneur d’Irlande du Nord a gagné les deux derniers tournois majeurs et l’occasion se présente à lui de compléter le Grand Chelem dès l’âge de 25 ans. Ses propos traduisent son extrême confiance.

«J’ai plus d’expérience qu’avant et je peux m’adapter à tous les parcours, dit-il. Si je joue à la hauteur de mon talent et si j’obtiens plus de succès que l’an passé sur les normales 5, je serai dans la course dimanche après-midi. Je ne ressens aucune pression additionnelle parce que je reviendrai souvent ici durant les prochaines années».

L’an passé, McIlroy a joué «Even» sur les normales 5 pendant que Bubba retranchait huit coups à la normale. Cela a fait toute la différence.

L’heure de vérité

Dans le cas de Tiger Woods, c’est peut-être l’heure de vérité. Après avoir éprouvé de sérieux ennuis avec son dos et son élan, il a trimé dur pour retrouver la forme. L’ancien numéro un mondial doit maintenant prouver que tout est rentré dans l’ordre et qu’il peut encore se frotter aux meilleurs de sa profession. S’il y a un endroit où il peut le faire, c’est bien au club Augusta National où il a connu d’immenses succès durant les 18 dernières années.

«Je ne suis pas inquiet pour mon ami Tiger, déclare McIlroy. Je sais qu’il a trimé dur et qu’il est prêt à faire face à la musique. Dites-moi pourquoi je m’inquiéterais pour un gars qui a gagné 14 tournois majeurs et plus d’un milliard de dollars. Je pense qu’il s’est très bien débrouillé jusqu’à maintenant».

On surveillera aussi le travail de Phil Mickelson, trois fois champion à Augusta. De son propre aveu, il a été «horrible» en 2014, mais il a passé une bonne partie de l’hiver au gymnase et il a l’habitude de bien jouer sur les terres de Bobby Jones.

«Mon bois-1 fonctionne mieux que jamais, dit le gaucher de 44 ans. Le simple fait de rouler sur Magnolia Lane me sert d’inspiration. Je sais que je peux obtenir de très bons résultats sur ce parcours. À moi de le prouver».

Parmi les autres champions à surveiller, il y a Jordan Spieth, Jason Day, Rickie Fowler, Dustin Johnson, Henrik Stenson, Martin Kaymer, Jimmy Walker, Justin Rose, Brandt Snedeker, Matt Kuchar, Graeme McDowell, Sergio Garcia, J.B. Holmes, Ian Poulter et Patrick Reed.

La PGA n’a probablement jamais été aussi riche en talent. Ces gars-là n’ont peur de rien, mais le parcours d’Augusta est parfois intimidant. Cogner la longue balle est une chose. La mettre dans le trou en est une autre. Que la fête commence!

Trois trous d’un coup

  • Malgré la chaleur accablante, il y avait une foule énorme pour assister à la compétition Par 3. TIGER WOODS, accompagné de ses deux enfants et de LINDSAY VONN, était évidemment le point de mire. C’était la première fois en 11 ans qu’il participait à l’épreuve. «Nous avons eu beaucoup de plaisir. Des souvenirs pour toute une vie», a dit Tiger en quittant les lieux.
  • ARNOLD PALMER, du haut de ses 85 ans, a rendu visite à JACK NICKLAUS, Gary Player et Ben Crenshaw avant qu’ils frappent leur première balle. Arnie est roi à Augusta.

    Jack Nicklaus a réussi un trou d'un coup dans la compétiton Par 3.

    Jack Nicklaus a réussi un trou d’un coup dans la compétiton Par 3.

  • TREVOR IMMELMAN a soulevé la foule avec un AS au 5e trou. Il a ensuite été imité par JACK NICKLAUS et CAMILO VILLEGAS au 4e trou. Cela porte à 84 le nombre de trous d’un coup lors de cette compétition amicale de neuf trous.
  • L’Australien MARC LEISHMAN s’est retiré du tournoi parce que sa femme est malade.
  • JASON DUFNER ne vit plus avec sa belle Amanda depuis la mi-février. Les procédures de divorce sont en cours.
  • MARC GRENIER, ancien patron du club Royal Québec, assiste au tournoi pour la première fois de sa vie. Il se dit fasciné par LA GRANDEUR du domaine, la propreté des lieux et des bâtiments, la logistique et le souci du détail. Il en a aussi pour son argent au 19e trou!
  • Même si je n’ai pas vraiment la tête au hockey, je prends deux secondes pour féliciter ALAIN VIGNEAULT qui a mené les Rangers au championnat de la saison régulière.
  • L’Ontarien COREY CONNERS a joué «moins 3» dans la compétition Par 3. En tant que golfeur amateur à sa première tentative, il sera très heureux s’il parvient à éviter la coupure vendredi soir. Il amorcera la compétition en compagnie de MIKE WEIR et de Ben Crane.
  • NICK FALDO, trois fois champion à Augusta, a encore le compas dans l’oeil. Il a joué «moins 3» sur le petit parcours dessiné autour de l’étang Eisenhower.
  • KEVIN STREELMAN et CAMILO VILLEGAS ont été les deux meilleurs à «moins 5».

 

Crenshaw: la fin d’un long voyage

AUGUSTA, Géorgie— Ben Crenshaw, à la fois champion golfeur, architecte et historien de son sport, participera à la compétition Par 3 avec Jack Nicklaus et Gary Player, mercredi après-midi, puis il s’offrira quelques heures de repos avant d’attaquer le Masters pour la 44e et dernière fois de sa carrière.

Champion ici en 1984 et 1995, Crenshaw aime tout ce qui entoure cet événement, à commencer par les efforts de Bobby Jones et de Cliff Roberts pour en faire un tournoi unique au monde.

Ben Crenshaw participe au Masters pour la 44e et dernière fois de sa carrière.

Ben Crenshaw participe au Masters pour la 44e et dernière fois de sa carrière.

«C’est pour moi une semaine très émotive, avoue le golfeur de 63 ans. J’ai pensé à ce tournoi durant toute ma vie et je me considère privilégié de l’avoir gagné deux fois. J’ai aussi eu la chance d’avoir Carl Jackson comme caddie pendant 39 ans. Nous avons été complices dès le premier jour (1976) et ses conseils ont été précieux. Je savais que j’avais choisi le meilleur».

L’ancien protégé d’Harvey Penick est d’avis qu’il est impossible de gagner le Masters en jouant très prudemment. «Il faut courir des risques, mais le faire au bon moment, dit-il. De la façon dont le parcours a été construit, il peut se produire toutes sortes de choses ici, bonnes et mauvaises. Des exploits et des catastrophes. Il y a aussi un peu de chance dans l’équation».

Originaire du Texas, Crenshaw est évidemment dans le coin de Jordan Speith, vedette montante de la PGA. «Il est très mature pour un gars de 21 ans et il a du feu dans les yeux. Je lui souhaite tout le succès possible», dit-il.

Enfin, Little Ben sympathise avec Tiger Woods et ses disciples parce que leurs faits et gestes sont maintenant scrutés à la loupe 24 heures par jour avec les réseaux sociaux et les stations de nouvelles continues. «Nous vivons dans un monde complètement différent», conclut-il.

Sous les grands pins

  • Mardi soir, mes camarades et moi étions les invités de GOLF CANADA dans un quartier cossu de la banlieue d’Augusta. Nous en avons profité pour discuter avec BILL PAUL, directeur général de l’Omnium canadien, CONSTANT PRIONDOLO, président de la PGA du Canada, et son épouse Linda.
  • Priondolo est directeur de golf au club de la VALLÉE DU
    Constant Priondolo assiste au tournoi des Maîtres en tant que président de la PGA du Canada.

    Constant Priondolo assiste au tournoi des Maîtres en tant que président de la PGA du Canada.

    RICHELIEU et il a une quinzaine de pros à son emploi, dont Dave Lévesque et Serge Thivierge. Durant sa jeunesse, Constant a porté les couleurs des Seigneurs de Longueuil, du National de Laval et du Canadien Junior avant de connaître une très belle carrière en ITALIE. Il a une grande passion pour le golf.

  • Est-ce que l’Omnium canadien sera présenté au club LAVAL-SUR-LE-LAC en 2017? Une décision sera prise d’ici le 1er mai. Mon petit doigt me dit qu’on va réévaluer la situation avant de tenir le tournoi dans la région de Montréal. L’événement s’est avéré un FIASCO au club Royal Montréal, l’an passé.
  • Dans le terrain de stationnement du club Augusta National, il y a un HUBERLULU (comme dirait Jean Perron) qui hurle le message de JÉSUS-CHRIST et nous menace d’aller en ENFER. Ça commence bien la journée!
  • NATHANIEL CROSBY, fils du légendaire Bing Crosby, participe au tournoi Par 3 avec FUZZY ZOELLER et Hubert Green.
  • À plus.

 

 

 

Tiger: «J’ai pris de l’âge, mais je veux encore gagner»

AUGUSTA, Géorgie– «Je suis tellement content d’être de retour à Augusta. Il n’y aucun autre tournoi comme celui-là. J’ai travaillé très fort du matin au soir pour retrouver ma partie et j’ai encore soif de victoires. C’est ma principale source de motivation», a dit Tiger Woods devant quelque 150 journalistes du monde entier.

Tel que prévu, Tiger était en grande forme et il a répondu avec enthousiasme à presque toutes les questions qui lui ont été posées.

L’ancien numéro un mondial a avoué qu’il avait traversé des moments de frustration alors qu’il tentait de corriger son élan. Il a même lancé des bâtons, quelques-uns assez loin, mais n’a pas lâché prise sous la direction de son nouvel entraîneur Chris Como.

Tiger Woods a encore soif de victoires. Il est de retour à Augusta dans l'espoir d'enfiler son 5e veston vert.

Tiger Woods a encore soif de victoires. Il est de retour à Augusta dans l’espoir d’enfiler son 5e veston vert.

Woods est tellement heureux d’être de retour à Augusta en santé qu’il participera à la compétition Par 3 avec ses deux enfants, mercredi après-midi. Il n’a cependant l’intention de gagner cette épreuve amicale. «Vous connaissez l’histoire autant que moi. Le vainqueur du tournoi Par 3 n’a jamais gagné le Masters. Il n’est pas question de tenter le diable. Je me souviens d’avoir expédié une couple de balles à l’eau (volontairement) pour ne pas gagner cette compétition».

La game a changé

Woods est parfaitement conscient de sa place dans l’histoire du golf et de l’opposition à laquelle il fera face cette semaine.

«Lorsque j’ai gagné ici la première fois (1997), Jordan Spieth avait encore la couche aux fesses, a-t-il souligné. Le golf a tellement changé depuis 20 ans. Les joueurs attachent une plus grande importance à leur condition physique et plusieurs cognent la balle à 320 verges. Les parcours de 7000 verges sont rendus trop petits».

Ce qui n’a pas changé pour Woods, c’est sa passion du golf et sa soif de victoires. «J’aurais voulu revenir au jeu pour le tournoi de Bay Hill parce que j’aime beaucoup Arnold Palmer. Je n’étais pas encore prêt et je lui ai expliqué la situation. Là, je suis en forme et prêt à faire feu».

Comme l’a si bien dit Mark O’Meara, il ne faut jamais sous-estimer un golfeur de la trempe de Tiger. Surtout à Augusta où il connaît le parcours comme le fond de sa poche. S’il parvient à bien jouer jeudi et vendredi, il y aura de l’électricité dans l’air.

Tiger en sera à son 20e tournoi des Maîtres. Il a gagné quatre fois et s’est classé 11 fois parmi les cinq premiers. Il aura 40 ans l’hiver prochain.

Trios à surveiller

Voici les trios à surveiller pour les deux premières rondes du Masters:

1- Tiger Woods, Jamie Donaldson et Jimmy Walker.

2- Rory McIlroy, Phil Mickelson et Ryan Moore.

3- Jason Day, Rickie Fowler et Sergio Garcia.

4- Bubba Watson, Justin Rose et Gunn Yang.

5- Jordan Spieth, Henrik Stenson et Billy Horschel.

6- Martin Kaymer, J.B. Holmes et Brandt Snedeker.

7- Graeme McDowell, Matt Kuchar et Brooks Koepka.

8- Patrick Reed, Keegan Bradley et Ian Poulter.

9- Padraig Harrington, Thomas Björn et Ryan Palmer.

10- Ernie Els, Jim Furyk et Zach Johnson.

11- Adam Scott, Dustin Johnson et Antonio Murdaca.

12- Miguel Angel Jimenez, Lee Westwood et Anirban Lahiri.