Boo Weekley sur le Mur des champions

Boo Weekley, un des joueurs les plus populaires auprès des amateurs de golf, a mis fin à une léthargie de six ans enlevant les honneurs de la classique Crowne Plaza Colonial, dimanche, à Fort Worth.

Une dernière ronde 66 lui a permis de devancer Matt Kuchar par un coup et Zach Johnson par deux. Impeccable avec ses fers, il aurait gagné plus facilement s’il n’avait pas loupé deux roulés de moins de quatre pieds sur le deuxième neuf. Kuchar a tenté de le rejoindre avec un birdie magistral au dernier trou, mais c’était trop peu trop tard.

Boo Weekley était fou de joie après avoir gagné la classique Colonial à Fort Worth. Il mettait ainsi fin à une disette de six ans sur le circuit de la PGA.

Boo Weekley était fou de joie après avoir gagné la classique Colonial à Fort Worth. Il mettait ainsi fin à une disette de six ans sur le circuit de la PGA.

«J’aurai maintenant mon nom sur le Mur des champions avec Ben Hogan et tous les grands noms du golf. Je serai aussi invité au prochain tournoi des Maîtres. C’est fantastique», a déclaré le golfeur de 39 ans lorsqu’il a été intercepté par David Feherty, de CBS, sur le vert du 18e trou.

Le tournoi Colonial est une belle tradition du golf. Il a été gagné cinq fois par Ben Hogan entre 1946 et 1959 et le parcours a été baptisé «Hogan’s Alley». Il y a d’ailleurs un musée en l’honneur de «Bantam Ben» à l’intérieur du pavillon principal.

Lee Trevino, Billy Casper et Phil Mickelson ont remporté deux fois la victoire à Fort Worth. Dans la liste des champions, il y a aussi Arnold Palmer, Jack Nicklaus, Tom Watson et Sergio Garcia.

En 2003, Annika Sorenstam avait attiré des journalistes du monde entier en s’inscrivant au tournoi. Elle était alors reine de la LPGA, mais elle n’avait pas réussi à éviter la coupure.

IDOKI L’EMPORTE

Pendant que Weekley remportait la victoire au Texas, le Japonais Kohki Idoki, à son tout premier tournoi aux Etats-Unis, causait une énorme surprise en enlevant les honneurs du Championnat Senior de la PGA au club Bellerive de Saint-Louis.

Âgé de 51 ans, Idoki a ramené une dernière carte de 65 pour passer devant Kenny Perry et Jay Haas, deux favoris de la foule. Natif de Saint-Louis, Haas rêvait de gagner ce tournoi, mais il n’a pu résister à la poussée du golfeur japonais.

Mark O’Meara s’est également distingué avec une dernière ronde de 65.

Le week-end prochain, Jack Nicklaus accueillera les magiciens de la PGA en Ohio à l’occasion du tournoi Memorial. Parmi les inscrits, il y a Tiger Woods, Rory McIlroy, Adam Scott, Bubba Watson, Luke Donald, Lee Westwood et le «vieux» Fred Couples. On profitera aussi tournoi pour rendre hommage à Ray Floyd.

Rémi Bouchard dédie sa victoire à sa soeur décédée

Rémi Bouchard, représentant de Golf Canada à travers le Québec et le Nouveau-Brunswick, a encore le compas dans l’oeil. Il l’a prouvé vendredi en enlevant les honneurs du 84e Omnium printanier sur les allées détrempées du club Beaconsfield.

Malgré la pluie et le froid, le golfeur de 49 ans a réussi six oiselets dans les 10 derniers trous avant de vaincre Yvan Beauchemin, du club La Tempête, avec un autre birdie au quatrième trou supplémentaire. C’était la première fois qu’il gagnait ce tournoi.

Rémi Bouchard a gagné l'Omnium printanier pour la première fois de sa carrière. Il a battu Yvan Beauchemin avec un birdie au 4e trou de prolongation à Beaconsfield.

Rémi Bouchard a gagné l’Omnium printanier pour la première fois de sa carrière. Il a battu Yvan Beauchemin avec un birdie au 4e trou de prolongation à Beaconsfield.

Bouchard, qui a longtemps été associé au club Le Mirage, dédie sa victoire à sa soeur France, décédée du cancer l’an dernier. Elle était l’épouse de Jean-Louis Lamarre, un autre grand champion de la PGA du Québec.

Rémi Bouchard n’est pas né de la dernière pluie. Il a été cinq fois champion de la PGA du Québec et il a gagné plus de 70 tournois durant sa carrière.

Le jeune Joey Savoie, du club Pinegrove, a bien failli participer à la prolongation, mais il a commis des bogeys sur les trois derniers trous et il a dû se contenter d’une carte de 70 (un coup de plus que Bouchard et Beauchemin). Il mérite quand même le titre de meilleur amateur au «Spring Open». Âgé de 18 ans, Joey est le neveu de Jean-Louis Lamarre et le petit-fils du notaire Jean-Guy Lamarre, de LaPrairie.

AUTRES RÉSULTATS

  • GREG CUTHILL (Beaconsfield), Marc-Étienne Bussières (Royal Ottawa), Vincent Cacchione (Whitlock) et Jean-Hubert Trahan (Laval-sur-le-Lac) ont également joué 70, un coup de moins qu’ÉRIC LAPORTE, du club Montcalm. Ce dernier est champion canadien des professionnels de club.
  • Le vétéran CLAUDE TREMBLAY, du club Le Versant, a joué 72. Il est suivi de CHARLES CÔTÉ (73) et de Dave Lévesque (74). Côté est un produit du Rouge & Or de l’Université Laval. Lévesque a longtemps joué sur le circuit canadien avant de s’installer au club LaPrairie.
  • Le champion en titre JÉRÔME BLAIS, de Sherbrooke, n’a pu faire mieux que 79.

(Sources: MARIO BRISEBOIS)

Tiger Woods: «Je m’améliore»

Si talentueux soit-il, Sergio Garcia n’aura jamais le meilleur sur Tiger Woods. On en a eu une autre preuve en ce jour de la fête des mères.

Après avoir expédié une balle à l’eau au 14e trou, Tiger Woods a commis un double-bogey et il a dû partager le premier rang avec trois autres golfeurs, dont Sergio et le «vieux» Jeff Maggert. Bien malgré lui, on avait droit à une fin de tournoi enlevante.

Tiger Woods était très heureux après avoir remporté la 78e victoire de sa carrière.

Tiger Woods était très heureux après avoir remporté la 78e victoire de sa carrière. Il ne lui en manque que quatre pour rejoindre Sam Snead.

«Mon coup de départ au 14e était affreux, mais ce n’était pas la fin du monde, a dit Tiger après sa deuxième victoire au Championnat des joueurs de la PGA à Sawgrass. Je pouvais encore l’emporter en restant patient. C’est ce que j’ai fait et la chance m’a souri».

Au dangereux 17e (le trou en forme d’îlot), Woods a sauvé la normale, puis il a attaqué le 18e comme un grand champion. Après un coup de départ absolument parfait, il a visé le fanion même s’il était situé tout près de l’eau. Il a ensuite réussi une normale facile pour se sauver avec la victoire, la 78e de sa carrière sur le circuit de la PGA. C’est seulement quatre de moins que le record appartenant au légendaire Sam Snead.

Autant Tiger était joyeux après sa victoire, autant Sergio Garcia aurait voulu se jeter devant le prochain train. Au plus fort de la lutte, El Nino a expédié deux balles à l’eau au 17e pour commettre un quadruple-bogey. Comme si ça ne suffisait pas, il a frappé une autre balle à l’eau au 18e en route vers un double-bogey. C’était tout simplement pathétique de le voir aller. «C’est dur de regarder ça», a dit Johnny Miller, l’excellent analyste du réseau NBC.

Sergio Garcia: deux balles à l'eau au 17e en route vers un quadruple bogey!

Sergio Garcia: deux balles à l’eau au 17e en route vers un quadruple bogey!

Avant la ronde finale, Sergio a déclaré: «Je suis content de ne pas jouer avec Tiger. Il n’est pas le gars le plus sympathique du circuit, vous savez. Nous ne nous aimons pas, c’est facile à deviner».

C’est sans doute vrai, mais il a raté une belle occasion de se la fermer.

David Lingmerth, jusqu’ici inconnu, a profité du tournoi TPC pour se faire un nom. Après avoir raté l’oiselet de peu au 17e, il avait besoin d’un birdie au 18e pour rejoindre Tiger, mais il a cogné son deuxième coup à une soixantaine de pieds de la coupe et il a eu besoin de trois coups roulés.

Il faut aussi souligner la performance de Jeff Maggert qui, à 49 ans, est resté dans la course jusqu’au 17e où il a commis un double-bogey. Il tentait de devenir le plus vieux golfeur à gagner ce tournoi. Le titre appartient encore à Fred Funk qui avait 48 ans et neuf mois quand il a gagné le TPC en 2005.

La victoire de Woods était sa quatrième en 2013. Il a aussi gagné les tournois de San Diego (Torrey Pines), Miami (Doral) et Orlando (Bay Hill). C’est la première fois qu’il revendique quatre victoires aussi tôt dans la saison. Interrogé à ce sujet, il a simplement répondu: «Je m’améliore!»

S’il dit vrai, les autres magiciens de la PGA font mieux d’attacher leur tuque avec de la broche!

On devrait le revoir dans le tournoi de Jack Nicklaus (le Memorial) dans trois semaines, ce qui lui servira de préparation pour l’Omnium des Etats-Unis, du 13 au 16 juin, au club Merion, dans la région de Philadelphie.

 

Hommage à Mario Brisebois

Jocelyne Bourassa et son ancien caddie Mario Brisebois sont les invités d’honneur du tournoi bénéfice de la Fédération québécoise de golf, jeudi, au club Le Blainvillier.

Tout le monde connaît la carrière de notre Jojo nationale et son implication dans le golf, tant à la LPGA, sur le circuit canadien et un peu partout à travers le pays. Voici maintenant l’hommage à Mario Brisebois concocté par Réal Labbé, Denis Messier et votre humble serviteur, les trois amigos d’Augusta:

Jocelyne Bourassa et son ancien caddie Mario Brisebois sont amis et complices depuis plus de 40 ans.

Jocelyne Bourassa et son ancien caddie Mario Brisebois sont amis et complices depuis plus de 40 ans. Deux élèves de Gilles Bourassa, Monsieur Golf à Shawinigan-Sud.

«Tout le monde connaît le «p’tit gars» de Shawinigan, Jean Chrétien. Il y en a moins cependant qui connaissent le «p’tit gars» de Shawinigan-Sud.
Modeste, notre ami Mario Brisebois est beaucoup plus porté à aider les autres qu’à recevoir des honneurs ou des hommages qui sont pourtant bien mérités.
On peut tracer un parallèle entre les deux «p’tits gars». Ils ont tous les deux mal tourné: le premier est devenu politicien et le second journaliste! Pas les métiers les mieux vus par le bon peuple.
Qu’à cela ne tienne, Mario a toujours fait honneur à son rôle de journaliste sportif et de nombreux athlètes lui doivent une couverture exceptionnelle. Si le golf a toujours été un sport très important pour lui (on y reviendra plus loin), le ski et le tennis ont également été ses terrains de jeu favoris.
Combien d’athlètes lui doivent une renommée pan-canadienne parce que Mario était à l’affût de tous leurs exploits? Pendant la trentaine d’années qu’il a passées au Journal de Montréal, il s’est régulièrement mis à l’heure européenne pour suivre les performances des athlètes qui performaient un peu partout en Europe. Levé tôt, couché tard, notre ami est vrai bourreau de travail, une dynamo comme disait Jacques Beauchamp, l’homme qui lui a donné la chance de faire du journalisme quotidien.
Mario n’a jamais compté ses heures et ses énergies pour bien couvrir ses secteurs d’activités. Toujours à la recherche de la nouvelle, il est ce que l’on appelle dans le jargon du métier un «newsgetter», une espèce malheureusement en voie d’extinction. Même après son départ du Journal de Montréal, dans des circonstances malheureuses à la suite d’un lock-out qui a duré deux ans, Mario n’a jamais cessé de travailler, qui pour le golf, qui pour le tennis et qui pour le ski. Même qu’il a en hypothéqué sa santé et il lui a fallu beaucoup de persévérance, et le soutien de «ses trois femmes», pour passer à travers une pneumonie malicieuse. Sitôt remis sur pieds, Mario a repris le collier avec autant d’enthousiasme qu’avant.
Notre présence ici est justifiée par la célébration du 40e anniversaire de la victoire de Jocelyne Bourassa au tournoi La Canadienne. Mais qui était le jeune homme, aux cheveux à la mode de l’époque, qui était à ses côtés? Mario, bien entendu.
À Shawinigan-Sud, en ce temps-là, Gilles Bourassa était autant Monsieur Golf que Monsieur Hockey. Si Gilles a été le grand artisan de la carrière de sa soeur Jocelyne, il a également eu une grande influence auprès du jeune Brisebois, autant au niveau du sport que de la discipline.
Ce dernier travaillait au club de golf et quand il avait la chance, il se retrouvait vite au champ d’exercice pour frapper des balles. Et frapper des balles, et encore frapper des balles. Au grand plaisir de Gilles qui aimait beaucoup voir quelqu’un travailler aussi fort.
Le résultat de ces efforts a fait que Mario est devenu un golfeur très respectable avec une marge d’erreur de 2. D’ailleurs dans ses années juniors, il faisait régulièrement la lutte à Daniel Talbot qui sortait toujours vainqueur. Et, comme dirait son ami Rousseau, le golf de Mario ne fait que dépérir depuis cette époque, mais il est devenu un maître au 19e trou!
Si Mario a connu certains moments de gloire comme cadet de Jocelyne Bourassa, il a su rester au sommet de son art comme journaliste. Outre sa grande capacité de travail, Mario a toujours pu conserver le respect des athlètes qu’il a rencontrés. Jamais il n’a trahi une confidence et c’est pourquoi ces mêmes athlètes n’hésitaient pas à se confier à lui.
C’est avec un grand plaisir que nous nous joignons à cette fête et nous en profitons pour lui réitérer notre amitié».