L’Abitibi et moi

ROUYN-NORANDA— La première fois que j’ai mis les pieds en Abitibi, c’était à l’automne 1969, il y a bientôt 44 ans. J’étais alors un jeune journaliste assigné à la couverture du Canadien Junior. Mon Dieu que le temps passe!

Gilbert Perreault, qui patinait aussi vite que le vent, était la grande étoile d’une jeune équipe dirigée par Roger Bédard, ancien joueur des Reds de Providence. Même si nous étions en matchs pré-saison, Perreault en avait mis plein la vue aux amateurs de hockey d’Amos et de Rouyn. Je me rappelle aussi qu’un jeune gardien de but du nom de Michel Dion tentait de se tailler une place au sein du club. Il a plus tard porté les couleurs des Nordiques dans l’Association mondiale, puis il a disparu dans la brume.

Après le match à Rouyn (plusieurs années avant la fusion avec Noranda), je me suis retrouvé à la résidence de Gilles Laperrière avec Roger Bédard et Norm Connelly, alors agent Labatt en Abitibi. Les trois hommes sont vite devenus des amis pour la vie. Chaque fois que je retourne en Abitibi, je pense à cette soirée chez le grand Lap.

Gilles Laperrière (à gauche) a longtemps été Monsieur Hockey à Rouyn-Noranda. Il pose ici avec son ami Norm Connelly, de Kirkland Lake.

Gilles Laperrière (à gauche) a longtemps été Monsieur Hockey à Rouyn-Noranda. Il pose ici avec son grand ami Norm Connelly, de Kirkland Lake.

Gilles Laperrière, qui fêtera bientôt ses 80 ans, a longtemps été «Monsieur Hockey» à Rouyn-Noranda. En plus de superviser les patinoires de la ville et les ligues de toutes sortes, il était le lien direct entre le Canadien de Montréal et les patineurs du Nord-Ouest. Ex-défenseur des Citadelles de Québec, il connaissait bien Sam Pollock, Scotty Bowman, Claude Ruel et le Prof Caron. C’est ainsi qu’il a aidé plusieurs jeunes à faire carrière au hockey, dont Réjean Houle, les frères Bordeleau, Pierre Turgeon, Éric Desjardins et Stéphane Matteau.

Histoire d’amour

Avec son ami Pit Laflamme, le grand Lap aussi fondé l’École de hockey du Nord-Ouest, un camp d’été qui a connu un immense succès grâce à l’implication de nombreux joueurs de la Ligue nationale. C’est à cette époque que s’est développée mon histoire d’amour avec l’Abitibi, tant et si bien que j’en suis venu à signer une chronique pour l’hebdomadaire régional à la demande du regretté Jacques Bibeau, le même homme qui a procédé à la fusion des villes de Rouyn et de Noranda.

Je pourrais vous parler de la capitale du cuivre pendant des heures et des heures. Je suis chez-moi ici. Sans doute parce que j’y ai tissé des amitiés sincères avec des gens chaleureux et de fidèles lecteurs.

C’est ici que l’hôtelier Gilles Coutu et l’ancien sénateur Normand Grimard m’ont enseigné la chanson du chauffeur de taxi, qu’on a célébré le 500e but de Pierre Turgeon, joué au hockey dans la taverne de Ghislain Beaulieu, fait la pêche sur le lac Kanasuta, mangé de la poutine chez Morasse à 3h. du matin et bien d’autres choses encore.

Je profite de cette bréve chronique pour saluer Ghislain Beaulieu, Gerry Piette, la famille Coutu, André Renaud, Michel Lemire, Yvan Héroux, Wallace Bradley, Jean-Luc Racicot, Louis-Charles Bélanger, Jean-Guy Rivard, Norm Connelly, Réjean Houle et Bernard Duchesneau, ainsi que tous ceux et celles qui m’ont fait aimer ce coin de pays. Sans oublier Pit et le grand Lap, évidemment!

Phil et Arnold

Il faut beaucoup de talent et un peu de chance pour gagner un tournoi majeur, spécialement sur un parcours aussi exigeant que celui du club Merion, en banlieue de Philadelphie.

C’est finalement Justin Rose, très solide en ronde finale, qui eu le dernier mot même si des millions d’amateurs de golf souhaitaient la victoire de Phil Mickelson. Au lieu de rentrer à la maison avec le gros trophée, «Phil The Thrill» a dû se contenter du deuxième rang pour la sixième fois dans l’Open des États-Unis. Il avoue franchement que c’est une couleuvre très difficile à avaler.

Arnold Palmer avait aussi le don de gagner avec panache et de subir de cruelles défaites.

Arnold Palmer avait aussi le don de gagner avec panache et de subir de cruelles défaites.

Non, Phil n’a pas gagné, mais ça ne change rien quant à son portefeuille ou à son niveau de popularité. Les gens l’aiment pour son entregent, son humanisme, ses coups spectaculaires et ses revers de fortune. En ce sens, il leur rappelle Arnold Palmer, un autre «gambler» qui avait le don de gagner avec panache et de subir de cruelles défaites.

Durant la présentation de la ronde finale, Palmer a livré un beau témoignage à l’occasion de la fête des pères. «Tous mes succès et tout ce que j’ai appris, je le dois à mon défunt père», a dit le roi du golf.

Le Rapido du lundi

  • J’aurais choisi JOHN TAVARES et JONATHAN TOEWS avant Alex Ovechkin comme gagnant du trophée Hart.
  • GILLES BOUCHARD, des Patriotes de Trois-Rivières, serait favori pour succéder à ANDRÉ TOURIGNY comme entraîneur et directeur général des HUSKIES de Rouyn-Noranda. On veut un homme capable de remplir les deux fonctions.
  • DENIS BOUCHER, Claude Raymond, Pierre Dubé et Edgar Théorêt ont uni leurs efforts pour gagner le tournoi de FRANÇOIS GODBOUT dans la campagne de Waterloo. Claude et Edgar ont profité des coups de départ de leurs compagnons de jeu pour enlever la coupe SYBELLA HESSE.
  • Après Rory McIlroy (2 fois), Darren Clarke et Graeme McDowell, c’est au tour de JUSTIN ROSE, lui aussi champion de la coupe Ryder, de gagner un tournoi majeur. Toujours en attente: LUKE DONALD, Lee Westwood et Sergio Garcia.
  • L’Australien JASON DAY joue de mieux en mieux dans les tournois du Grand Chelem. Il aura lui aussi son heure de gloire.
  • Le premier défi d’ALAIN VIGNEAULT à New York sera de relancer les carrières de BRAD RICHARDS et de RICK NASH.
  • Après Tremblay et Vaillancourt, voici Applebaum: QUEL BORDEL!
  • RÉJEAN HOULE, président des Anciens Canadiens, est allé passer trois jours chez sa chère maman à Rouyn-Noranda. En voilà un qui n’a jamais oublié ses origines.
  • Denis Boucher et Claude Raymond ont gagné l'Omnium François Godbout à Waterloo. Ils faisaient équipe avec Pierre Dubé et Edgar Théorêt.

    Denis Boucher et Claude Raymond ont gagné l’Omnium François Godbout à Waterloo. Ils faisaient équipe avec Pierre Dubé et Edgar Théorêt.

  • Bravo à PIERRE-OLIVIER PERRON, de Rouyn-Noranda, pour son sens de l’initiative. Âgé de seulement 16 ans, P.O. a organisé en entier le premier «Teen Night» du club de golf NORANDA. Ce fut un tel succès qu’il y aura probablement d’autres soirées du même genre pour encourager la relève. L’hiver dernier, Perron a aidé les CITADELLES de Rouyn-Noranda à gagner le championnat provincial de hockey midget AA. Ce jeune homme a tout un avenir devant lui.
  • ANDRÉ BELLAVANCE, député fédéral de Richmond-Arthabaska, se passionne pour le baseball. L’an passé, il est allé voir jouer les PHILLIES à Philadelphie. Cet été, il profitera de ses vacances pour visiter SAN FRANCISCO et assister à un match entre les Giants et les Reds de Cincinnati. Il visitera aussi Alcatraz et Fisherman’s Wharf.
  • MARK CALCAVECCHIA sera au Complexe Desjardins pour donner une clinique de golf et discuter avec les journalistes, mercredi midi.
  • L’inimitable MARIANO RIVERA a passé Albert Pujols dans la mitaine pour préserver la victoire des Yankees à Anaheim. «Mo» n’a jamais subi la défaite sur le terrain des Angels.
  • TORII HUNTER a réussi son 300e circuit dans un gain de 5-2 des Tigers contre Minnesota
  • Les CITADELLES de Rouyn-Noranda seront le fleuron de l’Abitibi dans la Ligue MIDGET ESPOIR l’hiver prochain. Ils remplaceront la formation de Malartic. Les fêtes entourant le 50e anniversaire des Citadelles auront lieu à la mi-novembre. PIT LAFLAMME s’attend à recevoir la visite de plus de 300 anciens joueurs de l’équipe.

    Laurent (Pit) Laflamme prépar le 50e  anniversaire des Citadelles de Rouyn-Noranda.

    Laurent (Pit) Laflamme prépare le 50e anniversaire des Citadelles de Rouyn-Noranda.

  • La compagnie CLUBLINK célèbre son 20e anniversaire. Le concept plaît beaucoup aux golfeurs plus fortunés.
  • HUNTER MAHAN est si mal vêtu qu’on le soupçonne de s’habiller à la noirceur!
  • Les meilleurs golfeurs de la province ont rendez-vous à MILBY pour la Classique Raymond Chabot Grant Thornton cette semaine.
  • Chaque fois que j’entends chanter MONIQUE LEYRAC à la radio, j’en ai la chair de poule. Une voix absolument unique.
  • Le 18e trou du club MERION, une normale quatre de plus de 500 verges, était si difficile qu’on y a enregistré seulement 11 birdies durant l’Omnium des États-Unis.
  • JASON DUFNER (67) a été le meilleur joueur en dernière ronde du U.S. Open.
  • SERGE LANTHIER est le nouveau coach des Patriotes de Saint-Eustache (hockey junior AA).Pierre Mondou participera au tournoi du Panthéon des sports de Sorel, mardi, au club Continental.
  • PIERRE MONDOU, Gilles Cartier, André Gill et Claude (Ti-Bi) Cardin ont confirmé leur présence au tournoi du Panthéon des sports de Sorel, mardi, au club CONTINENTAL de Sainte-Victoire. Chez les inscrits, il y ausssi MICHEL DEGUISE, Richard Charron, Jean Desrochers, Ben Leblanc et Roby Joubert. La randonnée cycliste du panthéon aura lieu le 25 juin. Pour y participer, on communique avec BERTRAND BOND au 450.742.5882.
  • TIGER WOODS déteste les bogeys autant que je peux haïr les double-bogeys.
  • MICHAEL KIM, un golfeur amateur de 19 ans, a vraiment beaucoup de talent. Il a réussi quatre birdies en six trous, samedi, en troisième ronde du U.S. Open.
  • ALEX BOURRET, ancien joueur étoile des Cantonniers de Magog, est un véritable globetrotter. À 26 ans, il a roulé sa bosse à peu près partout à travers le monde. Il a même joué en Asie. Il songe maintenant à retourner aux études pour devenir POMPIER.
  • Le tournoi STÉPHANE FISET aura lieu le 11 juillet à Victoriaville et les profits serviront à la rénovation de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska.

Le mot d’humour

Quand on est mort, on ne sait pas qu’on est mort. Quand on est con, c’est exactement pareil.

Justin Rose coiffe Mickelson au fil d’arrivée

Favori de la foule, Phil Mickelson aurait tant voulu célébrer son 43e anniversaire de naissance par une victoire dans l’Omnium des États-Unis, mais les dieux du golf en ont décidé autrement.

Victime de deux doubles-bogeys en début de journée, Mickelson s’est battu jusqu’à la dernière seconde, mais il a finalement dû se contenter du deuxième rang pour la sixième fois de sa carrière, deux coups derrière l’Anglais Justin Rose.

L'Anglais Justin Rose a gagné l'Open des États-Unis avec beaucoup de panache, deux coups devant Phil MIckelson et Jason Day.

L’Anglais Justin Rose a gagné l’Open des États-Unis avec beaucoup de panache, deux coups devant Phil MIckelson et Jason Day.

Il s’agit d’une victoire parfaitement méritée pour l’Anglais de 32 ans, plusieurs fois dans le top 5 dans les tournois du Grand Chelem. Sous une pression énorme, il a réussi de magnifiques normales sur les deux derniers trous du club Merion pour enregistrer un pointage de 70. Après son dernier coup roulé, il a levé le doigt au ciel pour saluer son défunt père et il a versé quelques larmes. Il s’est ensuite rendu au pavillon où il a attendu la confirmation de sa victoire en compagnie de son épouse.

En entrevue à NBC, il a déclaré: «Je dédie cette victoire à mon père Ken et je remercie mon ami Adam Scott pour ses mots d’encouragement avant la ronde finale. Au 18e trou, j’ai senti que mon jour de gloire était arrivé. J’ai pensé à Ben Hogan et j’ai frappé un super coup de fer 4 pour m’approcher de la cible. Je remercie aussi les gens de Philadelphie pour leur support et je félicite Phil Mickelson pour son comportement comme joueur et comme père de famille».

Premier depuis 1970

Rose est le premier Anglais à gagner l’Omnium des États-Unis depuis Tony Jacklin en 1970. Il est aussi le premier joueur de son pays à gagner un tournoi majeur depuis Nick Faldo en 1996.

Après son mauvais début de partie, Mickelson a eu plusieurs chances de se sauver du peloton, mais il n’a pas été capable de capitaliser.

Une défaite très dure à avaler pour Phil Mickelson. C'est la sixième fois qu'il termine deuxième dans ce tournoi majeur.

Une défaite très dure à avaler pour Phil Mickelson. C’est la sixième fois qu’il termine deuxième dans ce tournoi majeur.

«C’est une défaite difficile à avaler, a-t-il avoué. Mon eagle au 10e trou m’a permis de relaxer un peu, mais j’ai joué deux mauvais coups de wedge au 13e et au 15e trous. Honnêtement, ça fait mal. Je croyais vraiment que je pouvais gagner sur ce terrain».

L’Américain Hunter Mahan et l’Australien Jason Day ont aussi été dans la lutte jusqu’à la fin. Troisième à Augusta, Day a perdu toute chance de victoire quand il a commis un bogey au 18e trou. Quant à Mahan, il s’est tiré dans le pied avec un double-bogey au 15e.

Tiger Woods, blanchi dans les tournois majeurs depuis cinq ans, s’est sorti de la course avec des rondes de 75 et 74, samedi et dimanche. «Je n’ai pas bien joué samedi et pas beaucoup mieux aujourd’hui», a-t-il déclaré.

Quand on considère qu’aucun joueur n’a réussi à jouer sous la normale, il est évident que le parcours du club Merion est le grand vainqueur du tournoi. C’est toutefois le nom de Justin Rose qui sera inscrit sur le trophée. Il appartient maintenant à la légende de Merion, au même titre que Bobby Jones, Ben Hogan, Lee Trevino ou David Graham.