Welcome to Milby!

Tel que prévu, les verts de Milby causent de nombreux ennuis aux garçons et aux jeunes filles qui participent cette semaine à la compétition de golf dans le cadre des Jeux du Canada. On a enregistré plusieurs pointages dans les 80 et 90. Il y en a même quelques-uns qui ont joué plus de 100 coups dans la même ronde. Le film d’horreur se termine samedi.

Daniel Langevin, aujourd’hui entraîneur de l’équipe de golf des Carabins de l’Université de Montréal, connaît bien les lieux pour avoir travaillé à Milby durant sa jeunesse. «Lorsque les verts sont aussi rapides qu’ils le sont présentement, ils deviennent très difficiles à négocier, dit-il. La majorité de ces jeunes n’ont pas beaucoup d’expérience et ils peuvent se mettre à paniquer».

Le club Milby est reconnu pour ses verts diaboliques. C'était vrai il y a 49 ans et ça n'a pas changé.

Le club Milby est reconnu pour ses verts diaboliques. C’était vrai il y a 49 ans et ça n’a pas changé.

Je me considère bien placé pour appuyer ses propos. J’ai joué à Milby des centaines de fois durant les 40 dernières années et j’y ai tenu mon propre tournoi de golf pendant cinq ans. J’ai beau connaître les verts par coeur, ils réussissent encore à me faire perdre mon calme et à me faire échapper quelques jurons.

Toutes proportions gardées, Milby est un Augusta National miniature. Autant que faire se peut, il faut atteindre le vert en hauteur et immobiliser sa balle du bon côté du drapeau. Autrement, faites votre prière.

En fait, il faut avoir une patience angélique pour maîtriser un parcours qui ne récompense pas toujours vos efforts.

Qui ne se souvient pas de l’épisode où Daniel Talbot avait quitté les lieux en furie après avoir commis cinq ou six coups roulés sur le même trou? L’incident avait fait tant de tapage qu’il avait aussi servi de «pub» pour Milby. Tout le monde voulait aller voir à quoi ces verts pouvaient ressembler.

Les Jeux du Canada sont une vitrine pour le parcours de Lennoxville, lequel fêtera ses 50 ans l’an prochain. Si ça vous tente, prenez vos bâtons et allez tenter votre chance d’ici la fin de l’été.

Au 19e trou

  • Champion amateur de la province, HUGO BERNARD a connu sa part d’ennuis au championnat junior et aux Jeux du Canada. «Hugo est fatigué mentalement, soutient son entraîneur Daniel Langevin. Il a connu une baisse de régime après sa victoire au club Royal Montréal, mais je ne suis pas inquiet pour lui». Originaire de SAINT-HILAIRE, Hugo sera membre de l’équipe de l’Université SOUTH FLORIDA à partir de l’automne 2014.
  • On dit le plus grand bien d’ÉTIENNE PAPINEAU, du club Royal Bromont. Il n’est pas aussi costaud qu’Hugo Bernard, mais il a beaucoup de potentiel. Il est possible qu’il fasse partie de l’équipe canadienne dès l’an prochain.
  • TOM ALLEN, président du conseil d’administration des Jeux du Canada, et son ami JEAN PERRAULT, ancien maire de Sherbrooke, ont assisté ensemble à la troisième ronde. Perrault a été soigné à la joue droite pour un cancer de la peau. «Une chirurgie esthétique d’un seul côté du visage!», dit-il en blaguant.
  • ROGER LAUZON, qui a longtemps été un des meilleurs professeurs de golf de la province, agit comme PHOTOGRAPHE OFFICIEL de la compétition.
  • JACQUES NOLS, arbitre de réputation internationale, connaît bien Milby et ses dangers. Membre du club Kanawaki, il retourne à Augusta à chaque printemps pour assister au Masters.
  • Parmi les mordus qui assistent au tournoi, il y a PIERRE LALLIER, Guy Faucher, Norm Hébert, Jean-Guy Bureau, Donald Roy, Roger H. Legault, Jean-Claude Gagné, Jacques Lacroix, Harold White, Éric Laprade et ANDY BURGOYNE, le Johnny Bower de Châteauguay.

Jason Dufner se rachète de belle façon

Jason Dufner ne sourit presque jamais et il est loin d’avoir la prestance d’un Phil Mickelson, d’un Tiger Woods ou d’un Fred Couples, mais il sait jouer au golf.

Une ronde finale de 68 sur le difficile parcours du club Oak Hill lui a permis de remporter le championnat de la PGA, dernière manche du Grand Chelem, trois coups devant le vétéran Jim Furyk. Le golfeur de 36 ans a ainsi effacé la défaite qu’il avait subie en prolongation contre Keegan Bradley, il y a deux ans, dans ce même championnat. Bradley était d’ailleurs près du 18e vert pour lui offrir ses félicitations, dimanche soir.

Jason Dufner a joué une dernière ronde de 68 pour gagner le championnat de la PGA, trois coups devant Jim Furyk.

Jason Dufner a joué une dernière ronde de 68 pour gagner le championnat de la PGA, trois coups devant Jim Furyk.

«La journée a été longue et ce parcours n’est pas de tout repos, a dit Dufner devant les caméras de CBS. Je ne crois pas encore ce qui m’arrive. C’est toute une sensation que de gagner ce tournoi après l’avoir perdu aux mains de Keegan Bradley il y a deux ans. Aujourd’hui, il n’était pas question que je sois sur la défensive, de peur de perdre. J’étais prêt à attaquer les fanions (ce qu’il a fait avec brio). Cette victoire est un moment très important dans ma carrière».

Au 19e trou

  • JASON DUFNER devient le 19e joueur différent à l’emporter dans les 21 derniers tournois majeurs. Seuls PHIL MICKELSON et RORY McILROY ont gagné deux fois. DAVID FEHERTY a parfaitement raison de dire qu’il est de plus en plus difficile de s’imposer dans les épreuves du Grand Chelem parce que les joueurs susceptibles de l’emporter sont plus nombreux.
  • Dufner est le 6e golfeur à gagner un tournoi majeur après avoir joué une ronde de 63 durant le week-end. JOHNNY MILLER a été le premier il y a 40 ans à Oakmont, puis il a été suivi par Jack Nicklaus, Ray Floyd, Greg Norman, Tiger Woods ete Dufner.
  • Le très méthodique JIM FURYK a fait de son mieux pour enlever la coupe Wanamaker, mais il a manqué de jus, commettant des bogeys sur les deux derniers trous.
  • SCOTT PIERCY a été le meilleur dimanche. Il a réussi huit birdies pour inscrire un pointage de 65.
  • JASON DAY a connu un départ canon, mais il a flanché avec des bogeys sur les trois derniers trous.
  • Le Suédois HENRIK STENSON a terminé troisième. Il s’impose de plus en plus dans les tournois majeurs et il devrait finir par se sauver avec la victoire.
  • Il faudra attendre huit mois avant le prochain tournoi majeur, soit le TOURNOI DES MAÎTRES. Il aura lieu à Augusta du 10 au 13 avril 2014. Si Dieu le veut, je serai là.

Rafa-Joker: du bonbon

Rafael Nadal et Novak Djokovic ont offert un grand spectacle aux amateurs de tennis, samedi soir, au stade Uniprix.

Rafa a fini par l’emporter après deux heures et demie d’efforts, mais la victoire aurait pu aller d’un côté comme de l’autre que ça n’aurait rien changé. Les deux champions ont joué «la pédale au fond» et ils ont fait honneur à leur profession. C’est tout ce qui compte.

Novak Djokovic et Rafael Nadal ont offert tout un spectacle aux amateurs de tennis, samedi soir, sur le court central du stade Uniprix.

Novak Djokovic et Rafael Nadal ont offert tout un spectacle aux amateurs de tennis, samedi soir, sur le court central du stade Uniprix. Nadal a triomphé en trois sets devant un public ravi. (photo edition.cnn.com)

«J’ai raté trop de coups faciles, a admis le Joker, bon perdant. Contre un joueur du calibre de Rafa, tu ne peux pas te permettre ça».

Nadal est évidemment favori pour gagner la finale contre le jeune Milos Raonic. Souhaitons seulement que Milos soit capable de lui livrer une bataille enlevante. Ce tournoi est déjà une réussite sur toute la ligne, à la grande joie d’Eugène Lapierre et de ses partenaires.

Robert (Bob) Bédard, plus grand champion de l’histoire du tennis canadien, sera à Montréal pour assister à la finale cet après-midi. Il a gagné trois fois les Internationaux du Canada à la fin des années 1950.

DIMANCHE EXPRESS

  • Ça fait curieux de voir PHIL MICKELSON et TIGER WOODS s’élancer tôt le matin dans la dernière ronde d’un tournoi majeur. La disette de Tiger se poursuit de plus belle dans les épreuves du Grand Chelem. Il a gagné cinq tournois depuis le début de l’année, mais il n’arrive plus à se faire justice «quand ça compte vraiment». Quant à «Phil The Thrill», c’est bien connu qu’il est capable du meilleur comme du pire.
  • TIM CLARK a réussi un trou d’un coup de 220 verges avec un bâton hybride, dimanche matin. Un coup parfait.
  • MAURICE LECLERC, François Godbout, Rolland Godin, Roger Raymond et Réjean Genois donnent tout un show quand ils se réunissent pour discuter de tennis. Les anecdotes fusent de partout. Leclerc et Godin ont reçu la visite de leurs fils (Laurent et Éric) durant le tournoi de la coupe Rogers.

    Katherine Gravel-Coursol poursuivra ses études à l'Université du Kansas.

    Katherine Gravel-Coursol, as golfeuse de Miravel,poursuivra ses études à l’Université du Kansas. (photo lechodunord.ca)

  • KATHERINE GRAVEL-COURSOL, as golfeuse de Mirabel, a terminé sa carrière dans les rangs juniors. Elle poursuivra ses études en marketing à l’Université du KANSAS et elle portera les couleurs des Wildcats sur les plus beaux parcours des USA.
  • ÉRIC LUCAS est propriétaire d’un petit resto au VIEUX CLOCHER de Magog. Il a aussi un bar laitier sur la rue principale.
  • Les JEUX DU CANADA remportent un succès monstre en Estrie. BERNARD SÉVINGY, maire de Sherbrooke, applaudit le travail des quelque 5000 bénévoles. Le dernier bloc de compétitions est en marche.
  • CONSTANT PRIONDOLO, du club de la Vallée du Richelieu, assiste au championnat de la PGA à Rochester.
  • CAROL VADNAIS a reçu une bonne nouvelle de son médecin. Son golf devrait aller mieux à partir de maintenant.
  • Le championnat de la PGA sera présenté au club VALHALLA de Louisville, Kentucky, en 2014.

    David Skitt a fait un succès du tournoi Solidari-tee à Lac-Mégantic.

    David Skitt a fait un succès du tournoi Solidari-tee à Lac-Mégantic.

  • Le tournoi SOLIDARI-TEE a permis d’amasser plus de 30 000$ pour le club de golf LAC-MÉGANTIC. Bravo à David Skitt et à toute son équipe.
  • MÉNICK serait le seul barbier millionnaire sur l’île de Montréal.
  • KEN GRIFFEY Jr. a été honoré par les Mariners de Seattle en fin de semaine. Son père était avec lui. Il a été un de rouages importants de la Big Red Machine durant les années 1970.
  • La pub TRIVAGO: pu capable!

LE MOT D’HUMOUR

Heureusement que les circuits de Formule 1 sont à sens unique!

Clinique de golf et odeurs de pétrole à Lac-Mégantic

LAC-MÉGANTIC — Malgré le ciel menaçant, nous étions une bonne centaine dans le champ d’exercice pour écouter les conseils d’Adrien Bigras et du Sud-Africain Fulton Allem, un vétéran de la PGA.

«Prenez toujours un bâton de plus, élancez-vous sans forcer la note et amusez-vous, disait Allem en frappant des balles. Surtout, ne bougez pas la tête et restez à l’intérieur de vos moyens. La clé au golf, c’est le rythme».

Bigras, qui a gagné une centaine de tournois à travers le pays, devait ajouter: «Un élan, c’est un trait de caractère. Il faut établir un plan d’action et le suivre à la lettre. Moi, par exemple, je fais toujours en sorte de frapper la balle de gauche à droite. J’élimine complètement le côté gauche. C’est comme une recette de cuisine. Si vous mettez trop de sel ou pas assez, ça ne marchera pas. À mon avis, le secret se trouve à 80 pour cent dans les mains et 20 pour cent entre les deux oreilles».

Adrien Bigras s'est rendu à Lac-Mégantic pour donner une clinique de golf et encourager les dirigeants du club local. Il était accompagné de Fulton Allem, vétéran de la PGA, et de Sylvie Schetagne, professionnelle de golf.

Adrien Bigras s’est rendu à Lac-Mégantic pour donner une clinique de golf et encourager les dirigeants du club local. Il était accompagné de Fulton Allem, vétéran de la PGA, et de Sylvie Schetagne, professionnelle de golf.

À 75 ans, Adrien frappe la balle aussi loin que durant sa jeunesse parce qu’il n’oublie jamais de compléter son élan. Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il possède plus de talent que la majorité des golfeurs, des mains incroyables, et que les succès passés lui procurent une confiance absolue.

Cette clinique de golf avait lieu dans le cadre du tournoi Solidari-tee, une initiative de David Skitt ayant pour objectif d’aider le club de Lac-Mégantic à éponger ses dettes.

La tragédie survenue le mois dernier a eu de sérieuses répercussions sur le club de golf. Le nombre de clients a diminué sensiblement. Il faudrait aussi trouver 50 000$ pour rénover la toîture du chalet. «Nous avons été durement éprouvés, mais nous allons nous relever avec votre appui», a promis Ricky Therrien, président du club, avant de frapper sa première balle.

Situé dans l’arrière-pays, loin des grands centres, le club Lac-Mégantic se bat pour sa survie, mais il n’est pas le seul. À cause du mauvais temps, la moitié des clubs de la province éprouvent des ennuis financiers. Et la clientèle ne rajeunit pas…

ODEURS DE PÉTROLE

Avant de rentrer à la maison, Denis et moi avons fait un détour par le centre-ville de Lac-Mégantic. Sur le perron de l’église centenaire, nous ne pouvions pas saisir toute l’ampleur de la catastrophe. En nous approchant des barricades non plus.

C’était aussi bien comme ça. La télévision et les journaux nous en ont montré suffisamment. En marchant vers le très beau Centre sportif de Lac-Mégantic, il y avait cependant des odeurs de pétrole pour nous rappeler cet accident qui n’aurait jamais dû se produire.

Au club de golf, un ancien membre du bureau de direction nous a dit: «C’est très dur moralement et financièrement pour bien des familles. Il faudra beaucoup de temps pour panser les plaies et retrouver une vie normale».

On n’en doute pas un seul instant.