Le roi de Foxboro

Je ne sais pas si vous aimez les PATRIOTS ou si vous les prenez pour une bande de tricheurs, mais une chose est certaine: c’est un pur délice que de voir jouer leur général, TOM BRADY.

Le quart-arrière de 38 ans a connu quelques ennuis contre la solide défense des Jets, dimanche, mais il a terminé sa journée de travail

Tom Brady: talent, travail et désir de vaincre.

Tom Brady: talent, travail et désir de vaincre.

avec 355 verges de gains et deux passes de touché. Il a aussi porté le ballon pour un autre majeur. C’était la 16e fois de sa carrière qu’il franchissait la ligne des buts en faisant appel à son son physique imposant (six pieds quatre pouces).

Choix de 6e ronde à la séance de repêchage de l’an 2000, Terrific Tom est un athlète exceptionnel. Il incarne le talent, le travail et le désir de vaincre. C’est vrai qu’il mise sur d’excellents receveurs de passes (Gronkowski, Amendola, Edelman, LaFell), mais il a le don de bien les repérer et de leur lancer le ballon avec la précision d’un chirurgien.

Brady est devenu dimanche le cinquième quarterback de la NFL à gagner plus de 55 000 verges par la voie des airs. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’il soit admis au Panthéon du football américain à Canton, Ohio, mais cette cérémonie est loin d’occuper ses pensées. Il a déclaré récemment qu’il voulait jouer pendant 10 autres saisons. Quoi? Se prend-il pour Alex Kovalev?

Rapido du lundi

  • MONTRÉAL 3 en 3: Durant le même week-end, le CANADIEN a battu les Maple Leafs, les ALOUETTES ont écrasé les Argonauts et L’IMPACT a eu raison du FC Toronto grâce à DIDIER DROGBA. Attaboy!

    Rodger Brulotte lance un livre sur sa vie dans le baseball. Il pose ici avec son ancien patron Roger D. Landry.

    Rodger Brulotte lance un livre sur sa carrière dans le baseball. Il pose ici avec son ancien patron Roger D. Landry.

  • Avec l’aide de son ami Christian Tétreault, RODGER BRULOTTE lance un livre sur sa carrière intitulé BONSOIR. Il y raconte ses expériences chez les EXPOS et ses aventure avec YOUPPI. Sur un ton plus sérieux, il raconte aussi le décès de sa mère et de sa soeur. Le livre est publié par les Éditions de l’Homme et se vend 18,99$. En librairie dès mercredi.
  • ANTOINE L’ESTAGE et son coéquipier ALAN OCKWELL ont gagné le rallye Pacific Forest en Colombie-Britannique. L’équipe SUBARU tentera de récidiver dans le rallye ROCKY MOUNTAIN en fin de semaine.
  • J’apprends le décès de DONALD PIGEON, ex-employé de La Presse et homme à tout faire au club de L’ILE-DE-MONTRÉAL. Donald avait une grande passion pour le golf. Je vous informerai dès que j’aurai plus de détails.
  • Les PATRIOTS ont gagné 47 de leurs 51 dernières parties à domicile. Ils revendiquent aussi 77 victoires de suite au stade Gillette quand ils sont en avance à la mi-temps.
  • Les COWBOYS de Dallas ont subi une quatrième défaite de suite sans TONY ROMO. Matt Cassel a fait de son mieux contre les Giants, mais il a été victime de trois interceptions coûteuses.
  • Parmi les derniers élus au Panthéon canadien du sport, il y a PAUL COFFEY, Nicolas Gill, Jennifer Heil et Danielle Goyette.

    Tous les regards seront tournés vers Daniel Murphy, des Mets. Il a frappé un circuit dans ses six dernières parties.

    Tous les regards seront tournés vers Daniel Murphy, des Mets. Il a frappé un circuit dans ses six dernières parties.

  • SAMUEL TRUDEL, de Montréal, a gagné le MARATHON DE MAGOG en 2h.53,14. Il dédie sa victoire à sa maman et à son entraîneur PIERRE THIBAULT. Chez les femmes, GENEVIÈRE GRONDIN a triomphé en 3h.37.
  • Dans les autres classes, des médailles pour CHARLES PHILIBERT-THIBOUTOT, Hélène Michaux, Sébastien Brien, Joanie Simard, François Guilbault et Mélanie Charbonneau.
  • Cuisante défaite du VERT & OR au Peps de l’Université Laval. Mince consolation: la 66e passe de touché de JÉRÉMI ROCH qui égale la marque de BENOÎT GROULX, ancien joueur étoile du Rouge & Or.
  • J’ai déjà hâte à MARDI SOIR pour assister au premier match de la SÉRIE MONDIALE. Les Royals sont déterminés à venger leur échec de l’an passé contre San Francisco, mais les METS leur feront la vie dure si on se fie à la façon dont ils ont éliminé les Cubs de Chicago. Ils misent sur quatre puissants lanceurs en Harvey, deGrom, Syndergaard et Familia. Ils ont aussi DANIEL MURPHY, auteur de six circuits en autant de matchs.

    Mon ami Jean-Guy Talbot, de Trois-Rivières, conserve précieusement cette photo en compagnie de son ancien coéquipier Henri Richard. C'était en 1973 et Talbot venait d'être nommé entraîneur des Blues de Saint-Louis.

    Mon ami Jean-Guy Talbot, de Trois-Rivières, conserve précieusement cette photo en compagnie de son ancien coéquipier Henri Richard. C’était en 1973. Talbot était alors entraîneur des Blues de Saint-Louis et Henri venait de gagner sa 11e et dernière coupe Stanley. Le temps passe trop vite.

  • Le Panthéon des sports de SOREL accueillera six nouveaux membres lors d’une cérémonie qui aura lieu au Café des Beaux-Instants, le samedi 22 novembre. Les nouveaux élus sont ANNIE BARABÉ (patinage artistique), DONALD PELLETIER (bénévole au hockey et au baseball mineur), PIERRE MELANÇON (ancien joueur des Éperviers), RENÉ SAINT-GERMAIN (baseball junior et senior), PAUL CRÉPEAU (club de crosse Les Titans) et DENIS VALOIS (ancien boxeur). Les trois derniers seront intronisés à titre posthume.
  • Les HUSKIES de Rouyn-Noranda sont l’équipe de l’heure dans le circuit Courteau. Une seule petite défaite en 17 parties.
  • Dur début de campagne pour BOB HARTLEY à Calgary.
  • L’équipe de DONNACONA demeure invaincue (6-0) dans la Ligue de hockey Senior de la Mauricie. C’est PIER-LUC PRIMARD qui a marqué en prolongation contre Sainte-Anne-de-la-Pérade.
  • L’acteur français JEAN PIAT fête ses 73 ans de métier. Ça, c’est une carrière!
  • LE BLAINVILLIER a recruté 180 nouveaux membres en modifiant ses prix. Un exemple à suivre?
  • L’équipe de ROGERS HOMETOWN HOCKEY sera au Palais des Sports de SHERBROOKE samedi prochain.
  • DENIS RINGUETTE, de Valleyfield, n’a pas encore digéré sa défaite contre CLAUDE ÉTHIER sur un court de tennis de la Floride.
  • GILLES ROBICHAUD, de Laval, se passionne maintenant pour le hockey universitaire. On lui en donne pour son argent.
  • YVAN RICARD, fidèle lecteur de la Mauricie, a terminé sa saison de golf avec 128 rondes. Un bel effort!
  • VICKI MAY HAMM, mairesse de Magog, est grand-maman pour la première fois. Le petit William risque de se faire gâter.
  • DENIS MIRON, le Kenny Rogers de Valleyfield, enseigne la chasse à son fils Félix.

Le mot d’humour

Docteur, mon mari vit grâce à un respirateur artificiel. C’est devenu très bruyant dans la maison et je voudrais savoir si je peux le débrancher durant la nuit!

Décès de Frank Gifford

Frank Gifford, un des plus grands joueurs de l’histoire des Giants de New York, est mort subitement à sa résidence du Connecticut. Il avait 84 ans.

Gifford a brillé dans la NFL durant plusieurs saisons et il a été élu

Frank Gifford a été une grande vedette des Giants de New York avant de devenir commentateur à la télévision.

Frank Gifford a été une grande vedette des Giants de New York avant de devenir commentateur à la télévision.

joueur par excellence en 1956. Il était un grand ami de la famille Mara, propriétaire des Giants. Quelques années après sa retraite, il a ajouté à sa popularité en faisant équipe avec Howard Cosell et Don Meredith à l’émission «Monday Night Football».

En tout et partout, il a participé 411 fois à l’émission et il était reconnu pour son franc-parler. Il a aussi travaillé à la télé avec Al Michaels, Dan Dierdorf, Joe Namath et O.J. Simpson, mais on se souvient surtout de lui pour son travail au match du lundi soir.

Gifford a aussi été associé à l’émission «Wide World of Sports» et il a couvert plusieurs Jeux olympiques. En 1976, il a décrit avec brio la victoire du skieur Franz Klammer. Son mariage avec l’animatrice Kathie Lee Gifford a également fait la manchette. Disons qu’il a eu une vie drôlement bien remplie.

Blue Jays en feu

Les Blue Jays de Toronto sont l’équipe de l’heure dans le baseball majeur. En fait, ils sont en feu.

Après avoir acquis deux joueurs étoiles avant la date limite des transactions (David Price et Troy Tulowitzki), la formation torontoise vient non seulement de remporter huit victoires en ligne, mais elle a balayé les Yankees dans leur stade pour la première fois depuis 2003.

Josh Donaldson a frappé son 31e circuit de la saison dans un gain de 2-0 contre les Yankees à New York.

Josh Donaldson a frappé son 31e circuit de la saison dans un gain de 2-0 contre les Yankees à New York.

Dimanche après-midi, Josh Donaldson a cogné son 31e circuit de la campagne et Jose Bautista son 26e dans un gain de 2-0 dans le Bronx. Pendant ce temps, les frappeurs des Yankees se montraient impuissants face à Marco Estrada, LaTroy Hawkins et Roberto Osuna.

Présentement, la machine des Blue Jays roule à plein régime, tant au bâton qu’au monticule ou en défense. Ils ne sont plus qu’à une partie et demie du sommet et tous les espoirs leur sont permis.

Mardi, les Jays seront de retour devant leurs partisans pour une série de trois parties contre les Athletics, puis ils recevront la visite des Yankees en fin de semaine prochaine. Disons que la billetterie devrait bien fonctionner!

Une crampe au cerveau qui suivra Pete Carroll jusque dans sa tombe

Il suffisait de voir Tom Brady sauter de joie près du banc des Patriots et Richard Sherman au bord des larmes pour comprendre ce qui venait de se passer. Personne au monde n’aurait pu prévoir un tel dénouement.

Avec seulement une verge à franchir au deuxième essai, les Seahawks ont choisi de lancer une passe pour surprendre la défense ennemie. Il aurait été tellement plus simple de remettre le ballon au puissant Marshawn Lynch pour qu’il franchisse la ligne des buts et assure la victoire à son équipe. Toujours est-il que Russell Wilson a été victime d’une interception de la recrue Malcolm Butler, offrant ainsi la victoire aux Patriots sur un plateau d’argent.

Tom Brady a lancé quatre passes de touché dans la victoire des Patriots. Sa place était déjà assurée au panthéon, mais aucun trophée ne peut lui faire plus plaisir que celui-là.

Tom Brady a lancé quatre passes de touché dans la victoire des Patriots. Sa place était déjà assurée au panthéon, mais aucun trophée ne peut lui faire plus plaisir que celui-là.

Absurde, renversant, incroyable, inimaginable… Pete Carroll, qui a donné cette directive insensée, devra vivre avec sa «crampe au cerveau» jusqu’à la fin de ses jours. Au lieu d’être adulé pour avoir gagné deux Super Bowls de suite, il sera vilipandé par les partisans des Seahawks. Ça lui apprendra de jouer au plus fin!

Cela dit, il faut donner à Tom Brady et à ses coéquipiers tout le mérite qui leur revient. En déficit par 10 points au quatrième quart, ils auraient pu lancer la serviette contre la meilleure défense de la NFL, mais ils n’ont jamais baissé les bras.

Brady, qui rejoint Terry Bradshaw et Joe Montana avec quatre triomphes dans le match ultime, a orchestré la remontée de son équipe avec tout le génie qu’on lui connaît. Il a lancé des flèches dans toutes les directions pour changer une défaite quasi-certaine en victoire éclatante. C’était la neuvième fois qu’il réussissait l’exploit dans un match de championnat, ce qui lui a valu son troisième titre de joueur par excellence du Super Bowl. Mais tout cela aurait été effacé sans l’interception de Butler en toute fin de rencontre.

À 37 ans, Brady a terminé le match avec 37 passes complétées (un record du Super Bowl), dont les huit dernières sous une pression énorme. S’il n’est pas le plus grand de tous les temps, il n’est pas loin. Lorsque ça compte vraiment, le beau Tom est à son mieux.

«Nous venons de battre une excellente équipe de football, a dit Brady après avoir serré Bill Belichick dans ses bras. Je suis dans cette ligue depuis 15 ans et cette victoire efface une couple de défaites crève-coeur. S’il y a une partie que je voulais gagner absolument, c’était bien celle-là».

Julian Edelman, Shane Vereen, Danny Amendola et le gros Rob Gronkowski ont joué un rôle majeur dans la victoire des Patriots, mais aussi les joueurs de ligne qui en ont eu plein les bras avec Marshawn Lynch et Russell Wilson.

Chris Matthews, un ancien des Blue Bombers de Winnipeg, a disputé un fort match pour les Seahawks. Il a failli faire la différence. Et que dire de Jermaine Kearse qui a réussi un catch miraculeux quelques secondes avant l’interception de Butler? On a pensé un instant que les dieux du football étaient contre les Pats.

Encore sous enquête pour des ballons sous-gonflés, les Patriots ont maintenant un dossier de 4-2 dans le Super Bowl. S’ils avaient encaissé une troisième défaite de suite, cela aurait terni leur image. On les verrait sûrement d’un autre oeil.

En terminant, je vous confierai simplement que je me suis couché de très bonne humeur, dimanche soir. Avant le remontée des Patriots, je faisais du sang de cochon. Ils sont trop baveux à mon goût, les Seahawks. Pas question de s’appitoyer sur leur sort!

 

 

Publié dans NFL

Souvenirs du Super Bowl

J’aurais pu fouiller dans le grand livre de la NFL pour ressortir tous les faits saillants des 48 premiers Super Bowls. Au lieu de cela, j’ai choisi de fouiller dans ma mémoire (pour ce qu’il en reste). Moins long et moins fastidieux.

Voici donc mes meilleurs souvenirs de la grand-messe annuelle du football américain:

  1. La domination outrageante des PACKERS de Green Bay lors des deux premiers Super Bowls. En vedette: BART STARR, Paul Hornung, Jim Taylor, Elijah Pitts, Lynn Dickey et un certain VINCE LOMBARDI. Une équipe quasi-parfaite, de loin la meilleure de son époque.
  2. Les STEELERS des années 1970 avec Terry Bradshaw, Franco Harris, Lynn Swann et le l’impénétrable RIDEAU DE FER.

    Tom Landry, l'homme au chapeau, a mené les Cowboys de Dallas à cinq championnats et à deux conquêtes du Super Bowl.

    Tom Landry, l’homme au chapeau, a mené les Cowboys de Dallas à cinq championnats et à deux conquêtes du Super Bowl.

  3. Les COWBOYS de Dallas sous la direction de ROGER STAUBACH et de TOM LANDRY. Avec son éternel chapeau et ses 100 pas le long des lignes de côté, Landry me faisait penser à Toe Blake.
  4. Les DOLPHINS et leur saison parfaite (1972) sous la gouverne de DON SHULA. Parmi les étoiles des Dauphins: Bob Griese, Earl Morrall, Larry Csonka, Nick Buoniconti, Paul Warfield, Mercury Morris, Garo Yepremian…
  5. Les belles années des 49ers avec JOE MONTANA, Jerry Rice et Dwight Clark.
  6. L’improbable triomphe de JOE NAMATH contre Baltimore. La légende de Broadway Joe était née.
  7. Les quatre défaites des VIKINGS du Minnesota, puis celles des BILLS de Buffalo. Ce que ça devait être frustrant et dur à avaler pour des hommes de football comme Bud Grant et Marv Levy! Se rendre aussi loin pour se faire battre à chaque occasion.
  8. Les BEARS de Mike Ditka, Jim McMahon et Mike Singletary. Une formidable machine défensive.
  9. Les Cowboys de TROY AIKMAN et d’Emmett Smith, meilleure formation des années 1990.
  10. La dynastie des PATRIOTS au début des années 2000, mais aussi leurs deux défaites crève-coeur face aux Giants de New York.
  11. Les Steelers nouvelle vague avec BEN ROETHLISBERGER, Jerome Bettis, Troy Palomalu, James Harrison, Hines Ward et Santonio Holmes.
  12. Les Raiders d’Oakland. Une bande de voyous sous la direction du flambloyant JOHN MADDEN et du quart-arrière KENNY STABLER.

P.S. Charles Lachance, un fidèle lecteur de l’Estrie, m’invite à ajouter les événements suivants:

  • Les victoires des REDSKINS sous la gouverne de Joe Gibbs, Joe Theismann, John Riggins et Doug Williams.
  • Les Giants de BILL PARCELLS avec Phil Simms, Lawrence Taylor et Little Joe Morris.
  • La superbe victoire des SAINTS de La Nouvelle-Orléans après l’ouragan Katrina.
Publié dans NFL