La NFL se surpasse et William Dion croise les doigts

Ceux qui entretiennent encore des doutes sur la qualité du spectacle dans la NFL peuvent aller se rhabiller. En Amérique du Nord, c’est le nec plus ultra.

Samedi et dimanche, nous avons eu droit à quatre matchs d’une rare intensité, à de nombreux revirements et des jeux spectaculaires effectués par des athlètes exceptionnels. Au total, 276 points ont été marqués de part et d’autre, soit presque 80 par rencontre. Voici ce que je retiens de ces demi-finales de conférence:

  • Les FALCONS d’Atlanta ont bien failli subir une autre défaite crève-coeur devant leur partisans, mais ils ont été sauvés in extremis par le botté de précision de 49 verges de Matt Bryant. C’est un baume sur l’organisation, mais les Falcons auront une commande encore plus lourde face aux 49ers.
  • RUSSELL WILSON a été formidable dans la défaite des Seahawks. Il lit bien le jeu, il est capable de courir avec le ballon et il possède un sang-froid remarquable. On n’a pas fini d’entendre parler de ce jeune homme.Tom Brady
  • TOM BRADY a maintenant gagné 17 parties de championnat, soit une de plus que JOE MONTANA, l’idole de son enfance. «Magic Tom» a été égal à lui-même contre les Texans, c’est-à-dire excellent. Toutefois, il s’attend à avoir la vie dure contre RAY LEWIS et Joe Flacco en fin de semaine.
  • La saison de ROB GRONKOWSKI est terminée. Heureusement, les Patriots ont plusieurs joueurs capables d’attraper les passes de Brady, dont SHANE VEREEN, auteur de trois touchés contre Houston.
  • Le nom de COLIN KAEPERNICK est sur toutes les lèvres. En plus de gagner 181 verges au sol (un record), il a été sublime face aux Packers. Jim Harbaugh savait ce qu’il faisait quand il lui a confié l’attaque des 49ers.
  • PEYTON MANNING a maintenant une fiche peu reluisante de 9-11 dans les séries de championnat. Il peut quand même être fier du travail qu’il a accompli à sa première saison à Denver.
  • Les Packers sont éliminés, mais AARON RODGERS demeure un athlète exceptionnel. Il aura l’occasion de se reprendre.
  • Le porteur de ballon ARIAN FOSTER, des Texans de Houston, en est un autre qui mérite une étoile pour son talent et sa détermination.
  • Comme d’habitude, BILL BELICHICK affichait une face de carême après la victoire des Patriots. Il pensait déjà au prochain match contre Baltimore.

DION CHEZ LES ALOUETTES?

Le botteur de précision William Dion, étudiant en histoire à l’Université de Sherbrooke, se rapportera au camp des Alouettes avec confiance à la fin du mois de mai. On lui a fait signer un contrat de deux ans, plus une année d’option, mais il devra quand même faire ses preuves.

«Je suis très heureux que les Alouettes s’intéressent à mes services, mais je ne veux pas trop me casser le bicycle avec ça, dit-il. La seule chose que je contrôle, c’est ma préparation. Je suis meilleur sur les bottés de placement, mais je peux aussi faire les bottés de dégagement».dion

Dion a porté les couleurs du Vert & Or pendant cinq ans. Il dit avoir beaucoup appris en surveillant Damon Duval, l’ancien botteur de précision des Alouettes.

En tout cas, on est fébrile dans la famille Dion. William est le fils de Bob Dion, ancien directeur général de Golf-Québec, et le petit-fils de Connie Dion, ex-gardien de but des Red Wings de Détroit. Il y a aussi ses trois mononcles qui ont fait leur marque dans le sport. Paul a été le coéquipier de Guy Lafleur chez les Remparts. Mickey a été le patron des Faucons de Sherbrooke et Skip a oeuvré longtemps au sein de l’Association provinciale de golf amateur.

Quand ils sont tous ensemble, les sujets de discussion ne manquent pas.

 

Publié dans NFL

Football à Miami: toute une aventure!

BOYNTON BEACH, Floride— Dimanche matin, mon fils Alexandre, son ami Nick Gosselin et moi avons eu la «brillante» idée de prendre le train pour aller de Boynton Beach à Miami afin d’assister au match de football entre les Dolphins et les Patriotes de la Nouvelle-Angleterre. Ce fut-là une très grave erreur.

Je vous épargnerai les détails parce que ça serait beaucoup trop long, mais nos problèmes de transport nous ont fait vivre une journée d’enfer. Nous avons appris à nos dépens que les Américains sont terriblement en retard en ce qui concerne le transport en commun, à tout le moins dans le sud de la Floride.

La seule façon d’aller du point A au point B, semble-t-il, est de sauter dans son bolide ou son F-150 et de rouler à pleine vitesse. Heureusement, nous avons été sauvés in extremis par un policier. Grâce à son intervention, nous avons pu dénicher un chauffeur de taxi assez compétent pour ne pas rater le train de 18h.20. Sinon, nous serions encore à Miami.

miami

Construit il y a 25 ans, le Sun Life Stadium de Miami peut accueillir jusqu’à 75 000 spectateurs. Le domicile des Dolphins est l’endroit parfait pour ce genre de happening.

Pour ce qui est du match de football, ce fut une très belle expérience. Les Dolphins, comme toutes les équipes de la NFL, ont un sens du marketing très développé et rien n’est laissé au hasard pour satisfaire la clientèle. Il y a bien sûr le match lui-même, mais aussi toute une panoplie de services pour nous faire vivre un happening.

La Bud Lite se vend 9$ et les Philly Steaks à peu près le même prix, mais les gens s’en fichent. Ils sont là pour se payer du bon temps et oublier leurs soucis quotidiens.

Même si les Dolphins en arrachent cette saison, les sportifs de la vaste région de Miami sont très fiers de leur équipe et ils fondent de grands espoirs en Ryan Tannehill, leur nouveau quart-arrière. Quand leur équipe marque un touché, ils se mettent à chanter «We are the Miami Dolphins».

Les locaux ont tenté tant bien que mal de tenir tête aux puissants Patriots, mais ils n’étaient pas de taille. Même si Tom Brady n’a pas connu un très grand match, les visiteurs se sont sauvés avec une victoire relativement facile après avoir pris une avance confortable de 14-3 en première demie.

Je décerne ma première étoile aux meneuses de claques des Dolphins qui nous en ont mis plein la vue durant toute la partie. En plus d’être très jolies, elles peuvent lever la patte aussi bien que Juan Marichal, l’ex-fameux lanceur des Giants! En rentrant au vestiaire, elles doivent plus fatiguées que la majorité des joueurs.

La deuxième étoile va à Steven Ridley, porteur de ballon des Patriotes, et la troisième à Reggie Bush, son homologue chez les Dolphins. Une mention honorable à Wes Welker, la cible préférée de Golden Tom.

Les échos du lundi matin

  • Devant le stade des Dolphins, trône une statue grandeur nature de DAN MARINO. Même s’il n’a jamais pu gagner le Super Bowl, Marino a établi toutes sortes de records chez les Dolphins entre 1983 et 1999. Il a notamment lancé 420 passes de touché et gagné plus de 61 000 verges par la voie des airs. L’athlète de Pittsburgh est un dieu dans le sud de la Floride.

    marino

    La statue grandeur nature de Dan Marino est un objet de curiosité devant le stade des Dolphins. Marino a établi toutes sortes de records chez les Dolphins entre 1983 et 1999.

  • Dans la boutique-souvenir, on vend des centaines d’articles à l’effigie des DOLPHINS. Il y a notamment des chandails et des casquettes qui soulignent le 40e anniversaire de la saison parfaite de l’équipe de DON SHULA, en 1972.
  • Avant et après le match, le vaste terrain de STATIONNEMENT sert de lieu de rassemblement pour le fameux TAILGATE PARTY. Les gens installent leurs chaises et leur Bar-B-Q et la bière coule à flots. Il y a aussi des systèmes de son pour vous casser les oreilles. American way of life…
  • Pour 115$, j’étais assis dans la 25e rangée. La vision est excellente partout dans le stade.
  • Des milliers d’amateurs portent le chandail de leur joueur favori. Dimanche, c’est le numéro 12 de TOM BRADY qui était le plus populaire, devant le 83 de Wes Welker et le 87 de Rob Gronkowski. J’ai aussi vu de nombreux chandails de DAN MARINO et même un de LARRY CSONKA, l’ex-porteur de ballon des Dolphins à l’époque de Don Shula.
  • Si jamais vous avez la chance d’aller voir un match de la NFL, ne ratez pas ça. Il s’agit d’une expérience vraiment unique.

Manning peut-il imiter John Elway?

Peyton Manning

Peyton Manning avait l'embarras du choix

Une fois libéré par les Colts d’Indianapolis, Peyton Manning avait l’embarras du choix. Il a rendu visite à quelques équipes, dont les 49ers de San Francisco et les Texans du Tennessee, mais il a finalement décidé que Denver était la meilleure ville pour terminer sa carrière.

Manning aura 36 ans samedi et il se remet de quatre opérations au cou. Ce n’est pas rien. Il n’a pas lancé un ballon dans une vraie partie de football depuis janvier 2011. Pourtant, même s’il doit repartir à zéro ou presque, il se croit encore capable de mener son équipe au Super Bowl et il pense que ses chances d’y arriver seront meilleures dans l’uniforme des Broncos.

Après 14 ans dans la NFL, il doit savoir ce qu’il fait. Probablement qu’il aurait aimé jouer toute sa carrière dans la même ville, imitant ainsi Roger Staubach à Dallas, Terry Bradhaw à Pittsburgh ou Bart Starr à Green Bay, mais les choses ne se déroulent pas toujours comme le veut dans le merveilleux monde du sport, même pour les plus grandes stars. Parlez-en à Guy Lafleur!

Au football, il suffit de penser à Joe Montana ou à Brett Favre. Quatre fois vainqueur du Super Bowl avec les 49ers, Montana a été forcé de compléter sa carrière à Kansas City. Favre, lui, a traîné son baluchon au Minnesota et à New York après que les Packers lui eurent logiquement préféré Aaron Rodgers, plus jeune et plus fringant.

On pourrait aussi parler du grand Johnny Unitas qui a terminé sa carrière sans éclat à San Diego après avoir été longtemps le coeur et l’âme des Colts de Baltimore.

UN GRAND RISQUE

Quand ils ont vu que Manning était disponible, les Broncos n’ont pas hésité un seul instant à rejeter le jeune Tim Tebow sur les lignes de côté. Ils croient que leurs chances d’aller jusqu’au bout sont meilleures avec le grand Peyton et ils lui ont consenti immédiatement un contrat de 96 millions pour les cinq prochaines années. C’est beaucoup d’argent pour un joueur de son âge, mais ils ne devraient pas avoir trop de misère à rentabiliser leur investissement.

John Elway, aujourd’hui vice-président de l’équipe, a mené les Broncos à deux conquêtes du Super Bowl à l’âge de 37 et 38 ans. Il pense que Manning peut en faire autant, mais ça reste à voir. Ça dépendra beaucoup de son état de santé et du rendement de la ligne offensive des Broncos.

Manning a lancé 399 passes du touché durant sa carrière et il a gagné plus de 50 000 verges par la voie des airs. Ses exploits sur le terrain lui ont valu quatre fois le titre de joueur par excellence de la conférence américaine. Il a gagné le Super Bowl en 2007 et l’a perdu en 2010.

Il faut souligner que Manning a été victime de 32 interceptions à ses deux dernières campagnes. C’est beaucoup de ballons égarés et on a donc hâte de voir s’il pourra retrouver sa magie des beaux jours.

Le temps finit par rattraper tout le monde. Montana, Unitas et Favre sont de très bons exemples. Évidemment, toute l’Amérique serait devant la télé si Peyton devait affronter son frère Eli dans un prochain Super Bowl.

«Ce sera à moi et à mes coéquipiers de prouver que les Broncos ont fait le bon choix», dit-il.

WARD À LA RETRAITE

Pendant que Manning choisissait Denver comme nouveau domicile, Hines Ward tenait une conférence de presse à Pittsburgh pour annoncer sa retraite après 14 saisons dans l’uniforme des Steelers.

Il était très émotif quand il a remercié ses coéquipiers et les amateurs de football de la Pennsylvanie. Il n’était pas question pour lui de jouer pour une autre formation que les Steelers et il a décidé que le temps était venu de rentrer à la maison.

Ward a capté 85 passes de touché durant sa carrière et il a gagné plus de 12 000 verges par la voie des airs. Il a aussi été le joueur par excellence du 40e Super Bowl. Sa place semble assurée au panthéon du football dans le petit village de Canton, Ohio.