Valentine a eu ce qu’il méritait

Ben Cherington, directeur général des Red Sox de Boston, avait dit qu’il ne lésinerait pas dans le dossier de Bobby Valentine et il a tenu parole.

Dès que le calendrier de 162 matchs a été complété, Cherington a décidé de congédier son controversé homme de baseball.

Ancien joueur des Dodgers, Valentine roule sa bosse dans le baseball depuis plus de 40 ans. Il est un ancien protégé de Tommy Lasorda de qui il a emprunté le style «regardez comme je suis bon».

À Boston, Valentine avait deux prises contre lui. D’abord, il remplaçait Terry Francona, un homme populaire qui a mené les Red Sox à deux conquêtes de la Série mondiale (2004 et 2007). Deuxièmement, Valentine a tenté de s’imposer en dictateur et la majorité de ses joueurs ne l’ont pas pris. «Il devrait savoir qu’il n’est plus au Japon!», a même dit Dustin Pedroia en début de campagne.

valentine

Le controversé Bobby Valentine n’a pas fait long feu à Boston. Il a été congédié dès la fin du calendrier. Qui lui succédera?

La saison des Red Sox a été tout croche. Ils ont d’abord échangé Kevin Youkilis aux White Sox de Chicago, puis les blessures se sont mises de la partie. En tout et partout, Valentine a eu recours à 56 joueurs différents.

La cerise sur le sundae, c’est l’échange qui a envoyé Josh Beckett, Adrian Gonzalez et Carl Crawford aux Dodgers en retour de jeunes joueurs. Les Red Sox ont finalement terminé la saison avec une fiche affreuse: 69-93. Il s’agit de leur pire record depuis des lunes.

Cherington aura beaucoup d’argent à sa disposition pour rebâtir l’équipe. Il devra aussi trouver le bon homme pour diriger sa nouvelle formation. L’action ne manquera pas au Fenway Park durant les prochains mois.

Éric Gagné: ni plus tricheur, ni plus innocent

Éric Gagné, un des meilleurs lanceurs de relève de l’histoire des Dodgers, a décidé de passer aux aveux dans un livre intitulé «Game Over». Le lancement avait lieu hier à Québec en présence de l’auteur Martin Leclerc, un ancien collègue de travail au Journal de Montréal.

L’athlète de Mascouche dévoile un secret de polichinelle quand il nous dit avoir utilisé des hormones de croissance pour améliorer ses performances au monticule. On le savait depuis longtemps. Il a d’ailleurs été cité dans le rapport Mitchell suite à une enquête sur le dopage dans le baseball.

eric gagné

Éric Gagné passe aux aveux dans son livre «Game Over». L’auteur du bouquin est le journaliste Martin Leclerc.

«Ça me fait du bien d’en parler, a dit Gagné. Il y a bien des choses dont je ne suis pas fier, mais je suis quand même fier de ce que j’ai accompli dans le baseball». Tant mieux pour lui.

L’histoire d’Éric Gagné, c’est celle d’un gars qui voulait atteindre les plus hauts sommets et qui a choisi de tricher pour y arriver. Comme c’était pratique courante dans le baseball, il a imité des dizaines d’autres joueurs.

À l’époque, les patrons du baseball majeur ont choisi de fermer les yeux parce que ça faisait leur affaire de voir Barry Bonds, Mark McGwire et Sammy Sosa ramener les spectateurs dans les stades avec leurs très longs coups de circuit.

D’autres joueurs ont été accusés, dont le lanceur Roger Clemens, sept fois vainqueur du trophée Cy Young. Il se défend encore d’être innocent et la cause traîne en longueur devant les tribunaux, à la grande joie des avocats impliqués dans le dossier.

Si vous voulez mon avis, Éric Gagné n’est ni plus coupable, ni plus innocent que les autres. Il a choisi de tricher et ça lui a permis de gagner des millions de dollars. J’ai aussi l’impression que son livre va se vendre comme des petits pains chauds.

LE CAS STÉPHANE RICHER

Dans un autre ordre d’idées, Stéphane Richer s’est présenté à l’Antichambre pour nous parler des ses ennuis personnels, de son incapacité de fournir toujours sa pleine mesure dans le feu de l’action et de sa tentative de suicide au volant de son automobile dans la région de Thurso.

richer

C’est la deuxième fois que Stéphane Richer nous parle de sa tentative de suicide au milieu des années 1990.

C’est la deuxième fois que Richer nous parle de cette tentative de suicide au milieu des années 1990. Un ange veillait sur lui ce soir-là et il a eu la vie sauve.

Ses explications ne sont pas toujours claires, mais Stéphane est un charmant garçon. Je le sais pour avoir discuté avec lui à plusieurs reprises. Avec son talent exceptionnel, il aurait marqué 700 buts dans la Ligue nationale s’il avait été «bien dans sa peau» et plus en contrôle de ses émotions.

Certains soirs, il avait l’air de Guy Lafleur. D’autres soirs, il n’était qu’un vulgaire joueur de quatrième trio. Curieux, quand même.

Comme il nous l’a déjà dit: Y’a pas juste le hockey dans la vie!

Les Red Sox font le grand ménage

Avec une liste de paye de 175 millions et une fiche aussi désolante, il fallait s’attendre à ce que les Red Sox de Boston passent aux actes.

C’est ce qu’ils viennent de faire en cédant les vétérans Josh Beckett, Adrian Gonzalez et Carl Crawford aux Dodgers de Los Angeles en retour du joueur de premier but James Loney et de quatre espoirs des ligues mineures. Il s’agit de la plus grosse transaction du directeur général Ben Cherington depuis qu’il a succédé à Theo Epstein.

Josh Beckett

Josh Beckett était devenu le bouc émissaire des Red Sox et les partisans ne l’ont pas ménagé. Pourra-t-il connaître un regain de vie avec les Dodgers? On en doute.

Beckett, Gonzalez et Crawford représentent une économie annuelle d’environ 60 millions. Rien que ça!

«Ça me fait de la peine de voir partir Gonzalez, a dit David Ortiz en apprenant la nouvelle. Je pense qu’il était heureux ici et qu’il voulait nous aider à gagner la Série mondiale. Je pense aussi que la direction veut établir une nouvelle base en vue de la saison 2013».

Gonzalez a frappé 15 circuits et il a fait compter 86 points depuis le début de la saison. Il pourrait aider les Dodgers à enlever le championnat de leur division.

Carl Crawford, opéré récemment à un coude, n’a jamais été en mesure de se faire justice depuis qu’il a été acquis des Rays de Tampa Bay. Quant à Beckett, il était devenu le bouc émissaire des partisans des Red Sox avec sa fiche de 5-11 et son affreuse moyenne de 5,23.

L’automne passé, Beckett a été surpris à boire de la bière dans le vestiaire des Red Sox pendant les matchs. C’est une des raisons qui ont entraîné le congédiement du gérant Terry Francona.

Les Red Sox ont besoin d’aide au monticule. Ils misent beaucoup sur Allen Webster et Rubby De La Rosa, deux jeunes lanceurs otbenus des Dodgers. Ils ont 22 et 23 ans.

C’est une transaction qui n’a pas fini de faire jaser.

Les Nationals continuent de confondre les experts

Les étonnants Nationals de Washington ont eu besoin de huit lanceurs, lundi soir, mais ils ont finalement battu les Braves d’Atlanta 5-4 en 13 manches pour solidifier leur avance en tête de la section Est de la Ligue nationale.

Avec une fiche de 30 matchs en-haut de ,500, les Nationals continuent de surprendre les experts et leurs partisans. Ils ont pourtant peu de vedettes au sein de la formation. Au monticule, on connaît bien le jeune prodige Stephen Strasburg (14-5) tandis que le gaucher Gio Gonzalez (16-6) commence à peine à se faire un nom. Au bâton, les joueurs les plus connus sont Jason Werth, un ancien des Phillies, Ryan Zimmerman et Adam LaRoche. En relève, ils misent sur d’illustres inconnus (Clippard, Gonzalez, Stammen, Gorzelanny) qui font pourtant du bon travail.

Davey Johnson

Le vétéran Davey Johnson obtient un succès fou à la barre des Nationals de Washington. Il a gagné la Série mondiale comme gérant des Mets en 1986.

Les Nationals ont cependant l’avantage d’être dirigés par Davey Johnson, un homme d’expérience qui a eu beaucoup de succès à la barre des Mets de New York, des Reds de Cincinnati, des Orioles de Baltimore et des Dodgers de Los Angeles.

Johnson a connu deux saisons de 100 victoires avec les Mets et les a menés à la conquête de la Série mondiale en 1986. C’est l’année où Bill Buckner, des Red Sox, a laissé un faible roulant lui glisser entre les jambes. Johnson a aussi remporté des championnats de division à Baltimore et à Cincinnati.

Ancien joueur de deuxième but chez les Orioles et les Braves, Johnson a conclu sa carrière au Japon avant de devenir gérant. Il est au nombre des sept personnes qui ont gagné la Série mondiale à la fois comme joueur et comme gérant. Les  autres sont Red Schoendient, Ralph Houk, Alvin Dark, Lou Piniella, Mike Scioscia et Joe Girardi.

Dieu sait ce que l’avenir leur réserve, mais les Nationals de Washington (anciennement les Expos de Montréal, faut-il le rappeler) sont la plus belle histoire de la saison au baseball majeur.

DUEL DE TITANS

Le jeune gaucher Madison Bumgarner a remporté une victoire de 2-1 contre l’excellent Clayton Kershaw, lundi soir, et les Giants de San Francisco ont repris le premier rang de leur division, un demi-match devant les Dodgers.

Ce duel n’était pas sans nous rappeler les batailles entre Juan Marichal et Sandy Koufax au début des années 1960. Bumgarner a réussi 10 retraits au bâton et Kershaw en a fait autant. Pablo Sandoval a fait compter les deux points des Giants. C’est lui qui remplace Melky Cabrera au troisième rang des frappeurs. On sait que Cabrera a été surpendu pour 50 matchs après avoir été reconnu coupable d’avoir utilisé de la testostérone pour améliorer ses performances au bâton.

  • JOE MADDON poursuit son excellent travail à la barre des Rays de TAMPA BAY. Avec un petit budget, les Rays ne sont qu’à cinq parties des YANKEES. Ils ont gagné cinq parties de suite après avoir été victimes de la partie parfaite de FELIX HERNANDEZ, des Mariners de Seattle. Ils ont ainsi égalé une marque datant de 1904.
  • La saison du voltigeur de gauche CARL CRAWFORD est terminée. Il devra subir l’opération Tommy John. L’ancien joueur des Rays de Tampa Bay n’a jamais pu se faire justice après avoir signé un contrat de 142 millions avec les RED SOX.
  • La lutte entre les WHITE SOX de Chicago et les TIGERS de Détroit est aussi excitante que celle entre les Giants et les Dodgers.
  • Le jeune MIKE TROUT, des Angels, continue de dominer la Ligue américaine avec une moyenne au bâton de ,343.
  • Parmi les grandes déceptions de la saison 2012: CLIFF LEE (2-7), Tim Lincecum (6-13) et Roy Halladay (5-6).