Réveillez-vous, Monsieur Molson

Geoff Molson

Geoff Molson

Mon cher Geoff, tu n’as pas honte d’avoir payé presque 600 millions de dollars pour une équipe aussi poche?

Si on a bien saisi tes récents commentaires, Pierre Gauthier demeure ton homme de confiance pour relancer une équipe qui s’écroule sous le poids d’une mauvaise gestion. C’est plutôt inquiétant.

On a beau nous rappeler que le Canadien s’est rendu en troisième ronde des séries il n’y a pas si longtemps, ce n’était qu’un mirage, une fausse lueur d’espoir. Sans les miracles de Jaroslav Halak, rien de cela n’aurait été possible et le CH serait tombé dès le premier tour.

L’équipe t’appartient, mon cher Geoff. Tu peux en faire ce que bon te semble, mais je te préviens: les partisans, même les plus farouches, en ont ras-le-bol d’assister à de si piètres performances. Si ça continue comme ça, il y aura bientôt des sièges vides au Centre Bell. Une organisation aussi prestigieuse n’a pas le droit d’offrir un si mauvais spectacle.

Ce n’est pas une équipe de marketing qu’on veut applaudir, mon cher Geoff, mais une vraie équipe de hockey avec trois bons trios. Avec un seul, tu ne vas nulle part.

Pierre Gauthier est un homme travaillant et il possède une vaste expérience de la Ligue nationale, mais il multiplie les gaffes depuis qu’il fait équipe avec Bob Gainey. En outre, il n’a pas le tour de faire passer son message et il est nul en relations publiques.

Sa pire erreur cette saison a été de consentir un contrat de trois ans à Andrei Markov sans avoir la certitude qu’il pouvait aider l’équipe. Si les médecins l’ont mal renseigné au sujet de son défenseur étoile, il faudrait nous l’expliquer clairement. Chose certaine, l’absence prolongée de Markov a «tué» le jeu de puissance du Canadien, une carte essentielle dans le hockey d’aujourd’hui. Son absence a aussi forcé les autres défenseurs à prendre une surplus de responsabilités avec les résultats que l’on connaît.

D’autre part, peut-on dire que Gauthier a obtenu «mer et monde» en retour d’Halak et d’Andrei Kostitsyn? Lars Eller fait quoi exactement depuis son match de quatre buts? Kostitsyn ne valait-il pas davantage qu’un choix de deuxième ronde?

Pourquoi être allé chercher Tomas Kaberle à prix d’or pour boucher un trou? Si les Maple Leafs, les Bruins et les Hurricanes n’en voulaient plus, pourquoi serait-il meilleur à Montréal?

Pour ce qui est de l’échange qui a envoyé Michael Cammalleri à Calgary en retour de Rene Bourque, il faudra attendre avant de porter un jugement, mais on dirait bien que les deux équipes se sont échangés leurs problèmes.

Pierre Gauthier a aussi raté le bateau en congédiant Jacques Martin au mauvais moment et en le remplaçant par un entraîneur unilingue anglophone sans égard pour la clientèle d’ici. Le pauvre Randy se débat comme un diable dans l’eau bénite en sachant très bien que ses chances d’être de retour derrière le banc l’hiver prochain sont quasiment nulles.

Enfin, rappelons que Monsieur Gauthier a été impliqué directement dans l’affreux échange qui a amené Scott Gomez à Montréal. Une gaffe monumentale, d’autant que le jeune Ryan McDonagh, un jeune colosse du Minnesota, ne cesse de prendre du galon chez les Rangers. Glen Sather doit rire dans sa barbe chaque fois qu’il pense à cette transaction à sens unique.

Je suppose que ça suffit en ce qui concerne la feuille de route de Monsieur Gauthier. Et vous allez lui faire confiance pour la suite des choses?

Le Canadien de Montréal a eu trois grands directeurs généraux depuis 1946: Frank Selke, Sam Pollock et Serge Savard.

Le premier a bâti la première dynastie du Tricolore avec les Maurice Richard, Jean Béliveau, Dickie Moore, Bernard Geoffrion et compagnie. Le second a gagné neuf coupes Stanley entre 1964 et 1978. Très astucieux, Pollock a su accumuler les chois de repêchage et multiplier les championnats. Quant à Serge Savard, il a su former des équipes représentatives dans un contexte plus difficile et il a remporté deux coupes Stanley (1986 et 1993) avec l’aide d’un certain Patrick Roy.

Depuis, c’est le néant. Réjean Houle, André Savard, Bob Gainey et Pierre Gauthier se sont tous cassé la gueule même si on ne peut pas douter de leur bonne volonté. «Pinotte» manquait d’expérience, Sam n’a jamais eu le temps de faire ses preuves, Gainey n’a pas été à la hauteur de sa réputation et Gauthier ne cesse de multiplier les gaffes.

Mon cher Geoff, est-il normal que la coupe Molson soit remise à un gardien de but neuf fois sur dix? Ça n’en dit pas long sur cette équipe?

C’est tout croche ton affaire et on te conseille poliment de consulter quelques personnes compétentes avant de prendre ta prochaine décision. Selke et Pollock sont morts, tu ne peux donc pas leur téléphoner, mais le grand Serge serait sûrement de bon conseil!

Retour aux sources

On dit souvent que le journalisme mène à tout… pourvu qu’on en sorte.

Mon ami Jean-Guy Blanchette, éditeur de son métier, a tellement insisté que j’ai fini par céder.

Après un interminable conflit de travail et quelques mois de réflexion, je reprends le collier pour vous offrir un nouveau blogue intitulé «Les coulisses du sport».

À 62 ans et des poussières, j’ai encore le goût d’écrire et de partager avec vous ma passion pour le sport en général. Ce matin, je me sens un peu comme une recrue au camp d’entraînement, à la différence que les recrues sont normalement beaucoup plus jeunes!

Si Dieu le veut, ce sera le début d’une folle aventure. Une espèce de deuxième carrière. Je croise les doigts et je prie. C’est votre intérêt, et lui seul, qui dictera la longévité de cette chronique.
La formule, longuement éprouvée, reste sensiblement la même: un sujet principal, une dizaine de potins, les anniversaires du jour et un brin d’humour. Je tenterai aussi de vous surprendre avec des sujets inédits et intemporels.

Pas question de vous casser les oreilles avec les analyses des matchs. D’autres s’en chargent en abondance. Je tenterai plutôt de vous offrir des échos et des opinions qu’on ne trouve pas ailleurs.

Je suis aussi en train d’écrire un livre sur mes 50 ans de journalisme sportif. Je vous en reparlerai en temps et lieu.
Vous savez tous que la vie a beaucoup changé dans le monde des médias depuis trois ou quatre ans. En 2012, les nouvelles filent à la vitesse d’un Ferrari. Je crois cependant que les gens aiment se faire raconter les «vraies affaires».

Je ne veux pas revenir sur le lock-out de 24 mois qui a frappé un certain journal de l’est de la métropole. Le temps est venu de tourner la page et de passer à autre chose même si les cicatrices sont encore profondes chez ceux et celles qui ont vécu ce long calvaire.
À compter d’aujourd’hui, je vous invite donc à me lire régulièrement sur Internet. Si les sujets vous intéressent, dites-le à vos amis (es). Plus vous serez nombreux à cliquer sur le site et plus nous aurons de plaisir à partager notre passion commune.
Vous pouvez désormais me joindre à l’adresse suivante: info@lescoulissesdusport.ca

Jean Béliveau est entouré d’amour

Jean Béliveau

Jean Béliveau

Jean Béliveau, cet athlète surdoué qui a fait vibrer toute une génération d’amateurs de hockey, était en train de manger un bon steak en compagnie de son épouse dans leur condo du Vieux-Longueuil quand il a été foudroyé par un deuxième accident vasculaire-cérébral.

La belle Élise a compris tout de suite que son homme était en sérieuses difficultés. Elle a dû travailler fort pour l’installer dans son fauteuil avant d’appeler l’ambulance. Il a ensuite été conduit en toute vitesse à l’hôpital Général de Montréal, un endroit qu’il a dû visiter trop souvent à son goût durant les dernières années.

Dans les heures qui ont suivi, Élise est devenue très inquiète et elle a craint le pire lorsqu’elle a constaté qu’il ne pouvait plus bouger du côté droit. Heureusement, le Grand Jean a pris rapidement du mieux sous les bons soins des docteurs Mulder, Godin et Smith. Il a recommencé à bouger le bras et la jambe droite.

«S’il devait rester paralysé, j’aimerais mieux que le Bon Dieu vienne le chercher, dit-elle. Je ne l’imagine pas dans un fauteuil roulant après avoir eu une vie si active. Heureusement, il semble vouloir remonter la pente. Il va mieux et nous croisons les doigts. Sa fille (Hélène) et ses deux petites-filles sont presque toujours à l’hôpital pour lui tenir compagnie».

La dernière fois que Béliveau a été victime d’un AVC, il a passé 17 jours à l’hôpital. C’était en janvier 2010. Il a également subi une intervention chirurgicale pour soigner des anévrismes abdominaux, l’été dernier.

Au début des années 2000, on lui a détecté une tumeur maligne au niveau du cou, mais il a réussi à vaincre cette maladie et à reprendre une vie normale.

Âgé de 80 ans, le «Gros Bill» a été le plus grand capitaine du Canadien. En plus d’amasser 1219 points en saison régulière et 176 dans les séries de championnat, il a mené son équipe à dix conquêtes de la coupe Stanley. Sur la patinoire, il incarnait la grâce et le talent. Une fois à la retraite, il est devenu un ambassadeur de premier ordre pour l’équipe la plus auréolée du hockey.  On ne lui connaît aucun ennemi et il jouit d’un grand respect d’un bout à l’autre du Canada.

Dickie Moore lui a rendu visite à l’hôpital une couple de fois et il constate une nette amélioration depuis la semaine dernière. C’est ce qu’il a confié au journaliste Dave Stubbs, du journal The Gazette. Moore et Béliveau ont été de grands rivaux dans les rangs juniors, mais ils sont ensuite devenus coéquipiers et amis pour la vie.

Tous les Québécois et tous les Canadiens souhaitent à Béliveau de traverser cette épreuve et de rester parmi nous encore longtemps.

Jean-Guy Talbot, ex-coéquipier du «Gros Bill», en est un autre qui éprouve des problèmes de santé. Il a craint lui aussi d’être victime d’un AVC, mais ce n’était pas le cas. Son sort repose entre les mains des médecins du Centre hospitalier régional de Trois-Rivières.

Âgé de 79 ans, Jean-Guy a gagné sept coupes Stanley avec le Canadien entre 1955 et 1967 avant d’aller terminer sa carrière à Saint-Louis, Détroit, Minnesota et Buffalo. On lui souhaite un prompt rétablissement.