CARNOUSTIE: si le vent se lève…

Le vieux parcours accueille cette semaine le 147e Open de Grande-Bretagne

Je ne vivrai pas assez vieux pour oublier mon voyage à Carnoustie à l’été 2007.

Après plusieurs heures d’avion pour atteindre Londres et Édimbourg, j’ai sauté dans un train en direction de Dundee, une vieille ville qui a été le théâtre des premières luttes syndicales au début du XXe siècle. Puis, après avoir repéré ma

Carnoustie et le fameux Barry Burn.

«maison de pension» pour la semaine, j’ai déposé ma valise et je suis retourné à la gare pour prendre le premier train en direction de Carnoustie.

Une fois rendu à destination, vers 19 heures, j’étais fin seul dans le grand champ qui mène au club de golf. Il faisait un froid de canard et je me demandais comment on avait pu choisir pareil endroit pour tenir le tournoi de golf le plus prestigieux de la planète. J’allais vite comprendre pourquoi dès le lendemain matin.

Si Saint.Andrews est le berceau du golf, Carnoustie a la réputation d’être le «test ultime» et cette réputation n’est pas surfaite. Oh! que non. Le parcours est unique au monde et les trois derniers trous, à cause du large ruisseau (Barry Burn) qui se tortille comme un serpent diabolique, représentent un défi de tous les instants. Lorsque le vent se lève près de la Mer du Nord, attachez vos tuques!

Le 16e trou est une normale 3 d’environ 245 verges. Avec un vent de face (la plupart du temps), c’est la normale 3 la plus difficile de l’Omnium britannique selon Tom Watson, cinq fois champion de l’épreuve. Il faut ensuite négocier deux normales 4 très exigeantes, en particulier le 18e trou où on a été témoin des pires désastres de l’histoire du golf.

JEAN VAN DE VELDE

Évidemment, il est impossible de parler de Carnoustie sans évoquer le nom de Jean Van de Velde, mais il faut aussi parler de Padraig Harrington et de Ben Hogan .

En 1999, Van de Velde avait presque le trophée entre les mains, mais il a joué de malchance en voulant terminer le tournoi avec panache et il a commis un

Le Français Jean Van de Velde avait 3 coups d’avance avant de jouer le 72e trou.

triple-bogey au 72e trou. Il s’est ensuite incliné en prolongation face à Paul Lawrie, un Écossais qui était alors un illustre inconnu.

On a remontré les images à plusieurs reprises sur Golf Channel, la semaine dernière. C’était très intéressant, mais aussi pathétique. Comment peut-on échapper la Claret Jug de façon aussi dramatique?

Il est évident que Van de Velde aurait gagné le tournoi s’il avait fait preuve de prudence au dernier trou. Avec trois bons coups de fer, il aurait facilement atteint le vert, puis il aurait eu droit à deux ou trois coups roulés pour s’assurer la victoire. Au lieu de cela, son deuxième coup a frappé un poteau fer près des estrades populaires et sa balle a rebondi dans l’herbe longue. C’était le début d’un long cauchemar.

«Je persiste à dire que Van de Velde a été très malchanceux, affirme le vétéran Duke Doucet, du club Summerlea. Si sa balle aboutit dans les estrades au lieu de frapper le poteau en question, il a droit à un «drop» et il s’en tire facilement avec un pointage de 4 ou 5. Le reste de l’histoire est à faire pleurer. Les dieux du golf n’étaient pas de son bord et il a perdu».

On parlera encore de cette hécatombe dans 50 ou 100 ans. Au lieu de devenir le premier Français à gagner l’Open de Grande-Bretagne depuis 1907, Van de Velde a été traité, sans doute injustement, de pire «choker» de l’histoire du golf.

En tout cas, il a accepté la défaite en parfait gentilhomme. Sans jamais lever le ton, il a dit: «C’est la vie et je ne peux rien y changer. Carnoustie est une semaine dans ma vie, mais ce n’est pas toute ma vie».

Bien sûr qu’il aimerait voir son nom sur le trophée, mais ce cauchemar en a fait une légende pour le reste de ses jours. Sa défaite, si cruelle soit-elle, a été 100 fois plus médiatisée que la victoire de Lawrie.

Quelques mois plus tard, Van de Velde est retourné sur les «lieux du crime» afin de tourner une pub. Pour Master Card, je pense. En utilisant seulement son fer droit depuis le tertre de départ, il a réussi un double-bogey, en plein ce dont il avait besoin pour gagner le tournoi!

HEUREUX COMME UN ENFANT

Maintenant, si on parlait un peu du tournoi de 2007 et de la victoire de Padraig Harrington.

Padraig Harrington a commis un double-bogey au dernier trou, mais il a vaincu Sergio Garcia en prolongation.

Le vétéran golfeur d’Irlande du Nord a failli lui aussi tout bousiller au 72e trou, mais son double-bogey a suffi pour aller en prolongation avec Sergio Garcia. Il a alors nettement mieux joué que son jeune rival pour se sauver avec les honneurs. J’ai rarement vu un homme plus heureux que lui quand on lui a remis le trophée.

Cette victoire l’a tellement motivé qu’il a récidivé à Royal Birkdale l’année suivante. Il a aussi gagné le championnat de la PGA à Oakland Hills (Détroit) et ses 3 victoires majeures lui vaudront probablement une place au panthéon. Contrairement à Van de Velde, les dieux du golf étaient de son bord. C’est la vie!

Ben Hogan a triomphé à Carnoustie en 1953.

P.S. Carnoustie a aussi été le théâtre d’une des plus grandes victoires de Ben Hogan en 1953. Cette année-là, il a gagné trois des quatre épreuves du Grand Chelem et il a été acclamé lors d’un défilé dans les rues de New York. Ils sont encore plusieurs à croire que Ben Hogan est le plus grand golfeur de tous les temps. Allez donc savoir. Ce qui est certain, c’est qu’il était dans une classe à part au début des années 1950. Quand il a dû céder son trône à Arnold Palmer, ça ne faisait pas son affaire. C’est un peu comme Guy Lafleur quand il a été remplacé par Wayne Gretzky.

HARPER CHAMPION

BRYCE HARPER est un drôle de moineau, mais il sait quoi faire avec un bâton de baseball. Hier soir, il a gagné le concours de circuits qui procède le match des Étoiles. Il a eu raison de KYLE SCHWARBER, des Cubs, avec 19 longues balles contre 18. Les partisans des Nationals étaient fous de joie.

Au total, il s’est frappé 221 circuits. Je me demande si les MICKEY MANTLE, Willie Mays, Hank Aaron et Duke Snider auraient aimé participer à ce genre de concours qui ne veut absolument rien dire.

  • ÉPHÉMÉRIDES du 17 juillet: En 1976, la reine

    La reine Elizabeth assiste à l’ouverture des Jeux olympiques de Montréal en compagnie de Lord Killanin.

    ÉLIZABETH proclame l’ouverture officielle des JEUX OLYMPIQUES DE MONTRÉAL…. En 1989, BOB GAINEY quitte le Canadien pour devenir joueur-instructeur à ÉPINAL… En 1974, BOB GIBSON réussit son 3000e retrait au bâton… En 1978, le felquiste JACQUES ROSE est libéré après seulement 5 ans de prison… En 1956, JACQUES AMYOT devient le premier Québécois à traverser LA MANCHE à la nage… En 1956, BING CROSBY tient la vedette dans le film HIGH SOCIETY avec Bob Hope et Gene Kelly… En 1986, les premières photos de l’épave du TITANIC sont réalisées à l’aide d’un sous-marin téléguidé… En 1941, la série de JOE DiMAGGIO

    Joe DiMaggio: 56 parties de suite avec au moins un coup sûr.

    s’arrête à 56 parties… En 1945, WINSTON CHURCHILL, Josef Staline et Harry Truman sont réunis pour la conférence de Postdam… En 2016, HENRIK STENSON joue 63 en ronde finale pour gagner le British Open devant PHIL MICKELSON (65)… En 1985, le film LA GUERRE DES TUQUES est vendu aux Américains pour 350 000$… En 2003, la version française de CHICAGO est jouée à la Place des Arts. Parmi les artistes, il y a VÉRONIC DICAIRE, Laurent Paquin, Anthony Kavanagh et Kathleen Fortin… En 1955, ouverture de DISNEYLAND à Anaheim…. En 2005, TIGER WOODS gagne à Saint.Andrews pour la deuxième fois… En 2012, la ministre MONIQUE GAGNON-TREMBLAY

    Tiger Woods a gagné deux fois à Saint.Andrews. Sera-t-il dans la course à Carnoustie?

    annonce son retrait de la vie politique… En 1990, les Twins du Minnesota réussissent 2 TRIPLES-JEUX dans la même partie, mais s’inclinent devant Boston par la marque de 1-0… En 1936, début de la guerre civile en ESPAGNE… En 1897, début de la RUÉE VERS L’OR…. En 1902, l’Américain WILLIS HAVILAND CARRIER installe le premier appareil de climatisation dans son imprimerie de Brooklyn…. En 1886, les premiers lampadaires à l’électricité éclairent MONTRÉAL…. Sont morts le 17 juillet: TY COBB, légende du baseball majeur; WALTER CRONKITE, journaliste américain; NICOLAS II, dernier tsar de Russie; DIZZY DEAN, fameux lanceur des Cards de Saint-Louis; JEAN-CHARLES CHAPAIS, un des pères de la Confédération; DENISE MORELLE, comédienne; GERALDINE FITZGERALD, actrice de théâtre et de cinéma; ANTOINE RACINE, fondateur du Séminaire de Sherbrooke.

Le mot d’humour

Deux patients entrent à l’hôpital en boîtant. Le premier est examiné dans l’heure et on lui fixe un rendez-vous pour être opéré la semaine suivante.

Le deuxième réussit enfin à voir son médecin de famille après trois semaines d’attente. On lui dit qu’il pourra voir un spécialiste dans huit semaines et il obtient un rendez-vous pour l’opération 6 mois plus tard.

Il faut savoir que le premier est un Golden Retriever et le second une personne âgée.

Les anniversaires du 17 juillet

  • DUSTIN PEDROIA, vétéran des Red Sox, 35 ans.
  • BRYAN TROTTIER, ancien joueur étoile des Islanders et des Penguins, 62 ans.
  • LOUI ERIKSSON, des Canucks, 33 ans.

    Bryan Trottier a gagné 4 coupes Stanley à Long Island et deux autres avec les Penguins.

  • DONALD SUTHERLAND, brillant acteur canadien, 83 ans.
  • DON KESSINGER, ancien des Cubs, 76 ans.
  • MARC SAVARD, ancien des Bruins, 41 ans.
  • ROBIN RUGGIERO, championne de natation, 52 ans.
  • PETER McLEOD, humoriste, 49 ans.
  • LON HINKLE, vétéran de la PGA, 69 ans.
  • ANGELO DiBELLA, kick-boxing, 50 ans.
  • BOBBY THIGPEN, ex-releveur des White Sox, 55 ans.
  • ALEXANDRE LEDUC, as nageur de Cowansville, 45 ans.
  • GISÈLE VÉZINA, balle molle.
  • RYAN MILLER, gardien des Ducks, 38 ans.
  • DARYLE LAMONICA, ex-vedette des Raiders, 77 ans.
  • SUZANNE GAUTHIER et ALAIN BISSON, deux anciens du Journal de Montréal.
  • COLETTE BLANCHETTE, d’East-Broughton.
  • MARIO CESPEDES, ami FB.