Coup de tonnerre à Boston

Pendant un certain temps, on a cru que le Canadien, contre toute attente, rentrerait à Montréal avec une avance de 2-0, mais c’était ce que les Anglais appellent du «wishful thinking». Des voeux pieux.

Les Bruins n’abandonnent jamais et ils forment probablement l’équipe la plus dangereuse de la ligue en troisième période. Il a suffi que Dougie Hamilton réduise la marge à un seul but pour allumer le baril de poudre.

L'excellent Patrice Bergeron a joué de chance pour provoquer l'égalité en 3e période. Son tir a dévié sur Francis Bouillon avant de déjouer Carey Price.

L’excellent Patrice Bergeron a joué de chance pour provoquer l’égalité en 3e période. Son tir a dévié sur Francis Bouillon avant de déjouer Carey Price.

Patrice Bergeron a joué de chance (tir dévié accidentellement par Bouillon) pour provoquer l’égalité, puis Reilly Smith a donné la victoire à son club pendant que P.K. Subban faisait de son mieux pour se débarrasser de Brad Marchand, une vraie peste.

Trois buts en cinq minutes et demie et c’en était fait du Canadien. C’est bien sûr une défaite qui fait mal. La vérité, c’est que l’équipe de Michel Therrien peut se compter chanceuse de rentrer à la maison avec une victoire de chaque côté.

«On se fait manger la laine sur le dos, a dit Mario Tremblay avant de quitter Boston. Les Bruins ne se gênent pas pour frapper les joueurs du Canadien. Il faudra jouer de façon plus agressive si on veut gagner la série».

Excellent commentaire du Bleuet. Le Canadien ne pourra pas éliminer les Bruins en se fiant uniquement à Carey Price et à son attaque à cinq. Il faudra que tous les joueurs acceptent de «payer le prix» contre des adversaires beaucoup plus robustes. Méchant contrat!

En toute objectivité, les Bruins forment la meilleure équipe, mais les partisans du Canadien peuvent encore espérer. Aucune partie n’est gagnée à l’avance. L’ambiance sera électrique, mardi soir, au Centre Bell. Cette fois, la pression sera davantage sur les épaules des joueurs du Canadien.

Comme ils disent au bingo, ne dérangez pas vos cartes en cas d’erreur!

Week-End Express

En passant

  • MARIAN GABORIK a été le héros des Kings de Los Angeles dans le premier match de la série contre Anaheim. Il a créé l’égalité en fin de troisième période (19:53) en plus d’inscrire le but gagnant en prolongation. GUY LAPOINTE et MARIO TREMBLAY m’ont souvent vanté son talent et son coup de patin. Quand il décide de jouer, tassez-vous!
  • CLAUDE RAYMOND était le conférencier invité au gala l’Association des camionneurs du Québec. Il a fait le voyage dans la Vieille capitale avec son bon ami GHISLAIN ARSENAULT, du Village olympique.
  • PATRICK ROY aurait aimé aller plus loin avec sa jeune équipe, mais il réalise qu’il reste des étapes à franchir avant de rivaliser avec les puissances de la ligue.
  • P.K. s’est fait traiter de nègre sur Twitter. Il y a des gens qui ne devraient même pas exister!
  • Déjà plus de 225 000 clics. MERCI à tous ceux et celles qui me suivent sur le web.
  • J’ai regardé le premier match de la série CANADIEN-BOSTON dans un petit pub du VIEUX-HULL avec mon fils Alexandre. Je savais que le CH était très populaire en Outaouais, mais pas tant que ça.
  • La fiche de TUUKKA RASK contre le Canadien est inexplicable, mais attendons encore un peu avant de porter un jugement à son sujet.

    Trevor Linden, nouveau président des Canucks de Vancouver, n'a pas hésité à congédier l'entraîneur John Tortorella.

    Trevor Linden, nouveau président des Canucks de Vancouver, n’a pas hésité à congédier l’entraîneur John Tortorella. Il veut que le prochain DG ait les mains libres.

  • TREVOR LINDEN devra travailler fort pour relancer la concession des CANUCKS DE VANCOUVER. Sa première décision importante en tant de président a été de congédier l’entraîneur JOHN TORTORELLA même si ça coûtera quelques millions aux propriétaires de l’équipe. Il veut que le prochain directeur général ait les mains libres et qu’il choisisse «son» homme.
  • Linden a connu six saisons de 30 buts dans l’uniforme des Canucks et jouit d’une grande popularité sur la Côte du Pacifique. Son court passage à MONTRÉAL n’a pas été un succès avec des saisons de 13 et 12 buts. Il est originaire de MEDECINE HAT, en Alberta.
  • RENÉ RANCOURT donne tout un show quand il chante les hymnes nationaux au TD Garden. On le soupçonne d’être un grand utilisateur de GRECIAN FORMULA.
  • MAUDE-AIMÉE LEBLANC prend une sage décision en concentrant ses efforts sur le circuit SYMETRA en 2014. Elle doit d’abord s’imposer dans la «Ligue américaine».
  • ALAIN PRIMEAU, de la compagnie NAPA, a assisté au premier match Wild-Blackhawks au United Center de CHICAGO.
  • JOSÉE TREMBLAY, la très jolie blonde du coach du Canadien, est originaire de FORESTVILLE.
  • GUY CHAMPOUX, animateur de radio à Ville-Marie: «Si ça continue, il vont enlever le SOLEIL sur nos cartes d’assurance-maladie!»
  • Il y a 47 ans hier, les MAPLE LEAFS gagnaient leur dernière coupe Stanley avec DAVE KEON comme chef de file.
  • Les SHARKS de San Jose se sont effondrés comme le REQUIN BLANC l’avait fait devant Nick Faldo en 1996.
  • JAROSLAV HALAK pourra sûrement être utile aux ISLANDERS. Il a remporté 29 victoires cette saison et maintenu une moyenne d’efficacité de ,921. En carrière, sa fiche est de 144 victoires, 85 défaites et 29 parties nulles. Il a également réussi 30 jeux blancs. L’athlète de BRATISLAVA fêtera bientôt ses 29 ans.

    Jaroslav Halak change encore d'adresse.

    Jaroslav Halak change encore d’adresse.

  • J’ai choisi SEPT GAGNANTS sur 8 en première ronde. L’Avalanche est la seule équipe où je me suis trompé. Au deuxième tour, j’opte pour BOSTON, les Rangers, Chicago et Los Angeles.
  • On dirait parfois que le choix des trois étoiles est fait par STEVIE WONDER!
  • JACQUES L’ESTAGE, directeur du marketing du Groupe Royal (portes et fenêtres), n’a pas oublié son enfance à COATICOOK et les merveilleuses soirées de baseball au stade municipal avec ses oncles et son grand-père. Il se souvient aussi que le dossier des Gorges de Coaticook était piloté par son oncle ERNEST LAFAILLE, ancien maire de la ville.
  • La Ligue de BASEBALL MAJEUR du Québec a son propre site Internet grâce à l’implication des NICOLAS DUPLESSIS, Robert Legault, Denis Lamontagne, Jean-Luc Désormeaux et Marc-André Jodoin. Il suffit de cliquer sur: www.lbmq.ca
  • Bonne fête en retard à BERNARD DUCHESNEAU, de Rouyn-Noranda.
  • Il y a 75 ans cette semaine, LOU GEHRIG était contraint à la retraite par une maladie dégénérative qui allait finir par porter son nom. Trois ans auparavant, JOE DiMAGGIO disputait son premier match dans l’uniforme des Yankees.
  • Le club de golf DRUMMONDVILLE s’apprête à fêter ses 90 ans sous la direction de CLAUDE GAMACHE, le Phil Mickelson de Normétal!
  • HAROLD WHITE, Donald Roy et leurs amis travaillent fort pour faire le ménage à MILBY après un hiver difficile (verglas).

Le mot d’humour

La vodka est excellente pour nettoyer les fenêtres. Après trois ou quatre verres, tu les oublies complètement!

Les anniversaires du dimanche 4 mai

En passant

  • RORY McILROY, jeune vedette de la PGA, 25 ans.
  • FRED STANFIELD, ancien des Bruins, 70 ans.
  • JACQUES DUSSAULT, maniaque de football, 64 ans.
  • RENÉ NOËL, directeur général du club de golf Le Mirage, 61 ans.
  • LÉON ROCHEFORD, ancien joueur du Canadien, des Rangers et des Flyers, 75 ans.
  • DEREK ROY, des Stars de Dallas, 31 ans.
  • ANDRÉ PRATTE, ancien joueur des Alouettes de Sherbrooke et des Braves de Plessisville, 81 ans.
  • BOB TWAY, vétéran de la PGA, 55 ans.
  • MATTHEW BARNABY, ancien des Sabres, 41 ans.
  • DANIELLE GARANT, la belle de Caplan.
  • JAMES DESMARAIS, ancien des Huskies, 35 ans.
  • JOHN MADDEN, ancien des Devils, 41 ans.
  • LÉO DANDURAND Jr., 70 ans.
  • DENIS VAILLANCOURT, de Deux-Montagnes, 56 ans.
  • JACQUES LACHAPELLE, ancien agent Molson en Abitibi, 75 ans.
  • DENIS LANCIAULT, de Saint-Jean-sur-Richelieu.
  • KAY DALTON, ancien coach des Alouettes, 82 ans.
  • PATRICK LAMOUREUX, professionnel de golf, 47 ans.
  • MANON DALLAIRE, de Rouyn-Noranda.
  • BERT MÉNARD, de Richmond.
  • DENISE BOUGIE, de Valleyfield.
  • GABRIEL KOURY, des Promenades Fleury.
  • BETSY RAWLS, pionnière de la LPGA, 86 ans.
  • JACK TAYLOR, golf, 75 ans.
  • STEVE SOUSA, des JSH.

Léo Boivin à Milan Lucic

GATINEAU— La rivalité Canadien-Bruins n’a pas son égale dans l’histoire du hockey pour la simple et bonne raison que les deux équipes ont fait la guerre 33 fois dans les séries de la coupe Stanley.

Une rivalité comparable à celle qui existe entre les Yankees et les Red Sox ou encore entre les Celtics et les Lakers.

Règle générale, les gens de Boston haïssent le Canadien autant que les amateurs de hockey du Québec peuvent détester les méchants Bruins. Rien n’empêche que plein de Québécois aiment les Bruins et leur style de jeu. Le printemps venu, il suffit d’organiser une série entre les deux clubs pour mettre le feu aux poudres.

Je suis juste un peu trop jeune(!) pour avoir vécu la bagarre entre Maurice Richard et Hal Laycoe et l’émeute qui a suivi au Forum de Montréal au mois de mars 1955. J’ai cependant quelques souvenirs en noir et blanc des séries Boston-Montréal à la fin des années 1950.

Léo Boivin était une valeur sûr chez les Bruins de Boston durant les années 1950 et 1960.

Léo Boivin était une valeur sûr chez les Bruins de Boston durant les années 1950 et 1960.

D’un côté, il y avait le Rocket, le Gros Bill, Boom-Boom, Henri, Harvey, Moore, Plante et compagnie. De l’autre: Léo Boivin, Fern Flaman, Fleming Mackell, Vic Stasiuk, Bronco Horvath, Leo Labine, Jerry Toppazzini et j’en passe.

À l’époque, l’équipe de Toe Blake était tout simplement trop forte pour le reste de la ligue, tant et si bien que le Rocket, Béliveau et Geoffrion en ont fait voir de toutes les couleurs à Don Simmons en route vers cinq conquêtes consécutives de la coupe Stanley (un record qui ne sera jamais battu).

Fergie et Dryden

Environ 10 ans plus tard, l’équipe renouvelée du Canadien a poursuivi sa domination sur les Bruins. Je me souviens surtout d’un furieux combat entre John Ferguson et Ted Green au centre de la patinoire et du but gagnant de Jean Béliveau en deuxième période supplémentaire, l’année suivante. Sur une passe de Claude Provost, si ma mémoire est fidèle.

Au printemps 1971, les Big Bad Bruins étaient largement favoris pour gagner la coupe, mais il se sont fait jouer un vilain tour par une recrue du nom de Ken Dryden. Bobby Orr, Phil Esposito et Derek Sanderson sont s’en rappeler jusqu’à la fin de leurs jours.

Quelques années plus tard, les Bruins de Don Cherry se sont frottés au Canadien trois fois de suite. À la troisième occasion (1979), ils filaient vers la victoire dans le match décisif quand ils ont écopé d’une punition stupide pour avoir eu trop de joueurs sur la patinoire. Vous connaissez la fin de l’histoire: but égalisateur de Guy Lafleur et but gagnant d’Yvon Lambert.

Yvon Lambert: une journée dans sa vie et il a été plus populaire que Guy Lafleur!

Yvon Lambert: une journée dans sa vie et il a été plus populaire que Guy Lafleur!

«Une journée dans ma vie, j’ai été plus populaire que Lafleur!», répète Lambert 35 ans plus tard.

Le gros Raymond

Les Bruins ont dû attendre jusqu’en 1988 pour voir enfin la lumière au bout du tunnel. Première victoire en séries contre le Canadien en 45 ans! Un des plus beaux jours dans la vie de Raymond Bourque. Pour une fois, il pouvait passer l’été à Montréal sans avoir à expliquer l’élimination de son équipe par le Canadien.

Forts de cette victoire, Boston a battu Montréal quatre fois au début des années 1990, une chose longtemps impensable. Tous ces événements nous amènent à l’histoire plus récente de cette rivalité, du triomphe de José Théodore (2002) jusqu’à la domination des Bruins (en 2009 et 2011).

À quoi s’attendre?

Durant les derniers jours, tout le monde a mis son grain de sel concernant la prochaine série Canadien-Bruins.

Je retiens le commentaire de Bobby Dollas, ex-défenseur des Ducks d’Anaheim. «L’aspect psychologique est très important dans ce genre de série, dit-il. Pour battre Boston, le Canadien devra jouer comme les Blackhawks l’ont fait (en finale) l’an passé. Je m’attends à une grosse série de la part de Thomas Vanek car il est souvent à son mieux contre Boston. Je me risque à prédire une victoire du Canadien en six ou sept parties».

Patrice Bergeron joue le meilleur hockey de sa carrière.

Patrice Bergeron joue le meilleur hockey de sa carrière.

Jouer comme Chicago l’an passé, voilà une bonne idée. Encore faut-il avoir les chevaux des Blackhawks!

Pour avoir la moindre chance de gagner, le Canadien devra jouer de façon très disciplinée, profiter un tant soit peu de ses avantages numériques, et Carey Price devra être à la hauteur de sa réputation. Il ne faut pas perdre de vue que les Bruins ont une équipe «quasi-parfaite» et que Patrice Bergeron est au sommet de son art.

Avant d’aller plus loin, voyons ce qui se passera au TD Garden durant les prochaines heures.