Au pays des Météors + défaite de Federer

Tous les échos dans le monde du sport. Bonne semaine.

ASBESTOS— Pour toutes sortes de raisons, la petite ville d’Asbestos fait un peu partie de mon ADN.

D’abord parce que je suis né durant la fameuse grève de l’amiante (1949), un moment charnière dans l’histoire des luttes syndicales au Québec. «Charbonneau et le Chef», ça vous dit quelque chose? Des acteurs aussi célèbres que Maurice Duplessis, Mgr Charbonneau, Jean Marchand, Pierre Trudeau et Michel Chartrand ont participé à ce conflit. Je n’étais pas présent, mais on m’en a si souvent parlé.

La grève d'Asbestos, un point tournant dans l'histoire du Québec.

La grève d’Asbestos, un point tournant dans l’histoire du Québec.

J’ai aussi passé une partie de ma jeunesse aux Trois-Lacs, puis j’ai appris (?) à frapper la petite balle blanche sur le parcours dessiné par Howard Watson (le père des architectes de golf au Québec) et j’ai vécu la grande rivalité du hockey intermédiaire entre les Météors d’Asbestos et les Papetiers de Windsor.

Les gars de la John’s Manville contre ceux de la Canada Paper. On ne jouait bien plus pour l’honneur que pour la paye. Il y avait de l’intensité sur la glace comme dans les gradins et on refusait du monde aux guichets. Parmi les héros du temps, il y avait Richard Champagne, Maurice Bachand, Rainville Dubois, Raymond Saint-Cyr, Edgar Gendron, Benoît Lapierre, les frères Spénard et j’en passe.

Chaque affrontement prenait les allures d’une guerre entre bourgades. Vous avez sûrement vécu ce genre de situation ailleurs au Québec. Il n’y a rien comme deux équipes et deux villes qui se détestent.

Non seulement je n’ai pas oublié cette grande rivalité, mais j’ai toujours cru qu’il n’était pas nécessaire de gagner des millions pour se défoncer sur la patinoire, sur un losange ou sur un terrain de football. Rien de mieux que du coeur au ventre et de l’orgueil bien placé.

Samedi passé, j’étais de passage au pays des Météors afin de participer aux retrouvailles du club Royal Estrie. Malheureusement, il y avait de nombreux absents. Plusieurs sont morts, d’autres sont malades ou ne jouent plus au golf.

Qu’on le veuille ou non, la vie a beaucoup changé et la relève n’est pas au rendez-vous. À Asbestos comme ailleurs au Québec, il y a lieu de s’inquiéter pour l’avenir d’un si beau sport. Il faudra inventer de nouvelles formules pour attirer les jeunes et relancer l’industrie. Il y aura d’ailleurs un symposium à ce sujet au Château Bromont, aux environs du 10 décembre. Un jour ou l’autre, tout le monde devra se donner la main et prendre les décisions qui s’imposent. Sinon…

Les frères Beaudoin

Toujours est-il que j’ai participé à ce tournoi amical avec Mario Beaudoin, colosse président de Gestion Estrie Capital, son frère Guy et le journaliste Denis Messier.

L'homme d'affaires Mario Beaudoin a participé aux retrouvailles du club Royal Estrie.

L’homme d’affaires Mario Beaudoin a participé aux retrouvailles du club Royal Estrie.

Même si la formule Vegas me plaît de moins en moins, nous avons réussi à passer un bel après-midi grâce aux coups de canon des frères Beaudoin. Le résultat final (moins 5) était décevant, mais ça n’avait aucune espèce d’importance. Au 19e trou, la bière coulait à flots et les blagues fusaient de toutes parts.

Voici quelques échos de ces retrouvailles:

  • JOSÉE PÉRUSSE était responsable du tournoi avec l’appui de ses deux patrons: PIERRE CAISSE et FRANCE ARSENAULT. Josée a joué sa meilleure ronde de la saison en compagnie du président d’honneur JEAN-PAUL CÔTÉ, son fils Daniel et son petit-fils Raphaël Guérette.
  • MARIO BEAUDOIN, qui a grandi à Asbestos, obtient un succès monstre dans le monde des affaires. Il est impliqué dans une douzaine de compagnies en plus d’être actionnaire du PHOENIX DE SHERBROOKE. Parmi ses plus beaux souvenirs, il y a un voyage en ÉCOSSE où il a pu fouler les allées de Carnoustie et de Saint. Andrews. Mario fête aujourd’hui ses 56 ans.
  • GASTON FRÉCHETTE était fidèle au rendez-vous, de même que RENALD POISSON, les frères Sévigny, Pierre Ratté, Yvon Lavigne, Mike Grenier, BERNARD COULOMBE, Denis Parenteau et son fils Vincent, Mike Grenier, Roch Labranche, Denis Précourt et le notaire JACQUES LALIBERTÉ.
  • AGATHE LETENDRE, directrice générale du Centre multisports Roland-Dussault, a pris part à la fête avec PIERRE COUTU, de la firme BRP.
  • RENÉ GERVAIS, ancien président d’honneur du tournoi, fait preuve d’un grand courage face à la maladie.
  • DANIEL GARANT s’est blessé au dos en faisant un mauvais mouvement. Il ne sait pas combien de temps il devra passer sur la «liste des joueurs blessés». Pas drôle de vieillir!
  • Il y avait aussi HENRI-LOUIS PROULX, Stéphane Ratté et sa belle Nancy, Pierre Bolduc et Marthe Fréchette.

FEDERER S’INCLINE

À 34 ans, Roger Federer a trimé dur dans l’espoir de remporter une sixième victoire à Flushing Meadows, mais il a manqué d’opportunisme sur les balles de bris (4 en 22) et il a finalement été battu en quatre manches par le Serbe Novak Djokovic.

Novak Djokovic: un vrai pitbull!

Novak Djokovic: un vrai pitbull!

Appuyé par une foule partisane, Federer a très bien joué. Il a réussi quelques as et il a souvent grimpé au filet pour surprendre son rival. Contre un retourneur de balles aussi talentueux, il n’avait cependant pas une très grande marge de manoeuvre. Quand il a perdu la troisième manche, on a senti le tapis lui glisser sous les pieds.

Djokovic n’a pas l’élégance de Federer, mais il possède une grande confiance en ses moyens et il se bat férocement pour chaque point. Un vrai pitbull! Il faut friser la perfection pour le battre. C’était sa troisième victoire de l’année dans un tournoi majeur et sa 10e en carrière.

C’est évidemment une défaite difficile à avaler pour Roger Le Magnifique. À son âge, il ne joue plus au tennis pour gagner des tournois de second ordre. Il aurait deux ou trois trophées de plus dans les épreuves du Grand Chelem s’il ne devait pas composer avec un rival aussi coriace. C’est la vie, je suppose.

DANS LA NFL

  • TONY ROMO et les Cowboys de Dallas sont venus de l’arrière à la dernière minute pour vaincre ELI MANNING et les Giants. À 35 ans, Romo n’a pas perdu espoir de gagner un Super Bowl avant la fin de sa carrière.
  • En plus de subir la défaite, les RAVENS de Baltimore ont perdu les services de TERRELL SUGGS pour le reste de la saison. Un très dur coup à encaisser pour l’équipe de JOHN HARBAUGH.
  • REX RYAN était très heureux après sa première victoire à la barre des BILLS DE BUFFALO.
  • PEYTON MANNING a paru rouillé face aux Ravens. L’âge commence à se faire sentir.

LUNDI EXPRESS

  • Le VERT & OR a tenu tête au Rouge & Or avant de s’incliner en prolongation (27-24) devant une foule enthousiaste au stade de l’Université de SHERBROOKE. FRÉDÉRICK CARON a joué son meilleur match en carrière et le quart-arrière JÉRÉMI ROCH a dépassé le cap des 10 000 verges en carrière. L’équipe de DAVID LESSARD est près du but.
  • JEAN-PIERRE COALLIER a quitté le micro de RADIO CLASSIQUE pour la dernière fois. On lui souhaite une très belle retraite.
  • LIGUE CAN-AM: Trois-Rivières a éliminé Rockland en cinq matchs. Les Capitales espèrent en faire autant contre New Jersey, lundi soir.
  • Le chroniqueur judiciaire BERTRAND GOSSELIN a finalement perdu sa longue bataille contre le cancer. Nous ne sommes que de passage dans ce monde…
  • J’apprends aussi la mort de GAÉTAN GUINDON, un ancien du bureau montréalais de la Presse Canadienne.