L’autre soir, j’écoutais RAYMOND BOURQUE nous raconter sa déception de n’avoir jamais gagné la coupe Stanley avec les BRUINS après y avoir consacré 20 ans d’efforts. Ce n’est pas la première fois qu’il en parle et sûrement pas la dernière.

Son équipe a atteint deux fois la finale (1988 et 1990), mais elle s’est butée à chaque occasion à la formidable machine des Oilers d’Edmonton. Dix ans plus tard, Raymond a demandé à HARRY SINDEN de l’échanger à l’Avalanche du

Colorado pour qu’il puisse réaliser son rêve avant d’accrocher ses patins au clou de la retraite. Ce qu’il a fait avec les Forsberg, Roy, Sakic, Blake, Foote, Tanguay, Hejduk et cie au printemps 2001.

En l’écoutant parler, je me suis rappelé qu’il y a plein d’autres joueurs étoiles qui n’ont pu imiter Bourque et mettre la main sur le plus gros trophée. Je pense à des surdoués comme GILBERT PERREAULT, Jean Ratelle, Marcel Dionne, Brad Park, Rod Gilbert, Bill Gadsby ou Harry Howell. Pensez-vous qu’ils n’ont pas essayé eux aussi?

Pour toutes sortes de raisons, ils n’ont pas atteint leur objectif. La plupart du temps parce qu’il manquait un ou deux bons joueurs pour compléter le casse-tête.

La ligne est mince entre la victoire et la défaite. Très mince. Il y aussi le facteur chance qui entre en ligne de compte. Un bon exemple est celui de GILBERT DIONNE, un bon vivant qui a aidé le CH à gagner la coupe en 1993. Gilbert n’avait pas le tiers du talent de son frère, mais il a atteint la Terre promise alors que Marcel a dû en faire son deuil en dépit de ses 731 buts dans la Ligue nationale. Gilbert s’est retrouvé au bon endroit au bon moment.

LE CAS VANDE VELDE

Ce qui m’amène à vous parler de JEAN VANDE VELDE et à sa cruelle défaite à CARNOUSTIE en 1999. Il lui suffisait d’inscrire un double-bogey (6) au dernier trou pour gagner le tournoi,

mais il a trouvé le moyen de jouer 7 coups avant que la balle ne pénètre dans la coupe. Il a ensuite perdu en prolongation face à PAUL LAWRIE. «So close and yet so far!», disent les Anglais.

Jusqu’à sa mort, Vande Velde sera accusé de ne pas avoir joué deux coups de wedge pour atteindre le vert et inscrire le bogey victorieux. Il a choisi d’attaquer avec son fer 2 et la balle a frappé une tige de fer avant de ricocher dans l’herbe longue. En temps normal, la balle serait tombée dans les gradins et il aurait eu droit à un allègement sans pénalité. Le destin en avait décidé autrement. Vous connaissez la suite de l’histoire: un véritable cauchemar après avoir frappé son 3e coup dans le Barry Burn.

Quelques mois plus tard, Vande Velde est retourné à Carnoustie. Utilisant son putter pour seul bâton, il a réussi à inscrire un double-bogey sur le trou en question. Le pointage qui lui aurait donné la victoire en juillet.

«Je me croyais capable de gagner ce tournoi et j’ai essayé jusqu’à la fin, a déclaré le golfeur français le plus connu. Je ne veux pas me torturer l’esprit avec ça jour et nuit. Le golf est un jeu et Carnoustie est seulement une semaine dans toute ma vie».

Vande Velde n’aurait jamais dû perdre, mais les dieux du golf et sa trop grande confiance en ses moyens ont causé sa perte. Ce qui est certain d’autre part, c’est que cette défaite l’a rendu plus célèbre que s’il avait gagné!

WATSON À TURNBERRY

J’aimerais aussi vous parler de la déveine de TOM WATSON à Turnberry en 2009. À 59 ans, il avait la victoire au bout de son fer 8, mais la balle est tombée au mauvais endroit sur le vert. Un pied de moins à gauche ou à droite, elle se serait immobilisée à quelques pieds du fanion et

il n’aurait eu aucun mal à inscrire la normale pour se sauver avec la Claret Jug. Au lieu de cela, la balle a franchi le vert, puis il a eu besoin de 3 coups roulés, ce qui a provoqué une égalité avec le grand STEWART CINK, éventuel vainqueur en prolongation.

Le monde entier était derrière Watson pour qu’il réalise l’impossible, mais les dieux du golf en ont décidé autrement. En arrivant dans la salle de presse, il a dit aux journalistes: «Ne faites pas cette tête-là. Ce n’est pas une funéraille. Rien n’empêche que ça aurait été une fichue de bonne histoire!»

En effet, mon cher Watson!

Quelques années plus tard, il a fait remarquer que sa performance avait servi d’inspiration des milliers de personnes de son âge. Un baume sur sa blessure.

ÇA, C’EST DU HOCKEY

Comme des milliers d’amateurs de hockey, j’ai revu avec plaisir le 7e match de la série CANADIEN-BOSTON au printemps 1979, jeudi soir, sur les ondes de RDS. Même si je

connaissais le dénouement depuis plus de 40 ans, j’étais content de revivre un des plus beaux épisodes de l’histoire des Glorieux.

Je vous ferai grâce des détails. Voici simplement ce que j’ai retenu:

1. Les BRUINS méritaient la victoire autant que le Canadien et ils auraient gagné s’ils ne s’étaient pas fait prendre avec UN HOMME DE TROP sur la patinoire en fin de rencontre. DON CHERRY en fait encore des cauchemars.
2. GILLES GILBERT a été extraordinaire devant le filet des Bruins, encore meilleur que Dryden.
3. SERGE SAVARD a joué un match magistral à la ligne bleue. À 33 ans, il était aussi bien servi par sa vaste expérience que par sa très longue portée. C’est lui qui initie le but gagnant après avoir soutiré la rondelle à RICK MIDDLETON dans le territoire du CH.
   

   Jacques Lemaire mériterait qu’on retire son numéro. Il a récolté 130 points en 140 matchs des séries, mais il était surtout un joueur qui excellait dans toutes les facettes du jeu.

4. GUY LAPOINTE s’est blessé sérieusement à la jambe gauche en fin de match et n’a pas été le même joueur dans les années qui ont suivi. Il demeure un «Hall of Famer».
5. En fin de match, SCOTTY BOWMAN n’a pas hésité à consulter les Savard, Lemaire, Lafleur, Gainey et Robinson avant la poussée victorieuse.
6. JACQUES LEMAIRE était un joueur de centre extraordinaire, spécialement dans les séries. Qu’est-ce qu’on attend pour retirer son numéro 25?
7. HENRI RICHARD était dans la foule avec son ami ANDRÉ GAGNIER, ancien pro au club Islesmère.
8. YVAN COURNOYER, blessé, était aussi parmi les spectateurs, des papillons plein l’estomac. Il annoncera sa retraite quelques mois plus tard.
9. Les JEAN RATELLE, Wayne Cashman, Don Marcotte, Rick Middleton, Terry O’Reilly et Brad Park étaient aussi de fameux joueurs de hockey.
10. Je ne me rappelais pas que MICHEL LACROIX avait déjà eu des cheveux!

EN BREF

• ANDRÉ SAINT-JACQUES, du club Le Champêtre, est en deuil de son frère GILLES, victime de la Covid-19 à la Maison Wilfrid-Grignon de SAINTE-ADÈLE. Mes
  

  Rusty Staub à l’hôtel Windsor avant la saison 1971.

  condoléances à André et à toute sa famille.

• Par la magie de la vidéo, j’ai revu l’entrevue que RUSTY STAUB a accordée en français à ROBERT RIVEST, de Télé-Métropole, en 1971. Du bonbon. LE GRAND ORANGE avait appris plus de français en un an que certains joueurs du Canadien en 15 ou 20 ans!
• GEORGES LARAQUE est lui aussi infecté par la Covid-19. On lui souhaite une guérison rapide.
• ANDRE DAWSON dirige un salon funéraire à MIAMI avec l’aide de son épouse (Vanessa). Tu parles d’un changement d’orientation!
• J’apprends le décès de l’ancien promoteur de lutte CLAUDE GENEST. Je n’en sais pas davantage pour le moment.
• La série NASCAR reprendra ses activités à la mi-mai dans la région de CHARLOTTE. Sans spectateurs.
• La Série mondiale des PETITES LIGUES n’aura pas lieu à WILLIAMSPORT cette année à cause de la pandémie.
• La Ligue de baseball JUNIOR ÉLITE est forcée de retarder son début de campagne pour la première fois en 74 ans. RODGER BRULOTTE est président de la ligue.

ÉCHOS DE LA PANDÉMIE

• Finalement, les AMÉRICAINS ne sauvent le monde qu’au cinéma.
• MACRON veut reconstruire Notre-Dame-de-Paris en 4
  

  Jacques Demers combat la pandémie avec son masque du CH. Way to go, coach!

  ans, mais n’arrive pas à trouver des masques pour ses compatriotes.

• Mon voisin a fait changer son SYSTÈME D’ALARME. Maintenant, ça sonne quand il quitte la maison.
• Gilles demande à Charlotte: «Une fois que la crise sera terminée, qu’est-ce qui te ferait plaisir comme vacances?» Elle lui répond: «Partir seule!»

JE ME SOUVIENS: En 1941, sortie du film CITIZEN KANE, le chef-d’oeuvre d’ORSON WELLES…. En 1961, FIDEL CASTRO, maître après Dieu, proclame son pays socialiste et abolit les

élections… En 1974, JACQUES PLANTE remet sa démission comme d.g. et entraîneur des NORDIQUES. Il n’était pas heureux dans ces fonctions et voulait retourner au jeu avec les Oilers… En 2002, PETR SVOBODA prend sa retraite après 22 saisons à la ligne bleue… En 1989, les EXPOS subissent le plus cinglant échec de leur histoire, une défaite de 19-6 face aux Reds… En 1951, MICKEY MANTLE, digne successeur de JOE DiMAGGIO, frappe son premier circuit dans le chandail des Yankees… En 1926, le légendaire SATCHEL PAIGE amorce sa très longue carrière de lanceur avec l’équipe de CHATTANOOGA…. En 2012, MARC BERGEVIN est nommé d.g. du Canadien…. En 1996, les Knights d’Atlanta déménagent à QUÉBEC. L’équipe de la Ligue internationale s’appellera LES RAFALES… En 1973, le journaliste JEAN-PIERRE CHARBONNEAU échappe à une tentative de meurtre dans la salle de rédaction du DEVOIR…. En 1963, DICKIE MOORE, passablement amoché, décide de prendre sa retraite à 32 ans. Il reviendra brièvement au jeu avec les Maple

Leafs et les Blues…. En 1931, inauguration de L’EMPIRE STATE BUILDING. C’est alors l’édifice le plus haut de la planète…. En 1992, RICKEY HENDERSON, des Athletics, réussit son 1000e larcin aux dépens des Yankees… En 1701, l’Angleterre et l’Écosse s’unissent pour former la GRANDE-BRETAGNE… En 1989, PATRICK ROY voit sa série de victoires consécutives au Forum s’arrêter à 34…. En 2001, DAVEY HILTON est dépouillé de sa ceinture de champion après avoir été reconnu coupable

d’agressions sexuelles… En 1991, NOLAN RYAN, des Rangers du Texas, lance sa 7e partie sans point ni coup sûr… En 1786, création à Vienne de l’opéra LES NOCES DE FIGARO… En 2003, entrée en ondes de BOOM-FM en Montérégie… En 1920, les Braves et les Dodgers jouent 26 manches sans réussir à déterminer un gagnant. Match nul de 1-1…. En 1997, TONY BLAIR, 43 ans, devient le plus jeune premier ministre de la GRANDE-BRETAGNE… En 1886, quelque 300 000 travailleurs débrayent aux États-Unis pour réclamer la journée de travail de 8 heures…. En 1997, premier épisode du téléroman UN GARS, UNE FILLE… En 1971, création du réseau ferroviaire AMTRAK chez nos voisins du Sud…. En 1946, JACKIE ROBINSON, des Royaux, joue son premier match au STADE DELORIMIER… En 1967, ELVIS épouse Priscilla Beaulieu à Las Vegas… En 1973, proclamation

de la journée MARVIN GAYE à Washington… En 1963, le projet de NATIONALISATION DE L’ÉLECTRICITÉ du gouvernement Lesage prend forme avec l’achat de 11 compagnies privées… Nous ont quittés le 1er mai: AYRTON SENNA, triple champion mondial de F-1; JEAN-GUY MOREAU, humoriste; JOS LEDUC, lutteur professionnel; JACK ADAMS, patron des Red Wings de 1927 à 1962; JOSEF GOEBBELS, ministre de la propagande sous le régime nazi; FERNAND DUMONT, sociologue, professeur et poète.

Une création de MM. Goulet et Champoux.

LE MOT D’HUMOUR

Robert Labelle, président d’Importations Activin: «Ouvre la bouteille quelques minutes à l’avance pour laisser respirer le vin. Si tu vois qu’il ne respire pas bien, donne-lui vite le bouche à bouche!»

Capiche!

ANNIVERSAIRES du 1er mai

• ROBERT (Bob) PÉPIN, un des Grands du sport à
  

  Bob Pépin (au centre) a fait sa marque comme joueur (Royal Senior), entraîneur (Victo) et analyste (La Soirée du Hockey). Un des grands du sport à D’Ville. Bonne fête, M. Pépin.

  Drummondville, 94 ans.

• NORMAND RICHARD, fils du Rocket, 70 ans.
• CLINT MALARCHUK, ex-gardien des Nordiques, 59 ans.
• JACCOB SLAVIN, as défenseur des Hurricanes, 26 ans.
• EVELYN COURNOYER, épouse du Roadrunner.
• MARCUS STROMAN, lanceur des Pirates, 29 ans.
  

  La belle Evelyn avec son diable de Roadrunner!

• WILLIAM NYLANDER, des Maple Leafs, 24 ans.
• GUY CHARLAND, professeur de golf, 72 ans.
• ÉRIC MELOCHE, de KAM Sports, 44 ans.
• WES WELKER, ancien joueur étoile des Patriots, 39 ans.
• ANN DOW, championne de polo aquatique, 49 ans.
• FREDERICK GAUDREAU, des Predators, 27 ans.
  

  Wes Welker a été longtemps un joueur-clé chez les Patriots.

• SCOOTER GENNETT, des Reds de Cincinnati, 30 ans.
• DAVID BACKES, des Bruins, 36 ans.
• PETE BOUSQUET, du club Islesmère, 52 ans.
• ANTOINE BIBEAU, gardien de but, 26 ans.
• BRYAN MARCHMENT, ancien des Oilers, 51 ans.
• CAROLE BAILLARGEON, de Laval.
• ALAIN PRÉCOURT, d’Asbestos, 62 ans.
• OLIVIER MAGNAN, ex-capitaine des Huskies, 34 ans.
• ROBERTO SEGUSO, tennis, 57 ans.
• STUART APPLEBY, vétéran de la PGA, 49 ans.
• VON JOSHUA, ancien des Dodgers, 72 ans.
• DANIEL DAIGNEAULT, animateur de l’Outaouais.
  

  Normand Richard fête ses 70 ans. Le fils du Rocket est tout un golfeur.

• ANDRÉ PILON, de Saint-Eustache, 58 ans.
• SHARON PROVENCHER, du club Sainte-Rose.
• ANDRÉ ABBOTT, sportif de la Mauricie, 77 ans.
• STEVE CAUTHEN, jockey, 60 ans.
• RICHARD DUPUIS, du Journal de Montréal, 61 ans.
• DANIEL DESMARAIS, Ski Mode.
• JEAN-FRANÇOIS VIGNEAULT, du club BelleVue, 91 ans.