Rory McIlroy, Sergio Garcia et Rickie Fowler se disputaient le premier rang dans des conditions de jeu idéales à Hoylake lorsque le jeune Irlandais s’est échappé du peleton comme s’il avait été Secrétariat dans le dernier droit du Derby du Kentucky.

McIlroy a d’abord calé un long roulé pour un birdie au 14e trou, puis il s’est servi de sa puissance de frappe pour réussir des aigles relativement faciles au 16e et au 18e. Il détient ainsi une confortable avance de six coups sur Fowler avant la ronde finale du 143 Open de Grande-Bretagne.

Rory McIlroy amorcera la ronde finale du British Open avec une avance de six coups sur son ami Rickie Fowler.

«Je suis évidemment heureux d’avoir augmenté mon avance de jour en jour, a dit McIlroy devant la caméra. Tout ce que j’ai à faire maintenant, c’est de bien gérer ma partie et mes émotions. Si j’arrive à jouer avec aplomb dimanche, mes chances de succès seront excellentes. Je rêve de gagner ce tournoi, puis d’aller à Augusta pour compléter le Grand Chelem». (Il a déjà gagné l’Omnium des États-Unis et le championnat de la PGA).

À assistant à une telle démonstration de talent et de savoir-faire, le commentateur Paul Azinger, ex-champion de la PGA, a fait les commentaires suivants: «Rory est un parfait mélange de rythme et de puissance. Il est fort mentalement et physiquement. On dirait une machine parfaitement huilée. Nous avons devant nous un jeune homme tout à fait normal qui a la capacité de réussir des choses extraordinaires».

Il y a belle lurette qu’on parle de McIlroy comme de la future grande vedette du golf. À 25 ans, tous les espoirs lui sont permis s’il décide d’y mettre les efforts nécessaires. Comme Jack Nicklaus ou Tiger Woods, il possède un talent rare, un don du ciel. On croirait qu’il est né avec un bâton de golf entre les mains.

Au 19e trou

• RICKIE FOWLER s’est fait mal avec un bogey au 17e, mais il s’est racheté de superbe façon au 18e avec un birdie depuis la fosse de sable. Il jouera la dernière ronde en compagnie de son ami McIlroy. «J’espère connaître un bon départ et lui mettre un peu de pression sur les épaules», a-t-il dit. Les deux joueurs ont 25 ans.
• Un des favoris de la foule, SERGIO GARCIA est resté dans la lutte avec un 69. «Je n’aurai pas la tâche facile, mais je vais faire de mon mieux», a-t-il promis. Pauvre Sergio! Pendant des années, il a eu TIGER WOODS dans les jambes. Maintenant, il doit composer avec McIlroy, Fowler, Spieth, Bubba et la nouvelle génération de champions.
  

  Sergio Garcia joue encore du bon golf, mais la compétition est plus forte que jamais.

• TIGER WOODS a perdu sa balle dans les buissons et n’a pu faire mieux que 73. Tiger ne fait plus peur à PERSONNE. Même que parfois, on a l’impression qu’il se fait peur à lui-même!
• Selon Paul Azinger, Woods a commis quelques erreurs dans sa quête de PERFECTION. En plus de subir des opérations aux genoux, il a eu le culot de modifier son élan deux ou trois fois.
• L’increvable TOM WATSON est à «plus 5». Cinq fois champion en Grande-Bretagne, tout indique qu’il fera ses adieux au tournoi, l’an prochain, à SAINT.ANDREWS, comme l’a fait Jack Nicklaus en 2005 et Arnold Palmer en 2000. Le golfeur de 64 ans est vénéré par les amateurs de golf européens.
• Il n’est jamais arrivé qu’un golfeur perde le British Open avec une avance de SIX COUPS après 54 trous.
• SERGIO GARCIA partage le troisième rang avec le grand DUSTIN JOHNSON. Ils ont un coup d’avance sur le taciturne VICTOR DUBUISSON.
• Le vétéran DARREN CLARKE a été le meilleur en troisième parcours avec un 67.
• Parmi les joueurs qui ont raté la coupure, il y a LEE WESTWOOD, Ian Poulter, Padraig Harrington, Miguel Angel Jimenez, BUBBA WATSON, Ernie Els, John Daly, Ben Curtis, Todd Hamilton, Sandy Lyle et le Canadien GRAHAM DeLAET.

De retour au piano après deux journées de golf inoubliables avec mes amis Denis Messier et Réal Labbé.

En l’espace d’une trentaine d’heures, nous avons foulé les allées du club Trois-Saumons dans la campagne de Saint-Jean-Port-Joli avant de revenir sur nos pas pour jouer 18 trous avec l’ex-hockeyeur Jean-Guy Gendron au club Le Grand Portneuf.

Le 18e trou du club Trois-Saumons à Saint-Jean-Port-Joli.

À Saint-Jean-Port-Joli, je faisais équipe avec l’homme d’affaires Richard Pelletier, le chauffeur d’autobus Hervé Caron et Mireille Thibault, attachée politique du député provincial Norbert Morin. J’ai été impressionné par les coups de canon de M. Pelletier, membre du club Quail Ridge en Floride, et tout autant par le brio de Mlle Thibault, une des meilleures golfeuses de la région. Mireille sait réellement quoi faire avec un bâton de golf. Elle est aussi très affable et une excellente ambassadrice pour la région de Montmagny, l’Islet-sur-mer et Saint-Jean-Port-Joli. Quant à Hervé Caron, il est comme moi: il brille de tous ses feux au 19e trou.

Le club Trois-Saumons ne compte qu’une centaine de membres, mais il demeur en bel état grâce aux efforts de quatre personnes: Gilles Lévesque, Jacques Pelletier, Christian Jean et Trêflé Robichaud. C’est un excellent complément de voyage pour ceux et celles qui choisissent de visiter ce merveilleux coin de pays. Une fois la ronde terminée, il suffit de se rendre à La Roche à Veillon pour oublier ses bogeys et déguster un repas québécois dans la plus pure tradition: soupe aux pois, tourtière, crêpes, bouillie de légumes, pouding au chomeur, etc…

Merci au président Marcel Deschênes et au directeur général Bruno Bérubé pour leur accueil chaleureux. Je retounerai les voir dès que j’en aurai l’occasion. C’est vraiment un coin de pays à découvrir.

Une merveille à découvrir

Il faut aussi que je vous parle du Grand Portneuf, un complexe de 36 trous. On m’en avait dit le plus grand bien, mais je ne pensais jamais que c’était aussi spectaculaire.

Durant les 25 dernières années, Raymond Carpentier et ses acolytes ont multiplié les efforts pour en faire un véritable bijou. Il n’y a pas deux trous semblables et il ne faut jamais perdre sa concentration si on veut relever les défis qui se présentent devant nous.

Le Grand Portneuf: un trésor caché entre Pont-Rouge et Saint-Raymond-de-Portneuf.

Bien sûr, nous avons profité de l’occasion pour jaser de golf et de hockey avec Jean-Guy Gendron, un ancien élève de Damien Gauthier au club Municipal de Montréal.

Jean-Guy a joué au hockey pendant 18 ans avant de faire sa marque comme professionnel de golf à Rimouski et au Lac-Saint-Joseph. Il fêtera bientôt ses 80 ans, mais on ne lui donnerait pas son âge. Il est encore en bonne forme et toujours aussi ambitieux quand il s’installe au-dessus de la petite balle blanche. Un gagnant, c’est un gagnant.

Même s’il a connu neuf saisons de 20 buts chez les pros, Jean-Guy n’a jamais touché plus que 35 000$ pour jouer au hockey. Cependant, personne ne peut lui arracher ses souvenirs. Il a vécu ses meilleurs moments chez les Bruins de Boston, les Rangers de New York, les Flyers de Philadelphie et les As de Québec. Il a aussi porté les couleurs des Nordiques pendant deux ans avant de devenir entraîneur.

D’autres échos de ce voyage dans une prochaine chronique.