Les anniversaires du jeudi 29 novembre

En passant

  • MARIANO RIVERA, meilleur releveur de toute l’histoire du baseball, 43 ans.
  • VIN SCULLY, la voix des Dodgers depuis la fin des années 1950, 85 ans.
  • BOB BERRY, ancien entraîneur du Canadien et des Kings, 69 ans.
  • DAN McGINN, ex-lanceur des Expos, 69 ans.
  • GREG CUTHILL, du club de golf Beaconsfield, 41 ans.
  • RENÉ GUIMOND, ancien vice-président des Expos, 61 ans.
  • YVON LABRE, ancien joueur des Capitals de Washington, 63 ans.
  • MINNIE MINOSO, ancien joueur étoile des White Sox de Chicago, 90 ans.
  • BILL BAKER, ancien joueur du Canadien, 56 ans.
  • BRAD WATTERS, ex-président de l’Express de Montréal, 42 ans.
  • MIKE CROTEAU, du club Royal Estrie, 70 ans.
  • HOWARD JOHNSON, ancien joueur des Mets de New York, 52 ans.
  • BILL FREEHAN, ex-receveur des Tigers de Détroit, 71 ans.
  • NEAL BROTEN, ancien joueur des North Stars du Minnesota, 53 ans.
  • GUY SMITH, de Soccer-Estrie.
  • ALAIN LAFONTAINE, sportif de Trois-Rivières.
  • DICK McAULIFFE, ancien des Tigers de Détroit, 73 ans.
  • BRAD MAY, ancien des Sabres de Buffalo, 41 ans.
  • NICOLE BEAUCHAMP, de La Presse.
  • MIKE EASLER, ancien joueur des Pirates de Pittsburgh, 62 ans.
  • IAN CUSHENAN, ancien joueur du Canadien, des Blackhawks et des As de Québec, 79 ans.

Un rêve complètement fou

Je ne sais pas si c’est à cause de la Guinness ou des côtes levées, mais j’ai fait un rêve complètement fou. Croyez-le ou non, mais voici ce qui s’est passé:

  • JEAN-CLAUDE TREMBLAY jouait à la ligne bleue avec la culotte et les bas du Canadien, mais il portait le chandail des Nordiques. Il m’invitait aussi à aller jouer au golf au Royal Québec le lendemain matin.

    JC

    Jean-Claude Tremblay, ex-défenseur étoile du Canadien et des Nordiques. J’en rêve encore.

  • JEAN BÉLIVEAU voulait rentrer à la maison et se disait trop fatigué pour jouer la troisième période. (À 80 ans, c’est un peu normal).
  • JEAN-GUY TALBOT se vantait d’avoir coupé la cravate et le pantalon de Terry Harper en petits morceaux.
  • CLAUDE MOUTON nous suppliait d’être prudents pour le retour à la maison.
  • DICKIE MOORE se plaignait d’avoir mal aux genoux, mais il n’était pas question de sauter son tour sur la patinoire.
  • Assis sur la galerie de presse, TOE BLAKE et le Prof Caron s’amusaient à engueuler l’arbitre.
  • GUY LAPOINTE était fier d’avoir trempé la main dans un pot de vaseline avant de serrer la pince à Pierre-Elliott Trudeau.
  • CLAUDE BÉDARD se baladait avec des photos Bee-Hive pour les faire autographier par les Anciens.
  • Entre deux annonces de Réal Giguère, RON FOURNIER répondait aux questions d’Alain Chantelois et de Michel Villeneuve.
  • SERGE SAVARD avait hâte de finir la partie pour aller prendre un verre avec Claude Saint-Jean.
  • RONALD COREY et Réjean Houle se demandaient encore pourquoi ils avaient échangé PATRICK ROY à l’Avalanche du Colorado.
  • JEAN JULIEN nous jouait les plus beaux airs de Noël.
  • Très sérieux, JEAN PERRON me confiait: «Ce n’est là que la pointe de l’asperge».
  • Sous la douche, BERNARD GEOFFRION chantait Besame Mucho.
  • Parole de CLAUDE RUEL, je me suis réveillé en cerceau!

Les anniversaires du mercredi 28 novembre

En passant

  • MARC-ANDRÉ FLEURY, gardien de but des Penguins de Pittsburgh, 28 ans.
  • GILLES LAPERRIÈRE, Monsieur Hockey à Rouyn-Noranda, 79 ans.
  • DONATO PADUANO, alias L’Ange du Ring, 64 ans.
  • MATT WILLIAMS, ancien joueur des Giants de San Francisco, 47 ans.
  • JIM NEILSON, ex-défenseur des Rangers, 72 ans.
  • DIANE VILAGOS, ex-championne de nage synchro.
  • JEAN PÉLOQUIN, ex-entraîneur des Sieurs de Longueuil, 79 ans.
  • NORM BEAUDIN, ancien joueur des Jets de Winnipeg, 71 ans.
  • WALT WEISS, nouveau gérant des Rockies du Colorado, 49 ans.
  • SERGE ALARIE, sportif de Trois-Rivières, 52 ans.
  • NICOLAS SARO, partisan des Yankees, 24 ans.
  • PAUL WARFIELD, ex-vedette des Dolphins de Miami, 70 ans.
  • DAVE RIGHETTI, instructeur des lanceurs des Giants de San Francisco, 54 ans.
  • CAROL GRATTON, de Repentigny, 63 ans.
  • JOHN BURKETT, ex-lanceur des Giants, 48 ans.
  • GERRY DECOSTE, sportif de l’Ile-Perrot, 84 ans.

Marvin Miller aurait dû être élu au Panthéon de son vivant

Le nom de Marvin Miller ne vous dit peut-être rien, mais il a été un des hommes qui ont le plus influencé l’histoire du baseball.

Le regretté Red Barber, qui a longtemps été la voix des Dodgers de Brooklyn, a dit de lui: «Marvin Miller fait partie d’un trio exceptionnel avec Babe Ruth et Jackie Robinson. Ces trois hommes ont changé à tout jamais la face de notre sport national».

Vous devez aussi savoir que Miller a été le professeur de Donald Fehr, l’homme qui se bat avec opiniâtreté pour le syndicat des joueurs de la Ligue nationale de hockey.

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Très peu d’hommes ont marqué l’histoire du baseball autant que Marvin Miller. On associe même son nom à ceux de Babe Ruth et de Jackie Robinson.

Miller est mort mardi à l’âge de 95 ans. Sa feuille de route est bougrement impressionnante et ils sont nombreux à croire qu’il aurait dû être élu au Panthéon du baseball de son vivant. Parmi eux, il y a Hank Aaron, Tom Seaver, Joe Morgan, le commentateur Bob Costas et le commissaire Bud Selig.

Il y a quelques années, Miller a obtenu 63 pour cent des votes, mais certains lui en voulaient tellement d’avoir écrasé les propriétaires à répétition qu’on lui a finalement fermé les portes de Cooperstown.

«C’est une disgrâce», a dit Tom Seaver, ex-lanceur étoile des Mets de New York.

«Il devrait non seulement être élu, mais on devrait s’excuser auprès de lui pour l’avoir fait attendre aussi longtemps», a ajouté Joe Morgan, un des rouages importants de la Grosse Machine Rouge durant les années 1970.

Quand on le questionnait à ce sujet, Miller répondait avec un sourire en coin: «Je n’ai pas encore préparé mon discours pour les cérémonies d’intronisation».

Ce qui est absolument sûr, c’est que Miller a été au coeur des plus grandes luttes entre joueurs et propriétaires. Il se fichait de l’opinion des amateurs et des journalistes. Son seul objectif était d’améliorer les conditions de vie des joueurs, trop longtemps à la merci de patrons sans scrupules.

La clause de réserve

Marvin Miller a fait ses preuves comme syndicaliste dans le domaine de l’automobile et chez les travailleurs de l’acier avant d’être nommé directeur exécutif de l’Association des joueurs de baseball en 1966. C’était à l’époque où Sandy Koufax et Don Drysdale devaient se battre avec la direction des Dodgers pour obtenir le salaire qu’ils méritaient.

Miller a été impliqué dans la dure bataille que Curt Flood a livrée à l’establishment du baseball entre 1969 et 1971. Un peu plus tard, il a tenu tête à Charlie O. Finley dans le dossier du lanceur Catfish Hunter, puis il a convaincu les lanceurs Andy Messersmith et Dave McNally de défier la fameuse «clause de réserve» qui liait un joueur à son équipe «à la vie à la mort». Le juge Peter Seitz lui a donné raison en 1975 et le sort des joueurs de baseball a été changé à tout jamais. Ils pouvaient désormais jouir d’une certaine autonomie et «aller voir ailleurs» s’ils n’étaient pas satisfaits de leurs conditions de travail.

À chaque printemps, Miller se faisait un devoir de visiter chaque camp d’entraînement et de bien informer les joueurs concernant leurs droits et leurs obligations. Très articulé, il était un champion de la communication, comme son dauphin Donald Fehr.

Miller nous quitte donc sans avoir été élu au Panthéon du baseball, mais il occupera une place de choix dans l’histoire du baseball. Si justice est faite, on trouvera une façon d’honorer sa mémoire.

Si Bowie Kuhn a été élu au panthéon, il est tout à fait ridicule que Miller n’ait pas eu droit à la même reconnaissance.