La java du jeudi

En passant

  • JACQUES LEMAIRE, qui cogne la balle à 250 verges avec son vieux bâton Nike, sera l’invité d’honneur de L’OMNIUM DION, le 4 juillet, au club 4 Domaines de Mirabel. Coco fera le voyage avec son bon ami LOUIS TARDIF, du lac Simon. La journée est organisée par JEAN DAVID, ex-gérant de l’équipe de balle molle Central Bar-B.Q. à Sainte-Thérèse.

    Jacques Lemaire

    Jacques Lemaire sera l'invité d'honneur au tournoi de la famille Dion au club 4 Domaines de Mirabel.

  • L’ouverture officielle du nouveau parcours ROUVILLE aura lieu demain (vendredi) au club de la VALLÉE DU RICHELIEU. Le président STÉPHANE DUBÉ et le directeur général PATRICE FORCIER y accueilleront les gouverneurs du club et quelques membres fondateurs.
  • S’il avait été dans les souliers de Marc Bergevin, NORMAN FLYNN aurait choisi le jeune défenseur MATTHEW DUMBA avant le joueur de centre Alex Galchenyuk. Dumba a été réclamé au septième rang par le Wild du Minnesota. Le temps nous dira lequel des deux est le meilleur.

    Championnat de Montréal

    Patrick Bibeau, Guillaume Béland et David Skitt ont uni leurs efforts pour faire un succès du Championnat de Montréal au club de la Vallée du Richelieu. Ils posent ici avec le vainqueur Mark Calcavecchia, auteur d'un pointage de 64 en ronde finale.

  • Le Circuit des Champions regorge de très bons joueurs, mais il serait encore plus intéressant à suivre s’il y avait un LEE TREVINO ou un CHI CHI RODRIGUEZ pour animer le spectacle. Malheureusement, ce genre d’athlète n’existe plus.
  • HÉLÈNE PELLETIER, la grande dame du tennis à RDS, aime autant le All England Club de WIMBLEDON que je peux aimer le club Augusta National.
  • RICHARD GARNEAU prépare ses valises pour les Jeux olympiques de LONDRES où il décrira les compétitions d’athlétisme en compagnie de Pierre Houde et de Jean-Paul Baert. Richard fêtera bientôt ses 82 ans, mais il n’a rien perdu de son enthousiasme.
  • Les YANKEES ont perdu les services de C.C. SABATHIA pour au moins 15 jours et ANDY PETTITE pour une période indéterminée. Sabathia est blessé à l’aine tandis que Pettite a subi une fracture de la cheville. Ils ont cependant quelques lanceurs pour prendre la relève, dont Ivan Nova et Phil Hughes.
  • Journée exceptionnelle dans la vie d’ADAM OATES, ancien joueur de centre des Bruins de Boston. En l’espace de quelques heures, il a été élu au Panthéon du hockey et nommé entraîneur des Capitals de Washington à la place de Dale Hunter. Sa nomination réjouit ALEX OVECHKIN qui souhaite ardemment que l’accent soit mis sur le jeu offensif.

    arnieandjack

    Arnold Palmer, qu'on voit ici en compagnie de Jack Nicklaus, a gagné l'Open des Etats-Unis avec un «driver» que Ben Hogan lui avait donné en cadeau.

  • UN CADEAU POUR ARNOLD: Les relations n’ont jamais été bonnes entre ARNOLD PALMER et son prédécesseur BEN HOGAN. Ce dernier était ce qu’on appelle en anglais un «tough customer» et n’aimait pas qu’on empiète sur son territoire. Quand il s’adressait à Palmer, il l’appellait «fella». Pourtant, c’est Hogan qui a fait cadeau à Palmer du «driver» dont il s’est servi pour gagner l’Open des Etats-Unis à Cherry Hills (Denver) en 1960. C’était un secret bien gardé jusqu’à ce que Palmer nous en parle durant le dernier championnat au club Olympic de San Francisco.
  • PATRICK ROY aimerait savoir à quoi s’en tenir au sujet du jeune joueur de centre MIKHAIL GRIGORENKO. Il a été réclamé par les Sabres de Buffalo et ces derniers veulent l’étudier davantage avant de décider où il jouera l’hiver prochain.
  • Le lanceur A.J. BURNETT connaît un regain de vie dans l’uniforme des Pirates de Pittsburgh. Chez les Yankees, il a été une grande déception.
  • GILLES TERROUX est persuadé que le regretté TOE BLAKE n’aurait jamais accepté de travailler avec deux ou trois adjoints derrière le banc. PUNCH IMLACH non plus. Autres temps, autres moeurs.
  • JEAN-MARC LADOUCEUR, qui a travaillé longtemps au club Beauchâteau, enseigne maintenant le golf au club BelleVue, propriété du vétéran MARCEL PIGEON. «En vieillissant, nous voudrions tous frapper la balle comme nous le faisions à 30 ans, mais ce n’est pas possible. Il faut accepter la réalité», dit-il. Merci, j’en prends bonne note!
  • Le club GRIFFON DES SOURCES (Mirabel) accueillera le championnat Senior masculin du Canada du 28 au 31 août. Les organisateurs sont à la recherche de BÉNÉVOLES pour le bon fonctionnement de la compétition. Pour en savoir plus, on communique avec SYLVIE DUMONT au numéro suivant: 450-562-2688, poste 222.
  • Nos clubs de golf ont une peur bleue de la SCIE MÉCANIQUE. Pourquoi ne pas abattre ou tailler un arbre quand il devient une nuisance?

LE MOT D’HUMOUR

David Feherty: «Cette balle a été frappée tellement vers la gauche que Lassie ne pourrait pas la retrouver même si elle était enrobée d’une tranche de bacon!»

Les anniversaires du jeudi 28 juin

En passant

  • JOHN ELWAY, ex-vedette des Broncos de Denver, 52 ans.
  • CHRIS SPEIER, ancien joueur d’arrêt-court des Expos, 62 ans.
  • SIMON LAROSE, ex-champion de tennis, 34 ans.
  • PATRICE LEFEBVRE, ancien joueur étoile des Cataractes, 45 ans.
  • AL DOWNING, ancien lanceur des Dodgers, 71 ans.
  • CONRAD PINEAU, professeur de tennis à l’Ile-des-Soeurs, 47 ans.
  • RAY LALONDE, ex-président des Alouettes, 50 ans.
  • ROLAND MELANSON, ex-gardien des Islanders, 52 ans.
  • DONALD DION, professeur de plongeon, 60 ans.
  • JIM NELFORD, ex-golfeur de la PGA, 57 ans.
  • STEVE ROONEY, ancien du Tricolore, 49 ans.
  • MICHEL CARRIÈRES, de Loisirs-Québec.
  • PASCALE BUSSIÈRES, comédienne de grand talent, 44 ans.
  • HAL BREEDEN, ancien des Expos, 68 ans.
  • MICHEL BOURGEAU, ancien joueur de football, 51 ans.
  • GILLES PILOTE, de la Ligue Récession de Valleyfield.
  • ISABELLE ADJANI, actrice française, 57 ans.
  • MARK GRACE, ancien des Cubs de Chicago, 48 ans.
  • CHUCK HOWLEY, ancien des Cowboys de Dallas, 76 ans.
  • JEAN-PAUL CARBONNEAU, quilleur de Saint-Hubert, 59 ans.

Mathieu Darche: une claque en plein visage

On a beau dire que les athlètes professionnels gagnent beaucoup d’argent, il reste que leur vie n’est pas toujours facile. Loin de là. Le meilleur exemple est celui de Mathieu Darche qui doit se chercher du travail ailleurs parce qu’il ne figure plus dans les plans du Canadien.

Remis de sa commotion cérébrale, l’ailier gauche de 35 ans avait bon espoir de participer à la renaissance du Tricolore après une année de «misère noire» avec un club de dernière place. Il croyait faire partie de la solution, mais la nouvelle direction de l’équipe en a jugé autrement.

Mathieu Darche

Mathieu Darche se défonce chaque fois qu'il saute sur la patinoire. Malheureusement pour lui, il ne figurait pas dans les plans de la nouvelle direction du Canadien.

Darche a le mérite d’avoir traîné son baluchon aux quatre coins de l’Amérique et même en Europe en attendant d’avoir sa chance dans la Ligue nationale. Il a fait ses classes dans des villes comme Syracuse, Columbus, Hershey, Norfolk et Portland. Sans jamais rechigner ou se plaindre de son sort. Malheureusement pour lui, il appartient à ce groupe d’athlètes qui ont énormément de coeur au ventre, mais possèdent un talent mitigé.

En trois saisons avec l’équipe de ses rêves, Darche a accumulé seulement 22 buts et 26 passes en 149 parties. Ce ne sont pas des statistiques très impressionnantes. Par contre, il se défonçait chaque fois qu’il sautait sur la patinoire. Il avait le CH tatoué sur le coeur et il avait établi une belle relation avec les partisans de l’équipe.

De toute évidence, Marc Bergevin et ses adjoints ont jugé que Mathieu n’était pas un joueur «suffisamment physique» pour évoluer sur le troisième ou le quatrième trio. Sans doute aussi que son âge a joué contre lui. Autrement, on lui aurait fait une offre alléchante pour le garder à Montréal. Une offre qu’il n’aurait pu refuser.

Darche est un jeune homme intelligent. Il sait très bien que le hockey est «une grosse business» où la sécurité d’emploi est souvent fragile. On lui souhaite seulement de pouvoir prolonger sa carrière avec une autre formation. À 35 ans, il n’a sûrement pas envie de rentrer tout de suite à la maison ou de jouer le rôle d’analyste.

Jean-Pierre Roy: le grand aventurier du baseball

Mardi, un peu après l’heure du midi, j’ai passé un coup de fil à Jean-Pierre Roy pour lui souhaiter bonne fête à l’occasion de son 92e anniversaire de naissance. Ce n’était rien pour me sentir rajeunir!

L’ancien lanceur étoile des Royaux de Montréal est établi en Floride avec sa belle Jane depuis déjà une vingtaine d’années et ne reviendra sans doute jamais au Canada. Il désire profiter des quelques années qu’il lui reste (espère-t-il) sous la surveillance d’un médecin en qui il a pleinement confiance. Malgré son amour du Québec, «Jay-Pee» a toujours été plus heureux sous les chauds rayons du soleil que les deux pieds dans la neige.

Jean-Pierre Roy

Jean-Pierre Roy a marqué l'histoire du baseball à Montréal. Maintenant âgé de 92 ans, il profite de ses vieux jours sous le ciel de la Floride.

«Ma santé va beaucoup mieux et je me considère très chanceux, dit-il. J’ai été victime de deux cancers (colon et prostate), mais j’ai réussi à m’en sortir. Je me sens merveilleusement bien. Cependant, je dois réduire considérablement mes activités. Après tout, je n’ai plus 25 ans!

«Lorsque je pense à mon beau-frère Lionel Duval, immobilisé par la maladie de Parkinson, je me trouve doublement chanceux».

J’ai connu Jean-Pierre à l’époque où nous étions attachés à la couverture des Expos, lui à la télé et moi pour un certain journal. Ce que nous avons pu nous amuser aux quatre coins de l’Amérique et plus spécialement à Chicago où les Expos disputaient leurs matchs en matinée. Nos deux restaurants préférés étaient le Victor Hugo et l’Italian Village. Avec Jean-Paul Sarault dans les parages, nous quittions rarement les lieux avant la fermeture.

Nous avons eu d’autres soirées mémorables pendant les camps d’entraînement en Floride et lors de nombreux tournois de golf au Québec. Jean-Pierre adorait la vie. Un petit verre derrière la cravate, il nous interprétait avec ferveur les chansons qu’il avait apprises du temps où il jouait au Mexique, à Cuba et sur la Côte du Pacifique. Un parfait crooner!

Vers la fin de la conversation, Jean-Pierre s’est informé d’André Bessette, ex-lanceur des Alouettes de Sherbrooke, et de Jeannine Ellyson, veuve du regretté Yvon Ellyson. Il m’a aussi demandé de saluer ses amis aux quatre coins de la province.

CARRIÈRE MOUVEMENTÉE

Ancien étudiant au Collège L’Assomption, Roy a vécu son heure de gloire quand il a remporté 25 victoires dans l’uniforme des Royaux de Montréal en 1945. Il était alors aussi populaire que Maurice Richard ou le lutteur Yvon Robert, ce qui n’est pas peu dire.

L’année suivante, il a été le coéquipier de Jackie Robinson durant quelques mois, puis il a pris la route du Mexique et de la Californie. Il a aussi passé un été chez les Canadiens de Saint-Jean avec ses copains Stan Bréard, Roland Gladu et Paul Martin. Le préposé aux bâtons était un certain Claude Raymond.

Jackie Robinson

Jackie Robinson a été le coéquipier de Jean-Pierre Roy chez les Royaux de Montréal en 1946. À cause de sa force de caractère, Robinson était le choix de Banch Rickey, des Dodgers de Brooklyn, pour faire tomber la barrière raciale.

Jean-Pierre possédait un bras de caoutchouc, tant et si bien qu’il a lancé deux parties le même jour pour les Royaux. Il en a gagné une et perdu l’autre. Si on avait besoin de lui en relève, il était toujours prêt à grimper sur la butte. Il misait sur une excellente courbe pour appuyer sa balle rapide. Il n’était cependant pas un modèle de discipline à l’extérieur du losange et c’est sans doute ce qui explique son bref séjour dans l’organisation des Dodgers.

Il faut dire que les occasions étaient belles du temps où il jouait sous les ordres de Bill Rigney à Hollywood. Un soir, il a été vu en train de chanter dans un club de nuit et on l’a invité à poursuivre sa carrière en Alabama, ce qu’il a évidemment refusé net, frette sec.

«J’étais bon lanceur, mais j’étais d’abord un aventurier, avoue-t-il. Le baseball m’a permis de connaître les plus grands noms du sport et du show business. J’ai côtoyé Leo Durocher et lancé contre le grand Joe DiMaggio. Je remercie le ciel pour tous ces merveilleux souvenirs».

Après sa carrière de lanceur, il a été croupier et agent immobilier à Las Vegas durant 10 ou 12 ans. Il était fou de joie le jour où John McHale, ancien rival chez les Bisons de Buffalo, lui a offert de rentrer à Montréal pour agir comme analyste à la radio et à la télévision. Raymond Lebrun et le regretté Guy Ferron ont été ses professeurs. Il a aussi travaillé avec Camille Dubé et Pierre Dufault.

Un soir, dans un moment d’égarement, il nous a dit que le vent était immobile. Je me sers encore de sa phrase sur les parcours de golf.

Une autre fois, pris de court, il nous a appris que le drapeau papal flottait au fond du champ centre! On en rit encore.

Roy était mieux connu que la majorité des joueurs des Expos. Parmi ses favoris, il y avait Gary Carter, Rusty Staub et Bill Stoneman. Plusieurs années après sa retraite du micro, on lui demandait s’il voyageait encore avec les Expos.

À la fin des années 1980, Jean-Pierre l’a échappé belle dans un accident de la route survenu dans la région de Joliette. Il a été sauvé par son coussin gonflable, mais son ami «Ti-Lou Duranceau» a été moins chanceux et il est mort sur le coup.

Ainsi donc, le rideau tombe lentement sur une vie drôlement bien remplie. Peu de gens ont vécu aussi longtemps et aussi intensément. Bravo «Jay-Pee» et sois heureux sous le ciel de la Floride!