Les anniversaires du dimanche 22 avril

En passant

  • TERRY FRANCONA, ex-gérant des Red Sox, 53 ans.
  • DANIÈLE SAUVAGEAU, entraîneure au hockey féminin, 50 ans.
  • TOM LYSIAK, ancien des Flames d’Atlanta, 59 ans.
  • DEANE BEMAN, ex-commissaire de la PGA, 74 ans.
  • JOE GALAT, ancien coach des Alouettes, 70 ans.
  • JIMMY KEY, ex-lanceur des Blue Jays, 51 ans.
  • ZARLEY ZALAPSKI, ex-hockeyeur en Europe, 44 ans.
  • PIERRE RODRIGUE, du club Le Mirage, 52 ans.
  • JACK NICHOLSON, brillant acteur et partisan des Lakers de Los Angeles, 75 ans.
  • MARTIN LEMAY, animateur.
  • PETER ZEZEL, ancien des Maple Leafs, 47 ans.
  • DOUG JARRETT, ex-défenseur des Blackhawks, 68 ans.
  • DON HACHEY, du club Beaconsfield, 53 ans.
  • GLEN SONMOR, ex-entraîneur des North Stars, 83 ans.
  • BOBBY CLAMPETT, vétéran de la PGA, 52 ans.
  • LUC FILIATRAULT, ancien des Patriotes de Trois-Rivières, 45 ans.
  • GLEN CAMPBELL, chanteur, 76 ans.
  • FREEMAN McNEIL, ancien des Jets de New York, 53 ans.
  • MICKEY MORANDINI, ancien des Phillies, 46 ans.
  • MICHEL DROUIN, homme d’affaires du quartier Ahuntsic, 54 ans.
  • DOMINIC DEBLOIS, agent de joueur de hockey, 28 ans.
  • LOUISE HAREL, politicienne.
  • YVES BERNIER, ancien du National de Laval.
  • YVAN MANTION, de Terrebonne, 79 ans.
  • DAN CLOUTIER, ex-gardien des Canucks, 36 ans.
  • CHRISTIAN GAGNÉ, baseball, 25 ans.

Des funérailles à la hauteur de Monsieur Émile

Émile (Butch) Bouchard, l’ancien «Roc de Gibraltar» du club de hockey Canadien, a eu droit à des funérailles émouvantes en la cathédrale de Longueuil par ce triste et pluvieux samedi d’avril.

Le comédien Gilles Pelletier, un ami de longue date de la famille, la petite Marie-France Bouchard, le cardinal Jean-Claude Turcotte et Jean Bouchard ont tour à tour rendu un vibrant hommage à l’ex-capitaine des Glorieux, décédé la semaine dernière à l’âge de 92 ans.

Butch Bouchard

Butch Bouchard a eu droit à des funérailles émouvantes en la cathédrale Notre-Dame-de-Padoue.

«J’ai connu Butch à son restaurant du boulevard de Maisonneuve, a rappelé Gilles Pelletier. J’aimais son calme, sa sérénité et son bon jugement. Le Canadien était d’autant plus cher à son coeur que son fils Pierre suivait ses traces sur la patinoire du Forum.

«Je me souviens de la Punch Line avec Maurice Richard, Elmer Lach et Toe Blake. Maurice qui marquait tous ces buts, Lach qui lui faisait de si belles passes et Blake qui se défonçait dans les coins de patinoire pour récupérer la rondelle. Je me rappelle aussi que Butch Bouchard était le joueur favori de mon père parce qu’il savait imposer le respect à ses coéquipiers autant qu’à ses adversaires.

«Par ses actions sur la patinoire, Émile donnait de l’énergie à son équipe. Il était le contraire d’un goon. Il voulait juste imposer le respect et il le faisait si bien. Puisque nous sommes réunis dans un temple chrétien, je lui dis adieu, mais aussi au revoir. Butch était un homme respecté et respectable».

MEILLEUR CAPITAINE

Prenant la parole au nom des petits-enfants, Marie-France Bouchard, la fille du vétérinaire Émile Bouchard, a déclaré: «Tout l’amour du monde passait par les grands yeux bleus de grand-papa. Il est resté le plus longtemps possible pour veiller sur nous. Il était notre Roc de Gibraltar. Il a été un géant et un super grand-papa».

«Butch Bouchard a su être un exemple à suivre sur la glace et à l’extérieur de la patinoire, a ajouté le cardinal Turcotte. Maurice Richard a dit de lui qu’il avait été son meilleur capitaine. Le Rocket n’était pas du genre à multiplier les louanges. Il parlait avec son coeur et il fallait que ce soit mérité.

«Émile Bouchard a joué à une époque où les joueurs formaient une grande famille. Il avait le CH estampé sur le coeur. Pourtant, il n’y avait pas que le sport dans sa vie. Il y avait aussi la famille et ses concitoyens. Il était un homme généreux et il savait ce qu’il devait faire pour aider sa communauté.

«Enfin, il était un enfant de Dieu. Il existe une autre vie qui durera toujours. Les temples de la renommée et les chandails retirés sont un indice que tout ne finit pas ici-bas. Butch Bouchard nous laisse un héritage de grande humilité. Que Dieu l’accueille dans son paradis».

Pour ce qui est de Jean Bouchard, qui a lutté si fort pour le retrait du chandail de son papa, il a déclaré en gros: «Il y a plus de 75 ans, un apprenti apiculteur est venu s’installer à Longueuil. Les abeilles lui ont enseigné à rester calme sous la pression. Durant les dernières années, nous l’avons vu vieillir et perdre ses amis. Samedi dernier, quand sa main a quitté la mienne, je n’ai pas senti la tristesse, mais la paix et la liberté. Voilà l’ultime témoignage de mon père».

PLUSIEURS ANCIENS JOUEURS

Tel que prévu, plusieurs anciens joueurs du Canadien ont tenu à dire adieu à l’ancien numéro 3. Chez les plus âgés, on a reconnu les Dickie Moore Henri Richard, Dollard Saint-Laurent, Jean-Guy Talbot, Phil Goyette, Noël Picard, Bob Fillion et Gerry Plamondon.

Il y avait aussi Serge Savard, Yvan Cournoyer, Réjean Houle, Yvon Lambert, Gilbert Delorme et Stéphane Quintal, de même que Geoff et Andrew Molson, Pierre Boivin, Mathieu Darche, François-Xavier Seigneur, Donald Beauchamp et Dominic Saillant.

Karina Gauvin, chanteuse de réputation internationale, a participé de façon éclatante à la cérémonie religieuse.

Nos Glorieux s’envolent un à la fois, mais leurs exploits sont inscrits dans nos coeurs et dans nos mémoires. Comme l’a si bien dit un partisan de l’équipe en s’approchant de Geoff Molson: «Je suis partisan du Canadien depuis 1950 et je m’ennuie de ces équipes qui nous ont fait tellement honneur. M. Molson, je vous souhaite de trouver un directeur général capable de relancer l’équipe vers de nouveaux sommets. On s’ennuie des vrais Canadiens».

N.B. Tous les échos dans une prochaine chronique.

 

Pedro Martinez: «Y’a rien comme le Fenway Park»

Pedro Martinez, Carl Yastrzemski, Nomar Garciaparra, Terry Francona et le vénérable Johnny Pesky ont eu droit aux plus belles ovations lors des cérémonies marquant le 100e anniversaire du Fenway Park de Boston, vendredi après-midi.

Plus d’une centaine d’anciens joueurs ont participé à cette grande fête populaire. Parmi eux, il y avait Luis Tiant, Carlton Fisk, Tony Conigliaro, Rico Petrocelli, Dennis Eckersley, Jim Rice, Bill Buckner et Bobby Doerr.

«J’ai joué partout dans les ligues majeures, que ce soit dans la Ligue américaine ou dans la Ligue nationale, et il n’y a aucun endroit qui se compare au Fenway Park, pas même l’ancien stade des Yankees», a déclaré Martinez aux journalistes de Boston.

Durant le match Yankees-Red Sox, Pedro a rendu visite à Jerry Remy dans le studio de télévision. Quand on lui a fait remarquer qu’il avait été le meilleur de sa profession à la fin des années 1990 et au début des années 2000, il a répondu: «Merci beaucoup. J’ai toujours traité mon sport avec le plus grand respect et je sais que les amateurs de baseball de la Nouvelle-Angleterre m’aiment beaucoup. C’est réciproque».

À la retraite depuis quelques années déjà, Pedro partage son temps entre la Floride et la République Dominicaine. Il a pris un peu de poids, mais il semble en grande forme.

Pendant que les Red Sox subissaient la défaite contre leurs éternels rivaux, les amateurs se sont mis à scander «We want Tito!» en faisant allusion à l’ancien gérant de l’équipe locale.

Soulignons finalement que les joueurs des deux équipes portaient des uniformes semblables à ceux de 1912 et qu’un drapeau géant des Etats-Unis cachait le Green Monster avant le début de la partie.