Talbot se souvient de Butch

Jean-Guy Talbot regardait la télévision dans sa résidence du Cap-de-la-Madeleine, près du fleuve Saint-Laurent, quand il a appris la mort de Butch Bouchard, samedi matin.

«Je perds un bon chum, dit l’ancien numéro 17. C’est moi qui ai pris la place de Butch durant la saison 1955-56. Il n’a joué que 12 parties cette année-là, mais Toe Blake l’a gardé dans l’équipe pour aider les recrues. Un jour, il m’a dit: «Le jeune, prends ma place. Je sais que tu vas réussir. J’ai finalement porté les couleurs du Canadien pendant 12 ans».

Jean-Guy Talbot

Jean-Guy Talbot doit une fière chandelle à Butch Bouchard.

Bouchard savait alors que sa carrière tirait à sa fin, mais il a accepté de rester pour aider Blake à remporter sa première coupe Stanley comme instructeur. Il a fait une présence sur la patinoire dans le dernier match de la série finale et cela lui a permis d’avoir son nom inscrit sur la coupe.

«Quand j’ai vu jouer Butch, il était en fin de carrière, ajoute Talbot. Il était droitier et il jouait à gauche en compagnie de Tom Johnson. Il n’était pas le meilleur patineur, mais il n’était pas facile à déjouer. Je me souviens aussi que les durs-à-cuire des autres équipes hésitaient à jeter les gants contre lui.

«Il en a fait beaucoup pour les Canadiens-Français à une époque où le Canadien n’hésitait pas à recruter ses joueurs dans la région de Régina».

Le professionnel de tennis Rolland Godin en est un autre qui a très bien connu Butch Bouchard. En apprenant son décès, il a déclaré: «Butch était un homme grand, mais il était surtout un grand homme».

 

 

 

 

Butch Bouchard: la mort d’un géant

Émile (Butch) Bouchard, qui vient de mourir à l’âge de 92 ans, a été un géant dans l’histoire du Canadien et un grand capitaine, mais aussi un homme d’affaires averti et un bon père de famille.

La première fois que je lui ai parlé, c’était sur l’avenue Collins à Miami. Je couvrais alors le camp d’entraînement des Expos et mon patron Jacques Beauchamp avait pris le temps de m’expliquer toute l’importance de cet homme, tant sur la patinoire que dans la vie de tous les jours.

Butch Bouchard

Butch Bouchard a été un grand capitaine et un précieux allié pour Maurice (Rocket) Richard.

Si vous avez vu le film sur la vie et la carrière de Maurice Richard, vous avez sans doute remarqué que Butch Bouchard était un leader naturel. Même s’il n’était pas le patineur le plus élégant, il était le général à la ligne bleue, toujours prêt à défendre un coéquipier s’il était mal pris. Il était aussi capable de grimper au deuxième étage du Forum et de négocier serré avec Frank Selke pour obtenir une augmentation de salaire.

Il était fier de ses origines et ne se gênait pas pour défendre la cause des Canadiens-Français à une époque où les dirigeants du Tricolore avaient un faible pour les joueurs de l’Ontario et de l’Ouest canadien.

Gordie Howe a dit de lui qu’il était la «pierre d’assise» du Canadien à la fin des années 1940 et au début des années 1950. Difficile de trouver plus beau compliment.

QUATRE COUPES STANLEY

Butch Bouchard a joué pour le Canadien pendant 15 ans et il a aidé son équipe à gagner quatre coupes Stanley (1944, 1946, 1953 et 1956). Il était fort comme un boeuf, solide au bout du poing, et il détestait la défaite. Avant l’arrivée de Red Kelly et de Doug Harvey, il a été élu trois fois dans la première équipe d’étoiles et une fois dans la deuxième. Ses efforts lui ont valu d’être élu au Panthéon du hockey en 1966 et son chandail a été hissé dans les hauteurs du Centre Bell lors des cérémonies entourant le centenaire du Canadien, 43 ans plus tard.

On se souvient aussi de lui pour son «steak house» à l’angle de la rue Saint-André et du boulevard de Maisonneuve. Son restaurant a longtemps été le rendez-vous des joueurs du Canadien. Dickie Moore disait récemment qu’il s’ennuyait de l’époque où ses coéquipiers et lui faisaient la fête chez Butch après un long voyage en train.

Émile Bouchard s’est aussi impliqué socialement. Il a été président des Royaux de Montréal et des Ducs de Longueuil en plus de s’impliquer personnellement dans la construction de l’Académie Roussin dans l’est de la métropole.

Il possédait une mémoire d’éléphant et il était un excellent raconteur. Chaque fois que je lui ai demandé des informations sur les Glorieux, il a été d’une grande générosité. Il possédait aussi un sens de l’humour qu’il n’a pas manqué de transmettre à ses enfants.

Un soir, à Chicago, il a passé deux fois le K.-O. à un certain John Mariucci. Après le match, Mariucci s’est rendu à l’hôtel du Canadien pour lui serrer la main et le féliciter de ses talents de pugiliste!

Jean Béliveau, considéré à juste titre comme le plus grand capitaine des Glorieux, a toujours dit qu’il s’était inspiré de Butch Bouchard pour établir le lien entre les joueurs et la direction de l’équipe.

Voilà. J’espère que ces quelques paragraphes dépeignent assez bien le personnage. Permettez-moi en terminant d’offrir mes plus sincères condoléances à sa tendre épouse, Marie-Claire, et à ses cinq enfants: Émile Jr., Jean, Michel, Pierre et Susan.

 

 

 

Les échos du week-end

En passant

  • CLAUDE DUFOUR, plusieurs fois champion du club de golf Islesmère, est mort au début de la semaine. Il avait 82 ans. Vers la fin de sa carrière, je me souviens qu’il utilisait une seule main pour effectuer ses coups d’approche. Claude était non seulement un excellent golfeur, mais aussi un parfait gentilhomme. Il a travaillé au club LE MIRAGE vers la fin de sa vie. Mes condoléances à toute la famille.
  • DWIGHT EISENHOWER, président des Etats-Unis de 1953 à 1961, a longtemps été membre du club AUGUSTA NATIONAL où il s’est lié d’amitié avec Cliff Roberts, Arnold Palmer et plusieurs autres mordus du golf. C’est lui qui a suggéré de faire construire le lac de pêche situé au milieu du parcours exécutif. L’ancien général des Forces alliées était un golfeur médiocre. Le soir, il aimait jouer au bridge avec ses amis. Il a fait 45 voyages à Augusta au fil des ans, mais il n’a jamais assisté en personne au tournoi des Maîtres.

    Dwight Eisenhower

    Dwight Eisenhower a marqué l'histoire du club Augusta National.

  • Le collègue BERTRAND RAYMOND souhaite que Geoff Molson confie la gérance de son club à un homme qui connaît bien la TRADITION DU CANADIEN. Je suis du même avis.
  • JEAN-CLAUDE LANGLOIS, qui a longtemps été président-éditeur du journal L’Éveil de Saint-Eustache et d’autres publications dans les Basses Laurentides, est décédé la semaine dernière à l’âge de 77 ans. Il a aussi créé les mots «Mystère». «Jean-Claude était un homme bon et généreux, dit ANDRÉ ROY, un fidèle collaborateur. Il avait beaucoup de respect pour ses employés. Grâce à lui, je pratique ce merveilleux métier depuis 43 ans. Que Dieu ait son âme!»
  • RÉAL LABBÉ, retraité du journal Le Soleil, ne vivra pas assez vieux pour oublier l’époque où il couvrait les AS DE QUÉBEC. Parmi les vedettes de l’équipe, il y avait DOUG HARVEY, Gump Worsley, Jim Morrison, Keke Mortson, Bill Dineen, Gordon Labossière, Terry Gray, John Hanna et Claude (Pepsi) Laforge.
  • PIERRE CHARETTE, professionnel du club Tecumseh en Outaouais, a assisté au Masters. Il a suivi TIGER WOODS jusqu’au champ d’exercice et il a été ébloui par la précision de ses coups de fer. Malheureusement, Tiger n’a jamais été capable de trouver le momentum et il a dû se contenter d’une égalité en 40e place.
  • CLAUDE CADIEUX, propriétaire du club de golf Deux-Montagnes, a profité de ses vacances en Floride pour réussir un TROU D’UN COUP au club Indian Spring. ANDRÉ HARVEY, Bob Fugère et André Bélisle ont été témoins de son exploit. Soit dit en passant, le club DEUX-MONTAGNES est ouvert depuis le 24 mars. Il s’agit du début de plus hâtif de son histoire.
  • NUNZIO NOTARO, grand amateur de hockey, accueillera environ 1200 personnes à sa journée annuelle du spaghetti, dimanche, à SHERRINGTON. Les profits serviront à peinturer l’intérieur de l’église. DOMENIC FAZIOLI, de La Cantina, et son bon ami JEAN-GUY BLANCHETTE, président de la maison Éducalivres, seront de la fête.
  • PASCALE DÉLISLE (athlétisme) et SIMON CHARBONNEAU-CAMPEAU (football) sont les athlètes de l’année à l’Université de Sherbrooke. Il s’agit d’un troisième titre pour Pascale et d’un deuxième pour Simon.
  • YVON LAMBERT, Michel Bérard et Roger Boutin s’en promettent lors des Mardis endiablés au club SOREL-TRACY.
  • Mon fils Alexandre me dit que les verts du CHÂTEAU CARTIER sont beaux comme en été.

    andré rousseau

    J'ai profité de mon passage à Augusta pour me faire photographier sur la page frontispice de la revue Sports Illustrated. Un moment de gloire éphémère!

  • Le comptable JEAN-RÉAL CHARETTE, qui a longtemps été membre à Whitlock, se remet d’une opération au genou gauche et sa saison de golf est sérieusement compromise. Il se console en se disant que les double-bogeys ne l’empêcheront pas de dormir!
  • JAMES NEAL, des Penguins, a dominé la Ligue nationale avec 18 buts en avantage numérique cette saison.
  • Le maire BERNARD SÉVIGNY vise la relance de l’aéroport de SHERBROOKE dans un avenir rapproché. On lui souhaite évidemment de réussir.

LE MOT D’HUMOUR

Jean Lapierre, chroniqueur politque: «On ne peut pas dire que Jean Charest est dans le trèfle à quatre feuilles!»

Les anniversaires du samedi 14 avril

  • PETE ROSE, ancien joueur étoile des Reds de Cincinnati, 71 ans.
  • GREG MADDUX, quatre fois vainqueur du Cy Young avec les Braves d’Atlanta, 46 ans.
  • GUILLAUME LEBLANC, champion de marche olympique, 50 ans.
  • MARVIN MILLER, ex-patron de l’Association des joueurs de baseball, 95 ans.
  • PETER MUELLER, de l’Avalanche du Colorado, 24 ans.
  • ROGER DUBOIS, homme d’affaires et sportif de Drummondville, 73 ans.
  • JEAN-PIERRE JETTÉ, ancien joueur des Castors d’Acton Vale, 78 ans.
  • ALAIN CÔTÉ, ex-défenseur du Tricolore, 45 ans.
  • DAVID JUSTICE, ex-voltigeur des Braves d’Atlanta et ex-mari d’Halle Berry, 46 ans.
  • VALERI BRUMMEL, un grand nom de l’athlétisme, 70 ans.
  • LOUIS SIMARD, ski nautique.
  • JACQUES OLIVIER, ex-maire de Longueuil, 68 ans.
  • STEVE LAROUCHE, ancien des Draveurs de Trois-Rivières, 41 ans.
  • ROBERTO DeVICENZO, champion golfeur d’Argentine, 89 ans.
  • JAN SIEMERINK, tennis, 42 ans.
  • JULIE CHRISTIE, actrice, 71 ans.
  • LORETTA LYNN, chanteuse country, 77 ans.
  • BOB McCAMMON, ex-entraîneur des Flyers et des Canucks, 71 ans.
  • NICOLE TERROUX, de Boucherville.
  • PAUL MASNICK, ancien du Tricolore, 81 ans.
  • ALDÉ LEHOUILLER, de Trois-Rivières, 71 ans.
  • FRANCINE GRIMALDI, chroniqueure artistique.
  • JEAN-MARIE LAFORGE, de La Tuque, 78 ans.
  • MARCEL MAGNAN, de Dorval, 65 ans.
  • ADRIAN BRODY, acteur, 39 ans.
  • BOBBY NICHOLS, ex-champion de la PGA, 76 ans.
  • STEVE AVERY, ex-lanceur des Braves, 42 ans.
  • STÉPHANE CARON, des JSH, 44 ans.