Sors le balai, mon Geoff!

Si Geoff Molson écoute le moindrement les doléances de milliers de partisans du Canadien et de plusieurs anciens joueurs, il n’aura d’autre choix que de faire le grand ménage dans son organisation durant les prochaines semaines.

«Il y a plusieurs facteurs qui expliquent les déboires du Canadien cette saison, mais je pense sérieusement que le temps est venu de donner un grand coup de balai, déclare l’ex-gardien de but Richard Sévigny. Ça prend un renouveau total au sein de l’organisation. Il faut se donner une nouvelle philosophie d’entreprise et s’en tenir au nouveau plan de match.

Richard Sévigny

Richard Sévigny en compagnie d'un jeune admirateur

«Je crois qu’il faut faire comme au début des années 1980 quand on a congédié les frères Grundman, le Prof Caron, Bob Berry et d’autres membres de l’organisation. Ça prend un grand coup de barre pour redresser la situation et ramener la fierté au sein de l’équipe. Si on pouvait embaucher deux ou trois francophones en même temps, des gars qui ont le Canadien à coeur, ça serait encore mieux».

C’est une opinion que partage Gilbert Delorme, un autre ancien porte-couleurs de la Flanelle. «Ça prend du sang neuf sur la glace comme au deuxième étage, dit-il. Certains soirs, ça fait terriblement pitié. Il y a un seul trio qui fonctionne (celui de Cole, Desharnais et Pacioretty) et Tomas Plekanec est laissé trop souvent à lui-même. À la ligne bleue, Subban, Emelin et Gorges sont les seules valeurs sûres. Markov a du mal à pivoter depuis son retour au jeu et je me demande si sa carrière n’est pas en danger. Je n’hésiterais pas à l’échanger demain matin pour un jeune défenseur avec du potentiel.

«En attaque, ça nous prend absolument un deuxième Érik Cole pour faire tourner la machine. Jusqu’à date, René Bourque est très décevant. On veut voir des gars qui ont le CH tatoué sur le coeur. Toutefois, j’ai bien peur que nous devrons nous armer de patience. Ça va prendre deux ou trois ans pour renverser la vapeur».

TOUS DISPONIBLES

Guy Carbonneau, qui a mené le Canadien à une saison de 104 points en 2007-2008, s’attend lui aussi à des changements importants durant les prochaines semaines.

«C’est un secret de polichinelle, dit-il. Nous sommes tous disponibles pour prendre la relève. Il n’est jamais facile d’avoir du succès dans une ligue aussi compétitive. Avec des budgets de 50 ou 60 millions, toutes les équipes veulent gagner. Montréal est un marché exigeant, mais si t’aimes ça, tu peux réaliser de grandes choses».

Sous le couvert de l’anonymat, un autre ancien joueur du Canadien a déclaré: «Ils ont un bijou de 600 millions entre les mains, mais l’équipe est dirigée par des midgets. Bob Gainey a été un très bon joueur, mais il a détruit le Canadien par ses mauvaises décisions. Ça prend un grand coup de balai et ça presse!»

 

 

Les anniversaires du samedi 24 mars

En passant

  • PEYTON MANNING, superstar des Broncos de Denver, 36 ans.
  • PIERRE HARVEY, un de nos plus grands athlètes amateurs, 55 ans.
  • DOUG JARVIS, ancien joueur de centre du Canadien, 57 ans.
  • BRUCE HURST, ex-lanceur gaucher des Red Sox, 54 ans.
  • PHILIPPE BOUCHER, ex-défenseur des Stars et des Penguins, 39 ans.
  • SERGE SAINT-PIERRE, le Figaro de Victoriaville, 70 ans.
  • JOACHIM ALCINE, boxeur, 36 ans.
  • RICHARD CHARRON, sportif et homme d’affaires de Sorel, 65 ans.
  • JESUS ALOU, ex-voltigeur des Astros, 70 ans.
  • CORNEILLE, chanteur populaire, 35 ans.
  • JEAN BERGERON, de la laiterie Coaticook, 46 ans.
  • PAT PRICE, ancien des Nordiques et des Islanders, 57 ans.
  • MAX-EDEN JOSEPH, de Soccer-Québec.
  • PAT BRADLEY, ex-vedette de la LPGA, 61 ans.
  • GARRY TEMPLETON, ancien des Padres de San Diego, 56 ans.
  • KATHY RINALDI, tennis, 45 ans.
  • ANDY PERRON, retraité de TVA, 70 ans.
  • ANDRÉ SAINT-AMOUR, trot et amble, quatre fois 20 ans.
  • RON HAINSEY, défenseur des Jets de Winnipeg, 31 ans.
  • SUZANNE MULOUIN, de Saint-Laurent.
  • PIERRE HERVIEUX, de Saint-Eustache.
  • TOMMY HILFIGER, styliste américain, 61 ans.
  • GERMAIN CHABOT, trot et amble, 64 ans.
  • MONIQUE DESROCHERS, de Mont-Carmel, 63 ans.
  • SYLVAIN ARSENAULT, policier de Montréal, 42 ans.
  • RENALDO NEHEMIAH, athlétisme, 53 ans.
  • ÉRIK PÉLADEAU, le frère de l’autre, 57 ans.

La farandole du vendredi

En passant

  • ANDRÉ (Moose) DUPONT, ex-défenseur des Flyers et des Nordiques, a vécu sa plus belle saison dans le hockey quand il a aidé le CANADIEN JUNIOR à gagner la coupe Memorial à la fin des années 1960. Parmi ses compagnons de jeu, il y avait GILBERT PERREAULT, Marc Tardif, Réjean Houle, Guy Charron, Richard Martin, Gary Connelly, Jim Rutherford et Bob Guindon. L’équipe était dirigée par le regretté ROGER BÉDARD, de Granby. Plus tard, le Moose joué sous les ordres de FRED SHERO à Omaha et il l’a suivi à Philadelphie où ils ont gagné deux coupes Stanley avec BERNARD PARENT et les Broad Street Bullies. Dupont vit à Trois-Rivières et il travaille pour le groupe Paraphe. Il est tout un personnage!

    Moose Dupont

    Moose Dupont avec les Légendes du hockey

  • L’excellent EVGENI MALKIN se dirige allègrement vers le championnat des marqueurs. Il détient une confortable avance de 10 points sur CLAUDE GIROUX, des Flyers. Malkin est aussi dans la course pour le trophée Maurice-Richard. Il a 45 buts à sa fiche, soit seulement cinq de moins que STEVEN STAMKOS, du Lightning de Tampa Bay.
  • PATRICE BERGERON, un autre joueur qui a été ignoré par le Canadien, domine la Ligue nationale avec une fiche de «plus 31».
  • Devant le filet, la lutte est serrée entre MARC-ANDRÉ FLEURY (40 victoires) et PEKKA RINNE (39), des Predators de Nashville.
  • MARYSE PERREAULT, ex-championne de patinage de vitesse sur courte piste, se prépare à fêter le 20e anniversaire de son école de power skating à Sherbrooke.
  • L’IMPACT de Montréal aurait les yeux sur MARCO DiVAIO, un vétéran de 33 ou 34 ans qui joue à Bologne, en Italie.
  • GASTON THERRIEN, de RDS, enregistre les scènes de hockey pour PEE-WEE HD, une émission qu’on verra l’hiver prochain. Il fait équipe avec le comédien GUY NADON, l’ex-défenseur Gilbert Delorme et le producteur Christian Larouche.
  • JERRY McGRAW, un charmant monsieur aux cheveux blancs, est reconnu comme l’ambassadeur du golf à WILMINGTON, une soixantaine de milles au nord de Myrtle Beach. Il accueille chaque année des centaines de Québécois, dont son bon ami BOB MAILLOUX, de la compagnie Canon. Pour avoir toutes les informations concernant ses forfaits-golf, il suffit de cliquer sur l’adresse suivante: www.coastalgolfaway.com
  • MAUDE-AIMÉE LEBLANC, notre plus bel espoir à la LPGA, semble avoir oublié qu’elle a grandi à WINDSOR. Dommage.
  • GILLES LEVASSEUR, de la compagnie Sherwood, détient encore la marque de 8 buts dans un même match au tournoi Pee-Wee de Québec. Il portait alors les couleurs de l’équipe de Richmond.
  • RICHARD GARNEAU en parlant des légendes du Canadien: «MAURICE RICHARD représentait la hargne, Jean Béliveau l’élégance et Guy Lafleur le panache». Bien dit.
  • Le WILD de Windsor (hockey senior) profitera de la visite du Cool FM, samedi après-midi, pour honorer SIMON ROBIDAS, ex-défenseur du Saint-François de Sherbrooke. Simon est le frère de STÉPHANE ROBIDAS, des Stars de Dallas.
  • Saviez-vous que RON HEXTALL, ex-gardien des Flyers et des Nordiques, était l’adjoint du directeur général DEAN LOMBARDI chez les Kings de Los Angeles?
  • JEAN-PIERRE PROULX, de la firme Proulx-Vadnais à Laval, a adoré son voyage en ESPAGNE avec sa belle Suzanne. J.P. se demande lui aussi qui sera le prochain entraîneur du Canadien.
  • Les funérailles de l’ancien boxeur ROGER THIBAULT ont attiré des dizaines de sportifs à Gatineau.
  • Le vétéran gardien de but LUC BÉLANCER est le meneur de la Ligue nord-américaine avec 216 victoires à son actif. Il protège la cage de l’Isotermich de Thetford-Mines.
  • LINE LÉVESQUE, conjointe de Pierre Bouchard, fête ses 15 ans au sein de L’Industrielle-Alliance. Elle adore son travail de directrice régionale.
  • PIERRE ELLYSON, le plus grand partisan des Red Sox en Estrie, obtient un succès fou avec ses restaurants LOUIS à Sherbrooke. On vient de partout au Québec pour manger ses frites et sa bouffe. Pierre est aussi propriétaire de la Taverne Alexandre.
  • ROBERT PILON, président de Barwood-Pilon à Laval, reste fidèle au Tricolore en dépit des malheurs vécus au cours des derniers mois. Il a cependant rangé sa chaise pour le défilé de la coupe Stanley!
  • Diplômée de l’Université de Sherbrooke, LAURENCE-FANNY L’ESTAGE a été assermentée membre du Barreau en début de semaine. Elle fait ses classes en compagnie du criminaliste JEAN CORDEAU à Laval. Elle est la fille de JACQUES L’ESTAGE, ex-pilote de rallye automobile et grand amateur de golf.

LE MOT D’HUMOUR

Rick Chartraw, ancien réserviste du Canadien: «Je ne joue pas pour l’argent, mais pour le party après la partie!»

Savard croit à la relance des courses sous harnais

Du temps qu’il jouait pour le Canadien, Serge Savard se passionnait pour les courses sous harnais et il se rendait souvent à Blue Bonnets avec ses amis Guy Lapointe et John Ferguson pour parier quelques dollars.

Le joyeux trio visitait aussi les plus belles pistes en Amérique chaque fois que le Canadien profitait d’une journée de congé sur la route.

Cet amour de la race chevaline n’a jamais lâché le grand Serge. Il y a quelques années, il a connu des succès inespérés avec deux chevaux qu’il avait achetés avec un vétérinaire de Charlottetown. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait dit oui tout de suite quand on l’a approché pour devenir membre du Club Jockey du Québec, une compagnie à but non lucratif qui vise la relance de l’industrie des courses dans la Belle Province.

Serge Savard

Serge Savard supporte le Club Jockey du Québec

Le Club Jockey a été fondé au printemps 2009 et il est présidé par Tony Infilise. Parmi les membres du groupe, il y a Michel Lachance, un pilote québécois qui a connu d’immenses succès sur les pistes de courses de la région newyorkaise.

L’été dernier, le Club Jockey a réussi à présenter une vingtaine de programmes à l’hippodrome de Québec avec des bourses totalisant un million de dollars. Il y aura 10 autres programmes dans la Vieille capitale durant le mois d’avril, mais la piste fermera ensuite ses portes parce que c’est là qu’on doit construire le futur Colisée.

Afin de poursuivre ses opérations, le Club Jockey a conclu récemment une entente pour l’achat du vieil hippodrome de Trois-Rivières. On y présentera 10 programmes entre juillet et la fin septembre. L’an prochain, on prévoit pas moins de 40 soirées de courses sous harnais dans la cité de Laviolette.

«Notre objectif à moyen terme est de faire construire un petit hippodrome dans la région de Montréal, que ce soit sur la rive nord ou la rive sud, précise Savard. Il n’est pas question de bâtir un nouveau Blue Bonnets. Cette époque est révolue. Il suffirait d’un édifice pouvant accueillir entre 800 et 1000 personnes. Aujourd’hui, les gens peuvent regarder les courses sur l’Internet et faire des paris hors piste».

Le temps nous dira si le Club Jockey peut faire revivre l’industrie du trot et amble chez nous. En Ontario, le système fonctionne à merveille avec une douzaine de pistes en opération.

LE CANADIEN

D’autre part, le Sénateur n’a pas l’intention de s’immiscer dans les débats autour du Canadien ou de dire à Geoff Molson ce qu’il devrait faire pour relancer son équipe. À moins que le président du Canadien l’appelle pour lui demander son avis…

À 66 ans, il profite d’une semi-retraite bien méritée et il a rompu la majorité de ses liens à travers la Ligue nationale. S’il avait 50 ans, la situation serait peut-être différente.

Savard n’a rien contre la possibilité que Patrick Roy devienne le prochain entraîneur du Canadien. «C’est un gagnant et il affiche une grande passion pour son sport, dit-il. Toutefois, je ne sais pas jusqu’à quel point il serait intéressé à diriger le Canadien».

Le grand Serge s’est déjà dit contre l’embauche d’un entraîneur unilingue anglophone à Montréal. Depuis l’époque de Dick Irvin, Al MacNeil est le seul homme à avoir dirigé le Canadien sans pouvoir s’exprimer dans la langue de Molière.

Savard a répété plusieurs fois que le Canadien avait fait fausse route en ignorant le talent québécois. Il cite en exemple des joueurs comme Kristopher Letang, Claude Giroux et David Perron. Quand il dirigeait le Canadien, il avait quatre recruteurs à plein temps au Québec. À talent égal, il n’hésitait jamais à choisir un athlète de chez nous.

C’est une chose que Bob Gainey et Pierre Gauthier ne semble pas avoir comprise. L’ex-arbitre Denis Morel était seul à visiter les arénas du Québec et on a décidé une bonne journée qu’on n’avait plus besoin de ses services.